• RELENTS NAZIS – En Allemagne, battre sa femme à mort est moins grave que tuer son mari en légitime défense

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    Marianne Bachmeier, dont le cas avait été retentissant au début des années 1980 - AFP

    Marianne Bachmeier, dont le cas avait été retentissant au début des années 1980. - AFP

    Battre sa femme jusqu’à ce que mort s’ensuive ? Tuer un homme dans le but d’en dévorer une partie ? En Allemagne, c'est un homicide involontaire qui entraîne quelques années de prison. Abattre un mari violent pour éviter que ses coups pleuvent de nouveau ? Un assassinat avec une peine de prison à perpétuité. Le site de la BBC se penche jeudi 6 février sur les lois relatives aux homicides promulguées par le régime nazi en 1941 mais toujours en vigueur. Un système qui perpétuerait les injustices d’alors.

    Aux yeux des législateurs nazis, un individu, pour être qualifié d’assassin, devait en effet avoir tué quelqu’un de manière « déloyale » ou « sournoise » (« heimtueckisch », dans le texte de loi), reflétant une idéologie pour laquelle certains étaient naturellement moins nobles d’esprit que d’autres. L’assassin devait donc être nécessairement une personne perfide, quelles que soient les circonstances du crime.

    LE « FORT QUI TUE LE FAIBLE » FAVORISÉ

    Rien n’a changé depuis, tant dans les écrits officiels que dans plusieurs décisions de justice rendue jusqu'à présent. La loi était différente en Allemagne de l’Est, davantage proche du principe couramment répandu ailleurs que la qualification d’homicide découle de l’intention de tuer ou de blesser autrui. Mais la réunification du pays, en 1990, a fait prévaloir la loi utilisée à l’Ouest.

    L’un des avocats allemands interrogés par la BBC explique que les nazis favorisaient systématiquement « le fort qui tue le faible ». Les cas de violences conjugales sont particulièrement évocateurs à cet égard : « Si la femme, beaucoup plus faible que son agresseur, n’a pas d’autre choix que de trouver un moment où celui-ci ne s’attend pas à une attaque et le tue, par exemple par-derrière avec un couteau ou en versant du poison dans son repas, elle sera condamnée pour assassinat et mise en prison à vie. » Un mari violent, qui, de son côté, n’a aucune crainte à frapper son épouse et finit par la tuer, risque, lui, cinq ans de prison — une différence de traitement que confirmeraient dans les faits les statistiques des condamnations.

    DES CAS RETENTISSANTS CES DERNIÈRES ANNÉES 

    En 1981, par exemple, l’affaire Marianne Bachmeier fit grand bruit. Alors que le procès de l’homme qui avait tué sa fille après avoir abusé de cette dernière se tenait, elle était entrée dans le tribunal et avait tiré sur l’accusé, le blessant mortellement. Elle n’avait été poursuivie pour « homicide involontaire » (puis condamnée à six ans de prison) qu’après une mobilisation européenne autour de son cas.

    En 2001, situation inverse. Un homme, à la recherche d’un individu prêt à être « abattu et consommé », poste une annonce. Un volontaire y répond favorablement. Il est mis à mort sans aucune protestation, et ses parties génitales, préalablement assaisonnées de sel, de poivre et d’ail, dévorées. L’affaire est claire, l’acte n'étant aucunement déloyal, le cannibale est condamné à huit ans de prison pour « homicide involontaire ». Un second procès le condamnera plus tard à la réclusion criminelle à perpétuité. Heureusement pour lui, la peine de mort que plébiscitait le régime nazi a, elle, été définitivement abrogée en Allemagne en 1987.


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  • A Sotchi, l'acharnement judiciaire

    contre un militant écologiste

    LE MONDE | <time datetime="2014-02-05T12:59:18+01:00" itemprop="datePublished">05.02.2014 à 12h59</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-02-05T18:32:47+01:00" itemprop="dateModified">05.02.2014 à 18h32</time> |

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    JO de Sotchi : comprendre la situation dans le... par lemondefr
     

    Militant écolo et auteur d’un rapport sur les dégâts causés à l’environnement par les Jeux de Sotchi, Evgueni Vitichko, 40 ans, a été condamné à quinze jours de détention et écroué, lundi 3 février à Touapsé, un petit port à une centaine de kilomètres au nord de Sotchi. Il s’est rendu coupable d’une « légère insolence » (article 20.1 du code pénal russe) pour laquelle il a pris le maximum prévu par la loi.

    Le procès-verbal d’audience est un morceau d’anthologie, une scène digne de Gogol. Il apparaît qu’au matin du 3 février Evgueni Vitichko, « Jénia » pour les intimes, en attendant l’autobus à Touapsé, sa ville natale, aurait lâché une bordée de jurons. On ne sait trop à l’adresse de qui, mais peu importe. Un citoyen qui passait par là en a été tellement retourné qu’il est allé porter plainte, d’où l’interpellation puis la condamnation d’Evgueni quelques heures plus tard.

    Lire notre décryptage Sotchi, avant et après les chantiers pharaoniques des JO

    « AFFAIRE TOTALEMENT FABRIQUÉE »

    « Il s’agit d’une affaire totalement fabriquée, le plaignant est bidon et “Jénia”, c’est certain, n’a pas pu jurer. Je le connais bien, c’est un homme doux et érudit, incapable de grossièreté. Cette histoire en dit long sur la détermination des autorités à faire taire les écolos. Ces Jeux ne sont pas une fête populaire, plutôt une malédiction », explique Evguenia Tchirikova, la pasionaria de l’écologie russe.

    Evgueni Vitichko, géologue, plongeur, amateur de randonnée, poète à ses heures, aurait de toute façon du mal à arriver à la cheville des chauffeurs de marchroutka (minibus) à Sotchi, généreux en gros mots à l’adresse des clients – sans tomber sous le coup de l’article 20.1. Mais, ces derniers temps, en Russie, on ne badine plus avec les jurons, surtout dans la région de Sotchi. En lever de rideau des Jeux olympiques, le gouverneur Alexandre Tkatchev ne veut pas entendre une mouche voler. La flamme olympique étant arrivée à Krasnodar, la capitale régionale, mardi 4 février, et les premiers touristes s’installant chaque jour un peu plus nombreux sur les sites, il fallait en priorité neutraliser Evgueni Vitichko.

    L’homme est du genre actif – et bavard avec ça, toujours d’accord pour parler aux journalistes étrangers de passage à Sotchi. Avec son incarcération, M. Tkatchev, le baron régional, a réussi un bon coup. Car, une fois derrière les barreaux, Evguéni ne pourra se rendre à son procès en appel dans une autre affaire, prévu le 13 février à Krasnodar. La police assure qu’il pourra y prendre part grâce à une liaison vidéo, ce qui risque d’affaiblir sa défense.

    Lire nos décryptages Sotchi, la luxueuse et la crasseuse et Sotchi, l'envers du décor

    « VANDALISME »

    Selon le jugement rendu par le tribunal de Touapsé le 20 décembre, objet du recours, il a été condamné à trois ans de prison. Là encore, les charges qui lui sont reprochées sont risibles : « vandalisme », pour avoir écrit « la nature est à tout le monde » sur la barrière du palais d’été du gouverneur Tkatchev.

    Il faut dire que l’apparatchik en avait pris bien à son aise, faisant clôturer une bonne partie du domaine public forestier de Djoubga, non loin de Sotchi, pour donner de la perspective à son palais à colonnes. Les militants écologistes ont découvert le pot aux roses lors d’une balade. Le 13 novembre 2011, ils ont gribouillé sur la barrière et, c’est vrai, ils l’ont un peu tordue.

    Depuis, Evgueni Vitichko et son « complice » Souren Gazarian sont devenus les principaux protagonistes de « l’affaire de la barrière ». Souren Gazarian, éminent spécialiste des chauves-souris, très critique du chantier des Jeux, a dû quitter le pays pour l’Estonie, où il a reçu l’asile politique. Quant à Evgueni Vitichko, il attend sa comparution par vidéo dans une geôle de Touapsé.

    « Ce régime est prêt à faire n’importe quoi pour empêcher les gens de parler. Le niveau de mensonge et de duplicité est inouï. Quand j’ai commencé à militer pour l’écologie je défendais la nature, aujourd’hui c’est les écolos qu’il faut défendre », soupire Evguenia Tchirikova.

    PORTOFOLIO 

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      A trois jours du début des Jeux olympiques d'hiver (7-24 février), la ville de Sotchi, en Russie, est en état de sécurité maximale.

      Crédits : AP/Dmitry Lovetsky
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      Cette zone difficile d'accès fait l'objet de revendications autonomistes, si bien que ces 22es Jeux sont d'ores et déjà considérés comme les plus sécurisés de l'histoire de la compétition.

      Crédits : REUTERS/KAI PFAFFENBACH
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      L’enceinte olympique est protégée par des murs de trois mètres de hauteur et des dizaines de milliers de policiers et militaires ont été déployés pour assurer la sécurité de l’événement.

      Crédits : REUTERS/ALEXANDER DEMIANCHUK
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     Marie Jégo (Moscou, correspondante)
    Journaliste au Monde


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  • LE TORTIONNAIRE D’OSCAR CONDAMNÉ : LA SPA S’EN FÉLICITE

    Le tortionnaire du petit chat Oscar vient d’être condamné à un an de prison ferme et à l’interdiction de détenir un animal à vie. Cette peine est assortie  de dommages et intérêts pour les associations de protection animale qui s’étaient portées partie civile.

    Le coupable s’était mis en scène avec l’aide d’un complice dans une vidéo diffusée sur Facebook dans laquelle il se livrait à des actes de barbarie sur Oscar, un chaton de cinq mois.

    La SPA se félicite que l’auteur de ces faits ignobles ait été identifié, arrêté et jugé en comparution immédiate.

    L’émotion suscitée par cette affaire a déclenché une prise de conscience collective qui aboutit aujourd’hui à la mise en lumière de la cruauté dont sont victimes des milliers d’animaux.

    Le cas d’Oscar n’est pas une exception. La SPA se porte régulièrement partie civile dans des affaires de ce genre avec plus de 400 plaintes déposées chaque année.

    Oscar doit devenir un ambassadeur pour tous les animaux victimes de ces violences insupportables.

    La SPA insiste sur la nécessaire évolution du statut juridique de l’animal afin que la maltraitance soit systématiquement punie et que la loi sanctionne sérieusement les tortionnaires et leurs complices. 


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  • A Alep, des barils d'explosifs largués par le régime syrien déciment l'opposition

    • Home ACTUALITE International
      • Par
      • Publié <time data-ago="il y a 2 heures" data-original=" le 02/02/2014 à 22:26" datetime="2014-02-02T22:26:49+01:00" itemprop="datePublished"> le 02/02/2014 à 22:26</time>
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    <figure class="fig-photo"> Les habitants d'Alep fuient en regardant vers le ciel, d'où sont jetés les barils d'explosifs.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Plus de 120 personnes sont mortes ce week-end dans l'ancienne capitale économique du pays.

     

    A Alep, c'est le week-end le plus sanglant depuis celui du 15 décembre dernier. En deux jours, les raids aériens du régime syrien contre les quartiers rebelles de la ville ont causé la mort de 121 personnes. Dimanche, 36 personnes sont mortes dans les raids menés à l'aide de barils d'explosifs sur les quartiers est d'Alep, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), dont 13 enfants et 8 adultes dans trois raids sur le quartier de Tariq al-Bab.

    Samedi, «au moins 85 personnes ont été tuées par des barils d'explosifs lancés par des hélicoptères militaires sur des quartiers tenus par les rebelles» à Alep, ancienne capitale économique du pays, a affirmé l'OSDH. Parmi les victimes figurent 65 civils, dont encore 13 enfants, a précisé l'OSDH. En outre, dix jihadistes du Front Al-Nosra, branche officielle d'al-Qaida en Syrie, ont été tués dans un de leurs quartiers généraux, tandis que dix corps n'ont pu être identifiés.

    <figure class="fig-photo fig-media-full" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Samedi, dans un quartier du nord d'Alep.<figcaption class="fig-media-legende">

     

    </figcaption></figure>

    Parallèlement, l'armée cherchait à pénétrer dans l'est de la ville, aux mains des rebelles depuis juillet 2012. Selon le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir, l'armée a «nettoyé» la majorité du quartier de Qaram al-Tarab à l'est et celui de Bani Zeid au nord. Elle veut désormais avancer vers l'est et le nord pour prendre la ville en tenailles.

    Dans le centre de la Syrie, près de la frontière avec le Liban, se déroulaient par ailleurs de «vastes opérations militaires» destinées, selon le journal, à s'emparer de Zara, une localité majoritairement turkmène, proche du célèbre château croisé du Krak des Chevaliers. L'OSDH a confirmé que l'armée avait pris la majorité de Qaram al-Tarab à Alep, et que des combats étaient en cours à Zara. L'Observatoire a par ailleurs fait état d'un raid dimanche sur Mléha, localité au sud-est de Damas, qui a tué sept personnes.

    La guerre en Syrie a fait en bientôt trois ans plus de 136.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés,.


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  • Marseille : l'homme filmé en train de lancer

    un chat contre un mur en garde à vue

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-01-31T20:07:15+01:00" itemprop="datePublished">31.01.2014 à 20h07</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Extrait de la vidéo litigieuse où le petit chat s'envole. </figure>

    Il avait publié une vidéo sur Internet où il projetait en l'air un petit chat blanc et roux s'écrasant lourdement contre un mur.

    Après le dépôt d'une plainte par la Fondation Brigitte-Bardot pour « acte de cruauté et sévices graves » contre un animal (un délit pénal pouvant être puni de deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende), la mobilisation du forum américain 4chan, la création d'une pétition ayant recueilli plus de cent mille signatures et de plusieurs pages Facebook aux dizaines de milliers de « J'aime » contre l'auteur du geste, ce dernier a été placé en garde à vue à Marseille, vendredi 31 janvier.

    Selon une source proche de l'enquête, l'homme, né en 1989, a reconnu les faits devant les policiers et a également affirmé que le petit chat était vivant — une information également avancée par La Provence. Il devrait être présenté au parquet de Marseille samedi matin. Les policiers recherchent maintenant celui qui a filmé les scènes, vraisemblablement avec un téléphone portable.

    DE NOMBREUX SIGNALEMENTS D'INTERNAUTES

    L'affaire, abondamment relayée sur Internet, a semble-t-il connu un dénouement grâce aux actions de nombreuses personnes scandalisées par la vidéo. Sur Twitter, le compte officiel de la gendarmerie nationale a indiqué que le signalement des utilisateurs du réseau social avaient permis l'interpellation à Marseille de l'auteur présumé des faits.

    GendarmerieNationale        âœ” @Gendarmerie

    Grâce à vos signalements via @twitter, la @PNationale interpelle à l'auteur présumé des vidéos montrant des sévices sur un

     

    Les signalements sur Twitter ont en effet « été transmis aux équipes PHAROS »(plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements), peut-on lire sur le compte de la police nationale, qui évoque les équipes qui gèrent le portail internet-signalement.gouv.fr, qui recueille le signalement de « contenus et comportements illicites ».

    Lire : La police ouvre des comptes Twitter dans cinq départements pilotes

    Plus tard dans la journée, c'est la page Facebook de la police nationale qui a tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles le petit chat serait mal en point. « De nombreuses rumeurs circulent sur l'état de santé du chat torturé sur les vidéos. Les différentes auditions en cours confirmeront ou non les éléments avancés par les protagonistes de l'affaire. L'enquête progresse rapidement, mais il est important que chacun s'apaise afin qu'elle se déroule dans les meilleures conditions. »

    Lire : Twitter rend la police aimable


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