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    Galvanisé par le débat, Obama tacle Romney sur les femmes

    Créé le 17-10-2012 à 22h15 - Mis à jour à 22h15  lien

    MOUNT VERNON, Iowa (Reuters) - Le président américain Barack Obama a rebondi mercredi sur une petite erreur de langage de Mitt Romney sur les femmes pendant le duel télévisé entre les deux hommes la veille, en lançant une pique à l'encontre de son rival républicain.

    Ce dernier avait déclaré au cours de ce deuxième face-à-face de la campagne présidentielle qu'il avait reçu "des classeurs plein de femmes" postulant pour travailler dans son cabinet quand il était gouverneur du Massachusetts. Sa phrase lui valu sarcasmes et moqueries sur internet.

    "Je dois vous dire que nous n'avons pas besoin de recueillir un tas de classeurs afin de trouver des jeunes femmes qualifiées, talentueuses et motivées prêtes à apprendre et à enseigner", a lancé mercredi Barack Obama devant une foule de 2.000 personnes l'acclamant à Mount Vernon, dans l'Iowa. "Et lorsque les jeunes femmes sont diplômées, elles doivent obtenir un salaire égal pour un travail égal", a-t-il ajouté.

    Mark Felsenthal, Juliette Rabat pour le service français; édité par Jean-Stéphane Brosse


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  • Présidentielle américaine: Obama surpasse Romney lors du deuxième débat

    Mis à jour le 17.10.12 à 22h33    lien

    Les électeurs américains estiment que la performance de Barack Obama a été largement supérieure à celle de Mitt Romney mardi soir lors de leur deuxième débat en vue de la présidentielle du 6 novembre, selon un sondage Reuters/Ipsos publié ce  mercredi.
     

    >> Revivez le débat par ici


    Parmi les électeurs inscrits, 48% estiment que le candidat démocrate est sorti vainqueur du face-à-face, contre 33 % jugeant que son rival républicain l'a emporté, selon ce sondage en ligne.

    Pour beaucoup d'observateurs, l'approche déterminée de Barack Obama lui a permis de prendre le dessus sur son rival, qui était largement perçu comme le vainqueur du premier face-à-face ayant opposé les deux candidats le 3 octobre.

    «Le débat a été clairement une sorte de retournement pour Obama. Il a livré une performance bien plus forte que dans le premier débat et cela se voit dans les chiffres», analyse Julia Clark de l'institut de sondage Ipsos.

    La cote d'approbation en faveur du président américain a grimpé de cinq points à la suite du débat pour atteindre 55% tandis que celle de Mitt Romney perd deux points, à 48%.

    Le troisième débat aura lieu le 22 octobre.

    Reuters

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    "Obama s'est montré revigoré, inspiré et prêt à se battre pour sa réélection"

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-17T12:02:53+02:00" itemprop="datePublished">17.10.2012 à 12h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-10-17T16:47:42+02:00" itemprop="dateModified">17.10.2012 à 16h47  </time>
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    Les démocrates et l'ensemble des partisans de Barack Obama devraient être soulagés après la domination du président lors du deuxième débat télévisé d'hier soir. Ils pourraient même se demander où était passé, auparavant, ce président-là.

    Le candidat Obama d'hier avait clairement tiré les leçons de sa contreperformance du premier face-à-face. Il a compris la nécessité qu'il y avait à stopper l'élan nouveau de Romney, les spéculations sur sa motivation, et la tendance dangereuse que prenaient les intentions de vote, revues à la baisse depuis la rencontre de Denver. Il s'est de fait montré revigoré, inspiré et prêt à se battre pour sa réélection. Il a insisté sur les sujets sur lesquels il s'était étonnamment tu à Denver (comme la vidéo de Romney sur les 47 %, le plan de sauvetage de l'industrie automobile – pourtant très suivi dans l'Etat clef de l'Ohio, et que Romney avait un peu vite dénoncé).

    Contrairement au premier débat, Obama a su amener Romney à descendre dans l'arène. Plus particulièrement, il a su centrer les débats sur la faible capacité des Républicains à changer la vie, ou amener les discussions sur le terrain de leurs ambigüités. Hier soir, en un mot, Obama n'a pas manqué de saisir un certain nombre d'opportunités pour rétablir des équilibres et quelques vérités.

    Il a fixé le ton du débat d'entrée de jeu, dépeignant un Romney élitiste, indifférent, préoccupé essentiellement de protéger les classes aisées, mais "out of touch" avec la vraie société et sans compréhension pour les enjeux qui touchent la classe moyenne. Aux yeux de l'Américain moyen, l'enjeu était de déconstruire la nouvelle image de pugnacité et de candidat plein d'empathie que Romney avait réussi à se donner récemment. Obama a appliqué avec méthode cette stratégie consistant à faire de son adversaire un chantre de l'élitisme, méthode déclinée aussi bien sur les questions économiques, fiscales, que sociales, ou sur des sujets plus polémiques encore comme l'immigration. Ce recours à ce qui était parfois une caricature, a réussi à mettre Romney sur la défensive dès le début des échanges, dynamique dont le candidat républicain n'a jamais véritablement pu se dépêtrer jusqu'à la fin de la soirée.

    Il est vrai que le format du débat (le town-hall style, ou proximité avec électeurs) est connu pour poser des difficultés à celui des deux adversaires qui se fait attaquer le premier. La formule permet aux candidats d'échanger directement avec les électeurs, mais comporte le risque de faire passer les coups portés à l'opposant comme des petites mesquineries politiciennes. Dans ce cadre, le président Obama a su éviter l'écueil et mettre à profit sa likability (son amabilité naturelle) pour se lancer à l'assaut de Romney par le biais des enjeux économiques et fiscaux, en établissant un lien avec la richesse personnelle de ce dernier, très loin des conditions de vie de l'homme de la rue. Cette tactique semble avoir fonctionné.

    Pour sa part, Romney avait la tâche difficile de montrer que le débat de Denver n'avait pas été un simple coup de chance, mais la révélation du "vrai Mitt Romney" – un Républicain sensible, sympathique et modéré, un homme qui ne ressemble en rien à l'ultraconservateur dépeint par l'équipe adverse. Plus difficile encore, le candidat républicain ne pouvait plus compter cette fois sur l'effet de surprise. Il était donc attendu au tournant, et la pression, cette fois, était forte. Romney a réussi à porter quelques coups à Obama, notamment sur l'économie, sur la trajectoire fiscale du pays dans le dernier mandat, sur des politiques qui "écrasent la classe moyenne", et sur des dépenses "démesurées" depuis quatre ans. Il a encore tenté d'établir ses différences avec le président sur des sujets précis comme l'énergie, dans un discours très différent de celui d'Obama, qui à l'inverse misait sur la présentation d'une vision globale pour un avenir plus juste, vision d'ensemble qui lui avait manqué dans le débat précédent.

    Mais les quelques points forts de Romney dans cet affrontement ont été éclipsés par ses nombreuses tensions avec le modérateur (notamment sur la question des modalités du débat), ce qui ne l'a pas grandi. Il a terminé le débat après avoir fait signaler une erreur du président dans sa réponse officielle aux attentats de Benghazi qui en réalité n'en était pas une. Dans une campagne républicaine qui avait tenté d'élargir les attaques contre le président aux questions de politique étrangère, il s'agit d'une faute qui pourrait se révéler lourde de conséquences. Non seulement elle montre une certaine vulnérabilité de Romney au fil des débats, mais elle donne au président sortant – crédible auprès des électeurs sur ces questions de politique étrangère – la possibilité de ridiculiser un adversaire dépeint comme irresponsable, et dont les gaffes récentes (au cours de son voyage en Europe à l'été 2012) ne manqueront pas d'être rappelées aux électeurs comme preuves d'une compétence trop faible pour devenir le commandant en chef des armées du pays.

    Reste à voir, à travers les sondages à venir, comment les messages des deux candidats ont résonné auprès des populations d'électeurs les plus sensibles, notamment les femmes, les indécis, et les électeurs des swing states. Certes, la "victoire" d'Obama dans le débat de la nuit dernière n'a pas fondamentalement modifié la donne de fond de la compétition, à savoir une marge très serrée entre les deux hommes, et qui le restera probablement jusqu'au dernier jour. Mais le candidat-président a réussi sa prestation, en accomplissant une série de petites exploits qui, ajoutés bout à bout, prennent l'allure d'une victoire.

    </article>

    Amy Greene est auteur de L'Amérique après Obama (Editions Autrement, 2012) et auteur du blog Potusphere (potusphere.com).


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Barack Obama remet chacun à sa place

    IRIS | <time datetime="2012-10-17T09:33:24+02:00" itemprop="datePublished">17.10.2012 à 09h33</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-10-17T16:28:55+02:00" itemprop="dateModified">17.10.2012 à 16h28</time>

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    http://images.forbes.com/media/2010/09/08/0908_p84-barack-obama_398.jpg

    Rarement un deuxième débat entre les candidats à l'élection présidentielle américaine n'aura été autant attendu. Les difficultés de Barak Obama lors du premier duel, et la campagne relancée de Mit Romney à l'issue d'une prestation réussie, et confirmée par les multiples sondages (tant nationaux que locaux) organisés depuis expliquèrent bien sûr cet engouement. Déjà la semaine dernière, le débat opposant Joseph Biden à Paul Ryan fut l'objet de toutes les interprétations concernant la contre-offensive des Démocrates, et un Barack Obama offensif et concentré confirma non seulement que le premier débat fut mal préparé par le président sortant, mais aussi qu'il s'agissait d'une erreur de campagne à ne pas répéter. De fait, les premiers sondages confirment que le président sortant a inversé la tendance du premier débat.

    C'est surtout dans sa capacité à remettre chacun à sa place qu'Obama se détermina constamment en position de force, en répondant aux questions sélectionnées d'électeurs non inscrits portant sur de multiples sujets, le plus souvent en relation avec la situation économique et sociale des Etats-Unis. Assumant son bilan et ses choix avec force, répondant clairement aux questions, bondissant à chaque contre-vérité développée par son adversaire, et rappelant sa responsabilité de commandant-en-chef de la politique étrangère américaine dans l'affaire Benghazi, Barack Obama était bien le président des Etats-Unis hier soir.

    Souffrant d'une campagne républicaine relancée et d'un vote qui reste indécise, mais conforté par son avance dans l'Ohio (que Romney devra quoi qu'il arrive remporter s'il veut prêter serment en janvier prochain), le candidat démocrate replaça à nouveau les divergences économiques et sociales au coeur du débat, fustigeant les Républicains pour leur attitude partisane au Congrès, rappelant la situation de crise dans laquelle était plongé le pays lors de son élection en novembre 2008, et marquant ses différences avec un modèle économique et social qu'il juge inapproprié dans le contexte actuel. Il se servit en cela avec succès des questions posées par les électeurs, et évita les longues descriptions trop répétitives qui empoisonnèrent sa première prestation. Plus question cette fois de se montrer hésitant sur les succès et les échecs de son mandat, le président sortant était porteur d'un modèle économique et social, et les électeurs jugeront s'il répond à leurs attentes.

    Barack Obama attaqua également avec vigueur le programme de son adversaire, pointant du doigt avec insistance les difficultés permettant de financer les baisses d'impôts, fustigeant les propos de Romney sur les 47 % (ce qu'il négligea curieusement lors du premier débat, et que Joseph Biden rappela répétitivement la semaine dernière), et repprochant à l'ancien gouverneur du Massachussetts de changer de discours au cours de la même campagne, en mentionnant ses prises de position lors des Primaires républicaines comme pour mieux insister sur son incapacité à tenir la barre une fois élu.

    De son côté, Mitt Romney sembla accepter son statut de challenger tout au long du débat. Moins mordant que lors de leur premier duel, et en dépit d'une prestation très honorable, le candidat républicain n'est pas parvenu à se hisser au niveau de son adversaire. On le sentit même parfois contraint de se justifier sur certaines de ses déclarations, et de répondre à la question "qui êtes-vous vraiment, Monsieur Romney ?". Cela indique à n'en pas douter que celui sur qui peu d'observateurs misaient il y a encore quelques semaines est devenu un candiat crédible, mais il n'est pas encore suffisamment connu des électeurs, et son programme n'est pas suffisamment clair pour être perçu comme autre chose qu'une attaque légitime du bilan de son adversaire. Cela ne signifie pas qu'il a "perdu" le débat, mais le chemin reste encore long s'il veut s'imposer le 6 novembre.

    A l'inverse du premier débat, il y avait bien hier soir une opposition entre un président sortant et un candidat de l'opposition.

    Barthélémy Courmont est aussi rédacteur en chef de "Monde chinois, nouvelle Asie". Il vient de publier "La Chine en défi", avec Emmanuel Lincot, chez Erick Bonnier Editeur.

    </article>

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  • Twitter s'enflamme pendant le deuxième débat Obama-Romney

    Le deuxième débat télévisé entre Barack Obama et Mitt Romney a atteint un pic de 109 560 tweets par minute et totalisé 7,2 millions de commentaires.

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    Le réseau Twitter s'enflamme régulièrement lors des grands débats télévisés politiques. Ce fut encore le cas lors des joutes oratoires entre Barack Obama et Mitt Romney. Dans la nuit de mardi 16 octobre à mercredi 17 octobre (pour les Européens), ce deuxième débat télévisé a suscité des échanges musclés sur les réseaux sociaux où les faits et gestes des deux candidats ont été disséqués et commentés en direct.
     
    Les équipes respectives du président démocrate sortant et de son adversaire républicain ont tweeté sans relâche tout au long des 90 minutes de débat. Selon les responsables du site de microblogging, le taux de fréquentation a atteint mardi soir un pic de 109 560 tweets par minute lorsque Mitt Romney a répondu à une question sur l'immigration.
    La twittosphère s'est aussi emballée sur un raccourci malheureux fait par Mitt Romney. Ce dernier s'est vanté d'avoir œuvré à l'équité entre hommes et femmes au sein de son équipe dirigeante lorsqu'il était gouverneur de l'Etat du Massachussets.

    Un raccourci oratoire de Romney suscite une avalanche de tweets

    « Nous nous sommes tous efforcés de trouver des femmes qui avaient les compétences et les qualifications pour devenir membres de notre équipe (...) Et j'ai rapporté des classeurs entiers pleins de... femmes », a lâché le républicain, au lieu de dire des « classeurs pleins de CV de femmes ». Cette simple omission a déclenché une cascade de commentaires ironiques sur Twitter, pendant que des blogs diffusaient immédiatement des photo-montages plus ou moins sexistes de classeurs scolaires renfermant des photos ou des dessins de femmes.
    Les échanges sur Twitter durant ce débat ont atteint le total de 7,2 millions de commentaires. C'est moins que les 10,3 millions de tweets du premier débat du 3 octobre à Denver (Colorado), mais bien plus que les 4 millions du face-à-face entre les candidats à la vice-présidence du 11 octobre.

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