• Les chiffres du chômage, une aubaine pour Barack Obama après un débat raté

    Créé le 05-10-2012 à 16h31 - Mis à jour à 17h41  
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    Excellente nouvelle pour le président américain Barack Obama deux jours après son débat raté face au républicain Mitt Romney: le chômage est passé sous la barre des 8% en septembre, un chiffre annoncé vendredi à un mois de l'élection présidentielle.
(c) Afp

    Excellente nouvelle pour le président américain Barack Obama deux jours après son débat raté face au républicain Mitt Romney: le chômage est passé sous la barre des 8% en septembre, un chiffre annoncé vendredi à un mois de l'élection présidentielle. (c) Afp

    FAIRFAX (Etats-Unis) (AFP) - Excellente nouvelle pour le président américain Barack Obama deux jours après son débat raté face au républicain Mitt Romney: le chômage est passé sous la barre des 8% en septembre, un chiffre annoncé vendredi à un mois de l'élection présidentielle.

    Le taux officiel s'est établi à 7,8% en septembre contre 8,1% en août, selon le département du Travail, un chiffre qui tombe d'autant mieux pour le président sortant qu'un des leitmotivs de son rival républicain Mitt Romney était de l'accuser d'être responsable du maintien d'un chômage supérieur à 8% depuis le mois ayant suivi son entrée à la Maison Blanche.

    M. Obama, dont la campagne traversait une phase difficile depuis sa prestation sans relief mercredi soir lors du premier des trois débats présidentiels face à M. Romney, devait s'exprimer lors d'un déplacement en Virginie (est), à l'université George-Mason de Fairfax, banlieue sud-ouest de Washington.

    Mitt Romney n'a pas pour autant modéré ses critiques vendredi matin, jugeant dans un communiqué que ces chiffres ne reflétaient pas "une vraie reprise".

    "Nous avons créé moins d'emplois en septembre qu'en août, et moins d'emplois en août qu'en juillet, et nous avons perdu 600.000 emplois manufacturiers depuis le début du mandat du président Obama", a-t-il accusé. "Avec les gens qui ont quitté la population active, le vrai taux de chômage serait plus près de 11%", selon lui.

    L'exécutif américain, en attendant que le président s'exprime, s'est gardé de tout triomphalisme, le chef du cercle des conseillers économiques de M. Obama, Alan Krueger, notant que ces chiffres "montrent que l'économie américaine continue à se remettre des dégâts infligés par la pire récession depuis la grande dépression" des années 1930.

    Utilisant une formule consacrée, il a aussi affirmé qu'il était "crucial que nous poursuivions les politiques de nature à bâtir une économie qui serve la classe moyenne".

    "Ils n'arrivent pas à débattre, donc ils modifient les chiffres

    M. Romney, depuis le début de sa campagne, accuse M. Obama d'incompétence dans la gestion de l'économie, et affirme que son expérience dans les affaires le qualifie pour remettre l'économie américaine sur les rails.

    Le républicain devait s'exprimer vendredi lors d'une réunion publique dans le même Etat-clé de Virginie, une heure après Barack Obama.

    Mitt Romney a fait de l'emploi un des thèmes centraux de sa campagne, promettant de créer 12 millions d'emplois en quatre ans s'il était élu.

    La veille de la publication des chiffres de l'emploi, il avait déjà expliqué à Fisherville (Virginie, est) que "la raison principale pour laquelle le taux de chômage est en train de descendre, très lentement, est que les gens ont quitté la population active, ils ont arrêté de chercher, et ils ne sont pas comptés".

    Certaines personnalités conservatrices allaient plus loin vendredi en contestant la réalité des chiffre eux-mêmes, sans toutefois apporter aucune preuve de leurs doutes.

    Jack Welch, ancien patron du groupe américain GE, a ainsi immédiatement écrit sur son compte Twitter, suivi par 1,3 millions d'abonnés: "Incroyables chiffres du chômage... Ces gars de Chicago sont prêts à tout... Ils n'arrivent pas à débattre donc ils modifient les chiffres", une référence directe à Barack Obama, originaire de Chicago, où le quartier général de son équipe de campagne est situé.

    Le taux de chômage officiel aux Etats-Unis, à 5% début 2008, avait doublé en moins de deux ans à cause de la récession qui s'est étalée de 2007 à 2009 et s'est traduite par la perte de 12 millions d'emplois.

    Les chiffres du ministère publiés vendredi apportent toutefois de l'eau au moulin des républicains puisqu'ils indiquent que les créations d'emploi nettes dans le pays ont baissé de 20% par rapport à août, pour s'établir en septembre à 114.000.

    C'est inférieur à la prévision médiane des analystes (120.000), mais le gouvernement a revu en hausse de 36% son estimation des embauches des deux mois précédents.

    "En 2012, les créations nettes d'emplois ont atteint en moyenne 146.000 postes par mois, contre 153.000 en 2011", indique le ministère dans un communiqué.


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    Obama veut rebondir, Romney surfe sur la vague post-débat

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-04T23:30:18+02:00" itemprop="datePublished">04.10.2012 à 23h30</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-10-05T07:25:00+02:00" itemprop="dateModified">05.10.2012 à 07h25   </time>
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    Quelle meilleure façon de rebondir après un débat sans éclat que de réunir plus de 12 000 personnes dans un des plus gros meetings électoraux de la campagne jusqu'ici ? Jeudi 4 octobre, le président Barack Obama a repris des couleurs, malgré le froid glacial qui sévissait à Denver, en prononçant un discours très offensif contre son rival républicain Mitt Romney.

    "Quand je suis monté sur la scène, j'ai rencontré cet individu très en forme qui prétendait être Mitt Romney. Mais ce ne pouvait pas être Mitt Romney !", a lancé un Barack Obama qui ressemblait plus au candidat plein de verve de 2008 qu'au président sortant sur la défensive du premier débat, comme l'a noté l'envoyée spéciale du Monde sur place.

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    "L'homme qui était sur la scène hier soir ne veut pas assumer la responsabilité de ce que le vrai Romney dit depuis l'année dernière, a expliqué le président sortant dans un discours d'une vingtaine de minutes. Et c'est parce qu'il sait très bien que nous ne voulons pas ce qu'il veut nous vendre". "Si l'on veut être président, on doit la vérité aux Américains".

    Dans les medias, l'équipe de campagne démocrate a repris cette même ligne d'attaque, concédant que Mitt Romney avait remporté le débat sur la forme mais soulignant qu'il avait surtout menti sur le fond. Les deux camps n'ont d'ailleurs pas tardé à rebondir sur ce débat par publicités de campagne interposées.

    Lire aussi Ce qu'Obama et Romney ont dit et promis : démêlage du vrai et faux

    <figure class="illustration_haut"> Romney arrive en Virginie, jeudi 4 octobre. </figure>

    Chez les républicains, l'heure était à l'optimisme, mais pas à l'autosatisfaction. M. Romney n'a pas directement commenté sa prestation, mais a estimé qu'"hier soir a été une occasion formidable pour les Américains d'examiner deux visions très différentes pour notre pays", et s'est érigé en défenseur d'une "prospérité par la liberté" lors d'une intervention devant une organisation conservatrice dans le Colorado.

    M. Obama se rendra dans le Wisconsin, puis en Virginie et dans l'Ohio, autant d'Etats qui pourraient décider de l'issue de l'élection le 6 novembre, et où Mitt Romney accusait un retard parfois préoccupant dans les sondages avant le débat. M. Romney est quant à lui déjà en Virginie, pour rejoindra son colistier Paul Ryan. Selon son équipe, il a choisi cet Etat pour prononcer lundi un grand discours de politique étrangère, un dossier sur lequel le président le domine jusqu'ici dans les sondages.

    Selon un premier sondage post-débat, certes réalisé sur échantillon moins important, l'avance de Barack Obama sur Mitt Romney s'est réduite, passant de sept à cinq points : le président sortant est crédité de 48 % d'intentions de vote au niveau national, contre 43% pour le républicain. Une autre étude, de l'institut Gallup, est plus favorable au camp démocrate. Selon des données diffusées jeudi, le bilan d'Obama est considéré comme positif par 54 % des sondés, son niveau le plus haut depuis novembre 2009.

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    Romney sur les 47 % : "J'ai dit quelque chose de complètement faux"

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-05T05:12:31+02:00" itemprop="datePublished">05.10.2012 à 05h12</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-10-05T08:50:17+02:00" itemprop="dateModified">05.10.2012 à 08h50</time>

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    Mitt Romney et Paul Ryan lors d'un meeting en Virginie, jeudi 4 octobre.

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    Confiant après sa performance lors du premier débat qui l'opposait à Barack Obama, Mitt Romney a eu une journée chargée, jeudi 4 octobre. Après avoir quitté Denver, il s'est rendu en Virginie, où il a rejoint son colistier Paul Ryan avant de prononcer un discours devant plusieurs milliers de personnes. Puis il a reçu le soutien de la National Rifle Association, avant d'apparaître à l'antenne de Fox News pour sa première interview d'après-débat.

    Interrogé sur la fameuse vidéo "des 47 %", dans laquelle il déclare devant des donateurs que 47 % des électeurs sont des assistés qui ne voteront jamais pour lui, M. Romney s'est excusé, après avoir assumé ces déclarations dans un premier temps. "Dans une campagne, on répond à des centaines, des milliers de questions, et parfois les choses ne sont pas dites de la bonne façon. Dans ce cas précis, j'ai dit quelque chose qui était complètement faux [...]. Ma campagne est sur les 100 %. Quand je serai président, j'aiderai les 100 %", s'est-il justifié.

    Après que la vidéo a été diffusée par le site du magazine Mother Jones il y a plusieurs semaines, M. Romney avait d'abord concédé que ses remarques étaient "inélégantes", sans en renier le fond. Lors du premier débat avec Barack Obama, la vidéo en question n'a pas été mentionnée par le président sortant, au grand dam de certains de ses supporteurs. David Axelrod, un des principaux conseillers du démocrate, a expliqué, jeudi, que "le président s'était concentré sur les questions qui lui étaient posées", tout en promettant des "ajustements" pour les prochains débats.

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    "Eh Mitt, tu nous vends du rêve" : la petite phrase qu'Obama n'a pas prononcée

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-04T16:16:30+02:00" itemprop="datePublished">04.10.2012 à 16h16</time>

     
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    Le président américain, Barack Obama, prend la parole lors du premier débat présidentiel avec le candidat républicain, Mitt Romney, à Denver, dans le Colorado, le 3 Octobre 2012. AFP PHOTO / Nicholas Kamm (R) / SAUL LOEB (L)

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    Si les démocrates ont "admis à contrecœur" que Mitt Romney s'en était bien tiré lors de son premier débat télévisé face à Barack Obama, le candidat républicain a-t-il pour autant inversé la dynamique d'une course à la présidentielle qu'il semblait, depuis quelque temps déjà, avoir perdue ?

    Seuls les prochains jours diront si la donne politique a changé. A Denver (Colorado), Barack Obama est apparu étonnamment terne face à un Mitt Romney nettement plus incisif. Le Washington Post, d'ailleurs, loue "l'audace" de l'ex-gouverneur du Massachusetts, qui sort "grandi" de cette joute verbale de 90 minutes axée sur l'économie. "Sur la fiscalité, la santé ou l'éducation, [Mitt] Romney a prouvé qu'il maîtrisait parfaitement son sujet. Il est apparu expérimenté et mesuré dans ses propos, tout en pointant, avec force et clarté, les faiblesses de l'économie sous le mandat d'Obama", analyse le quotidien.

    Un point de vue partagé par la chaîne conservatrice Fox News, pour qui Romney, vainqueur du débat, a réussi à démontrer qu'il pouvait offrir une voie radicalement différente de celle du président, et cela en dépit du fait qu'il ait "échoué à esquisser un programme en faveur de l'emploi ou un plan spécifique destiné à revitaliser l'économie", souligne la chaîne d'information.

    A en croire le Time, la prestation d'Obama est l'une des performances les plus "ineptes jamais réalisées par un président en exercice" et demeure un mystère. "Où diable était-il ?", s'interroge le magazine, estimant que l'actuel locataire de la Maison Blanche n'aurait pas dû retenir ses coups et s'exprimer en des termes clairs. Par exemple, en lançant à son rival : "Eh Mitt, tu nous vends du rêve, Bill Clinton en a apporté la preuve. Il a augmenté les impôts visant les riches et l'économie a connu un essor sans précédent. George W. Bush a diminué de manière drastique les impôts et l'économie s'est effondrée. Que comptez-vous faire pour ne pas reproduire les erreurs de ce dernier ?"

    Mais, ajoute le Time, le véritable point faible du président-candidat réside dans son manque de réactivité. "Il aura fallu attendre une demi-heure de débat avant qu'il [Obama] ne parle vraiment de ces concitoyens. Romney, lui, a évoqué les maux des gens ordinaires, sous pression face la crise. Il a même fait preuve de lyrisme sur la 'poursuite du bonheur', suggérant que le gouvernement devrait aider tout individu à accomplir son rêve américain, et ce sans que Barack Obama ne réplique : 'même les 47 % dont vous disiez ne pas vous préoccuper' ? "Comment Obama a-t-il pu ne pas évoquer ou même faire allusion à ces 47 % avant la fin du débat ?", s'insurge-t-il.

    Pour le Los Angeles Times, ce décalage entre les deux candidats n'était peut-être qu'une question d'entraînement. La distance et la nervosité d'Obama par rapport à Romney seraient ainsi liées à la participation de ce dernier aux dix-neuf débats qui ont rythmé la saison des primaires : le challenger a, de ce fait, passé des mois à répéter ses gammes, contrairement au président sortant, qui ne s'était que très peu prêté à l'exercice du débat depuis quatre ans. Mais, finalement, ce premier échange aura surtout manqué cruellement de "feux d'artifices", constate et salue le Wall Street Journal, pour qui "allumer le feu n'est pas le but d'un débat sérieux". Barack Obama saura-t-il en tirer des enseignements pour les deux prochaines confrontations qui se profilent, les 16 et 22 octobre, à Hempstead (Etat de New York) puis Boca Raton (Floride) ?

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    Fact-checking: le vrai perdant du débat Obama-Romney, c'est la vérité

     
     
     

    Money and magnifying glass / images_of_money via Flickr CC License By

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    Obama a perdu le premier débat présidentiel d'après les médias américains, devant la performance solide de Mitt Romney. Mais pour The Daily Beast, le vrai perdant du débat du 3 octobre, c'est la vérité. Pour le magazine, «la partie la plus douloureuse [du débat] était de regarder Romney mentir si éhontement, et de voir Obama échouer à le remettre en cause encore et encore».

    Résultat, d'après Michelle Goldberg dans le Daily Beast, «la plupart des télespectateurs garderont une vue sérieusement déformée des propositions du candidat républicain», peu importe ce que les fact-checkers en diront.

    Et les fact-checkers (dont les médias américains sont aussi friands que les nôtres), ont dit beaucoup de choses sur le débat. D'abord sur les mensonges ou les semi-vérités de Romney soulevées par le Daily Beast:

    Contrairement à ce que l'article de Michelle Goldberg laisse entendre, Romney n'a pas été le seul à mentir, et les fact-checkers relèvent également les déformations de Barack Obama.

    À lire aussi sur Slate.fr
    USA 2012: Le grand soir de Romney


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