• Dernière modification : 01/05/2013 lien

    Entre affaire Cahuzac et chômage record,

    le FN se pose en vedette du 1er-Mai

    © AFP

    Surfant sur l'impopularité du gouvernement de François Hollande, sur l'affaire Cahuzac et sur de bons sondages, le parti frontiste semble bénéficier d'une conjoncture favorable à l'occasion de ce 1er-Mai. Les militants se réjouissent.

    Par Alexandra RENARD / Antoine MARIOTTI / Eve IRVINE (vidéo) lien
    Charlotte BOITIAUX (texte)
     

    Comme chaque année, ils sont plusieurs dizaines de milliers à défiler rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement de Paris, à l’occasion du 1er-Mai. Et comme chaque année, c’est le même rituel qui se répète. Les partisans de Front national (FN), le parti d’extrême droite français, munis de drapeaux tricolores, scandent les mêmes slogans : "On est chez nous !", "Du travail pour les Français !", "Gaulois, réveille-toi !", avant de déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides.

    En tête de cortège, réunis derrière une banderole, les visages de l’état-major frontiste sourient aux caméras : Marine Le Pen, les députés Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, l'ancien président du FN Jean-Marie Le Pen et le numéro deux du parti, Florian Philippot.

    Vidéo : le défilé du FN ce mercredi 1er mai
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cette année toutefois, une particularité semble conférer au FN sa place de vedette du jour. Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, les sondages créditent le parti de Marine Le Pen de 23 % des intentions de vote. "Si l’élection avait lieu aujourd’hui, elle serait qualifiée au second tour devant le président de la République", explique Antoine Mariotti, envoyé spécial de FRANCE 24.

    "Un parti 'propre' dans un pays en pleine crise morale"

    La présidente frontiste profiterait donc du climat politique délétère qui prévaut en France depuis le scandale Cahuzac. Il faut dire que, pour Marine Le Pen, la poussée fulgurante du chômage et les déboires de l’exécutif sont autant de signes optimistes pour l’avenir, et pour les municipales de 2014 notamment. "Le Front national veut surfer sur cette image de parti ‘propre’ alors que le pays est en pleine crise morale", ajoute le journaliste de FRANCE 24.

    "Je suis la lumière de l'espoir", a d'ailleurs sobrement déclaré Marine Le Pen, lors de son traditionnel discours, face aux Français "plongés dans des temps obscurs".

    Un rôle de "sauveur" taillé sur mesure pour celle qui s’est toujours posée en protectrice des plus démunis, des spoliés "broyés par le système". Et les manifestants frontistes veulent y croire. "Marine à l’Élysée", a-t-on pu entendre dans les cortèges. "Ni droite, ni gauche !", ont scandé des centaines de jeunes, arborant des tee-shirts "Le peuple d’abord".

    Pour Bruno Gollnisch, député européen FN, interrogé par FRANCE 24, la raison de ce succès 2013 est simple : "Nous avons posé les bons diagnostics concernant l’euro, le chômage, l’immigration. Les Français se rendent compte aujourd’hui que nous avons aussi les bonnes solutions".

    Le Front national bénéficie également de la désunion syndicale. Partagés sur l'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'Emploi (ANI), - approuvé par la CFDT, mais rejeté par la CGT et FO - les syndicats français, pourtant soudés durant cinq ans sous l'ère Sarkozy, ont battu le pavé en ordre dispersé.
     


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  • Le fils de Fabius, non-imposable, aurait acheté un appartement à 7 millions d'euros

    Edité par
    le 30 avril 2013 à 09h48 , mis à jour le 30 avril 2013 à 16h26.
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    Thomas Fabius, fils de Laurent Fabius.

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    Thomas Fabius, fils de Laurent Fabius. / Crédits : AFP/BERTRAND GUAY
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    </article></section><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">laurent fabius , bercy</aside> </section> PolitiqueSelon Le Point, le fils du ministre des Affaires étrangères a acheté en 2012 un appartement de 280 m2 pour 7 millions d'euros. Ce alors qu'il ne paierait pas d'impôts sur le revenu. Le parquet de Paris s'intéresse aux conditions d'achat du logement.

    Thomas Fabius est-il de nouveau dans le collimateur de la justice ? Déjà condamné en 2011 dans une affaire pour "abus de confiance", le fils de l'actuel locataire du Quai d'Orsay serait cette fois la cible d'une enquête diligentée par le parquet de Paris, croit savoir Le Point.

    En cause, les conditions d'achat d'un grand appartement à Paris acquis en 2012 pour sept millions d'euros. Il s'agit, en l'occurrence, de l'ancien appartement du réalisateur Claude Zidi. "Un 280 mètres carrés situé au 199 bis d'une des artères les plus huppées de la capitale", précise le magazine sur son site qui ajoute que Thomas Fabius aurait expliqué avoir financé l'achat par un emprunt bancaire assorti d'une "mystérieuse garantie". 

    Jusqu'ici, rien de fondamentalement grave. Toutefois, relève Le Point, l'affaire revêt un caractère  plus surprenant lorsqu'on apprend que le fils de Laurent Fabius ne paie pas d'impôt sur le revenu alors qu'il est résident fiscal en France. D'où cette question posée par l'hebdomadaire : comment a-t-il pu acquérir un bien de sept millions d'euros sans que les services de Bercy cherchent à en savoir plus ? Thomas Fabius n'aurait fait l'objet d'aucune enquête fiscale, cela malgré un signalement de Tracfin, le service chargé de repérer les circuits financiers clandestins, assure Le Point.


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  • mardi 30 avril 2013

    L'homme qui a porté plainte contre Trierweiler déprogrammé de Canal+

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    Trierweiler a-t-elle fait déprogrammer son plaignant de Canal+ ?
    La chaîne "indépendante" s'est-elle couchée devant la concubine présidentielle ?

    PaSiDupes

    Pour "détournement de fonds publics",
    Xavier Kemlin, héritier du groupe Casino, 
    a déposé une nouvelle plainte 
    contre la concubine de François Hollande



    Xavier Kemlin avait reçu une invitation pour Le Grand Journal de Canal+ du lundi 29 avril à 19 h 10, "suite à [son] dépôt de plainte contre Mme Trierweiler".  Dimanche en fin d'après-midi, le millionnaire français, installé à Genève, répond aussitôt favorablement. Depuis des mois, l'héritier du groupe Casino mène un combat contre la compagne du chef de l'État pour "détournement de fonds publics".


    Un arrière-petit-fils de Geoffroy-Guichard veut... par leprogres

    Vendredi dernier, Xavier Kemlin a une nouvelle fois porté plainte auprès du doyen des juges d'instruction du TGI de Paris contre Valérie Trierweiler, considérant que les fonds publics "ne peuvent servir à loger, nourrir, blanchir, vêtir, payer les voyages ainsi que le personnel d'une dame avec qui la nation n'a aucun lien juridique". 


    En conséquence, lundi 29 à 12h13, Canal+ décide de le déprogrammer , expliquant qu'il n'y a "plus assez de place dans [son] conducteur". 


    "Destitution de François Hollande"


    Toutefois, la chaîne lui assure qu'il ne s'agit pas d'un boycottage, "bien au contraire", et lui promet de le "recevoir très prochainement", mais sans date. Au téléphone, Thomas Lacroix de Canal+ précisera au Point.fr qu'il ne s'agissait que d'"une éventuelle venue de Xavier Kemlin, qui ne lui a pas été confirmée", et que la chaîne "ne se refuse pas à l'accueillir plus tard".

    Mais, de son côté, l'arrière-petit-fils de Geoffroy Guichard  estime que l'Élysée a fait pression pour le priver de sa liberté d'expression.  Sur les télévisions suisses, l'héritier du groupe Casino annonce dans la foulée qu'il va demander   mardi 30 avril la "destitution de François Hollande"...


    Xavier Kemlin ne s'en laisse pas compter. 

    Depuis quelques semaines, il multiplie les actions. Le 12 avril dernier, il déclarait au Point.fr qu'"au moins quarante députés et sénateurs de droite comme de gauche possèdent des comptes rien qu'à l'UBS", la principale banque helvétique. Il ajoutait que l'UBS lui avait demandé à plusieurs reprises de participer à des manifestations huppées à l'étranger, susceptibles d'attirer une clientèle européenne fortunée, allergique au fisc.

    A la concubine de François Hollande, il reproche d'occuper des bureaux à l'Élysée et de bénéficier de personnel pour des fonctions "pas clairement définies", alors qu'elle n'est dépositaire d'aucune autorité légale. 
    Sa première plainte a été rejetée le 11 avril dernier par le procureur de Paris, bien que, comme on l'imagine bien, ce dernier soit indépendant du pouvoir socialiste et de la ministre de tutelle, Christiane Taubira. "Je dépose une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, ce qui signifie que tous les Français qui le souhaitent peuvent me rejoindre. J'espère qu'entre 10 000 et 20 000 personnes le feront", a-t-il annoncé dans l'hebdomadaire Le Matin Dimanche de Lausanne. 


    Les mails reçus par Xavier Kemlin 


    Reçu : 28 avril 2013, 17 h 28
    Cher M. Kemlin, je suis Thomas Lacroix au Grand Journal de Canal+. Nous souhaitons vous soumettre une demande d'invitation à participer à notre émission suite à votre dépôt de plainte contre Mme Trierwieler. Qu'en pensez-vous ?
    Êtes-vous éventuellement disponible demain, lundi 29 avril, pour notre direct de 19 h 10 ? Bien cordialement, Thomas.

    Reçu : 29 avril 2013, 12 h 13
    Cher M. Kemlin, nous devons laisser tomber pour ce soir. Nous n'avons plus assez de place dans notre conducteur. Loin de nous l'idée de vous boycotter, bien au contraire, je me permets de garder contact avec vous pour vous recevoir très prochainement. Bien cordialement, Thomas.

    Si le procureur est aussi libre et indépendant que Canal+, Xavier Kemlin peut préparer sa troisième plainte ! 

    PaSiDupes: Trierweiler a-t-elle fait déprogrammer son plaignant de Canal+ ?

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  • Accueil > Société > "Boeuf-carottes" : à quelle sauce les policiers vont-ils être mangés ?

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    Réforme des "boeuf-carottes" :

    les policiers font la grimace

    </header>

    <time datetime="2013-04-29T18:55:22" itemprop="dateCreated">Créé le 29-04-2013 à 18h55</time> - <time datetime="2013-04-29T23:07:33" itemprop="dateModified">Mis à jour à 23h07   </time>
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    A partir de septembre, tout citoyen s'estimant victime d'un dérapage policier pourra s'en plaindre en ligne. Les associations sont sceptiques, les policiers grincent des dents.

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    Locaux parisiens de l'IGS, rue Hénard à Paris (12e). (AFP/ François Guillot)

    Locaux parisiens de l'IGS, rue Hénard à Paris (12e). (AFP/ François Guillot)

    Manuel Valls le martèle depuis son arrivée place Beauvau : déontologie et transparence sont parmi ses priorités. Il l'a rappelé dimanche soir sur "M6", confirmant la prochaine possibilité, pour tous les citoyens, de saisir directement la "police des polices" s'ils s'estiment victimes d'un dérapage de la part d'un policier (verbal, physique, comportement, soupçons de corruption...). Le but, selon le ministre :

    Faire en sorte que la déontologie et les valeurs qui sont celles de la police s'appliquent, afin d'attendre des policiers un comportement exemplaire."

    Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la réforme de cette instance de contrôle des fonctionnaires de police.

    A partir de septembre prochain, une plateforme accessible depuis le site du ministère de l'Intérieur permettra à tout un chacun, après identification, de saisir individuellement les "bœufs-carottes". Jusque-là, seules les zones de Paris et de sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Roissy, Orly) étaient concernées par la possibilité de saisir directement l'IGS (Inspection générale des services), -qui pouvait aussi l'être par les autorités. Quand, pour le reste de la France, l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), dont les fonctions sont les mêmes avec un rôle d'audit renforcé, ne pouvait qu'être saisie via les autorités : procureur ou responsable policier. Un traitement différencié qui avait été critiqué par la Cour des comptes en 2010.

    La "police des polices" va "s'ouvrir davantage aux citoyens"

    Le projet de réforme, voulu par Valls, vise à "unifier la fonction de contrôle au sein de la police nationale" et à "harmoniser les pratiques", expliquait-il en novembre dernier. Une façon, aussi, de repartir sur de bonnes bases après des "dysfonctionnements" à l'IGS. Le ministre avait notamment limogé le patron de l'IGS Claude Bard, lui reprochant d'avoir impliqué à tort un haut fonctionnaire classé à gauche sous Nicolas Sarkozy. Dans le cadre de cette réforme, l'IGS deviendra donc une délégation régionale de l'IGPN, qui en compte actuellement trois à Lyon, Bordeaux et Marseille, et qui les verra prochainement s'étendre à Rennes, Lille et Metz.

    Un point qui peut être intéressant, selon le responsable France d'Amnesty International Patrick Delouvin, dans la mesure où ces plateformes peuvent permettre "d'éloigner le lieu de la plainte du lieu de l'événement." Et, ainsi, faciliter le dépôt de plainte. L'accès à tous à la plateforme du ministère va selon lui "dans le bon sens", mais Patrick Delouvin attend d'avoir davantage de détails sur sa mise en œuvre et le projet global dans lequel elle s'inscrit. "Pouvoir aller directement sur un site est intéressant, mais que vont penser les personnes du fait de se rendre sur le site du ministère de l'Intérieur pour dénoncer des actes de personnes qui dépendent justement de ce ministère ?" Et le responsable de l'ONG de rappeler qu'il est d'ores et déjà possible de dénoncer en ligne un manquement à la déontologie policière sur le site "lui, indépendant" du Défenseur des droits.

    "Une mesurette : la police contrôle toujours la police"

    "Quand des personnes veulent porter plainte contre un policier, on les renvoie souvent de commissariat en commissariat" assure quant à elle la porte-parole du collectif "Stop le contrôle au faciès" Siham Assbague, qui pointe aussi du doigt ce qui pour elle reste un "problème : la police contrôle la police." Le collectif n'y voit donc qu'une "mesurette" venant s'ajouter au retour du matricule annoncé par Valls et à l'expérimentation des caméras placés sur les vestes des fonctionnaires. Et craint que cela ne règle pas le problème des contrôles au faciès.

    Du côté des policiers, certains, comme le secrétaire général du SCPN (Syndicat des commissaires de la police nationale) Emmanuel Roux, vantent la "transparence". "On n'a rien à cacher, c'est une marque de confiance et de sérénité", réagit celui qui verrait bien la gendarmerie, les douanes et "pourquoi pas la police municipale" suivre la même voie. L'aspect pratique des choses ne l'inquiète pas : "Comme pour la plateforme Pharos (de signalements de comportements illicites en ligne), on aura de nombreux signalements au départ, puis ça réduira."

    Le secrétaire général adjoint du syndicat Unité SGP Police FO Nicolas Comte, lui aussi "pour la transparence", est beaucoup plus sceptique quant à la concrétisation : "Ce site risque de servir de défouloir. On y trouvera tout et n'importe quoi, des faits supposément graves et des gens estimant avoir été injustement verbalisés..."

    "On laisse un peu entendre que c'est la faute des policiers"

    La réforme étant prévue à moyens constants, Nicolas Comte s'inquiète aussi du traitement des signalements : "l'IGPN sera vraisemblablement surchargée." Sans compter que cette annonce intervient après l'annonce du retour du matricule et de la mise en place, prochainement, d'un nouveau code de déontologie. Des mesures censées contribuer à la réduction de la fracture police-population, mais qui, selon lui, "laissent un peu entendre que c'est la faute des policiers, alors qu'ils en sont les premières victimes."

    Au syndicat Alliance police, on voit rouge. "On stigmatise encore un peu plus les policiers. Comment va-t-on contrôler tous les faits dénoncés ? Et si certains utilisent une fausse identité ?" demande Denis Jacob. Dans le projet de réforme figure aussi, entre autres, la publication du rapport annuel de toutes les saisines. Entre 2000 et 2009, l'IGS a mené plus de 10.000 enquêtes ayant abouti à plus de 2.000 sanctions. En 2012, elle a été saisie plus de mille fois, selon l'AFP, dont 400 fois par des particuliers. Selon l'Intérieur, les saisines de l'IGS et de l'IGPN ont débouché au total en 2012 sur 360 propositions de sanctions.


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    Un versement de 500 000 euros découvert

    sur un compte de Claude Guéant

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-04-29T20:02:15+02:00" itemprop="datePublished">29.04.2013 à 20h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-04-29T20:57:30+02:00" itemprop="dateModified">29.04.2013 à 20h57</time>

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    <figure class="illustration_haut">

    En 2007, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, avait accompagné l'ancien président Nicolas Sarkozy en Libye.

    </figure>

    Des juges s'interrogent, selon Le Canard enchaîné à paraître mardi 30 avril, sur le versement de plus de 500 000 euros depuis l'étranger sur un compte de l'ex-ministre de l'intérieur Claude Guéant. Ce dernier a immédiatement démenti tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

    L'hebdomadaire révèle que les enquêteurs ont découvert ces versements lors d'une perquisition en février dans le cadre de l'enquête, alors conduite par le parquet de Paris, sur les accusations de financement libyen de cette campagne. L'ex-ministre justifie ce demi-million d'euros par une vente de tableaux en 2008. "Il n'y a strictement aucun lien avec des financements libyens et je continue à contester de façon catégorique qu'il y ait eu des financements libyens de campagne ou de personnes", a déclaré à l'AFP l'ancien ministre de l'intérieur.

    Lire aussi : Nouvelles accusations sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy

    M. Guéant a expliqué avoir cédé "un bien" acquis il y a "une vingtaine d'années", à savoir des œuvres du peintre hollandais Andries van Eertvelt. Il affirme pouvoir apporter la preuve de ces transactions : "Au moment des perquisitions j'ai dit, je l'ai fait inscrire au procès-verbal, que j'avais les justificatifs." "Je trouve tout à fait anormal que des éléments qui sont couverts par le secret de l'instruction sortent ainsi avant même d'avoir pu être examinés", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs justifié l'origine des liquidités pour acquitter des factures par des "primes de cabinet dont j'avais bénéficié au ministère de l'intérieur quand j'y officiais". Selon lui, il s'agit de "petites sommes".

    Lire noe explications Sarkozy et la Libye : si vous n'avez rien suivi

    "NOMBREUX ET CONSÉQUENTS PAIEMENTS DE FACTURES EN LIQUIDE"

    Le Canard enchaîné, qui ajoute que les policiers ont par la même occasion repéré des traces de "nombreux et conséquents paiements de factures en liquide", établit un lien entre ces découvertes et la décision prise le 19 avril par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire. Contacté par l'AFP, le parquet n'a fait aucun commentaire.

    A l'origine de l'instruction, les déclarations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait affirmé en décembre au juge Renaud van Ruymbeke détenir les preuves d'un financement de la campagne de M. Sarkozy par la Libye. L'information judiciaire a été ouverte pour "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits". Les juges Serge Tournaire et René Grouman ont été désignés. "J'imagine qu'ils vont m'entendre, a déclaré M. Guéant, désireux de (s')expliquer là-dessus".

    Lire : Deux juges vont enquêter sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy (lien abonnés)

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