• SPECIAL ELECTIONS AMERICAINES

    Pourquoi l'économie fera (quand même) gagner Obama

     

    Par Harold James, Université de Princeton | 05/10/2012, 20:09 -
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    Barack Obama a peut-être été mis en difficultés lors de son dernier débat économique avec son concurrent Mitt Romney. Mais le président sortant a pourtant toutes les chances de l'emporter lors de l'élection du 6 novembre. Comme toujours, l'économie est au coeur de la campagne. Or, il semble que les mesures de relance massive de la Fed commence à porter leurs fruits sur l'emploi. L'analyse de l'historien Harold James, de l'Université de Princeton.

    James Carville, le stratégiste en chef de la campagne électorale de Bill Clinton en 1992, a exprimé un principe fermement établi d'initié concernant la manière de gagner les élections au moyen d'une formule désormais célèbre :" C'est l'économie, idiot !". Les candidats gagnent les élections si les perspectives économiques semblent bonnes et sont vulnérables - comme l'était George H. W. Bush - lorsque les temps sont difficiles. En fait, dans l'ensemble de l'Europe, en France, en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne et au Royaume-Uni - les gouvernements ont perdu leur mandat face à une crise qu'ils semblaient incapables de gérer.

    Selon ce critère, le président Barack Obama devrait être aujourd'hui dans une situation désespérée. D'après le Bureau du recensement des Etats-Unis, les revenus des ménages ont reculé pour la quatrième année consécutive en 2011. Le chômage reste élevé malgré le plan de relance de 787 milliards de dollars de 2009 et les prix de l'immobilier, qui se rétablissent peu à peu, sont très en dessous de leur niveau record d'avant 2008.

    Il semble pourtant qu'Obama sera réélu en novembre. L'une des raisons est qu'il n'existe aucune manière fiable de juger instantanément de l'efficacité de mesures économiques et que la situation dont a hérité Obama - prenant ses fonctions en pleine tourmente sociale et économique - a clairement son importance. Le président américain George W. Bush et le Premier ministre britannique Gordon Brown sont bien évidemment plus responsables de la crise financière que ne le sont leurs successeurs, qui doivent réparer les pots cassés.

    On peut aussi penser à la réponse mémorable de Zhou Enlai à Henry Kissinger lorsque celui-ci lui demandait ce qu'il pensait de la Révolution française, « Il est trop tôt pour le dire »... bien qu'il semble en fait que Zhou pensait que le diplomate américain lui demandait quelles étaient les conséquences de la révolte estudiantine de mai 1968 à Paris. Suivre les conséquences précises de mesures politiques ou de réformes institutionnelles - et estimer quand elles pourraient produire des dividendes - est terriblement complexe. Tant d'autres événements interviennent. Obama ne pouvait pas savoir qu'une crise en Europe aurait de telles répercussions sur les banques américaines et il n'aurait pas pu faire grand chose de plus pour inciter les dirigeants européens à résoudre leurs problèmes.

    Le succès à long terme de l'économie, et sa capacité à produire des richesses et des emplois, dépend des gains de productivité, qui dépendent à leur tour des innovations techniques et organisationnelles. Les gouvernements ne peuvent créer une telle situation par un coup de baguette magique.

    Mais les gouvernements peuvent influer sur le développement de la productivité. C'est à ce stade que débutent les vrais débats, en tenant compte du fait qu'une action immédiate pour sauver les emplois n'est pas nécessairement une solution.

    Un mauvais plan de relance peut s'avérer être un obstacle à la croissance future de la productivité en canalisant les salariés vers le mauvais genre d'emplois (et en les bloquant dans ces emplois). Des projets publics à grande échelle, en particulier ceux qui ont pour objectif de faire renouer le plus grand nombre avec un emploi, peuvent conduire à une pénurie de main d'œuvre pour des emplois plus productifs.

    Dans les années 1930, certains gouvernements ont tenté de se rendre populaires au moyen de grands travaux publics. John Maynard Keynes et ses disciples ont défendu l'idée que des projets apparemment inutiles, comme la construction des pyramides dans l'ancienne Égypte, avaient en fin de compte leur utilité. La disciple de Keynes à Cambridge, Joan Robinson, était préoccupée par le fait que Hitler semblait avoir saisi ce point plus rapidement que les gouvernements démocratiques. Son commentaire sarcastique avait été que Hitler avait résolu les problèmes de l'Allemagne « en peignant en blanc la Forêt Noire et en posant du linoléum le long du corridor de Dantzig ».

    L'augmentation des dépenses, qui du point de vue des Keynésiens donne un coup de fouet à la demande agrégée, a en fait produit des distorsions. Sous Hitler, l'économie allemande des années 1930 s'est transformée pour adopter un mécanisme de plus faible productivité de façon à produire des armements et des biens de piètre qualité qui, ni l'un, ni l'autre n'aurait trouvé leur place dans une économie de marché.

    Cette allocation fallacieuse des ressources n'a pas représenté une menace uniquement entre les deux guerres mondiales. En Espagne, le boom de la construction dans l'immobilier a fait autant de mal que le chômage subséquent, parce qu'il a encouragé une génération de jeunes à occuper des emplois bien rémunérés et peu qualifiés dans l'industrie du bâtiment.

    Mais permettre à la crise de durer est une option indéfendable. Une période prolongée de chômage à grande échelle est dévastatrice parce qu'elle érode la base de compétences de l'économie, sape le potentiel humain et insulte la dignité humaine.

    Les politiques gouvernementales doivent donc subir un test à plus long terme : à quel point les compétences sont-elles développées et les initiatives mises en œuvre efficacement ? Mais la réponse à cette question n'est pas la raison pour laquelle les analystes applaudissent Obama. Ils applaudissent parce que les marchés financiers applaudissent, à la suite de la récente annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) de nouvelles mesures de relance.

    Bien que les données sur le rôle des plans de relance pour relancer l'activité et les investissements soient inégales, leur effet sur les marchés financiers et le prix des actifs est aisément documenté. Les prix des actifs créent un effet de richesse qui détermine la manière dont les gens perçoivent leur prospérité, réelle ou non. Compte tenu du nombre important d'Américains suivant la performance mensuelle de leur fonds de pension privé, la seule statistique économique qui compte est le fait que l'indice Standard & Poor 500 a retrouvé son niveau d'avant 2008.

    Le concept donnant la prépondérance à l'économie dans le jeu électoral a donc été subtilement reformulé. Ce n'est plus l'état réel de l'économie qui compte, mais la perception qu'en ont les marchés financiers. Et cette perception peut être bien éloignée de la réalité, avec pour conséquence que plus la pensée politique accorde une importance électorale décisive à l'économie, plus grande est la tentation de percevoir comme essentiel l'impact de la politique monétaire sur le prix des actifs, au détriment de son impact sur la croissance à long terme.

    La Réserve fédérale américaine deviendra sans doute plus politisée en conséquence. Les Républicains imputeront leur défaite en novembre aux mesures de relance de la Fed (ou à l'inefficacité de la campagne électorale de Mitt Romney, parsemée de gaffes retentissantes).

    En Europe, plusieurs chefs d'État, voyant l'exemple d'Obama et de la Fed, pourraient en conclure qu'ils s'en sortiraient mieux en exerçant un contrôle plus direct sur la Banque centrale européenne. Mais compte tenu de la difficulté à établir un tel contrôle sur la BCE, le prochain grand défi posé à l'euro pourrait être un sentiment croissant en faveur du retour aux monnaies nationales.

    Harold James enseigne l'histoire et les relations internationales à l'université de Princeton, et est professeur d'histoire à l'Institut universitaire européen de Florence. Son dernier ouvrage est "Krupp : A History of the Legenday German Firm" (Krupp : une histoire de la légendaire firme allemande - ndlt).

    Copyright: Project Syndicate, 2012.


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  • Accueil > Monde > Obama maintient son avance sur Romney à deux points

    Obama maintient son avance sur Romney à deux points

    Créé le 07-10-2012 à 09h45 - Mis à jour à 09h45 
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    WASHINGTON (Reuters) - A un mois de l'élection présidentielle américaine, Barack Obama maintient sa faible avance de deux points face à Mitt Romney, 47% des électeurs potentiels ayant l'intention de voter pour le président sortant contre 45% pour son adversaire républicain, selon un sondage Reuters/Ipsos publié samedi.

    L'écart est inchangé par rapport à vendredi, quand le président démocrate recueillait 46% des intentions de vote contre 44% pour son rival.

    Barack Obama avait une avance de dix points avant le premier débat de la campagne qui a opposé les deux candidats mercredi à Denver dans le Colorado et qui, de l'avis général, a tourné à l'avantage de Mitt Romney.

    Selon l'enquête publiée samedi, une majorité des sondés - 55% contre 23% - estime d'ailleurs que Romney a été meilleur durant le débat de Denver.

    L'ex-gouverneur du Massachusetts est logiquement en progression sur la question du sondage portant sur l'éloquence. Il gagne quatre points par rapport à un précédent sondage le 28 septembre, mais reste derrière, avec 27% des Américains qui le trouvent éloquent, contre 48% pour Obama.

    Le président progresse sur la question portant sur la façon dont les candidats sont perçus : 47% des électeurs enregistrés estiment que le président Obama est "une bonne personne", contre 31% qui le pensent à propos de Romney. Le 28 septembre, Obama était à 43%, contre 32% à Romney.

    Obama se maintient sur une série de questions de ce genre et notamment sur celle de savoir qui a les bonnes valeurs pour être président (43% contre 37%).

    En outre, 43% des personnes interrogées estiment que le président démocrate "comprend les gens comme moi", contre 31% qui le disent de l'ancien gouverneur du Massachusetts.

    "Il y a encore de la marge pour réduire le fossé entre lui et Obama sur certains de ces attributs importants", commente Julia Clark pour Ipsos.

    "Cela suggère que si le débat a permis de dynamiser la base républicaine et de donner un coup de fouet à Romney, cela n'a pas fondamentalement modifié la perception (des Américains) à propos des deux hommes."

    Danielle Rouquié pour le service français


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  • Etats-Unis: Obama lève 181 millions de dollars en septembre, un record dans la campagne

    Créé le 06/10/2012 à 18h34 -- Mis à jour le 06/10/2012 à 18h36  
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    <aside>Barack Obama, le 5 octobre 2012 à Cleveland

    Barack Obama, le 5 octobre 2012 à Cleveland Mandel Ngan afp.com

    </aside>

    Barack Obama a annoncé samedi avoir levé 181 millions de dollars en septembre, un record en 2012 et une deuxième bonne nouvelle - après la baisse du chômage annoncée la veille - dans une semaine marquée par sa piètre prestation dans son premier débat face à Mitt Romney.

    La somme de 181 millions de dollars représente un record dans la campagne 2012, mais l'équipe Obama avait fait encore mieux en septembre 2008, levant alors 193 millions de dollars.

    L'équipe Obama avait déjà levé au mois d'août plus d'argent que Mitt Romney, mais ce résultat venait après plusieurs mois au cours desquels le camp républicain avait largement dépassé les démocrates dans cet exercice essentiel dans les campagnes présidentielles américaines.

    A un mois très exactement du scrutin du 6 novembre, ces millions de dollars permettront au camp Obama d'inonder les écrans télévisés de publicités. Mais son rival, qui n'a pas encore annoncé le montant qu'il a levé en septembre, peut compter aussi sur un nombre supérieur de "SuperPAC", ces comités de soutien indépendants financés par des entreprises et de riches donateurs, et qui peuvent dépenser sans compter.

    La nouvelle du montant levé en septembre a été annoncée par le directeur de l'équipe de campagne d'Obama, Jim Messina, dans un courriel adressé aux partisans du président démocrate. "J'ai de grandes nouvelles, et je voulais que vous soyiez les premiers à être au courant", déclare M. Messina dans ce message.

    "Nous avons non seulement franchi le cap des 10 millions de donateurs pour la campagne 2012 et le Parti démocrate --un record (...)--, mais nous avons également levé 181 millions de dollars en septembre auprès de 1,8 million d'Américains --dont plus de 567.000 participaient alors pour la première fois. C'est de loin notre meilleur mois jusqu'à présent", se félicite-t-il.

    Selon M. Messina, la donation moyenne était en septembre de 53 dollars, et 98% des contributions étaient inférieures ou égales à 250 dollars.

    De nouveaux messages publicitaires

    L'annonce de samedi constitue pour Barack Obama la deuxième excellente nouvelle enregistrée en deux jours. Vendredi déjà, le camp démocrate s'était réjoui de la publication d'un taux de chômage à son plus bas niveau en septembre depuis l'entrée en fonctions d'Obama en janvier 2009.

    Profitant de l'occasion pour rejeter les accusations récurrentes de Mitt Romney sur son bilan économique, le président avait assuré que le pays "allait à nouveau de l'avant".

    Après une piètre performance dans le premier débat télévisé l'opposant à Mitt Romney, mercredi à Denver, dans le Colorado (ouest), dont de nouveaux sondages devraient prochainement mesurer les conséquences, la nouvelle avait eu l'effet d'une salutaire bouffée d'oxygène pour les démocrates.

    Son rival, qui était samedi en Floride, où il prépare notamment le prochain débat télévisé qui l'opposera à Barack Obama le 16 octobre, avait quant à lui dénoncé des chiffres ne reflétant pas "une vraie reprise".

    Dans son message radiophonique hebdomadaire, Barack Obama, qui doit se rendre en Californie dimanche, a toutefois reconnu samedi que trop d'Américains "cherchaient encore un emploi et luttaient pour payer leurs factures", appelant le Congrès à agir pour les aider.

    Les deux camps ont également lancé samedi de nouvelles publicités, les démocrates accusant Mitt Romney d'être "malhonnête" en citant un extrait du débat de mercredi portant sur la fiscalité, et les républicains mettant en avant une électrice "déçue" par Obama qui votera Romney cette année après avoir choisi le président démocrate il y a quatre ans.

    © 2012 AFP

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  • A NewYork, 05 octobre à 19:23   lien

    Wall Street portée par la baisse surprise du chômage aux Etats-Unis

    Wall Street profitait vendredi de l'annonce d'une baisse surprise du chômage aux Etats-Unis en septembre, à son plus bas niveau depuis l'accession au pouvoir du président Barack Obama en janvier 2009: le Dow Jones avançait de 0,39% et le Nasdaq de 0,15%.

    Vers 16H00 GMT (18H00 heure de Paris), le
    Dow Jones Industrial Average progressait de 52,72 points à 13.628,08 points. S'il termine à ce niveau, il s'agira d'un plus haut depuis le 10 décembre 2007.

    Le
    Nasdaq , à dominante technologique, gagnait 4,62 points à 3.154,08 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 grimpait de 0,33% (+4,88 points) à 1.466,28 points.

    Les chiffres du chômage "étaient meilleurs qu'attendu, et surtout ils sont passés sous la barre des 8% pour la première fois en presque quatre ans", a souligné Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

    Le taux de chômage américain est en effet tombé à 7,8% en septembre, reculant de 0,3 point par rapport à août, selon des chiffres officiels publiés vendredi à Washington, alors que la prévision médiane des analystes le donnait stable à 8,1%.

    La baisse des créations d'emploi nettes dans le pays, de 20% par rapport à août pour s'établir en septembre à 114.000, n'a pas suffi à doucher l'enthousiasme des investisseurs.

    "Ca ne change pas vraiment la donne car cela correspond plus ou moins aux attentes", a noté M. Cardillo.

    Mais ces indicateurs "réaffirment que l'économie américaine et le marché du travail font preuve d'une amélioration modeste", a souligné Jason Schencker, de Prestige Economics.

    Cette embellie nourrit la tendance au risque, comme l'illustre "l'affaiblissement du dollar", et les investisseurs "affluent vers les marchés financiers", a remarqué M. Cardillo.

    Wall Street restait par ailleurs "soutenue par la réaffirmation par la Banque centrale européenne (BCE) de son engagement à activer son programme de rachat de dette souveraine" pour venir en aide aux pays en difficulté de la zone euro, ont noté les analystes de Charles Schwab.

    Lors de sa conférence de presse mensuelle jeudi, le patron de l'institution, Mario Draghi, a en effet indiqué que la BCE était prête à mettre en place ce mécanisme de soutien annoncé le mois dernier.

    De plus, les investisseurs accueillaient comme un bon signe la rencontre prévue plus tard dans la journée à Malte entre les chefs de gouvernement italien et espagnol et le président français.

    "Cela indique qu'on s'approche peut-être d'une décision de l'Espagne", sous forte pression des marchés pour demander un sauvetage financier à l'Europe, a noté Peter Cardillo.

    Les valeurs bancaires profitaient de l'optimisme des marché: Bank of America gagnait 0,85% à 9,49 dollars, Citigroup 0,86% à 35,26 dollars et Morgan Stanley 0,69% à 17,59 dollars.

    L'éditeur de jeux en réseau Zynga pâtissait en revanche d'une révision à la baisse de sa prévision de résultat annuel, annoncée après la clôture de la séance jeudi, et plongeait de 19,54% à 2,27 dollars.

    Les géants pétroliers américains ExxonMobil et ConocoPhillips, qui ont annoncé avoir effectué des progrès dans un projet de gazoduc en Alaska évalué à 65 milliards de dollars, avançaient respectivement de 0,52% à 92,70 dollars et 0,53% à 57,76 dollars.

    Le géant de l'internet Google gagnait 0,31% à 770,41 dollars, suite à la signature d'un nouvel accord sur les droits d'auteurs qui va mettre fin à sept ans de bataille judiciaire.


    Facebook reculait de 2,49% à 21,40 dollars, après avoir pourtant annoncé jeudi avoir franchi la barre symbolique du milliard d'utilisateurs actifs par mois.


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  • DOSSIER : Élections USA 2012

    Chômage en baisse aux Etats-Unis : une bonne nouvelle pour Obama ?

    Mis en ligne le 05 octobre 2012 à 17h15, mis à jour le 05 octobre 2012 à 17h52   lien

    <figure class="visuel">workers Etats-Unis<figcaption class="sz11 c2 tshadow2">Image d'archives / Crédits : Getty Images</figcaption></figure>

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    Tags :  élection américaine , parti républicain , parti démocrate , maison-blanche , ronald reagan , barack obama , mitt romney , etats-unis

     

    </section> Le taux de chômage est tombé à 7,8% en septembre, son niveau le plus faible depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche. Ce dernier a salué cette baisse tandis que Mitt Romney en a aussitôt minimisé la portée.

    Le taux de chômage des Etats-Unis est tombé en dessous de la barre des 8%. C'est une première depuis l'arrivée du président Barack Obama en janvier 2009. Selon les chiffres officiels publiés vendredi à Washington, le taux de chômage a reculé de 0,3 point par rapport au mois d'août. Des données surprenantes puisque la prévision médiane des analystes le donnait stable à 8,1%.
     
    Aucun président n'a été réélu avec un chômage supérieur à 7,2% depuis la Deuxième guerre mondiale.
    Ronald Reagan est le dernier président qui a pu se faire réélire avec ce taux. Le chômage est donc un facteur clé pour le résultat de l'élection américaine du 6 novembre.
     
    Obama satisfait
     
    Ces données sur le chômage s'inscrivent comme un « coup d'accélérateur » bienvenu pour  le candidat du
    parti démocrate, qui avait déçu certains électeurs lors du débat de mercredi. La nouvelle tombe d'autant mieux qu'un des leitmotiv du camp adverse était d'accuser le président sortant d'être responsable du maintien d'un chômage supérieur à 8% depuis son entrée à la Maison-Blanche.
     
    Barack Obama a d'ailleurs salué cette nette baisse du chômage, estimant qu'elle montrait que le pays allait de "nouveau de l'avant" et mettant en garde contre le "retour en arrière" défendu, selon lui, par
    Mitt Romney.
     
    Romney minimise
     
    Les chiffres du ministère apportent néanmoins de l'eau au moulin des républicains puisqu'ils indiquent que les créations d'emploi nettes dans le pays ont baissé de 20% par rapport à août, pour s'établir en septembre à 114.000. C'est inférieur à la prévision médiane des analystes qui appréhendaient 120.000 nouveaux emplois pour septembre. Mais le gouvernement a revu en hausse de 36% son estimation des embauches des deux mois précédents.
     
    Le candidat du
    parti républicain n'a pas tardé à réagir face à ces données. "Il ne s'agit pas d'une vraie reprise", a déclaré Mitt Romney dans un communiqué. "Nous avons créé moins d'emplois en septembre qu'en août, et moins d'emplois en août qu'en juillet, et nous avons perdu 600.000 emplois industriels depuis le début du mandat du président Obama" a-t-il lancé quelques minutes après l'annonce du ministère.
     
    Avant la réaction du président, le chef du cercle des conseillers économiques, Alan Krueger, a affirmé qu'il était "crucial que nous poursuivions les politiques de nature à bâtir une économie qui serve la classe moyenne". "En 2012, les créations nettes d'emplois ont atteint en moyenne 146.000 postes par mois, contre 153.000 en 2011", a aussi souligné le ministère dans un communiqué.


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