• Le Point.fr - Publié le <time datetime="2012-12-17T17:35" itemprop="datePublished" pubdate=""> 17/12/2012 à 17:35    </time>
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    Avec moins de 1,4 enfant par femme, l'Allemagne est l'un des pays d'Europe avec le taux de fécondité le plus bas.


     

    La mauvaise image des mères ayant un travail en Allemagne est l'une des causes de la faible natalité, les femmes préférant ne pas avoir d'enfant plutôt que d'être vues comme "indignes", selon une étude publiée lundi. Avec moins de 1,4 enfant par femme, l'Allemagne est l'un des pays d'Europe avec le taux de fécondité le plus bas, relève l'Institut fédéral de recherche démographique dans son étude intitulée "(Pas) envie d'enfants ?".

    Cela ne s'explique pas seulement par des raisons pratiques, comme l'absence en nombre suffisant de structures d'accueil pour la petite enfance, soutiennent les auteurs. En Allemagne, notent-ils, "la mère appartient à son enfant et il ne faut pas le laisser dans une structure d'accueil jusqu'à ses trois ans sous prétexte que la mère veut travailler". "Choisir une autre voie, c'est très vite devenir une mère indigne en Allemagne de l'Ouest", observent-ils, relevant des différences avec les Länder (États régionaux) de l'ex-Allemagne de l'Est, mieux dotés en structures d'accueil des petits et où la mère au travail est mieux acceptée.

    Avoir le choix

    "Le travail de la mère est assimilé à une diminution du bien-être de l'enfant et dans le même temps, les pères ne sont pas considérés comme ayant la même capacité éducative que les mères", ajoute l'étude. "Dans une telle situation, où ni le modèle traditionnel de la femme au foyer ni celui de la femme active avec enfant ne semblent attractifs, est encouragée la décision de ne pas avoir d'enfant", concluent les auteurs.

    À partir d'août 2013, et en vertu d'une loi entrée en vigueur fin 2008, tout parent d'enfants âgés de moins de trois ans aura droit à une place en crèche ou chez une nourrice agréée. À cette date sera également mise en place l'allocation aux familles gardant leurs bambins de moins de trois ans à domicile, surnommée "prime au fourneau" par ses détracteurs. L'opposition estime que l'argent de cette prime d'un montant initial de 100 euros par mois serait mieux employé à créer de nouvelles places en crèche.

    "La politique familiale doit permettre d'offrir la liberté de choix", a expliqué lundi une porte-parole du ministère de la Famille, lors d'un point de presse régulier. "C'est la raison pour laquelle nous avons mis en place un éventail relativement grand pour soutenir les familles et leur permettre effectivement d'avoir le choix. Mais c'est un processus relativement long pour que cette mutation soit prise en compte, cela ne peut s'accomplir du jour au lendemain", a-t-elle ajouté.


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  • 14/12/2012 à 23:44  
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    L'Allemagne interdit la zoophilie pour protéger les animaux

    Jusqu'ici très tolérante envers les zoophiles, l'Allemagne a décidé d'interdire les actes sexuels entre les hommes et les animaux, un geste réclamé depuis longtemps par les associations de défense des bêtes.

    Photographe : David Gannon :: Le drapeau allemand flotte devant le bâtiment abritant le Bundestag à Berlin photo : David Gannon,

    Dans la nuit de jeudi à vendredi, le Bundestag, chambre basse du Parlement, a adopté une loi interdisant de soumettre un animal à des actes sexuels ou de le mettre à disposition de tiers en vue de le forcer à de tels actes, sous peine de 25.000 euros d'amende.

    Le Bundesrat (chambre haute), contrôlé par l'opposition, doit encore donner son aval.

    En Allemagne, les zoophiles n'étaient plus inquiétés depuis la suppression en 1969 d'un article de loi condamnant l'homosexualité et son alinéa sur "la fornication contre nature avec les animaux". Ils pouvaient cependant être poursuivis si des souffrances infligées étaient prouvées.

    La nouvelle loi permettra de les punir même en l'absence de blessures constatées chez l'animal.

     

    L'Allemagne emboîte ainsi le pas à ses voisins européens, même si la peine encourue est moins sévère que dans d'autres pays. De telles pratiques sont condamnées en France par deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende, en Suisse par une peine de prison allant jusqu'à trois ans ou une amende.

    L'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord interdisent également les contacts sexuels avec les bêtes, selon la Fédération allemande de protection des animaux.

    Mobilisée depuis plusieurs semaines, l'association allemande de défense des Droits des zoophiles (Zeta), qui estime à 100.000 le nombre de personnes attirées sexuellement par des animaux en Allemagne, a annoncé son intention de porter plainte contre cette loi devant la Cour constitutionnelle.

    "Des lois morales, telle que l'interdiction de la zoophilie n'ont rien à faire dans un Etat libéral de droit", a protesté Zeta dans un communiqué publié vendredi.

    Son président, le bibliothécaire d'une cinquantaine d'années Michael Kiok, qui vit avec sa chienne Cessie de 8 ans et demi, veut empêcher "la discrimination et la persécution des zoophiles en Allemagne".

    "Les animaux sont bien plus faciles à comprendre que, par exemple, les femmes", avait-il expliqué fin novembre dans un entretien au quotidien Tageszeitung.

    M. Kiok a été marié et dit avoir "refoulé" pendant des années "son attirance pour les bêtes après de premières expériences à l'âge de 15 ans".

    De leur côté, les associations de défense des animaux applaudissent au vote du Bundestag. "Nous saluons l'interdiction", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Fédération allemande de protection des animaux.

    Pendant des mois, l'association "Vétérinaires contre la zoophilie" a dénoncé les sévices sexuels sur les animaux et a appelé les Allemands à signer une pétition pour que ces pratiques soient enfin condamnées.

    L'interdiction de la zoophilie fait partie d'un paquet de mesures visant à renforcer la protection animale pour une mise en conformité avec une directive européenne.

    La loi allemande continue cependant d'autoriser jusqu'en 2019 certaines pratiques courantes dans l'élevage, comme la castration des porcins et le marquage des chevaux au fer sans anesthésie, ce qui a provoqué la colère d'associations.

    La Fédération allemande de protection des animaux, basée à Bonn, estime que le texte adopté vendredi grâce aux voix des députés de la majorité conservatrice et libérale "ne va pas assez loin".


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  • Dérives à la caisse des congés des intermittents

     

    Par Cécile Crouzel Mis à jour <time class="updated" datetime="12-12-2012T20:05:00+02:00;">le 12/12/2012 à 20:05</time> | publié <time datetime="12-12-2012T19:48:00+02:00;" pubdate="">le 12/12/2012 à 19:48    </time>lien <time datetime="12-12-2012T19:48:00+02:00;" pubdate=""></time>
    En juin 2011, 242.779 intermittents n'avaient pas perçu, au bout de deux ans, leurs droits.
    En juin 2011, 242.779 intermittents n'avaient pas perçu, au bout de deux ans, leurs droits. Crédits photo : BERTRAND BECHARD/MAXPPP/MAXPPP

    Dans un prérapport, la Cour des comptes dénonce l'envolée des salaires à la caisse et les retards de versement.

    Décidément, le statut des intermittent du spectacle se prête à toutes les dérives… On connaît le coût faramineux de leur régime d'indemnisation du chômage. Dans un prérapport qui ne comporte pas la réponse des intéressés et qui a été révélé par l'agence News Tank Culture, la Cour des comptes dénonce les dysfonctionnements de la Caisse des congés spectacles. Des dysfonctionnements qui, pour le coup, pénalisent les 190.000 intermittents concernés. D'habitude, en France, les entreprises versent directement à leurs salariés leurs indemnités de congés payés. Mais les intermittents changeant souvent d'employeurs, il a été décidé, en 1939, de passer par une caisse qui collecte les cotisations des entreprises du spectacle et reverse aux intermittents leurs indemnités de congés payés.

    En 2008, la Cour avait déjà épinglé la Caisse des congés spectacles. Quatre ans après, elle constate que les progrès sont maigres. Seule avancée: le paiement des indemnités est un peu plus rapide. Néanmoins, en juin 2011, 242.779 intermittents n'avaient pas perçu, au bout de deux ans, leurs droits. Surtout, le pourcentage des indemnités qui ne sont jamais versées aux ayants droit (le délai est clos après cinq ans) est toujours aussi élevé. Il s'établissait à 6,49 % en mars 2012, contre 8,4 % six ans plus tôt. Et ce, alors que l'objectif est de 3 %. «Grâce» à ces non-paiements, la caisse a accumulé de 2006 à 2012 un pactole indu de 102 millions d'euros. Mais malgré cela, elle a été déficitaire de 2007 à 2010! Pour redresser la situation, la cotisation des employeurs a pourtant été régulièrement relevée (15,2 % en avril 2012, contre 14,25 % en 2008).

    Supprimer la caisse

    La gestion de la caisse est, il est vrai, désastreuse. Les frais de personnels y ont augmenté de 11,4 % de 2007 à 2011, alors que les effectifs baissaient de 12,8 %. «La dépense moyenne par agent, qui s'établit à 68.977 euros en 2011, a donc augmenté de 27,7 % sur la période, soit une hausse moyenne de 6,3 % par an», a calculé la Cour. Rares sont les Français qui ont bénéficié de telles progressions de salaires! Le cas du directeur général est emblématique. Dans son ancienne fonction, il était payé 4875 euros par mois. À sa nomination, son salaire brut mensuel de base a été fixé à 9990 euros. C'était déjà 12 % de plus que son prédécesseur. Puis les augmentations ont continué, si bien que son salaire a atteint 14.875 euros en avril 2012! Ce directeur général a également omis de déclarer en avantages en nature sa voiture de fonction…

    À ces dérives s'ajoutent le dérapage d'investissements informatiques, et plus incroyable encore, le fait que la caisse ne paye pas, en totale infraction selon la Cour, certaines charges sociales ou fiscales (comme le versement transport).

    En conclusion, la Cour recommande de supprimer le régime de congés payés des intermittents, et donc la caisse. Le ministère de la Culture a un avis différent: «Il faut conserver ce régime, mais en confier la gestion à un autre organisme.» Problème: le précédent gouvernement avait décidé, en 2009, le transfert de la gestion à l'organisme de protection sociale Audiens. Mais la caisse avait bloqué le processus. Cette fois, l'exécutif espère s'imposer…


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  • Le Point.fr - Publié le <time datetime="2012-12-12T13:10" itemprop="datePublished" pubdate=""> 12/12/2012 à 13:10</time> - Modifié le <time datetime="2012-12-12T14:39" itemprop="dateModified"> 12/12/2012 à 14:39</time>

    Le R-UMP, troisième groupe de l'Assemblée, bénéficiera ainsi du même avantage que les deux premiers groupes, le PS et l'UMP.

    L'Assemblée nationale versera au Rassemblement-UMP, nouveau groupe filloniste, une dotation de 125.000 euros par mois pour son fonctionnement

    L'Assemblée nationale versera au Rassemblement-UMP, nouveau groupe filloniste, une dotation de 125.000 euros par mois pour son fonctionnement © Lionel Bonaventure / AFP

     
     

    L'Assemblée nationale versera au Rassemblement UMP, nouveau groupe filloniste, une dotation de 125 000 euros par mois pour son fonctionnement, a annoncé mercredi à l'AFP Bernard Roman, l'un des trois questeurs de l'Assemblée qui sont en charge de ses finances.

    Le bureau de l'Assemblée, composé de députés de toutes tendances, a accordé au R-UMP la somme forfaitaire mensuelle de 47 000 euros versée à chaque groupe, mais y a ajouté quelque 78 000 euros (1 079 euros pour chacun de ses 73 députés), correspondant à l'argent perdu par le groupe UMP du fait de la scission. Le R-UMP, troisième groupe de l'Assemblée, bénéficiera ainsi du même avantage que les deux premiers groupes, le PS et l'UMP, qui, outre la dotation forfaitaire, reçoivent un peu plus de 1 000 euros par député (1 040 pour le PS et 1 079 pour l'UMP).

    Le groupe UMP, après la scission, reçoit près de 180 000 euros

    Tout compris, le groupe socialiste, fort de ses 296 membres et apparentés, reçoit ainsi un peu plus de 350 000 euros par mois (4,2 millions par an) et le groupe UMP, réduit à 121 députés après la scission, près de 180 000 euros (2,1 millions annuels). Les quatre autres groupes de l'Assemblée, nettement moins nombreux, n'ont droit qu'à la dotation forfaitaire, de 56 000 euros par mois pour l'UDI, quatrième groupe, et de 47 000 euros pour les trois autres (écologistes, radicaux de gauche, Front de gauche).

    Si le transfert de l'UMP au R-UMP des 1 079 euros par député ne coûtera rien à l'Assemblée, la dotation forfaitaire de 47 000 euros du R-UMP représentera, si le groupe perdure, une facture annuelle de 564 000 euros pour l'Assemblée, qui sera compensée par une réduction équivalente de son budget d'investissement, a précisé Bernard Roman. Au total, l'Assemblée alloue une enveloppe annuelle d'un peu de plus de neuf millions d'euros aux groupes parlementaires.

    Le bureau de l'Assemblée comprend, outre le président Claude Bartolone (PS), 21 membres élus chaque année par les députés à la proportionnelle. Sur les huit membres UMP, trois, Dino Cinieri, Arlette Grosskost et Bérengère Poletti, ont adhéré au R-UMP, contre cinq qui sont restés au groupe UMP.


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    Gérard Depardieu au festival Lumière à Lyon, le 8 octobre 2011 (Photo Philippe Desmazes/AFP/Archives)

    Lundi 10 décembre 2012, 21h17
    L'installation en Belgique de Gérard Depardieu, nouvelle personnalité à s'exiler pour des raisons fiscales, a été vivement critiquée par la gauche, qui a reproché à la star une attitude antipatriotique, tandis que la droite y a vu le résultat de la politique du gouvernement.

    Agé de 63 ans, le comédien, l'un des mieux payés du cinéma hexagonal, a élu domicile dans le village de Néchin, proche de la frontière française, selon son bourgmestre (maire), Daniel Senesael, qui a reconnu la motivation fiscale de Gérard Depardieu. Néchin, qui compte 27% de Français, est connu pour abriter de riches expatriés.

    "Il fait des bras d'honneur à qui il veut, à l'Etat et aux Français, à ceux qui achètent des billets et des tickets de cinéma pour aller le voir et qui eux, paient leurs impôts", a lancé le ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon sur Canal+. "Et lui, il décide de ne pas les payer, parce qu'il considère qu'il en paie trop et dans une période de crise comme celle-là, je trouve que c'est de l'antipatriotisme", a ajouté le ministre.

    Même tonalité du côté du PCF, dont le porte-parole Olivier Dartigolles a estimé qu'"en refusant de payer ses impôts, de participer à la solidarité nationale, le très oubliable soutien de Nicolas Sarkozy durant la dernière campagne électorale entache durablement son image auprès des Français". "Gérard Depardieu nous joue l'avare, mais ce n'est pas un rôle de composition", a-t-il ajouté.

    La ville belge de Néchin, le 10 décembre 2012 (Photo Philippe Huguen/AFP)

    "Après Bernard Arnault, la plus grande fortune de France, voici au tour de Gérard Depardieu, l'acteur français le mieux payé, de succomber aux charmes fiscaux de la Belgique", a-t-il regretté. "Inquiétante épidémie qui commence sérieusement à gréver les recettes budgétaires de l'Etat".

    C'est "assez honteux", a jugé Nathalie Arthaud, la porte-parole de Lutte Ouvrière. "Ca ne me choque pas, quand on gagne plusieurs millions par an, d'en laisser aux impôts. Le travailleur, le smicard, le chômeur, il en paie des impôts, et lui ne peut pas y échapper". Pour elle, il faut "une politique de lutte contre l'évasion fiscale" et "obliger (les riches, ndlr) à payer leur dû".

    A droite, Jean-François Copé a mis en garde contre un risque de "délocalisations de fortune en permanence, au détriment de ceux qui restent, les classes moyennes". "Il n'y a pas d'exemple de délocalisation de grands entrepreneurs ou de grandes stars en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique ou en Italie", a affirmé le président proclamé et contesté de l'UMP. Il a prôné "une politique fiscale progressive, que quand on est riche, on paie beaucoup d'impôts mais que l'on reste comparable aux pays d'Europe".

    De la même manière, Chantal Jouanno, sénatrice de Paris et vice-présidente de l'UDI, a préconisé une réflexion sur "une harmonisation fiscale européenne".

    Quant à Marine Le Pen, elle considère que "la différence aujourd'hui en France, entre ceux qui peuvent partir et ceux qui ne peuvent pas, c'est en quelque sorte parce qu'ils en ont les moyens".

    "Toutes ces personnes en revanche, en général, reviennent en courant dès qu'elles ont un problème de santé", a ajouté la présidente du FN, les accusant de "profiter de la Sécurité sociale" alors qu'"on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre".

    Au PS, Frédérique Espagnac, la co-porte-parole du parti, a commenté sobrement le départ de l'acteur dans un village belge proche de la frontière française, connu pour abriter de riches expatriés. "La France sans Depardieu n'est pas la même, mais Depardieu sans la France ce n'est pas la même chose non plus. J'ai envie de dire à Gérard: +reviens vite+", a-t-elle dit devant la presse.


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