• Pourquoi le mouton fait trembler Spanghero

    Publié le 19 mars 2013.
    Des moutons dans un champ en Angleterre.
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    Des moutons dans un champ en Angleterre. Eye Ubiquitous / Rex Fe/REX/SIPA

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    ALIMENTATION - De la viande de mouton d'origine britannique a été retrouvée dans l'entreprise de Castelnaudary (Aude), déjà impliquée dans le «chevalgate»...

    Après avoir mis du cheval roumain dans les lasagnes, Spanghero aurait maintenant introduit du mouton britannique dans sa chaîne de production. Selon la direction de l’entreprise, une «négligence» aurait permis à cinquante-sept tonnes de viande ovine de se frayer un chemin dans les plats cuisinés français. Mais pourquoi le mouton anglais fait-il trembler l’entreprise?

    Pas de viande de mouton «séparée mécaniquement»

    L’importation de viande d’agneau ou de mouton anglais n’est pas interdite en France. Mais dans toute l’Europe, des règles strictes encadrent la production de «viande transformée mécaniquement». Cette «VSM» est définie par un règlement européen comme un «produit obtenu par l'enlèvement de la viande des os couverts de chair après le désossage». En gros, les petits morceaux restés collés aux os.

    Le risque de mélanger des bouts de moelle ou d’os à la viande n’étant pas nul, la réglementation européenne a interdit la technique de la VSM aux bovins, ovins et caprins, les animaux les plus sujets à développer des maladies à prion, plus connues sous le nom d’encéphalopathies spongiformes, ou encore tremblante du mouton et maladie de la vache folle. Ces affections sont transmissibles à l’homme, chez qui elles provoquent des maladies cérébrales comme la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

    En Europe, seuls les porcs, lapins, volailles et gibiers peuvent être réduits en petits morceaux par la séparation mécanique pour être intégrés dans des plats cuisinés ou charcuteries. Spanghero n’avait donc pas le droit d’importer de la viande de mouton traitée par ce procédé, mais le plus inquiétant est peut-être de savoir pourquoi un abattoir a traité de la viande ovine de cette manière alors qu’il n’avait pas le droit de la commercialiser en Europe. 

    >> Ces scandales à répétition dans l’industrie agro-alimentaire vous ont-ils incité à changer votre consommation de viande? Avez-vous peur de consommer des plats cuisinés? Avez-vous revu vos habitudes alimentaires? Dites-le nous dans les commentaires ou à reporter-mobile@20minutes.fr

    Audrey Chauvet

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  • Politiques

    Jérôme Cahuzac : «Ma faute est impardonnable»

    <time datetime="2013-04-16T18:00:14+02:00" itemprop="datePublished">16 avril 2013 à 18:00</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-04-16T19:07:48+02:00" itemprop="dateModified">19:07</time>)
    Les mots de l'intervention télévisée de Jérôme Cahuzac, le 16 avril 2013.
    Les mots de l'intervention télévisée de Jérôme Cahuzac, le 16 avril 2013. (Image Libération)

    VERBATIM L'ancien ministre du Budget a donné sa première interview télévisée depuis ses aveux et annoncé sa démission de son poste de député.

    Pour la première fois depuis ses aveux, il y a quinze jours, Jérôme Cahuzac s'est exprimé ce soir à la télévision, sur BFMTV. Il a notamment confirmé qu'il démissionnerait de son poste de député. Il avait jusqu’à vendredi minuit pour préciser ses intentions concernant son siège à l’Assemblée nationale.

    «Une décision doit être prise, dois-je démissionner? a commencé Jérôme Cahuzac. Quel que soit mon choix, il y aura des conséquences. Il a fallu du temps pour prendre la décision.»

    Revenant sur une déclaration du Premier ministre [«Le ministre contre la fraude était justement un fraudeur»], Jérôme Cahuzac a répondu : «Oui ça me fait mal, bien sûr. La déclaration de Jean-Marc Ayrault est très dure, elle émane de quelqu’un pour qui j’ai toujours eu du respect et de l’affection. Comment reprocher de dire ce qui fut une réalité; cette douleur est moins provoquée par la déclaration que par la situation qui correspond à la réalité. Une réalité douloureuse pour mes proches, ceux qui m’aiment, une réalité que je dois affronter.» Avant d'enchaîner: «Les réactions ont été violentes, il y a eu un acharnement dont je doute qu’il y ait un précédent aussi intense, ce n’est pas à moi de dire que cette violence est excessive...»

     «J’ai pris ma décision, après avoir entendu ceux qui m’ont rappelé que j’avais été élu le plus régulièrement du monde et que la justice n’avait pas décidé que j’étais incapable d’exercer ce mandat», a-t-il souligné. Avant de répondre: «J’estime que la gravité de cette faute ne me permet pas de rester parlementaire. J’ai donc décidé de démissionner de ce mandat.» Et de préciser : «Ce que je vous dis c’est que j’estime que la faute morale ne me permet pas de rester député.»

    Sur la question du renoncement à ses indemnités, l'ancien ministre du Budget a déclaré que son avocat allait régler «ces questions juridiques».

    «Caillou dans la chaussure»

    Sur son éventuel retour en politique, Jérôme Cahuzac a répondu que c'était «infiniment improbable»: «Le combat politique a été très important dans ma vie, mais j’ai le sentiment assez puissant qu’une page se tourne.»

    Revenant sur le dossier lui-même, il répète: «Ma faute est impardonnable. J’ai demandé pardon. C’est à ceux à qui j’ai demandé pardon de décider s’ils me l’accordent. C’est à eux de décider quelle sera leur décision.»

    Alors que Jean-François Achilli l'interroge sur la mécanique du mensonge, l'ancien ministre répond : «J’ai commis une bêtise, j’avais une part d’ombre, qui est aujourd’hui en pleine lumière. Cette part d’ombre j’ai tout fait pour la repousser, et j’ai cru qu’en travaillant dans ma ville, ma circonscription, que ce travail ardent me permettrait de réduire cette part d’ombre, et non... La meilleure façon de combattre cette part d’ombre c’est d’affronter la vérité, c’est ce que j’ai fait.»

    «Le compte en banque était une part d’ombre, et c’est parfois douloureux, un caillou dans une chaussure, poursuit-il. Après avoir cherché comment faire, je n’ai jamais trouvé une solution. La solution était la levée de l’anonymat. Cela, je ne pouvais m’y résoudre pour des raisons que chacun peut comprendre.»

    «Pour comprendre il faut accepter que les choses ne sont pas si rationnelles que ça, ajoute-t-il. Je me suis menti à moi-même pendant des années, je repoussais cette vérité. Vous me donnez l’exemple de ce coup de fil de François Hollande [pour lui proposer le poste au gouvernement], j’aurais dû avoir la force d’âme de refuser cette proposition, c’est une faute de l’avoir acceptée. J’en paie le prix fort aujourd’hui.»

    «La part d’ombre, c’est l’ambition. J’avais de l'ambition. La difficulté, c’est que l’ambition, je n’aurais pas dû l’avoir sans supprimer la part d’ombre. La faute très lourde que j’ai commise, elle est là», a-t-il poursuivi.

    Revenant sur le choix du moment pour ses aveux, Cahuzac précise: «Si le rendez-vous a eu lieu avec les magistrats il y a quinze jours, c’est pour des raisons pratiques. Après ma démission du gouvernement, je comprends qu’il faut cesser avec cette situation malsaine. Je me consume de l’intérieur. Ceux qui m’ont vu en décembre, janvier, février, voient bien que je me consume de l’intérieur. Je décide de dire la vérité et d’aller voir les magistrats. Je renonce à tout recours, à toute procédure.»

    Mais sur la procédure elle-même, Jérôme Cahuzac préfère ne pas s'étendre : «On aborde un sujet dont je ne parlerai pas, car j’ai une épreuve judiciaire qui m’attend. Je veux l’affronter le plus sincèrement possible. Je réserve tout ce qui peut nourrir l’enquête pour les juges.»

    Quant aux chiffres qui ont été avancés sur les sommes des comptes en Suisse et à Singapour (600 000 euros ou 15 millions ?), il répond : «600 000 euros oui, le reste non. La justice aura tous les documents nécessaires. Le reste, c’est la rumeur...»

    «L’argent vient de mon travail, précise-t-il. J’ai eu effectivement à œuvrer avec des laboratoires pharmaceutiques et des entreprises de santé, après avoir quitté le ministère. Il n’y avait pas de relations troubles avec les laboratoires. Il n’y avait pas de confusion des genres ni de conflits d’intérêt. Quand j’étais au cabinet de Claude Evin, j’ai fait mon travail honnêtement. Après, j’ai eu une activité légale auprès d’entreprises de santé et de laboratoires pharmaceutiques.» Et d'affirmer : «Mon compte en Suisse n’a jamais servi à financer des campagnes du PS.»

    Qu'est-ce que le Président ou les membres du gouvernement savaient de son affaire ? «J’ignore si le Président savait ; à lui aussi, je n’ai pas dit la vérité. A eux aussi [Hollande, Moscovici],  j’ai menti. Je leur ai demandé pardon, c’est à eux de voir.»

    Sur l'enquête de Mediapart, Jérôme Cahuzac a estimé que «les méthodes sont contestables. La fin ne peut justifier les moyens. Vos confrères ont contribué à dévaster ma vie. Mais le vrai responsable de cette situation, c’est moi.»

    «Les raisons se bousculent pour être triste, poursuit le député de Villeneuve-sur-Lot. Faire souffrir ceux que j’aime. Avoir créé un tel désordre dans le pays. Avoir déçu la confiance. Il y a tant de raisons d’être triste, que les citer toutes est impossible. Mais il y a une volonté : tous les amis que j’avais avant sont restés. D’autres m’ont tendu la main. Ils ont eu des jugements très durs mais m’ont conservé leur amitié. Dans cette détresse, il me reste à être digne de cette amitié, de cet amour.»


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  • Dernière modification : 16/04/2013 

    - Attaques du marathon de Boston - Attentat - États-Unis

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    Attentat de Boston : extrême droite et islamistes,

    les deux pistes suivies par le FBI

    Attentat de Boston : extrême droite et islamistes, les deux pistes suivies par le FBI
    © AFP

    Après les deux explosions qui ont fait trois morts et une centaine de blessés à Boston, le FBI privilégie la piste des extrémistes de droite américains ainsi que celle d'islamistes. Les Taliban pakistanais ont nié toute responsabilité dans l'attaque.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Quelques heures après la double explosion, qui a fait au moins trois morts et une centaine de blessés à Boston (Massachusetts), lundi 15 avril, une enquête a été ouverte par le FBI pour acte criminel. "Nous ne savons pas encore qui a fait ça, ni pourquoi, et nous ne pouvons pas faire de conclusions hâtives", a déclaré le président américain, Barack Obama, qui s'est exprimé peu de temps après le drame. "Mais nous trouverons ceux qui sont responsables, pourquoi ils ont fait cela" et ils "sentiront tout le poids de la justice".

    Pour l'heure, la police a confirmé que deux engins explosifs ont bien explosé "simultanément", dans le centre de Boston, près de la ligne d'arrivée du marathon, à environ 50 à 100 mètres de distance, selon le chef de la police, Ed Davis. Les bombes étaient composées de billes de roulement et d'autres pièces de métal pour faire un maximum de dégâts, a indiqué à Reuters un membre des forces de l'ordre informé des détails de l'enquête ayant requis l'anonymat.

    Lors d'une conférence de presse, le FBI s'est refusé à réagir aux informations de certains médias selon lesquelles la police a retrouvé plusieurs bombes n'ayant pas explosé à Boston. D'après le "Wall Street Journal", les enquêteurs ont découvert ce qui pourrait être cinq bombes n'ayant pas explosé.

    Aucune arrestation et aucune revendication

    Pour l'heure, aucune arrestation n'a eu lieu et aucune revendication n'a été formulée. "Il n'y a pas eu de menaces connues", a déclaré le commissaire de police bostonien Ed Davis. "Nous n'avons personne en garde à vue à ce stade", a-t-il ajouté en précisant qu'il n'y avait eu préalablement "aucun renseignement spécifique" sur un risque d'attentat.

    Le "New York Post" avait dans un premier temps affirmé qu'un suspect de nationalité saoudienne avait été identifié par la police de Boston et était retenu dans un hôpital, menotté. Mais l'information a été démentie par la police. Selon RT.com et NewsBreaker, la police a également perquisitionné un appartement dans la banlieue de Revere, au nord de Boston, mais a refusé de donner plus de détails.

    Le chef de la police a appelé la population à la prudence, lui recommandant de rester chez elle, tout comme le gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick, qui a également demandé aux Bostoniens de transmettre à la police toute information susceptible de faire avancer l'enquête.

    "Une enquête criminelle qui peut devenir une enquête terroriste"

    Le FBI privilégie pour l'instant deux pistes. L'une d'elles s'appuie sur le jour choisi pour ces explosions : celui du Patriots' Day, qui correspond au dernier jour pour envoyer sa déclaration d'impôts. Cette thèse tend à se tourner vers la piste des extrémistes de droite américains, comme des militants anti-impôts.

    L'autre théorie serait celle d'un attentat islamiste. Le fait qu'il y ait eu deux explosions quasi simultanées rappelle les "modèles" prônés par le magazine Inspire, publication en
    ligne qui émane d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). "Il s'agit d'une enquête criminelle qui peut devenir une enquête terroriste", a déclaré Richard Deslauriers, un agent de FBI chargé de l'enquête.

    Les Taliban pakistanais, liés à l'attentat raté à la voiture piégée de Times Square, à New York, en mai 2010, ont nié, mardi, toute implication dans les deux explosions meurtrières.

    "Nous sommes en faveur des attaques contre les États-Unis et ses alliés, mais nous ne sommes pas impliqués dans cette attaque", a déclaré à l'AFP Ehsanullah Ehsan, porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le mouvement des Taliban pakistanais.

    De son côté, Barack Obama n'a pas explicitement parlé d'attentat à propos des explosions et a souligné qu'il restait beaucoup de zones d'ombre.


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  • Dernière modification : 16/04/2013  lien

    Explosions à Boston : le FBI étudie deux pistes

    Explosions à Boston : le FBI étudie deux pistes
    © AFP

    Après les deux explosions qui ont fait trois morts et une centaine de blessés à Boston, le FBI privilégie la piste des extrémistes de droite américains ainsi que celle d'islamistes. Les Taliban pakistanais ont nié toute responsabilité dans l'attaque.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Quelques heures après la double explosion, qui a fait au moins trois morts et une centaine de blessés à Boston (Massachusetts), lundi 15 avril, une enquête a été ouverte par le FBI pour acte criminel. "Nous ne savons pas encore qui a fait ça, ni pourquoi, et nous ne pouvons pas faire de conclusions hâtives", a déclaré le président américain, Barack Obama, qui s'est exprimé peu de temps après le drame. "Mais nous trouverons ceux qui sont responsables, pourquoi ils ont fait cela" et ils "sentiront tout le poids de la justice".

    Pour l'heure, la police a confirmé que deux engins explosifs ont bien explosé "simultanément", dans le centre de Boston, près de la ligne d'arrivée du marathon, à environ 50 à 100 mètres de distance, selon le chef de la police, Ed Davis. Les bombes étaient composées de billes de roulement et d'autres pièces de métal pour faire un maximum de dégâts, a indiqué à Reuters un membre des forces de l'ordre informé des détails de l'enquête ayant requis l'anonymat.

    Lors d'une conférence de presse, le FBI s'est refusé à réagir aux informations de certains médias selon lesquelles la police a retrouvé plusieurs bombes n'ayant pas explosé à Boston. D'après le "Wall Street Journal", les enquêteurs ont découvert ce qui pourrait être cinq bombes n'ayant pas explosé.

    Aucune arrestation et aucune revendication

    Pour l'heure, aucune arrestation n'a eu lieu et aucune revendication n'a été formulée. "Il n'y a pas eu de menaces connues", a déclaré le commissaire de police bostonien Ed Davis. "Nous n'avons personne en garde à vue à ce stade", a-t-il ajouté en précisant qu'il n'y avait eu préalablement "aucun renseignement spécifique" sur un risque d'attentat.

    Le "New York Post" avait dans un premier temps affirmé qu'un suspect de nationalité saoudienne avait été identifié par la police de Boston et était retenu dans un hôpital, menotté. Mais l'information a été démentie par la police. Selon RT.com et NewsBreaker, la police a également perquisitionné un appartement dans la banlieue de Revere, au nord de Boston, mais a refusé de donner plus de détails.

    Le chef de la police a appelé la population à la prudence, lui recommandant de rester chez elle, tout comme le gouverneur du Massachusetts, Deval Patrick, qui a également demandé aux Bostoniens de transmettre à la police toute information susceptible de faire avancer l'enquête.

    "Une enquête criminelle qui peut devenir une enquête terroriste"

    Le FBI privilégie pour l'instant deux pistes. L'une d'elles s'appuie sur le jour choisi pour ces explosions : celui du Patriots' Day, qui correspond au dernier jour pour envoyer sa déclaration d'impôts. Cette thèse tend à se tourner vers la piste des extrémistes de droite américains, comme des militants anti-impôts.

    L'autre théorie serait celle d'un attentat islamiste. Le fait qu'il y ait eu deux explosions quasi simultanées rappelle les "modèles" prônés par le magazine Inspire, publication en
    ligne qui émane d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). "Il s'agit d'une enquête criminelle qui peut devenir une enquête terroriste", a déclaré Richard Deslauriers, un agent de FBI chargé de l'enquête.

    Les Taliban pakistanais, liés à l'attentat raté à la voiture piégée de Times Square, à New York, en mai 2010, ont nié, mardi, toute implication dans les deux explosions meurtrières.

    "Nous sommes en faveur des attaques contre les États-Unis et ses alliés, mais nous ne sommes pas impliqués dans cette attaque", a déclaré à l'AFP Ehsanullah Ehsan, porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le mouvement des Taliban pakistanais.

    De son côté, Barack Obama n'a pas explicitement parlé d'attentat à propos des explosions et a souligné qu'il restait beaucoup de zones d'ombre.

      


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  • Dernière modification : 16/04/2013      lien

    Explosions à Boston : "J'ai vu des gens en larmes chercher leurs proches"

    © AFP

    Deux explosions ont retenti près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston, ce lundi. La police fait état d'au moins trois morts et d'une centaine de blessés. Plusieurs témoins présents sur le lieu du drame racontent.

    Par FRANCE 24 (vidéo)    lien
    FRANCE 24 (texte)
     
    • Nancy Smith, marathonienne : "J’étais sur le point de finir la course quand la première déflagration a eu lieu. Au début, j’ai cru que c’était un coup de canon. Je voyais de la fumée partout mais rien ne me laissait penser qu’il se passait quelque chose de grave. Puis, je suis arrivée sur la ligne d’arrivée lors de la deuxième explosion. Sur le coup, je n’ai vraiment pas compris ce qui se passait. Je venais de courir 42 kilomètres et après un tel effort, c’est difficile de retrouver ses esprits. J’ai vécu à New York durant le 11-Septembre, j’ai juste eu l’impression de revivre un cauchemar."
       
    • Gratien Bon, Français expatrié : "J'étais à quelques centaines de mètres où la bombe a explosé. On a imméditament vu une gigantesque pagaille. Les coureurs étaient totalement désorientés. J'ai vu des passants en larmes chercher leurs proches. Le quartier est complètement bouclé par des policiers. Beaucoup d'ambulances sont sur place. C'est un des plus grands rassemblements organisés à Boston, le dispositif de sécurité était extrêmement important mais visiblement pas suffisant. "
     
    • Brian Halligan, riverain : "J’étais chez moi devant mon ordinateur et j’ai entendu une très forte explosion, qui a fait trembler tout l’immeuble. J’ai entendu des gens hurler et pleurer. J’ai aussi vu des centaines de personnes courir dans tous les sens. J’ai vite compris qu’il se passait quelque chose et que ce n’était pas un accident. La deuxième bombe a explosé encore plus près de mon appartement donc tous les habitants de l’immeuble ont dû évacuer les lieux, et pour l’instant, je ne suis pas autorisé à rentrer chez moi. Dehors, c’est la confusion qui règne. On ne sait pas où aller… on a juste peur qu’une autre explosion se produise."
    • Lauren Collier, infirmière à l'hôpital général de Massachusetts : "Tous les patients ont mentionné le fait que ça leur rappelle les attentats du 11-Septembre. Ils voulaient savoir où était leur famille. On essayait tous de passer des coups de fil et les réseaux étaient saturés.... Bref, c'était quand même la panique."
     

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