• Birmanie: les cinq défis qui attendent

    Aung San Suu Kyi

    Dans un pays laissé en ruines par la junte, avec un système ...

     

     

    <figure class="oembed oembed-photo" data-src-format="photo" role="group"> Aung San Suu Kyi le 2 octobre 2015 aux environs de Winemaw <figcaption>Aung San Suu Kyi le 2 octobre 2015 aux environs de Winemaw - Ye Aung Thu AFP</figcaption> </figure>

     

     

    © 2015 

    Dans un pays laissé en ruines par la junte, avec un système d'éducation et de santé en lambeaux, les défis qui attendent Aung San Suu Kyi sont considérables. D'autant plus qu'il lui faudra gérer les relations avec les militaires qui vont conserver un poids prépondérant.

    - Mettre en place le président de son choix

    La première étape du nouveau Parlement, qui ne devrait se réunir qu'en février ou mars, sera de choisir le prochain président.

    Aung San Suu Kyi ne pourra pas se présenter en raison d'un article de la Constitution qui bloque l'accès à la fonction suprême aux personnes ayant des enfants de nationalité étrangère. Or ses deux enfants sont britanniques.

    Mais elle a indiqué qu'elle entendait bien être la chef de file du gouvernement si la LND l'emporte. Et n'a pas renoncé à faire changer la Constitution un jour.

    Son parti, assuré de pouvoir imposer son candidat à la présidence en raison de sa majorité absolue, n'a pas révélé le nom de sa doublure.

    - Lancer des réformes sociales très attendues

    La Ligue nationale pour la démocratie a nommé l'éducation et la santé parmi ses priorités une fois au pouvoir.

    Le pays reste l'un des plus mauvais élèves au niveau mondial en termes de budget consacré à ses deux secteurs.

    Plus d'un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté et 70% du pays n'a pas l'électricité.

    «Nous construirons des infrastructures de base efficaces, notamment dans les transports et fournirons un accès à l'électricité», dit le Manifeste de campagne de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

    - Réformer l'économie

    Le pays, sorti exsangue de ses décennies d'une junte adepte de «voie birmane vers le socialisme», se retrouve aujourd'hui au 4e rang des pays connaissant la plus forte croissance au monde, selon la Banque mondiale.

    Selon celle-ci, en 2014-2015 la croissance a atteint plus de 8%, mais le produit intérieur brut par habitant reste toutefois l'un des plus bas d'Asie du sud-est.

    L'économie, qu'Aung San Suu Kyi veut rendre transparente, reste dominée par des hommes d'affaires controversés ayant conservé des liens avec l'ancien régime.

    - Réussir à manœuvrer avec les militaires

    Les héritiers de l'ancien régime resteront une force politique cruciale dans le pays grâce aux 25% de députés militaires. Une prérogative héritée de la junte qui empêchera Aung San Suu Kyi de modifier la Constitution sans le soutien d'une partie de ces députés militaires.

    Le chef de l'armée conservera en outre le pouvoir de nommer certains ministres clés comme celui de l'Intérieur et de la Défense.

    - Régler les conflits ethniques armés

    Aung San Suu Kyi aura besoin là aussi du soutien des militaires pour avancer sur certains dossiers clés comme les conflits ethniques armés qui se poursuivent depuis des décennies dans plusieurs régions.

    Le vote a dû être annulé dans certaines régions en raison des combats qui s'y poursuivent.

    Même dans les régions de ces minorités ethniques dont le soutien n'était pas acquis à l'opposante, Aung San Suu Kyi a fait le plein des voix, signe des espoirs que nourrissent son accession au pouvoir.


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    Birmanie : Obama et Suu Kyi appellent à des élections "libres"

    Le Point - Publié le <time datetime="2014-11-14T07:05" itemprop="datePublished" pubdate=""> 14/11/2014 à 07:05</time> - Modifié le <time datetime="2014-11-14T08:09" itemprop="dateModified"> 14/11/2014 à 08:09</time>

    Le président américain a rencontré ce vendredi l'icône birmane de la démocratie pour tenter de relancer un processus de réformes "en panne".

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Le président américain et l'icône de la démocratie Aung San Suu Kyi s'étaient rencontrés en 2012 lors d'un voyage historique. <figcaption>Le président américain et l'icône de la démocratie Aung San Suu Kyi s'étaient rencontrés en 2012 lors d'un voyage historique. © Jewel Samad / AFP </figcaption> </figure>
     
     
     
     
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    Le lieu est le même. L'atmosphère est différente. Au moment où la transition démocratique en Birmanie butte sur de réels obstacles, Barack Obama et l'opposante Aung San Suu Kyi se sont retrouvés à Rangou vendredi, au domicile de l'icône de la démocratie, lieu emblématique où elle a passé des années assignée à résidence avant l'autodissolution, en 2011, de la junte militaire au pouvoir pendant un demi-siècle. Le président américain a appelé à des élections "libres et équitables" en Birmanie, lors d'une conférence de presse commune à l'issue de la rencontre.

    Alors que de nombreuses voix, dont celle de Suu Kyi, s'élèvent contre les lenteurs des réformes du gouvernement birman actuel, Barack Obama a estimé que la démocratisation en Birmanie n'était "ni achevée ni irréversible". De son côté, Suu Kyi a appelé à "trouver un équilibre entre optimisme et pessimisme" pour son pays en pleine transition. À un an des législatives de fin 2015, cruciales pour le pays, elle a récemment estimé que le processus de réforme était au point mort depuis près de deux ans.

    Une icône

    Violences contre la minorité musulmane des Rohingyas, lourdes incertitudes sur les règles qui encadreront les élections législatives prévues fin 2015, réelles menaces sur la liberté de la presse : les sujets d'inquiétude sont nombreux. Aung San Suu Kyi, 69 ans, doit réussir le difficile passage d'un rôle d'icône pacifiste adulée à travers le monde à celui d'une femme politique en première ligne face aux soubresauts d'une démocratie naissante. Et le scrutin de fin 2015 est crucial. Si son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a de bonnes chances de l'emporter, la route vers la présidence lui est pour l'heure barrée, en raison d'un article de la Constitution héritée de la junte.

    Preuve de la place à part qu'elle occupe, dans son pays et au-delà, Barack Obama aura consacré, lors de cette visite, infiniment plus de temps - et d'exposition médiatique - à cette députée de l'opposition qu'au président du pays, l'ex-général Thein Sein. "Oui, c'est unique", reconnaît Ben Rhodes, proche conseiller du président américain. "Mais c'est un personnage unique", ajoute-t-il. "Elle est une voix extraordinairement importante en Birmanie, mais c'est aussi une icône pour la démocratie à travers le monde."

    "Les États-Unis sont avec vous", avait lancé fin 2012 Barack Obama lors d'un discours prononcé à l'université de Rangoun, haut lieu de la lutte pour la démocratie. "Ce voyage remarquable vient de commencer et sera encore long". Deux ans plus tard, il souligne sur tous les tons l'impérieuse nécessité de poursuivre les réformes engagées - "Le travail n'est pas fini", a-t-il martelé - tout en se déclarant "optimiste" sur l'issue des changements profonds en cours dans ce pays de plus de 50 millions d'habitants.

     
     

    Pragmatisme

    Pour Ernest Bower, du Center for Strategic and International Studies, à Washington, la Maison-Blanche est à la recherche d'un subtil équilibre. "Il n'est pas concevable que les réformes démocratiques s'arrêtent en chemin", souligne-t-il. "Mais il y a aussi la reconnaissance du fait qu'il faut être pragmatique sur la quantité de changements que le pays peut absorber en un temps donné." Dans une tribune intitulée "La Birmanie a besoin de temps" et publiée dans le New York Times, U Soe Thane, conseiller du président Thein Sein, appelle la communauté internationale à faire preuve de patience et à saisir "les nuances" de ce qui se passe dans son pays. "Nous vivons dans l'ombre de notre passé. Nous souffrons de capacités institutionnelles extrêmement limitées et plus encore de mentalités et d'esprits forgés par l'isolement et l'autoritarisme. Ces choses-là ne peuvent changer du jour au lendemain."

    Sur un terrain moins consensuel, Barack Obama devrait aussi aborder avec Aung San Suu Kyi la question des Rohingyas, considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète, et sur lesquels l'opposante se montre extrêmement discrète.

     
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    Birmanie : Barack Obama au chevet du processus démocratique

    Le Point - Publié le <time datetime="2014-11-14T07:05" itemprop="datePublished" pubdate=""> 14/11/2014 à 07:05</time>

    Le président américain rencontre ce vendredi l'opposante Aung San Suu Kyi pour tenter de relancer un processus de réformes "en panne".

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Le président américain et l'icône de la démocratie Aung San Suu Kyi s'étaient rencontrés en 2012 lors d'un voyage historique. <figcaption>Le président américain et l'icône de la démocratie Aung San Suu Kyi s'étaient rencontrés en 2012 lors d'un voyage historique. © Jewel Samad / AFP </figcaption> </figure></header>

    Le lieu est le même. L'atmosphère est différente. Au moment où la transition démocratique en Birmanie butte sur de réels obstacles, le président américain Barack Obama et l'opposante Aung San Suu Kyi se retrouvent à Rangoun. Les deux prix Nobel de la paix se rencontrent vendredi au domicile de l'icône de la démocratie, lieu emblématique où elle a passé des années assignée à résidence avant l'autodissolution, en 2011, de la junte militaire au pouvoir pendant un demi-siècle. À l'issue de cette rencontre, ils participeront à une conférence de presse commune.

    Si les images de leur entrevue de novembre 2012, lorsque Barack Obama devint le premier président américain en exercice à poser le pied en Birmanie, seront dans les esprits, les nuages qui sont accumulés sur la transition pèseront sur les entretiens. "Le processus de réformes a calé", a averti Aung San Suu Kyi. "Il y a eu un ralentissement des réformes et même des retours en arrière", a mis en garde le président américain.

    Une icône

    Violences contre la minorité musulmane des Rohingyas, lourdes incertitudes sur le règles qui encadreront les élections législatives prévues fin 2015, réelles menaces sur la liberté de la presse : les sujets d'inquiétude sont nombreux. Aung San Suu Kyi, 69 ans, doit réussir le difficile passage d'un rôle d'icône pacifiste adulée à travers le monde à celui d'une femme politique en première ligne face aux soubresauts d'une démocratie naissante. Et le scrutin de fin 2015 est crucial. Si son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a de bonnes chances de l'emporter, la route vers la présidence lui est pour l'heure barrée, en raison d'un article de la Constitution héritée de la junte.

    Preuve de la place à part qu'elle occupe, dans son pays et au-delà, Barack Obama aura consacré, lors de cette visite, infiniment plus de temps - et d'exposition médiatique - à cette députée de l'opposition qu'au président du pays, l'ex-général Thein Sein. "Oui, c'est unique", reconnaît Ben Rhodes, proche conseiller du président américain. "Mais c'est un personnage unique", ajoute-t-il. "Elle est une voix extraordinairement importante en Birmanie mais c'est aussi une icône pour la démocratie à travers le monde."

    "Les États-Unis sont avec vous", avait lancé fin 2012 Barack Obama lors d'un discours prononcé à l'université de Rangoun, haut lieu de la lutte pour la démocratie. "Ce voyage remarquable vient de commencer et sera encore long". Deux ans plus tard, il souligne sur tous les tons l'impérieuse nécessité de poursuivre les réformes engagées - "Le travail n'est pas fini", a-t-il martelé - tout en se déclarant "optimiste" sur l'issue des changements profonds en cours dans ce pays de plus de 50 millions d'habitants.

     
     

    Pragmatisme

    Pour Ernest Bower, du Center for Strategic and International Studies, à Washington, la Maison-Blanche est à la recherche d'un subtil équilibre. "Il n'est pas concevable que les réformes démocratiques s'arrêtent en chemin", souligne-t-il. "Mais il y a aussi la reconnaissance du fait qu'il faut être pragmatique sur la quantité de changements que le pays peut absorber en un temps donné." Dans une tribune intitulée "La Birmanie a besoin de temps" et publiée dans le New York Times, U Soe Thane, conseiller du président Thein Sein, appelle la communauté internationale à faire preuve de patience et à saisir "les nuances" de ce qui se passe dans son pays. "Nous vivons dans l'ombre de notre passé. Nous souffrons de capacités institutionnelles extrêmement limitées et plus encore de mentalités et d'esprits forgés par l'isolement et l'autoritarisme. Ces choses-là ne peuvent changer du jour au lendemain."

    Sur un terrain moins consensuel, Barack Obama devrait aussi aborder avec Aung San Suu Kyi la question des Rohingyas, considérés par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète, et sur lesquels l'opposante se montre extrêmement discrète.

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    Une modification de la Consitution

    envisagée au profit d'Aung San Suu Kyi

     

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    <figcaption>© Phyoe Hein Kyaw, AFP | Le président Thein Sein et Aun San Suu Kyi se sont rencontrés vendredi 31 octobre à Naypyidaw, la capitale birmane.</figcaption></figure>

     

    FRANCE 24 

    Dernière modification : 31/10/2014

     

    Le Parlement birman examine vendredi un amendement de la Constitution qui empêche toute personne mariée à un étranger ou ayant des enfants d'une autre nationalité de briguer la présidence. Un changement qui concernerait directement Aun San Suu Kyi.

    Un amendement de la Constitution birmane, qui empêche pour l'heure l'opposante Aung San Suu Kyide devenir présidente, sera discuté au Parlement, a annoncé la présidence vendredi 31 octobre. Des élections législatives doivent avoir lieu dans un an.

    Différents changements constitutionnels seront examinés, parmi lesquels l'impossibilité de devenir président pour quiconque a épousé un étranger ou a des enfants d'une autre nationalité. La Constitution, qui date de l'époque de la junte, aurait été rédigée de manière à barrer la voie à Aun San Suu Kyi, veuve d'un Britannique.

    >> À voir aussi sur France 24 : "Birmanie, le piège de Naypyidaw"

    Aung San Suu Kyi et le président sortant, Thein Sein, se sont rencontrés vendredi matin lors d'un sommet politique inédit auquel participait la prix Nobel de la paix à Naypyidaw, la capitale de la Birmanie, devant la presse internationale conviée en nombre. Le président des États-Unis, Barack Obama, qui suit de près la situation dans le pays, s’est entretenu par téléphone avec les deux participants avant le début des discussions.

    Il a évoqué avec Aung San Suu Kyi la façon dont Washington pouvait "soutenir les efforts visant à promouvoir (...) un environnement politique plus ouvert". Avec l'ex-général Thein Sein, qui a promis des élections libres, Obama "a souligné la nécessité d'un processus ouvert et crédible pour l'organisation des législatives de 2015", selon la Maison Blanche.

    La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de la députée Aun San Suu Kyi est en effet favorite à ce scrutin, ce qui lui laisserait la main, une fois majoritaire au Parlement, pour élire la célèbre opposante présidente.

    "Un potentiel pour une montée des tensions"

    Le débat politique actuel repose sur le fait qu’Aun San Suu Kyi, devenue une icône internationale après avoir passé plusieurs années en résidence surveillée, ne peut pas devenir présidente.

    Une commission parlementaire a été chargée de présenter des recommandations en vue d'un possible changement de la Constitution. Le Parlement actuel devra ensuite approuver ce changement à hauteur de 75 % des députés, ce qui nécessiterait un large consensus, y compris chez les militaires. La junte représente toujours un poids important dans la politique birmane. La Constitution leur réserve 25 % des sièges, un autre point que souhaite changer la LND.

    En 2011, la junte militaire s’est dissoute d’elle-même et d’importantes réformes ont été lancées. Malgré cela, ses anciens membres, et tout particulièrement Thein Sein, dominent toujours la vie politique birmane. Pourtant, les luttes de pouvoir au sein même de l’appareil d’État seraient intenses.

    Il y a aujourd'hui en Birmanie "un potentiel pour une montée des tensions", analyse un expert occidental en poste en Birmanie, sous couvert de l'anonymat. Or ce sommet "est un moment très important pour que tous avancent vers un consensus", ajoute-il.

    Le sommet de Naypyidaw est survenu quelques jours seulement après l'annonce par la Commission électorale que les législatives seraient organisées fin octobre-début novembre 2015. Les élections législatives partielles de 2012 avaient été largement remportées par la LND. Celle-ci avait boycotté les législatives de 2010, décriées comme frauduleuses.

    Avec AFP
     

    Première publication : 31/10/2014


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  • Cinq millions de Birmans soutiennent Aung

    San Suu Kyi qui veut changer la Constitution

    Créé le 06/08/2014 à 15h50 -- Mis à jour le 06/08/2014 à 16h00
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    <aside>La leader démocrate Aung San Suu Kyi vient rendre hommage à son père lors du 67e anniversaire du Jour des martyrs à Rangoon le 19 juillet 2014

    La leader démocrate Aung San Suu Kyi vient rendre hommage à son père lors du 67e anniversaire du Jour des martyrs à Rangoon

    le 19 juillet 2014 YE AUNG THU AFP

    </aside>

    Rangoun - L'opposition birmane a annoncé mercredi avoir récolté près de cinq millions de signatures en faveur de l'amendement de la Constitution qui empêche sa chef Aung San Suu Kyi de devenir un jour présidente.

    La pétition, qui a fait le tour du pays notamment lors de meetings politiques, fait partie d'une vaste campagne de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) pour obtenir des changements dans le texte controversé rédigé par l'ancienne junte dissoute en 2011.

    «Nous pensons que cette campagne est un succès», a déclaré le porte-parole du parti Nyan Win lors d'une conférence de presse, précisant que 4,9 millions de personnes avaient signé la pétition lancée en mai, sur quelque 20 millions d'électeurs potentiels.

    La campagne se concentre sur une clause qui assure de fait un droit de veto à l'armée pour changer la Constitution de 2008. Cette dernière stipule ainsi que tout amendement constitutionnel doit être adopté par plus de 75% du Parlement, alors qu'un quart des sièges sont réservés aux militaires d'active.

    La LND espère qu'un amendement de cet article ouvrira la voie au changement d'autres articles, dont celui sur la proportion de militaires au Parlement et un autre qui empêche Suu Kyi de devenir présidente.

    Ce dernier, qui aurait été rédigé spécialement contre elle, stipule qu'un Birman ayant un époux ou des enfants étrangers ne peut accéder à la magistrature suprême. Or Suu Kyi était mariée à un Britannique, aujourd'hui décédé, et leur deux fils sont britanniques.

    La campagne est cruciale pour la LND à l'approche des législatives de 2015 dont elle est favorite. Le Parlement qui sortira des urnes aura la tâche de désigner le futur président.

    La commission créée pour étudier une révision de la Constitution, dominée comme le Parlement par le parti au pouvoir et les militaires, a déjà prévenu qu'elle ne se laisserait pas influencer par la pétition de l'opposition, mais elle pourrait malgré tout recommander un changement du seuil de 75%.

    «Le plus grand résultat de toute cette campagne est d'avoir éveillé la conscience politique de la population» d'un pays qui émerge de près d'un demi siècle de dictature militaire, a commenté Ko Ko Gyi, militant pour la démocratie dont le mouvement Génération 88 soutient la pétition de la LND.

     © 2014 AFP

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