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    Le Japon « sans voix » après la possible exécution

    d'un de ses otages aux mains de l'EI

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-01-24T19:07:55+01:00" itemprop="datePublished">24.01.2015 à 19h07</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-01-24T21:38:34+01:00" itemprop="dateModified">24.01.2015 à 21h38</time> | Par

    Le premier ministre japonais Shinzo Abe s'est dit "sans voix en pensant à la douleur des familles" de l'otage exécuté par l'EI, le 25 janvier à Tokyo.

    L'un des deux otages japonais détenus par l'Etat islamique aurait été assassiné. Il s'agit de Haruna Yukawa, consultant en question de sécurité. Il était aux mains de l'organisation islamiste depuis le mois d'août dernier. L'information a été transmise, samedi 24 janvier, par l'intermédiaire d'une photo accompagnée d'un message sonore, le tout diffusé sur Internet.

    Lire (en édition abonnés) : Le Japon confronté au chantage de l’Etat islamique

    Alors même que cette vidéo est encore en cours d'authenfication, les autorités japonaises ont vivement réagi. Les ministres concernés, convoqués dans l'urgence, se sont réunis à 1 h 10 du matin, soit 17 h 10 en France. Le premier ministre Shinzo Abe s'est dit « sans voix face en pensant à la douleur des familles ».

    « ACTE INEXCUSABLE »

    Ayant fait part de son « indignation face à cette intolérable violence », il a appelé à « ne pas faire de mal » à l'autre otage, le journaliste Kenji Goto, et à le « libérer immédiatement ». Auparavant, le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga avait évoqué un « acte inexcusable » que « nous condamnons avec la plus grande fermeté ».

    Pour autant, le message « est encore en cours d'identification en cours d'examen, nous devons encore l'analyser », a précisé le ministère de la défense. Barack Obama a néanmoins « fermement » condamné « le meurtre brutal du citoyen japonais Haruna Yukawa par le groupe terroriste Etat islamique ».

    L'ultimatum imposé mardi dernier par l'Etat islamique avait expiré vendredi à 6 h 50 heure française. L'organisation islamiste exigeait 200 millions de dollars en échange de la vie des deux otages.

    Ce montant correspond à l'aide promise lors de sa tournée au Moyen-Orient à la mi-janvier par le premier ministre Shinzo Abe. L'assistance, a souligné le Japon, est une « aide humanitaire et au développement des infrastructures » ne présentant aucun « caractère militaire ». Mais les militants de l'Etat islamique y ont vu le signe d'un ralliement nippon à la « croisade » contre eux.

    LE JAPON A SOLLICITÉ L'ASSISTANCE DE SES ALLIÉS

    Depuis l'expiration de l'ultimatum, il n'y a aucune nouvelle. Une équipe japonaise installée à Amman en Jordanie sous la direction du vice-ministre des affaires étrangères Yasuhide Nakayama et comprenant des policiers nippons spécialisés dans l'antiterrorisme est chargée d'établir un contact avec l'Etat islamique pour amorcer des négociations.

    N'ayant guère de relais dans la région, le Japon a activement sollicité l'assistance de ses alliés, notamment la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Il comptait aussi beaucoup sur la Jordanie et la Turquie. Depuis le début de la crise, le gouvernement nippon n'a laissé filtrer aucune information sur les progrès éventuellement réalisés, se limitant à rappeler sa détermination à obtenir la libération des deux hommes et à lutter contre le terrorisme.

    Lire l'enquête (édition abonnés) : L’enfer secret des otages de l’Etat islamique

     
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  • Boko Haram: une menace qui s'étend

    et affecte

    déjà les économies régionales

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    Yaoundé - Les raids meurtriers des islamistes de Boko Haram et leur expansion territoriale menacent désormais la stabilité de la région du lac Tchad, mais a déjà des conséquences politiques et économiques dans les pays directement concernés.

     
     



    Berceau de Boko Haram et principal foyer de l'insurrection islamiste, le Nigeria est logiquement le pays le plus touché.

    Lors sa création à Maiduguri (nord-est), en 2002, Boko Haram était une secte prêchant un islam radical mais relativement pacifique mais depuis 2009 et l'exécution sommaire de son leader de l'époque par les forces de sécurité, le groupe a lancé une véritable insurrection.

    Ces derniers mois, il a pris le contrôle de villes importantes et de vastes portions de territoires dans le nord-est du Nigeria, où il dit avoir créé un califat, menaçant désormais l'intégrité territoriale du pays le plus peuplé d'Afrique.

    Le groupe multiplie les exactions à grande échelle (attentats-suicides, enlèvements de jeunes filles, massacres...). L'insurrection a fait plus de 13.000 morts au Nigeria et 1,5 million de déplacés depuis 2009.

    La situation remet en cause jusqu'à la crédibilité des élections présidentielle et législatives, qui doivent avoir lieu le mois prochain, des centaines de milliers d'électeurs allant être privés de vote dans les régions affectées de près ou de loin par Boko Haram.

    Le conseiller national à la sécurité du Nigeria a estimé jeudi que l'élection présidentielle, qui doit se tenir le 14 février, devait être reportée. Le président de la Commission électorale a néanmoins assuré vendredi que le scrutin était maintenu à la date prévue.

    La radicalisation de Boko Haram fragilise également les relations entre le nord musulman et le sud chrétien, alors que la suspicion réciproque entre les deux régions existe depuis des décennies. La violence a eu un effet négatif sur le commerce, notamment l'agriculture. Les paysans n'ont pu ni semer, ni récolter les cultures. L'insécurité a également interrompu l'exploitation de pétrole sur les rives du Lac Tchad.

    Le Cameroun, frontalier des bastions de Boko Haram, est devenu sa deuxième cible, d'abord avec des petites incursions et des enlèvements ciblés, aujourd'hui avec des raids, des attaques meurtrières et des enlèvements de masse.

    Les zones frontalières se sont dépeuplées, les populations craignant les attaques alors que comme le Nigeria, l'économie et le commerce dans la zone des trois frontières (Cameroun, Tchad, Nigeria) sont très affectées. Le Cameroun a engagé l'élite de son armée contre les islamistes, grevant ses finances publiques.

    La situation sécuritaire de la sous-région est telle que le Tchad, pour l'heure non touché par les actions de la secte, a répondu à l'appel du Cameroun en envoyant des troupes dans l'extrême nord du pays.

    Pour le président tchadien Idriss Deby Itno, les intérêts vitaux du Tchad sont menacés. Fort d'un armée aguerrie qui a fait ses preuves au combat contre les groupes islamistes au Mali, il veut mettre un terme à l'expansion du groupe, qui menace la route N'Djamena-Douala (Cameroun), débouché maritime vital pour ce pays enclavé.

    Le commerce, les ressources et l'activité économique du lac Tchad sont stratégiques pour N'Djamena, désireuse de ne pas voir la zone paralysée par Boko Haram. Le Tchad doit aussi faire face à l'arrivée de milliers de réfugiés.

    Si Boko Haram reste encore loin de l'oléoduc acheminant le pétrole tchadien au port de Kribi, au Cameroun, les Tchadiens ne veulent pas voir le pipeline coupé. Dernier point et non des moindres, N'Djamena n'est située qu'à une cinquantaine de kilomètres des fiefs de Boko Haram.

    Plus au nord, le Niger vit pour l'instant dans la crainte de Boko Haram, même s'il n'a pas subi d'attaque sur son sol. Le drapeau noir des islamistes flotte de l'autre côté de la rivière Komadougou Yobé, qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria mais ce cours d'eau connaîtra une période d'étiage en mars, ce qui permettrait un passage des miliciens armés.

    Un jour, ces gens vont vouloir nous attaquer, ne serait-ce que pour jauger la capacité de notre armée, s'inquiétait début janvier Hankaraou Biri Kassoum, le maire de Diffa, la principale ville de la zone. Des interrogations subsistent sur les capacités de l'armée nigérienne à répondre à Boko Haram.

    Le Niger, où sont stationnées des troupes françaises et américaines, est un très vaste pays aux frontières poreuses, confronté à de multiples menaces.

    Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), à l'ouest, a commis plusieurs attaques en territoire nigérien ces derniers mois, dont certaines à moins de 100 km de Niamey. La très instable Libye au nord-est constitue une autre source d'inquiétude. Et comme le Tchad, le Niger doit faire face à un afflux de réfugiés sur son sol.


    (©AFP / 23 janvier 2015 15h52)


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    Cazeneuve : 73 djihadistes français tués en Syrie et en Irak

    Le Point - Publié le <time datetime="2015-01-22T22:28" itemprop="datePublished" pubdate=""> 22/01/2015 à 22:28</time>

    Le ministre de l'Intérieur a défendu la mesure d'interdiction de sortie du territoire, qui "sera efficace et permettra d'éviter bien des risques".

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Bernard Cazeneuve a avancé le chiffre de 73 djihadistes français tués en Irak et en Syrie. <figcaption>Bernard Cazeneuve a avancé le chiffre de 73 djihadistes français tués en Irak et en Syrie. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP </figcaption> </figure>
     
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    Soixante-treize Français ont été tués "sur le théâtre d'opérations terroristes" en Syrie et en Irak, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve jeudi soir dans l'émission "Des paroles et des actes" de France 2. Le dernier bilan fourni par le gouvernement début janvier faisait état de près de 70 djihadistes français morts dans ces pays, sur quelque 1 400 Français concernés par les départs pour le djihad.

    Grâce à la dernière loi antiterroriste votée par le Parlement à l'automne, dès lors qu'il y a une "suspicion d'engagement dans ces opérations en Irak, en Syrie ou ailleurs", on peut "mettre en place une interdiction de sortie du territoire, prendre les pièces d'identité" des djihadistes présumés, a plaidé Bernard Cazeneuve.

    Ceux qui reviennent sont "psychologiquement détruits"

    "Si nous les laissons partir, ils s'engagent dans des exactions", a expliqué le ministre évoquant les "vidéos de décapitation, de crucifixion". "Quand ils reviennent, s'ils n'ont pas été détruits physiquement sur place", les djihadistes sont "psychologiquement détruits" et "plus dangereux qu'avant qu'ils ne soient partis", a-t-il estimé. "Cette mesure sera efficace et permettra d'éviter bien des risques", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

    Après les attentats de Paris, le gouvernement a annoncé, entre autres, la création de 1 400 postes dépendant du ministère de l'Intérieur (dont 1 100 pour le seul renseignement) et 425 millions de crédits d'investissement et d'équipement en trois ans pour améliorer les moyens et les systèmes informatiques.

    </article>

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  • Attentats : le parquet requiert

    la mise en examen

    de quatre complices présumés

    • Home ACTUALITE Société
      • Par
      • Mis à jour <time datetime="2015-01-20T17:36:02+01:00" itemprop="dateModified">le 20/01/2015 à 17:36</time>
      • Publié <time datetime="2015-01-20T07:56:04+01:00" itemprop="datePublished"> le 20/01/2015 à 07:56</time>
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    <figure class="fig-photo"> Les enquêteurs cherchent à établir qui aurait pu aider Amedy Coulibaly à se procurer l'arsenal utilisé lors de la prise d'otage du supermarché kasher et à mettre en ligne sa vidéo posthume. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

    </figcaption> </figure>

    Quatre hommes, suspectés d'avoir apporté un soutien logistique à Amedy Coulibaly, l'un des trois auteurs des attaques qui ont fait 17 morts, ont été déférés au tribunal. Ils font partie des douze personnes arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi.

     
     
     

    C'est le résultat du vaste coup de filet organisé en région parisienne dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Le parquet de Paris a requis mardi la mise en examen de quatre individus dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Amedy Coulibaly, l'un des trois auteurs des attentats qui ont fait 17 morts début janvier. Le ministère public a ouvert, par ailleurs, une information judiciaire pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, transport d'armes et financement du terrorisme, notamment, précise le procureur dans un communiqué.

    Les quatre hommes âgés de 22 à 28 ans et placés en garde à vue depuis vendredi matin à l'issue d'un coup de filet qui avait permis l'arrestation de douze personnes, seront présentés dans la journée à des magistrats instructeurs en vue de leur mise en examen. Ils sont soupçonnés d'avoir apporté un «soutien logistique» à Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre juifs, apprend-on de source judiciaire. Le procureur a requis leur mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes et pour détention d'armes en relation avec une entreprise terroriste pour l'un d'eux. Le parquet a demandé le placement des quatre individus en détention provisoire.

    Dès le début de l'enquête, les autorités sont rapidement arrivées à la conclusion qu'Amedy Coulibaly tout comme les frères Kouachi avaient bénéficié de complicités directes ou indirectes. Qui leur a en effet fourni des armes, et avec quel degré de connaissance de leur projet? Lors de la prise d'otage à la Porte de Vincennes, Amedy Coulibaly était muni de deux pistolets Tokarev, de deux Kalachnikov et de bâtons d'explosif. Mais les enquêteurs ont aussi découvert, dans sa possible «planque» à Gentilly (Val-de-Marne) un véritable arsenal: quatre autres pistolets Tokarev, un revolver, des munitions, des téléphones, des bombes lacrymogènes, un gyrophare, un gilet tactique, des jumelles.

    De nombreuses autres questions se posent. Qui a mis en ligne une vidéo posthume de Coulibaly où lui sont attribuées ces attaques? Par qui un joggeur a-t-il été grièvement blessé à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) au premier soir des tueries?

    ADN et écoutes téléphoniques

    Au total, huit hommes et quatre femmes parmi leurs compagnes, âgés de 19 à 47 ans, avaient été interpellés en fin de semaine dernière à Montrouge et Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Grigny et Fleury-Mérogis (Essonne) ou encore Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Selon le Parquet, les gardes à vue de trois femmes avaient été levées samedi. Cinq autres personnes «ont quant à elles été laissées libres dans la nuit». Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait évoqué des personnes «connues des services de police pour des faits de droit commun».

    Selon une autre source policière, les enquêteurs ont effectué ces derniers jours de nombreuses filatures de personnes repérées à partir d'éléments ADN et d'écoutes téléphoniques dans l'entourage présumé des frères Kouachi et surtout d'Amedy Coulibaly. Des empreintes papillaires ont été retrouvées dans la Mégane qui aurait été utilisée par Coulibaly pour se rendre au supermarché kasher, selon une source proche du dossier. Les clés de ce véhicule avaient été retrouvées sur le corps du tueur, de même que celles d'une moto Suzuki.


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    Face au terrorisme, l’Union européenne cherche l’appui des pays arabes

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    Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne et le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi

    à Bruxelles - AFP PHOTO/JOHN THYS

    Anne Bauer / Correspondante à Bruxelles | <time datetime="2015-01-19T20:26:32+01:00">Le 19/01 à 20:26</time>
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    • <figure itemid="/medias/2015/01/19/1084698_face-au-terrorisme-lunion-europeenne-cherche-lappui-des-pays-arabes-web-tete-0204093201673_660x436p.jpg" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject">

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       <figcaption itemprop="description">

       

       
      </figcaption> </figure>

    La diplomatie européenne invitée à répondre à la menace terroriste. Des coopérations sur le renseignement sont nécessaires.

    <aside class="articles-associes">
     
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    A l’issue de leur première réunion après les attentats commis en France, les ministres européens des Affaires étrangères ont convenu de remettre en haut de l’agenda la lutte contre le terrorisme. « Il y a un sentiment partagé qu’il faut reprendre cette lutte de façon bien plus active et coordonnée pour répondre aux craintes légitimes des citoyens », résume un diplomate.

    S’engager davantage oui, mais comment ? Différentes suggestions ont été faites au cours de ce premier débat d’idées, sans conclusion. Comme l’a souligné le ministre français Laurent Fabius, la mobilisation internationale contre le terrorisme doit se décliner sur trois axes : le volet sécuritaire (échanges de renseignements, renforcement des contrôles aux frontières Schengen, adoption du registre européen des passagers aériens), la défense des valeurs avec l’affirmation de la liberté d’expression mais aussi de la liberté de religion, et enfin le renforcement d’une politique extérieure coordonnée. A cet égard, le ministre a mis en garde ses homologues contre une petite musique qui monte dans l’opinion publique et qui peut à terme devenir dangereuse. Les attentats de Paris ne sont pas la conséquence de la politique étrangère française, comme commencent à le suggérer certains opposants politiques. C’est bien pour combattre le terrorisme que la France s’est engagée au Mali ou en Irak. Et de souligner que, sans l’intervention au Mali, les terroristes auraient sans doute pris les rênes du pays.

     
     

    Coopération des services de renseignements

    Ensemble, les ministres des Affaires étrangères ont tous reconnu que la seule vraie réponse au terrorisme relevait d’une plus forte coopération entre les services de renseignements des différents pays. « Actuellement, 80 % des renseignements sont donnés par cinq ou six pays », regrette un diplomate. Comme l’a souligné abruptement le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, le registre européen des passagers aériens (PNR), que tous les Etats appellent de leurs vœux, ne sera utile que si les polices nationales partagent leurs informations. « On ne peut avoir un espace de libre circulation des citoyens (Schengen) et ne pas en même temps construire un espace où toutes les autorités disposent d’informations », a de son côté plaidé le Belge Didier Reynders.

    Les ministres sont convenus aussi que la lutte contre le terrorisme devait être mise plus systématiquement à l’ordre du jour des négociations avec des pays tiers. Evidemment, avec nos voisins méditerranéens mais aussi avec d’autres grands partenaires, notamment les Etats-Unis. Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a rappelé que les attaques terroristes ciblaient aussi et surtout les musulmans dans le monde et qu’elle comptait amplifier la coopération avec certains pays clefs, citant la Turquie, l’Egypte, le Yémen, l’Algérie et les pays du Golfe. Certains ministres ont suggéré de financer des programmes pour aider des pays comme la Tunisie à reconstruire leur système de renseignements ou pour doter les ambassades de l’Union à l’étranger d’attachés de sécurité. Selon Jean Asselborn, les ministres ont aussi discuté liberté de la presse pour tomber d’accord pour dire qu’elle n’était pas négociable, en dépit des difficultés à expliquer l’humour anti-religieux aux partenaires arabes de l’Union.

    Anne Bauer
    Bureau de Bruxelles
    </section>
     

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