• Aung San Suu Kyi va sortir du pays

    19.04.2012 | Courrier international

    Pour la première fois en un quart de siècle, l'icône de la démocratie birmane s'apprête à effectuer un déplacement à l'étranger, rapporte le webzine Mizzima. En Norvège d'abord, pour remercier au mois de juin le comité Nobel qui lui a décerné en 1991 son prix pour la paix. Puis en Grande-Bretagne, à Oxford précisément, où elle fut étudiante dans les années 70 et vécut plusieurs années.
     


    Jusqu'à maintenant, Aung San Suu Kyi avait toujours refusé de quitter son pays, craignant que les militaires au pouvoir l'empêchent de revenir. Aujourd'hui, celle qui fera son entrée au Parlement le 23 avril prochain, semble avoir suffisamment confiance dans l'ouverture politique en cours pour se "risquer" hors des frontières. En accourant en 1988 au chevet de sa mère mourante à Rangoon, la jeune Suu était loin de penser qu'elle ne ressortirait plus du pays, qu'elle passerait le plus clair de son temps assignée à résidence et deviendrait l'incarnation du combat démocratique face à une junte militaire dictatoriale. Un quart de siècle pendant lequel elle n'a pas vu ses enfants grandir et n'a pu assister aux obsèques de son époux, mort en 1999 et qu'elle avait vu pour la dernière fois quatre ans auparavant.

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  • 18/4/12 - 14 H 48 mis à jour le 18/4/12 - 15 H 13

     

    Aung San Suu Kyi à Oslo pour sa première visite à l’étranger
     

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    Khin Maung Win / ASSOCIATED PRESS

     

    L’opposante birmane Aung San Suu Kyi effectuera à Oslo, en juin, sa première visite à l’étranger après des années de privation de liberté par la junte militaire, a annoncé le 18 avril un porte-parole du ministère norvégien des affaires étrangères. « Oui, le ministre des affaires étrangères et Aung San Suu Kyi ont parlé au téléphone dimanche et ont discuté de sa visite à Oslo en juin » , a déclaré un porte-parole de la diplomatie norvégienne.

    Aucune date précise n’a encore été fixée pour cette visite, la première qu’Aung San Suu Kyi effectuera hors de Birmanie depuis qu’elle a été arrêtée par la junte en 1989. Prix Nobel de la paix en 1991 (site en anglais), elle n’avait pas été en mesure de recevoir sa récompense dans la capitale norvégienne. Elle avait alors exprimé l’espoir que sa première visite à l’étranger puisse être Oslo pour exprimer sa gratitude. Un responsable birman a précisé le 18 avril que l’opposante à la junte ne disposait « pas encore de passeport ».

      Lors d’élections en avril dernier, son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), est devenu la première force d’opposition au Parlement birman. Le processus démocratique en Birmanie s’intensifie alors que les sanctions internationales commencent à être levées.

     

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  • L’Union européenne va suspendre les sanctions contre la Birmanie
     

    L’UE va suspendre pour un an ses sanctions contre la Birmanie, en particulier des restrictions à l’encontre de plus de 800 entreprises, tout en maintenant un embargo sur les armes, a-t-on appris jeudi 19 avril de sources diplomatiques européennes. « Un accord de principe a été trouvé » en ce sens à l’issue d’une réunion des ambassadeurs des Vingt-sept en charge des questions de politique et de sécurité à Bruxelles, afin d’envoyer un signal aux autorités birmanes à la lumière des récentes évolutions démocratiques dans ce pays, ont précisé plusieurs sources diplomatiques.

    La décision doit être officiellement entérinée lundi par les ministres européens des affaires étrangères, en marge d’une réunion à Luxembourg. Les sanctions européennes arrivaient à échéance à la fin du mois. Elles comprenaient aussi des interdictions de voyager et des gels d’avoirs à l’encontre de 491 personnes, qui avaient déjà été partiellement suspendues en début d’année. Cinquante-neuf sociétés et organisations étaient également visées par des gels d’avoirs.

    En outre, des restrictions commerciales et des restrictions d’investissement visaient plus de 800 entreprises, actives essentiellement dans le domaine du bois et de la mine ainsi que du commerce de pierres précieuses. Par ailleurs, 52 entreprises contrôlées par la junte militaire faisaient l’objet de restrictions en matière d’investissement, a précisé une source diplomatique. «  Toutes ces sanctions seront suspendues, à l’exception d’un embargo sur les armes et le matériel pouvant servir à des fins de répression » , a précisé cette source.


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    La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi y a remporté 43 sièges sur les 44 qu'elle briguait, devenant la première force d'opposition du pays avec quelque 10% des députés. Un an et demi auparavant, elle avait boycotté les élections controversées de novembre 2010.

    La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi y a remporté 43 sièges sur les 44 qu'elle briguait, devenant la première force d'opposition du pays avec quelque 10% des députés. Un an et demi auparavant, elle avait boycotté les élections controversées de novembre 2010.

    Le Premier ministre britannique David Cameron, en visite en Birmanie, a proposé vendredi de suspendre les sanctions contre le régime pour soutenir ses réformes, recevant le soutien en ce sens, pour la première fois, de la chef de file de l'opposition Aung San Suu Kyi.

    M. Cameron, premier chef de gouvernement occidental à se rendre dans le pays asiatique depuis le coup d'Etat militaire de 1962, a rencontré le président Thein Sein à Naypyidaw, puis la lauréate du prix Nobel de la paix à Rangoun.

    Et il a apporté un soutien fort mais calculé aux réformateurs birmans.

    "Il est bon de suspendre les sanctions contre la Birmanie, de les suspendre, pas de les lever", a-t-il déclaré, soulignant que l'embargo sur les armes ne devait pas être concerné.

    "Il est important d'envoyer un signal que nous voulons aider les changements qui peuvent apporter un accroissement de la liberté, des droits de l'Homme et de la démocratie dans votre pays".

    "Evidemment, nous devons répondre avec prudence, avec attention. Nous devons toujours rester sceptiques (...) parce que nous voulons savoir que ces changements sont irréversibles".

    "Pour le bien d'un pays qui a réclamé la liberté après des décennies de dictature, et qui réclame une économie plus forte après tant de pauvreté, cela vaut la peine de prendre ce risque", a encore déclaré M. Cameron.

    Le Premier ministre britannique a loué l'action de Mme Suu Kyi, qui selon lui est une "inspiration", et l'a invitée à se rendre en visite en Grande-Bretagne en juin. L'opposante a répondu qu'elle pourrait "peut-être" prendre en considération cette invitation à présent que les craintes qu'elle soit ensuite empêchée par les autorités de rentrer en Birmanie se sont atténuées.

    Debout à ses côtés sur le perron de sa maison familiale, Mme Suu Kyi, dont les analystes estiment qu'elle conserve une immense influence en Occident, a appuyé la méthode de son interlocuteur, après avoir jusqu'à présent plaidé pour le maintien des sanctions.

    "Je soutiens l'idée de la suspension des sanctions plutôt que leur levée", a-t-elle expliqué, en se déclarant "par nature, une optimiste prudente".

    "Nous avons encore un long chemin à parcourir mais nous pensons que nous y parviendrons", a-t-elle dit.

    La suspension des mesures restrictives, en place depuis la fin des années 90, permettra selon elle d'envoyer aux conservateurs le message clair "que s'ils se mettent en travers des réformateurs, les sanctions pourraient revenir".

    Quelques heures auparavant, David Cameron avait rencontré le président et ancien général Thein Sein, crédité dans le monde entier de l'impulsion réformatrice qui a saisi le pays depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, après l'auto-dissolution de la junte.

    "Nous sommes encouragés et heureux de la reconnaissance que vous avez faite des efforts pour promouvoir la démocratie et les droits de l'Homme en Birmanie", a déclaré Thein Sein en accueillant son visiteur, représentant de l'ancienne puissance coloniale.

    De nombreuses personnalités occidentales se sont récemment succédé en Birmanie, notamment la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en décembre. Mais M. Cameron est le premier responsable de ce niveau à y venir depuis le putsch qui avait plongé le pays dans la dictature pour un demi-siècle.

    Depuis un an, le régime dit "civil" n'a cessé de surprendre: il a libéré de nombreux prisonniers politiques, ouvert des négociations avec les groupes ethniques rebelles puis organisé les élections partielles du 1er avril.

    La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Suu Kyi y a remporté 43 sièges sur les 44 qu'elle briguait, devenant la première force d'opposition du pays avec quelque 10% des députés. Un an et demi auparavant, elle avait boycotté les élections controversées de novembre 2010.

    Le processus a été unanimement salué par la communauté internationale.

    Mais M. Cameron a appelé à la poursuite des efforts, réclamant une "solution politique" aux conflits ethniques dans les mois et années à venir, et portant déjà son regard vers les "élections législatives de 2015", le prochain grand rendez-vous de la démocratie birmane.

    Les Etats-Unis se sont déjà engagés à "alléger" les restrictions sur les investissements et à nommer rapidement un ambassadeur. Un geste réclamé jeudi par les ministres des Affaires étrangères du G8, "afin d'aider à ancrer les réformes de ce pays et à faire en sorte qu'il s'intègre dans les processus politiques régionaux et internationaux".

    Quant à l'Union européenne, une décision formelle est attendue le 23 avril à Luxembourg, au terme d'une réunion des ministres des Affaires étrangères. Le jour même où Mme Suu Kyi siégera au parlement pour la première fois.


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  • Dernière modification : 09/04/2012 

    - Aung San Suu Kyi - Birmanie - Rébellion - Thein Sein


    Aung San Suu Kyi fera son entrée au Parlement

    le 23 avril

    Aung San Suu Kyi fera son entrée au Parlement le 23 avril

    La tête de proue de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi, qui a décroché un siège de députée aux dernières élections partielles, siégera le 23 avril, annonce son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - La chef de file de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi, élue députée lors des dernières élections partielles, siègera pour la première fois à la chambre basse du parlement le 23 avril, a indiqué lundi un porte-parole de son parti.

    La lauréate du prix Nobel de la paix, députée de la circonscription rurale de Kawhmu, près de Rangoun, y fera sa première apparition comme représentante du peuple, a indiqué à l'AFP Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

    Suu Kyi a passé 15 ans en résidence surveillée lors des vingt dernières années, mais a été invitée à revenir dans le jeu politique légal par le régime du président et ancien général Thein Sein, au pouvoir depuis un an.

    "Nous envoyons notre invitation aux membres du parlement, y compris Aung San Suu Kyi, pour le 23 avril," a confirmé un responsable de la chambre basse.

    La LND a raflé 43 sièges sur les 44 qu'elle briguait lors des partielles du 1er avril. Elle est devenue la première force d'opposition du pays, un an et demi après les élections controversées de novembre 2010 qu'elle avait boycottées.

    Le Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP), créé de toutes pièces par l'ancienne junte, avait à l'époque revendiqué environ 80% des sièges. Et un quart des parlementaires sont, en vertu de la Constitution, des militaires d'active désignés en marge du processus électoral.

    Lors des partielles, il n'a cependant remporté qu'un seul siège, dans l'unique circonscription où la LND n'avait pas de candidat.

    Ce scrutin était considéré comme un test de la sincérité des réformes du nouveau régime et a été salué par la communauté internationale. Pour montrer leur satisfaction, les Etats-Unis se sont engagés à "alléger" les restrictions pesant sur les investissements en Birmanie et à nommer rapidement un ambassadeur.


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