L'un des deux otages japonais détenus par l'Etat islamique aurait été assassiné. Il s'agit de Haruna Yukawa, consultant en question de sécurité. Il était aux mains de l'organisation islamiste depuis le mois d'août dernier. L'information a été transmise, samedi 24 janvier, par l'intermédiaire d'une photo accompagnée d'un message sonore, le tout diffusé sur Internet.
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Alors même que cette vidéo est encore en cours d'authenfication, les autorités japonaises ont vivement réagi. Les ministres concernés, convoqués dans l'urgence, se sont réunis à 1 h 10 du matin, soit 17 h 10 en France. Le premier ministre Shinzo Abe s'est dit « sans voix face en pensant à la douleur des familles ».
« ACTE INEXCUSABLE »
Ayant fait part de son « indignation face à cette intolérable violence », il a appelé à « ne pas faire de mal » à l'autre otage, le journaliste Kenji Goto, et à le « libérer immédiatement ». Auparavant, le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga avait évoqué un « acte inexcusable » que « nous condamnons avec la plus grande fermeté ».
Pour autant, le message « est encore en cours d'identification en cours d'examen, nous devons encore l'analyser », a précisé le ministère de la défense. Barack Obama a néanmoins « fermement » condamné « le meurtre brutal du citoyen japonais Haruna Yukawa par le groupe terroriste Etat islamique ».
L'ultimatum imposé mardi dernier par l'Etat islamique avait expiré vendredi à 6 h 50 heure française. L'organisation islamiste exigeait 200 millions de dollars en échange de la vie des deux otages.
Ce montant correspond à l'aide promise lors de sa tournée au Moyen-Orient à la mi-janvier par le premier ministre Shinzo Abe. L'assistance, a souligné le Japon, est une « aide humanitaire et au développement des infrastructures » ne présentant aucun « caractère militaire ». Mais les militants de l'Etat islamique y ont vu le signe d'un ralliement nippon à la « croisade » contre eux.
LE JAPON A SOLLICITÉ L'ASSISTANCE DE SES ALLIÉS
Depuis l'expiration de l'ultimatum, il n'y a aucune nouvelle. Une équipe japonaise installée à Amman en Jordanie sous la direction du vice-ministre des affaires étrangères Yasuhide Nakayama et comprenant des policiers nippons spécialisés dans l'antiterrorisme est chargée d'établir un contact avec l'Etat islamique pour amorcer des négociations.
N'ayant guère de relais dans la région, le Japon a activement sollicité l'assistance de ses alliés, notamment la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Il comptait aussi beaucoup sur la Jordanie et la Turquie. Depuis le début de la crise, le gouvernement nippon n'a laissé filtrer aucune information sur les progrès éventuellement réalisés, se limitant à rappeler sa détermination à obtenir la libération des deux hommes et à lutter contre le terrorisme.
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