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    Créé le  23 Jan 2014 à 21:41 | Dernière mise à jour le  23 Jan 2014 à 21:52

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    Hollande au Vatican : 10 catholiques

    disent leurs attentes

     Hollande au Vatican : 10 catholiques disent leurs attentes 
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    Le pape François reçoit François Hollande vendredi

    Le président de la République est attendu vendredi matin pour une visite privée auprès du pape François. Pour les catholiques de France, cette rencontre est particulièrement attendue dans un contexte troublé.

     

    Mariage pour tous, Roms, profanations, IVG, euthanasie, théories du genre, laïcisme... Les sujets de confrontation et d'échanges entre l'Eglise catholique et le pouvoir ne manquent pas depuis la prise de fonctions de François Hollande en 2012.

    Autant dire qu'à l'occasion de cette première rencontre entre le chef de l'Etat et le pape François, les catholiques venus de tous les horizons ne manquent pas de suggestions et d'espérances. DirectMatin.fr a demandé à dix personnalités, aux regards différents, ce qu'ils attendaient de cette visite.

     

    >>> Père Pierre Amar, 40 ans, prêtre dans les Yvelines, rédacteur du Padreblog

     (DR)

    "Une visite au Vatican est une échéance inévitable pour tous les Présidents de la République. Remplie d’une sagesse de 2.000 ans, l’Eglise a des choses à dire, des propositions à faire, des espérances à partager. François Hollande sait-il qu’il va rencontrer un géant ? En six mois, le Pape s’est placé au cœur des préoccupations du monde ! Devant sa bonté, son sourire désarmant et sa soif de Vérité, notre président pourrait vraiment être touché par la grâce …".

     

    >>> Philippe Ariño, 33 ans, essayiste catholique homosexuel. Dernier ouvrage paru : « L’homosexualité en vérité » (Frédéric Aymard Editeur). Animateur du site "Araignée du désert"

     (© JEAN-BAPTISTE BONOVIA)

    "Je n’attends qu’une chose : que le Pape dénonce le « mariage pour tous ». Cette loi, sous ses apparences gay friendly, est homophobe car elle a instrumentalisé les personnes homos sans régler leur situation concrète, et a remplacé les « Droits de l’Homme » par les « droits des homos et des hétéros ». Ce manque de reconnaissance des personnes dans leur unité est très grave pour l’avenir des familles et pour notre avenir à nous personnes homos".

     

    >>> Soeur Nathalie Becquart, 44 ans, Xavière, directrice du Service national Jeunes de la Conférence des Eveques de France

     (DR)

    « Qu’attendre de cette première rencontre ? Sans doute qu’au-delà d’une dimension première politique et protocolaire sur des dossiers importants, il se passe aussi quelque chose de l’ordre d’une rencontre d’homme à homme qui puisse aider le président français à prendre de bonnes décisions pour le service du bien commun… et pourquoi pas aussi pour sa vie personnelle ! ».

     

    >>> Père Cédric Burgun, 34 ans, prêtre du diocèse de Metz et membre de la communauté de l’Emmanuel. Dernier ouvrage paru : «  Et si on se mariait ? », avec B. Lucereau (éd. de l’Emmanuel), animateur du blog « Libres Propos ».

     (© JEAN-BAPTISTE BONAVIA)

    "Il y a une véritable crise de confiance qui s’installe ; et nous avons besoin de retrouver, à travers cette rencontre, une certaine écoute de la part du politique. Beaucoup de catholiques se sentent déconsidérés et discrédités par un certain type de discours : avons-nous encore notre place dans les débats de notre pays ? Telle est la question qui se pose par cette rencontre".

     

    >>> Philippe Clanché, 45 ans, journaliste religieux à Témoignage Chrétien, animateur du Blog de Cathorêve

     (DR)

    "Les catholiques désirent que le Président reconnaisse l'utilité de l'Eglise catholique. Au niveau diplomatique, la place singulière du Saint-Siège peut aider au règlement des dossiers brûlants - Proche-Orient, Afrique - qui sont au menu vendredi. Sur les sujets de société, comme la fin de vie, la République laïque doit écouter, avec d'autres, la position catholique".

     

    >>> Philippe de Lachapelle, 58 ans, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH)

     (DR)

    "C'est que ce soit une rencontre précisément, sans protocole et sans témoin... Une rencontre de deux personnes qui partagent leur responsabilité, leur fragilité, leur questionnement, leur humanité, leur espérance... Une rencontre ou prévaudraient la bienveillance sur la peur, l'écoute sur la force... La vérité sur l'apparence, la personne sur la fonction... Une rencontre juste humaine...".

     

    >>> Christine Lagrange, 53 ans, animatrice réseau pour Les Poissons Roses, courant chrétien engagé sein du Parti Socialiste

     (DR)

    "Que François Hollande se laisse toucher par la parole d’autorité de celui qui se présente comme l’humble serviteur des sans voix… Il part à Rome bien entouré, de ses amis et conseillers chrétiens, de François Soulage, président du Secours Catholique. Tous sont à même de témoigner de la force subversive du christianisme, quand le “chacun pour soi” devient force et proposition de loi".

     

    >>> Ludovine de La Rochère, 43 ans, cofondatrice de "La Manif pour Tous"

     (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

    "D’un côté, François Hollande a fait voter la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe en refusant tout dialogue avec des millions de Français. De l’autre, le pape François est le représentant d’1,5 milliard d’hommes et de femmes. Ses forces sont l’amour du dialogue, l’écoute, le respect de l’autre. Nous attendons donc que François Hollande change de posture, qu’il soit à l’écoute du peuple. Le pape François peut l’y aider". 

     

    Erwan Le Morhedec, 38 ans, avocat en droit des affaires, blogueur sur "Koztoujours"

     (© RENAUD BOITOUZET)

    "Alors que sa politique va systématiquement à l’encontre de préoccupations sociales fondamentales des catholiques, dans un climat d’hostilité évidente, cette visite de François Hollande a pour caractéristique essentielle d’intervenir à deux mois d’un scrutin électoral. J’attends qu’il me surprenne. Je le serais s’il mettait en accord cette main tendue opportuniste et ses actes".

     

    Mgr Bernard Podvin, 53 ans, porte-parole de la Conférence des Eveques de France

     (© CIRIC)

    "Les catholiques sont divers, ils aiment le Pape François. Ils sont très actifs face aux réalités sociales parfois difficiles de la France et de la planète. La moindre des choses serait de reconnaître leur contribution aux choix de société. Ni laïcisme, ni communautarisme ! Citoyens  à part entière respectés".

     

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  • Vatican / Pédophilie - 
    Article publié le : samedi 18 janvier 2014 à 23:58 - Dernière modification le : dimanche 19 janvier 2014 à 00:01
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    Pédophilie: quelque 400 prêtres défroqués

    au cours du pontificat de Benoît XVI

    Le pape François a dénoncé les «scandales» de pédophilie qui sont pour lui «la honte de l’Eglise».

    Le pape François a dénoncé les «scandales» de pédophilie qui sont pour lui «la honte de l’Eglise».

    REUTERS/Tony Gentile

     

    Par RFI

    Le Vatican a révélé, ce samedi 18 janvier, que 400 prêtres accusés d'actes sexuels ont été démis de leurs fonctions sous le pontificat de Benoît XVI. On s'en souvient, c'est sous ce pape, au début des années 2000, qu'un énorme scandale pédophile impliquant des prêtres aux Etats-Unis et en Irlande avait éclaté. Des milliers d'enfants auraient été victimes d'abus. L'Eglise catholique, elle, avait été accusée de couvrir ces agissements.

    L'annonce survient alors que plusieurs responsables du Saint-Siège ont été entendus cette semaine par le Comité du droit des enfants de l’ONU sur sa gestion du scandale que l'actuel pape François a qualifié de « honte ».

    Au début des années 2000, des révélations venues des Etats-Unis et d'Irlande relatent des crimes sexuels commis par des prêtres catholiques sur des milliers d’enfants des années 1960 à 1980.

    Le Vatican est accusé, par les associations de victimes notamment d'avoir ignoré, voire couvert les agissements de ces prêtres, ce que le Saint-Siège a toujours démenti, disant ne pas pouvoir être tenu pour responsables d'actes commis dans les diocèses.

    Mais au vu de l'ampleur de l'affaire, Benoît XVI avait demandé pardon aux victimes et décidé de se montrer intransigeant.

    Aujourd'hui, on apprend que de 2011 à 2012, 400 prêtres ont été défroqués. Leurs actes avaient été signalés dans les rapports de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'institution pontificale qui gère les cas d'agressions sexuelles.

    Mais pour les associations de victimes, notamment américaines, ce n'est pas assez. Le Vatican doit à la fois sanctionner la hiérarchie qui a couvert ces actes mais aussi aider les Etats où les crimes ont été commis à poursuivre les prêtres en justice.

    tags: Benoît XVI - Pape François - Religion - Vatican

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  • Dernière modification : 14/11/2013 

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    Le pape François, cible potentielle de la mafia calabraise

    Le pape François, cible potentielle de la mafia calabraise
    © AFP

    D'après un magistrat anti-mafia italien, le pape François s’est mis à dos la puissante mafia calabraise, la ‘Ndrangheta, à cause de la transparence qu’il a imposée aux institutions financières du Vatican.

    Par Marc DAOU (texte)
     

    "Si les parrains (de la pègre, NDLR) pouvaient lui faire un croche-patte, ils n'hésiteraient pas". C’est en ces termes qu’un magistrat anti-mafia italien a prévenu des risques encourus par le pape François.

    La mise en garde de Nicola Gratteri, procureur à Reggio de Calabre, dans le sud de l'Italie, prononcée mercredi 13 novembre au cours d’une interview au quotidien "el Fatto Quotidiano" a été relayée par la majorité des médias italiens. D’après lui, le souverain pontife s’est mis à dos la puissante mafia calabraise, la ‘Ndrangheta, à cause de la transparence qu’il a imposée aux différentes institutions financières du Vatican.
     
    "Le danger est réel"
     
    "Tous ceux qui se nourrissent du pouvoir et de la richesse qui découlent directement de l’Église sont nerveux et agités (…). Les mafieux, qui investissent et recyclent l'argent de la criminalité depuis des années grâce à des connivences avec l'Église s'inquiètent, explique Nicola Gratteri. J'ignore si les parrains ont les moyens de faire quelque chose contre le pape, mais je sais qu'ils y pensent. Le danger est réel."
     
    Conformément à sa volonté de procéder à une réforme des structures du Vatican, le pape François avait annoncé, fin mai, la création d’une commission spéciale d’enquête sur l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), "la banque du pape". Et ce, afin de s’assurer que ses activités soient conformes aux principes de l’Église catholique.
     
    L’IOR, la principale institution financière du Vatican, était très critiquée pour son manque de transparence. Elle est au centre de plusieurs scandales impliquant des mafieux, ayant profité de son opacité pour y blanchir leurs fonds. Il lui est notamment reproché de ne pas respecter les critères internationaux de transparence, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. En 2012, la "banque du pape" a enregistré un bénéfice net de 86,6 millions d'euros, quatre fois celui de 2011.
     
    Acte de contrition
     
    En outre, le pape François avait dénoncé, en mai, les organisations mafieuses italiennes, et appelé leurs membres à faire acte de contrition. Il avait alors condamné les mafias qui "réduisent en esclavage" hommes, femmes et enfants. "Elles (les mafias) ne peuvent pas faire cela, elles ne peuvent pas réduire nos frères en esclavage, nous devons prier le Seigneur pour que les mafiosi se convertissent à Dieu", avait-il déclaré.
     
    De quoi froisser les cadres d’une pègre qui associe la symbolique de son Église à son pouvoir. "Les rites d'initiation des nouveaux mafieux ont des références à la religion et les "picciotti" (hommes de main de la mafia) prient avant de commettre un assassinat, 'Ndrangheta et religion vont de pair", précise Nicola Gratteri.
     
    La 'Ndrangheta est une structure de crime organisé réputée pour être l’une des plus secrètes du monde. Spécialisée, à l’origine, dans l'extorsion et les enlèvements contre rançon, elle a bâti sa puissance grâce aux trafics de drogue et d’armes dans les 1970-1980. Grâce à l’argent de la drogue, l’organisation calabraise s’est internationalisée : elle investit dans le monde entier, utilise les paradis fiscaux pour blanchir l'argent et parasite l’économie légale ainsi que les marchés publics.
     
    Selon les Nations unies, les principales organisations mafieuses italiennes que sont la Cosa Nostra sicilienne, la Camorra napolitaine, la 'Ndrangheta calabraise et la Sacra Corona Unita dans les Pouilles dégagent au total un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 116 milliards d'euros. À elle seule, la 'Ndrangheta émarge à 44 milliards d’euros, toujours selon la même source.
     

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  • 05 novembre 2013 - 12H24  lien

    Mgr Pontier dénonce "l'injure faite aux plus démunis"
     
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    AFP - Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et nouveau président de la Conférence épiscopale de France, a dénoncé "l'injure faite aux plus démunis", notamment aux Roms, en ouvrant mardi l'assemblée plénière des évêques de France, réunie à Lourdes jusqu'au 10 novembre.

    C'est un premier discours très social et humaniste qu'a prononcé Mgr Pontier devant un hémicycle rassemblant plus de 120 évêques.

    Théologien à la fois brillant et humble, Mgr Pontier, qui s'est illustré dans les quartiers nord de Marseille par ses interventions en faveur de sans-papiers, s'est d'emblée inscrit dans les pas du pape François.

    "A nous, évêques, il nous recommande d'avoir une vie simple, personnellement et en l'Eglise, où la pauvreté choisie prenne toute sa place. Il nous invite à la compassion, à la charité, à la miséricorde", a-t-il rappelé.

    Tout dans l'attitude de l'archevêque - habit noir ecclésiastique, ton sans emphase -, trahissait l'absence de fioriture et le rejet de la pompe du passé.

    La cité mariale, désertée par les touristes jusqu'au printemps, semblait, elle aussi s'être mise au diapason de l'austérité. La plupart des petits magasins de souvenirs de pacotille ont fermé.

    Sous une pluie battante, qui rappelle les intempéries d'octobre 2012 et de juin 2013, les rares passants se pressent, nez baissé, pour sauter par-dessus les flaques d'eau, alors que les feuilles d'automne tapissent l'esplanade qui mène aux Sanctuaires.

    "Propos haineux"

    Temps et ton de rigueur. Pour Mgr Pontier, "regarder la vie du monde à partir des plus pauvres, des petits, des affligés, à partir de leurs besoins, de leurs cris, humanise, invite à des choix qui privilégient la fraternité, la justice et la solidarité".

    Un appel qui le mène droit aux Roms. "Nous sommes particulièrement attentifs au sort qui est fait aux populations d'origine bulgare ou roumaine venues vivre dans notre pays. Depuis plusieurs années, nous ne voyons se dessiner aucune politique autre que celle de refuser au plus grand nombre un accueil réalisable et souhaité par beaucoup d'entre eux".

    "Détruire un bidonville, s'interroge le prélat, est-il plus urgent qu'abandonner, sans perspective, à une nouvelle errance ceux qui y avaient fait un refuge familial provisoire ? Et que dire des propos haineux à leur égard, prononcés sans aucune retenue ? Que dire des violences qu'ils subissent ?"

    Mgr Pontier ne mésestime pas "la complexité de la question, ses exigences compréhensibles et sa dimension européenne évidente à prendre en compte avec leurs pays d'origine (...). Mais quand on se fait proche d'eux, voilà que l'amitié naît et que les peurs s'estompent".

    Cependant, poursuit-il, "voilà qu'en même temps on nous informe sur le fossé qui se creuse encore et encore entre les plus riches et les plus pauvres de notre pays. L'aveuglement est grave. C'est une injure faite aux plus démunis".

    Et de demander: "Quand retrouverons-nous le sens minimum d'une fraternité et d'une solidarité réelles ? Quand s'arrêtera la course au toujours plus pour quelques-uns, afin que chacun ait ce qu'il faut pour vivre ?"

    Parmi les dossiers qu'aborderont les évêques jusqu'à dimanche, Mgr Pontier s'est inquiété de la stabilité des couples qui s'est fragilisée et dont les enfants sont les premières victimes ou de l'accompagnement en fin de vie.

    "Au-delà de nos frontières, a-t-il souligné, nos coeurs de pasteurs ne sont pas insensibles à la souffrance que connaissent les communautés chrétiennes au Proche et au Moyen-Orient. Les épreuves n'épargnent aucune des familles vivant sur ces terres, celle de Syrie tout particulièrement".


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  • Actualité > Société > Le pape plaide à Assise en faveur des exclus et d'une Eglise dépouillée

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    Le pape plaide à Assise en faveur des exclus

    et d'une Eglise dépouillée

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    <time datetime="2013-10-04T10:35:09" itemprop="datePublished">Publié le 04-10-2013 à 10h35</time> - <time datetime="2013-10-04T23:55:23" itemprop="dateModified">Mis à jour à 23h55       </time>
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    Le pape François a affirmé vendredi à Assise qu'"aujourd'hui est une journée de pleurs", à l'occasion de la journée de deuil décrétée en Italie pour la tragédie de Lampedusa
(c) Afp

    Le pape François a affirmé vendredi à Assise qu'"aujourd'hui est une journée de pleurs", à l'occasion

    de la journée de deuil décrétée en Italie pour la tragédie de Lampedusa (c) Afp

    Assise (Italie) (AFP) - Le pape François a achevé vendredi soir à Assise (centre de l'Italie), ville du "poverello" dont il a choisi le nom, une visite marathon où il a plaidé en faveur d'une Eglise dépouillée et solidaire, alors que l'Italie est sous le choc de la tragédie de Lampedusa.

    Le pontife argentin a décollé à 20H00 (18H00 GMT) de l'héliport d'Assise pour Rome après avoir parcouru treize étapes sur les traces de Saint-François.

     
     

    "Aujourd'hui est une journée de pleurs", avait déclaré dans la matinée François en allusion à la journée de deuil décrétée en Italie pour les quelque 300 migrants qui ont sans doute trouvé la mort dans le naufrage au large de l'île de Lampedusa.

    Très ému, le pape a dénoncé "l'indifférence à l'égard de ceux qui fuient l'esclavage, la faim pour trouver la liberté".

    Cette visite d'une journée à Assise avait une forte valeur symbolique, car elle devait permettre au premier pape originaire d'un pays du Sud d'expliquer son choix d'incarner une Eglise pauvre, près de sept mois après son élection.

    Dans "la salle du dépouillement" justement, le pape a laissé son discours de côté pour appeler les chrétiens à suivre le modèle de pauvreté promu par Saint François en combattant "la mondanité, une lèpre, un cancer de la société, qui tue l'âme, la personne, l'Eglise".

    "Le cri de ceux qui pleurent"

    "Le christianisme sans la croix, sans Jésus, sans dépouillement est comme une pâtisserie, une belle tarte. Le danger de la mondanité est un très grand péril", a-t-il dit d'un ton grave.

    C'est dans cette salle que François Bernardone en 1207 s'était dépouillé de ses vêtements devant son père, un riche marchand, pour proclamer que les biens terrestres étaient destinés aux plus pauvres selon la volonté de Dieu.

    François n'a pas annoncé de mesures concrètes pour mettre en oeuvre une Eglise dépouillée.

    Le pape a aussi demandé au monde d'"entendre le cri de ceux qui pleurent, souffrent et meurent de la violence, du terrorisme et de la guerre", notamment en Syrie.

    Jorge Bergoglio s'était d'abord rendu à l'Institut catholique Serafico, où, très ému, il avait salué 80 handicapés, les embrassant, les caressant sur la joue ou le front. "Les plaies ont besoin d'être écoutées et reconnues. Jésus est présent et caché" dans ces jeunes, avait-il dit.

    Au sanctuaire de San Damiano, où le saint aurait entendu la voix de Dieu lui dire : "va et répare mon église", le pape s'est recueilli. Plus tard il a partagé un repas avec des personnes assistées par la Caritas.

    Dans la cathédrale Saint-Rufin, son appel au clergé à "abandonner les préjugés, les rigidités mentales" pour aller vers ses ouailles a été énergique.

    Toujours concret, il a aussi invité les couples en difficulté à se réconcilier, "même si les assiettes volent".

    "Eglise pauvre pour les pauvres"

    Dans la basilique Santa Chiara, aux clarisses (ordre féminin de la famille franciscaine), il a parlé sans langue de bois. "Que les monastères ne soient pas des purgatoires", a-t-il conseillé, avant de leur préconiser de "ne pas avoir de sourires d'hôtesses de l'air", mais d'être des "mères".

    Dans sa dernière rencontre de sa journée, après s'être recueilli dans la chapelle du Portioncule où est mort Saint François en 1226, le pape a retouvé l'ambiance des JMJ (Journées mondiales de la jeunesse) avec des dizaines de milliers de jeunes enthousiastes.

    Occasion pour lui de fustiger la culture du "provisoire", et de demander aux jeunes d'adhérer aux deux "vocations" que sont le mariage d'un homme et d'une femme, et l'engagement religieux "dans la virginité". Dans son plaidoyer pour ces deux formes d'engagement, il leur a conféré une valeur égale.

    Le pape est venu à Assise en compagnie des huit cardinaux qui le conseillent sur les réformes de l'Eglise.

    Entre 60.000 et 100.000 fidèles étaient venus à Assise. Ceux qui n'avaient pu entrer dans la vieille ville ont suivi les cérémonies sur huit écrans géants.


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