• Dernière modification : 23/11/2012  lien

    Au moins un mort dans une fusillade à Orly-ville

    Au moins un mort dans une fusillade à Orly-ville
    © AFP

    Au moins une personne a été tuée et quatre autres grièvement blessées lors d’une fusillade à Orly-ville. Elles ont été prises pour cible par un ou des tireurs à bord d’une voiture devant un bar de cette ville du Val-de-Marne.

    Par Dépêche (texte)
     

    Un homme est mort et plusieurs autres ont été très grièvement blessés par balles vendredi midi par des tireurs devant et dans un bar d'Orly-ville (Val-de-Marne), a-t-on appris de sources concordantes.

    Selon les premiers éléments de l'enquête, la personne décédée est un ouvrier qui déjeunait à l'intérieur d'un bar, ont indiqué des sources proches de l'enquête. Un de ses collègues a été blessé et se trouve dans un état très grave, selon une source policière.

    Parmi les autres victimes, certaines sont connues des services de police, notamment pour des affaires de stupéfiants, a indiqué une autre source policière sans plus de détail. Le nombre de blessés variait selon les sources, entre quatre et six.

    Parmi les victimes, "au moins deux d'entre eux étaient des personnes qui travaillaient sur un chantier", a précisé sur place la procureur de Créteil, Nathalie Bécache qui a évoqué la piste d'un "règlement de comptes". "On est sur un homicide en bande organisée", a-t-elle dit.

    Les ouvriers déjeunaient dans ce bar PMU-FDJ, le "Saint-Exupéry", situé au rez-de-chaussée d'une résidence, entourée de tours d'immeubles, dans le quartier des Saules, selon les premiers éléments de l'enquête.

    "Une BMW noire s'est positionnée devant un bar, deux personnes sont sorties, ont tiré sur une personne à l'extérieur, puis sont entrées dans le bar où elles ont tiré sur deux ouvriers et ont pourchassé une personne jusque dans les toilettes. Un cinquième blessé a été retrouvé après", a-t-on précisé de source proche de l'enquête.

    Cette victime, qui se trouvait dans un état sérieux, a été retrouvée 45 minutes plus tard dans un immeuble non loin de là, blessée au thorax, ont expliqué des sources policières.


    Une dizaine de cartouches au sol

    Selon Mme Bécache, qui a fait état de quatre blessés, "il y avait deux tireurs plus un conducteur, les tireurs étaient cagoulés et ont tiré avec des armes de poing". "Les lieux ont été gelés dans l'attente des hommes de la brigade criminelle" qui mènera l'enquête, a-t-elle poursuivi.

    Le bar "était plein au moment des faits" a déclaré à l'AFP Ludovic Magné du syndicat SGP-FO. "Une dizaine de cartouches ont été retrouvées à même le sol", a-t-il poursuivi.

    La voiture ayant pu servir à l'attaque, brûlée, a été retrouvée un quart d'heure plus tard dans une commune voisine, à Villeneuve-le-Roi.

    Un homme a été interpellé à proximité, mais sa participation à la fusillade n'est pas établie et il pourrait s'agir d'un témoin, a-t-on indiqué de source proche de l'enquête.

    D'importants moyens ont été mis en place par les forces de police pour tenter de retrouver les assassins: des barrages, des points de contrôle ont été mis en place, tandis qu'un hélicopère a été dépêché, a déclaré Franck Carabin, porte-parole de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) de la préfecture de police.

    La maire PS, Christine Janodet, s'est rendue sur place, ainsi que le préfet du Val-de-Marne.

    En milieu d'après-midi, une quinzaine de jeunes s'étaient rassemblés devant les lieux, dans une ambiance tendue. Les journalistes ont été tenus à l'écart par les forces de l'ordre afin d'éviter qu'ils soient pris à partie.

    (AFP)


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  • Accueil > Société > Gard : zones d'ombre autour de l'enlèvement de Chloé

    Gard : zones d'ombre autour de l'enlèvement de Chloé

    Créé le 19-11-2012 à 13h02 - Mis à jour à 16h29   lien

    L'adolescente de 15 ans a été longuement entendue dimanche. Le procureur de Nîmes explique pourquoi il se refuse pour l'instant à tout commentaire sur cette audition.

     

    La jeune Chloé, 15 ans, a été retrouvée vendredi 16 novembre en Allemagne. (Max Berullier/Max PPP)

    La jeune Chloé, 15 ans, a été retrouvée vendredi 16 novembre en Allemagne. (Max Berullier/Max PPP)
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    Qu'a vécu la jeune Chloé, 15 ans, pendant sa semaine de captivité ? A-t-elle été victime de violences, sexuelles ou autres, de la part de son ravisseur ? Qu'a-t-elle confié aux enquêteurs qui l'ont longuement entendue, dimanche 18 novembre ? Autant de questions qui restent sans réponse, lundi 19 novembre, trois jours après la découverte de l'adolescente vendredi dans le coffre d'une voiture à Offenbourg, en Allemagne. Une semaine plus tôt, elle n'était pas rentrée d'une visite chez une amie. Seul son scooter avait été retrouvé devant chez ses parents à Barjac, dans le Gard.

     

     

                                                         (source vidéo francetvinfo)

     

    "Elle a subi des examens médicaux et psychologiques"

    Chloé a été entendue dimanche après-midi à l'hôpital de Nîmes, où elle a subi des examens médicaux et psychologiques. "En accord avec les médecins et ses parents, il a été décidé de l'entendre au plus vite, pour qu'elle puisse le plus rapidement possible entamer sa reconstruction", explique lundi 19 novembre le commandant de gendarmerie Danièle Goury. Elle "n'a pas été frappée" et ne portait ni marque physique ni trace de coups, ont assuré ses parents samedi. Ils précisaient alors que leur fille ne leur avait confié que "des flashs", et ne leur avait pas tout raconté. Les résultats des examens subis par la jeune fille n'ont pour l'heure pas été rendus publics. Toutefois, selon "LCI", Chloé aurait confié dimanche avoir été violée à plusieurs reprises pendant sa captivité. Des faits qui auraient été confirmés par l'examen médical auquel elle s'est soumise.

    Selon les explications de Chloé à ses parents, elle a été enlevée par un homme qui s'est arrêté devant chez elle, vendredi 9 novembre, et "l'a prise par force", la contraignant à monter dans son véhicule. Elle est parvenue à établir un dialogue avec lui et "obéissait à tous ses ordres." Elle a confié à ses parents : "Je ne l'ai jamais contrarié pour ne pas me mettre en péril", a rapporté son père, ajoutant qu'elle n'avait "jamais essayé de se sauver pour ne pas risquer de tomber et perdre la vie." La jeune fille, qui semble avoir passé toute la semaine en compagnie du même homme, se trouvait dans le coffre de sa voiture quand ils circulaient en ville, à ses côtés à la place avant passager quand ils empruntaient des axes moins fréquentés.

    Un homme parfois "incontrôlable, avec de brusques changements d'humeur"

    Les parents de Chloé ont confié avoir été impressionnés par le sang-froid et la détermination de leur fille, qui a mémorisé de nombreux détails, dont la plaque d'immatriculation de la voiture de son ravisseur. L'adolescente a su, en écoutant la radio, qu'elle faisait l'objet d'une importante mobilisation. Quand elle se trouvait dans le coffre, elle tentait de "se ressourcer", a-t-elle aussi confié à ses parents : "Elle chantait, elle calculait, elle se préparait à la prochaine rencontre" avec son ravisseur. Son ravisseur présumé, interpellé en Allemagne vendredi après un accident de voiture qu'il aurait provoqué, est un Français de 32 ans connu de la justice.

     

     

                                                        (source vidéo francetvinfo)

     

    Déjà condamné en 2009 à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour agression sexuelle, il était sorti de prison le 14 septembre dernier. A Roquemaure, dans le Gard, où il a grandi, certains se souviennent d'un homme vivant "un peu comme un vagabond", logeant parfois dans une caravane, selon un témoignage recueilli par "Le Parisien". Le quotidien rapporte également le témoignage d'un ami d'enfance qui "traînait" avec lui quand ils étaient ados, et se souvient d'un jeune homme parfois "incontrôlable, avec de brusques changements d'humeur." Une source judiciaire qui a eu affaire à lui entre 2007 et 2009 se souvient d'un homme "en situation d'errance psychologique" : "Il se baladait dans sa voiture, il était complètement à l'ouest, il croisait une joggeuse, il l'agressait. Les premières fois, devant la résistance de ses victimes, il avait abandonné et elles avaient réussi à s'enfuir".

    Cet homme avait exprimé, lors de son arrestation et selon la même source judiciaire : "Il faut qu'on me soigne". En 2007, Josiane a été victime du même homme. Agée de 47 ans, elle faisait du vélo sur une route de montagne du Gard quand il l'a contrainte à monter dans sa voiture. Elle a réussi à s'en échapper une demie-heure plus tard. Chloé "a très bien réagi, elle est rentrée dans son jeu. Elle a dû faire ce qu'il demandait", confie-t-elle aujourd'hui à "Europe 1", impressionnée par la "grande maîtrise" de l'adolescente. Au sujet de celui qui l'avait enlevée, elle se souvient de "beaucoup de haine, beaucoup de méchanceté avec ses paroles" : "Pour lui c'est un jeu la femme en face : 'fais ce que je te dis' (...) C'était nous faire peur et s'amuser à nous faire peur."

    L'appel du maire de Barjac à la garde des Sceaux

    Convoqué au service pénitentiaire d'insertion et de probation le 24 septembre à Avignon, le ravisseur présumé de Chloé ne s'y est pas rendu, selon le procureur de Nîmes Robert Gelli. Que s'est-il passé alors ? C'est ce qu'aimerait savoir le maire de Barjac Edouard Chaulet, qui a lancé dimanche sur "France Info" un appel à la ministre de la Justice Christiane Taubira : "Dès lors qu'un délinquant sexuel, selon un mode opératoire ritualisé et constant, ne se pointe pas, une alerte doit être donnée, un signalement doit être donné, surtout si la chronique est défrayée par l'enlèvement d'une jeune fille de 15 ans, qui a duré plus d'une semaine". Il a ajouté qu'il ne lui semblait "pas hors de portée d'avoir dans toutes les gendarmeries, dans tous les commissariats, le portrait du type qui n'est pas venu pointer automatiquement affiché."

    Le procureur de Nîmes a assuré vendredi ne pas disposer d'élément sur d'éventuelles violences sexuelles subies par la jeune fille. Mais contrairement à ce qui a pu être relayé, il assure au "Nouvel Observateur" avoir ouvert dès vendredi une information judiciaire pour enlèvement, séquestration et infractions à caractère sexuel. L'homme interpellé vendredi est actuellement incarcéré en Allemagne. Il a confié aux enquêteurs allemands être "tombé par hasard" sur la jeune Chloé alors qu'il "cherchait une victime", selon le procureur allemand d'Offenbourg chargé de l'enquête. "A ce moment-là, elle rentrait à la maison, il l'a vue et a décidé de l'enlever, de la contraindre à monter dans la voiture." Sur les conseils de son avocat, le ravisseur présumé a fourni peu d'éléments supplémentaires. Le parquet et la police d'Offenbourg ont par ailleurs précisé lundi qu'après l'accident de la route, celui qui circulait à bord d'une voiture volée a pris la fuite à pied avant d'être rapidement interpellé. "Il a indiqué de lui-même qu'une adolescente se trouvait dans le coffre." 

    Le procureur de Nîmes veut "protéger" l'adolescente

    Contacté lundi par "Le Nouvel Observateur", le procureur de Nîmes Robert Gelli assure qu'il "ne commentera pas la déclaration" de Chloé, dimanche, aux enquêteurs. Pour trois raisons : une information judiciaire est en cours, il ne souhaite pas évoquer ses déclarations "dans le souci de la protéger", et elle est mineure. Le suspect n'ayant pas encore été entendu, le procureur ne souhaite pas non plus "qu'il puisse avoir connaissance, par la presse, des déclarations de l'adolescente, et, en fonction, adapter ses propres déclarations". Concernant le mandat d'arrêt européen émis en vue de son transfèrement, Robert Gelli assure que le parquet d'Offenbourg "s'en occupe". Et a "l'espoir" que le suspect soit "assez rapidement remis" aux autorités françaises.

    C.R. - Le Nouvel Observateur


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  • Accueil > Faits divers > Toulouse : violée, elle est laissée pour morte dans une poubelle

    Toulouse : violée, elle est laissée pour morte dans une poubelle

    Créé le 11-11-2012 à 18h47 - Mis à jour à 20h28   lien

    L'agresseur présumé a été appréhendé par la police.

    Une jeune femme de 25 ans a été laissée pour morte sur une poubelle après avoir été agressée sexuellement à Toulouse par un jeune homme de 20 ans qui avait également tenté de l'étrangler, a-t-on appris dimanche 11 novembre auprès du procureur de Toulouse.

    Son agresseur a été incarcéré samedi, après avoir été mis en examen pour viol, tentative d'homicide et vol avec violence, car il s'est enfui avec le sac à main de la victime.

    La jeune femme, de passage à Toulouse, regagnait l'appartement dans lequel elle séjournait, après une sortie de nuit, dimanche 4 novembre vers 06h30, quand elle a été accostée par un homme. "Il a tenté de lui imposer un rapport sexuel, l'a frappée et l'a laissée inconsciente sur un container à ordure", a dit le procureur à Toulouse Michel Valet.

    C'est une enquête de la sûreté départementale qui a permis de remonter jusqu'à l'agresseur, déjà connu des services de police pour une tentative de viol dans une autre région de France, selon une source proche de l'enquête.


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  • Disparition de Chloé. L'adolescente a été enlevée "par force" 

    17 novembre 2012 à 19h41 
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    Chloé Rodriguez et ses parents sont arrivés ce samedi après-midi à Barjac dans le Gard, de retour d'Allemagne où l'adolescente de 15 ans, disparue depuis une semaine, a été retrouvée saine et sauve dans le coffre d'une voiture ce vendredi. Selon son père, Chloé aurait été enlevée de force devant son domicile. Son ravisseur présumé a quant à lui été incarcéré en Allemagne.

     

     

    Chloé et ses parents sont arrivés à Barjac vers 15h dans un convoi de la gendarmerie. Les parents de l'adolescente, retrouvée saine et sauve vendredi en Allemagne, étaient partis la chercher en train dans la soirée. Ce samedi matin, tous trois étaient repartis de Strasbourg en TGV, "tout à la joie de se retrouver en famille", selon la gendarmerie.

    "C'est un acte insensé"
    Le père de Chloé a raconté, au cours d'une conférence de presse ce samedi en fin de journée, qu'elle a été "prise par force" par "un individu qui s'est arrêté" devant chez eux, à Barjac. "Elle nous a dit qu'elle avait réussi à avoir un dialogue avec ce monsieur, elle obéissait à tous ses ordres. Elle nous a dit: "Je ne l'ai jamais contrarié pour ne pas me mettre en péril". Elle n'a jamais essayé de se sauver pour ne pas risquer de tomber et perdre la vie", a-t-il ajouté. 
    "Je pense que ça n'a pas été prémédité. C'est un acte insensé", a dit le père.

    "On ne pose pas de questions, mais on attend des réponses"
    Il a expliqué qu'elle était dans le coffre quand son ravisseur et elle-même se trouvaient en zone urbaine, sinon dans la voiture. Selon ses parents, Chloé ne leur a pas encore tout raconté, expliquant qu'elle leur confiait "des flashs", alors que des zones d'ombre subsistent sur ce qui s'est passé depuis sa disparition il y a une semaine. "Nous avons sauvé Chloé, il ne faut pas la détruire et respecter son intimité", a dit sa mère.
    "On ne pose pas de questions, mais on attend des réponses", a affirmé son père, la famille devant passer la soirée de samedi dans l'intimité alors qu'une fête avait un temps été préparée à Barjac, où la découverte de Chloé et son retour ont suscité l'effervescence. "On avait tous le noeud au ventre la semaine dernière, ça aurait pu être nos enfants, on recommence tout juste à rire aujourd'hui", a confié Véronique, gérante de la maison de la presse du village.




    Son ravisseur était sorti de prison en septembre
    à Bagnols-sur-Cèze (Gard), le ravisseur présumé de la jeune fille, placé en détention provisoire, a déjà été condamné plusieurs fois pour vols et violences dont une fois, à cinq ans de prison dont trois ferme, pour agression sexuelle.

    Selon la presse locale, en juin 2007, plusieurs agressions sexuelles dans le Gard et le Vaucluse, qui lui avaient été imputées, avaient créé "une véritable psychose" dans la région.

    Par ailleurs, la justice n'a aucun élément sur des violences sexuelles que Chloé aurait pu subir, avait précisé vendredi M. Gelli.

    Domicilié dans un foyer d'Avignon, le ravisseur présumé était sorti de prison en septembre et devait se présenter dix jours plus tard au service de probation mais il ne l'avait pas fait.

    Retrouvée ligotée dans le coffre d'une voiture en Allemagne
    Chloé Rodriguez, 15 ans, disparue depuis une semaine à Barjac (Gard), a été retrouvée saine et sauve, vendredi matin en Allemagne, ligotée dans le coffre d'une voiture dont le conducteur, originaire du Gard et déjà condamné en France, a été interpellé.

    Elle n'avait plus donné de nouvelles depuis qu'elle avait quitté à scooter, vendredi 9 novembre vers 17 h 30, le domicile d'une amie situé dans un autre village à une dizaine de kilomètres. Son deux-roues avait été retrouvé dans la soirée devant le domicile familial, avec toutes les affaires de la jeune fille sous le siège à l'exception de son casque et de son téléphone, dont la géolocalisation n'avait rien donné.

    • AFP

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  • Accueil > TopNews > La jeune fille retrouvée en Allemagne de retour chez elle

    La jeune fille retrouvée en Allemagne de retour chez elle

    Créé le 17-11-2012 à 13h45 - Mis à jour à 20h01   lien

     

     

    MARSEILLE (Reuters) - Chloé Rodriguez, l'adolescente de 15 ans enlevée il y a une semaine dans le Gard et retrouvée vendredi en Allemagne, est rentrée samedi après-midi au domicile familial de Barjac, a-t-on appris de sources proches du dossier.

    La famille a pris samedi matin un train à Strasbourg avant de descendre en gare de Valence, dans le Drôme, où l'attendaient des véhicules pour la conduire au village gardois.

    Les parents de Chloé ont expliqué que leur fille, qui était enfermée une partie du temps dans le coffre de la voiture du ravisseur, avait raconté avoir été "prise par force" par "un individu qui s'est arrêté" devant chez eux, à Barjac.

    Ils ont ajouté que leur fille y avait toujours cru et qu'avait fait preuve d'un grand sang-froid, réussissant à "avoir un dialogue" avec l'homme et rationnant sa nourriture.

    "Ça s'est passé devant notre porte. Cet individu lui a demandé de le suivre et l'a prise par force. Elle nous a dit qu'elle avait réussi à avoir un dialogue avec ce monsieur, elle obéissait à tous ses ordres", a expliqué le père de Chloé lors d'une conférence de presse.

    "Elle nous a dit: 'Je ne l'ai jamais contrarié pour ne pas me mettre en péril'. Elle n'a jamais essayé de se sauver pour ne pas risquer de tomber et perdre la vie", a-t-il ajouté.

    Il a précisé que sa fille n'avait pas été frappée, qu'elle n'avait pas de marques physiques et qu'elle avait pu manger.

    TRÈS DETERMINÉE

    "Elle était très déterminée, elle connaît le numéro de la plaque (d'immatriculation) par coeur, elle a mémorisé tout un tas de choses, la description de la voiture", a-t-il insisté.

    Selon ses parents, Chloé "savait par la radio" de son ravisseur "qu'il y avait une mobilisation".

    L'adolescente doit être vue par un psychologue avant d'être entendue par les enquêteurs.

    "Il s'agit de ne pas brusquer les choses. On verra dans quel délai on peut l'entendre", a précisé à Reuters le procureur de Nîmes Robert Gelli.

    Agé de 32 ans, son agresseur présumé, Kamel Bousselat, a été entendu samedi par la police allemande et a été placé en détention. Son extradition pourrait prendre du temps.

    "Cela dépend de la justice allemande. Soit elle le remet rapidement en vertu du mandat d'arrêt européen délivré, soit elle diffère son extradition le temps de boucler l'enquête ouverte en Allemagne", a indiqué Robert Gelli.

    Le parquet de Nîmes a ouvert vendredi une information judiciaire pour des faits d'enlèvement et de séquestration.

    Originaire de Roquemaure, le suspect a déjà été condamné pour des violences et des vols, mais aussi pour une série d'agressions sexuelles.

    Condamné en mai 2009 à cinq ans d'emprisonnement dont deux avec sursis, par le tribunal correctionnel de Nîmes, il est sorti le 14 septembre de la prison de Béziers (Hérault) où il a purgé sa peine.

    Peu après sa sortie de prison, il a quitté le foyer où il résidait dans le Vaucluse et ne s'est plus présenté au service de probation qui assurait son suivi.

    Chloé Rodriguez a été découverte vendredi vers midi, par hasard, dans le coffre de l'Audi que le ravisseur conduisait près d'Oppenau, une ville de la Forêt Noire située à une quarantaine de kilomètres à l'est de Strasbourg.

    Elle n'avait plus donné signe de vie depuis le 9 novembre, date à laquelle elle devait se rendre en scooter chez une amie à une dizaine de kilomètres du domicile familial de Barjac.

    Jean-François Rosnoblet, édité par Gérard Bon


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