• Si le message ne s'affiche pas correctement, accédez à la version en ligne
     
     
    Urgence : Sécheresse et famine dans la corne de l'Afrique
         
     

    Bonjour,

    La sécheresse et la famine qui sévissent actuellement dans la Corne de l'Afrique s'aggravent de jour en jour. L'état de  famine a ainsi été déclaré dans 3 nouvelles régions de Somalie.

    Plus de 11 millions de personnes sont affectées par cette terrible crise.

    Aujourd'hui, CARE France a besoin de vous pour continuer à venir en aide à ces populations !

    Je donne

    Découvrez en images le point sur la situation dans la Corne de l'Afrique

     
     

    D'avance, merci de votre soutien !

     

     
     
    Bouton qui sommes-nous Notre action dans le monde Nous contacter

    Pour ne plus recevoir les messages de CARE France, se désabonner

    votre commentaire
  • Crise financière : nous y sommes!

    François Leclerc - blog de Paul Jorion | Dimanche 7 Août 2011 à 13:01 | Lu 16339 fois

    Crise de la Grèce en Europe, chute des bourses, dégradation de la note américaine. Pour François Leclerc, qui s'exprime sur le blog de Paul Jorion, la crise est bien là, et un tournant radical est nécessaire. Mais saurons-nous le prendre ?



    Ils ne savent plus où donner de la tête. Tandis que les dirigeants européens tentent de convoquer un G7 finances pour faire face, les Américains récoltent la monnaie de leur pièce, tendue comme prévu par Standard & Poor’s.

    Se réunir a-t-il d’ailleurs un sens, si aucune parade n’est en vue ? Les Européens sont arrivés au bout de leurs contradictions et ne vont pas pouvoir s’en sortir en accélérant le sauvetage de la Grèce, élargissant les missions du Fonds de stabilité et renforçant symboliquement la gouvernance économique. C’est pourquoi ils font un appel du pied hors de leurs frontières, c’est à dire au FMI. Pour gagner du temps en attendant son hypothétique intervention, il ne leur reste dans les mains que la BCE et les entrechats de son président, c’est mince s’ils ne sont pas accompagnés d’achats de titres italiens sur le marché, l’annonce d’hier soir d’Umberto Bossi étant à prendre avec des pincettes.

    Une autre grande histoire est en train de se jouer aux Etats-Unis. Si les régulateurs s’y sont empressés de signifier aux banques que rien n’avait changé pour elles, suite à la dégradation de la note américaine, il ne va pas en être de même à l’international. « Du point de vue des risques compris dans les fonds propres, le calcul de la pondération des titres de dette du Trésor et d’autres titres garantis par l’Etat fédéral américain, des administrations publiques et des organismes parapublics ne changera pas » ont-elles précisé dans une circulaire. En d’autres termes, la notation de la dette change, mais la réglementation n’en tient pas compte !

    Cela va être une autre paire de manches à l’extérieur du pays, car les bons du Trésor américain sont au centre du système financier. A la fois référence et collatéral incontestés, points d’appui et refuge. Leur dégradation va être l’occasion d’observer in vivo une réaction en chaîne que nul ne s’aventurait à simuler, en raison de ses impondérables. Tout le système financier mondial va en sortir fragilisé, n’ayant d’autre issue que de chercher forcé et contraint des solutions alternatives inexistantes, impliquant une réforme du système monétaire international qui ne pourra de toute manière ne se faire qu’à chaud, comme le reste !

    Le Trésor américain n’a eu d’autre ressource pour commenter la décision de S&P que de dénoncer « une erreur » dans ses estimations prévisionnelles du déficit US, que celle-ci a ensuite maintenu comme étant « plus réaliste ».[ERRATA: elle l'a finalement corrigée, mais a maintenu la dégradation de la note] Les autorités européennes ont de leur côté passé hier plus de temps à justifier leurs vacances par le nombre de coups de téléphone qu’elles avaient passé dans la journée qu’à évoquer ce qu’elles allaient bien pouvoir faire ! « Le message, c’est le medium » (Mac Luhan).

    Dans les deux cas, leur impuissance reflète une simple vérité : un tournant radical est nécessaire qu’ils ne veulent pas et ne savent pas négocier.

    Comme chaque semaine, ce sont les marchés asiatiques qui vont dans la nuit de dimanche à lundi ouvrir la danse. Le danger immédiat sera l’amorce d’une spirale baissière sur la dette américaine, en raison d’un grand nombre de ventes, rompant avec la stabilité enregistrée ces derniers temps.


     

    (*) C'est article est un « article presslib’ », libre de reproduction sur support numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un «journaliste presslib’» qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

    Le blog  de Paul Jorion.

    votre commentaire
  • Pour moi, l'indépendance c'est...

    En attendant la parade à Dakar, le 4 avril 2005. Postée sur Flickr par Staffan.

    1960-2010 : cette année, 17 pays africains célèbrent le cinquantième anniversaire de leur indépendance. La génération qui a connu les années de revendication - et parfois de lutte armée - ayant conduit à la chute des empires coloniaux vieillit. Les Africains aujourd'hui âgés de moins de 50 ans n'ont jamais vécu sous le joug européen. À la veille des nombreuses cérémonies de commémoration qui vont se dérouler en 2010 sur le continent, nous avons demandé à nos Observateurs issus de différents pays d'Afrique francophone quel bilan ils tiraient de ces 50 années de liberté et comment l'événement allait être fêté dans leurs pays.

    GABON - "Le protectorat de la France est toujours là"

    Marcel Maffe est ingénieur informatique à Libreville, au Gabon.

     

    Entre ce que nous racontent nos parents de l'époque coloniale et ce que nous vivons aujourd'hui, rien n'a vraiment changé. Le protectorat de la France est toujours là : notre économie n'est pas à nous, notre pétrole n'est pas à nous. La vraie indépendance interviendra lorsque nous aurons acquis une souveraineté économique et énergétique. Or, ce n'est pas le cas. Notre monnaie, le franc CFA, est arrimée à l'euro, et avec la pauvreté qui sévit dans notre pays, il est difficile d'imaginer que nous sommes un pays pétrolier.
    Nous sommes quotidiennement confrontés aux vestiges du colonialisme. Un Français a, par exemple, moins de problèmes pour obtenir un crédit qu'un Gabonais. D'un point de vue judiciaire, un Français pourrait commettre une infraction en toute impunité, alors qu'un Gabonais serait condamné pour une faute similaire. Nos institutions, malheureusement, ont encore le complexe du colonisé."

    MADAGASCAR - "Tout le monde sort dans la rue avec des lampions"

    Andriankoto Ratozamanana est auto-entrepreneur et journaliste citoyen à Antananarivo, la capitale malgache.

     

    Je suis né en 1978, bien après l'accession du pays à l'indépendance. Mes parents étaient très jeunes en 1960 : ils se souviennent beaucoup mieux, et parlent beaucoup plus, du soulèvement étudiant de 1972. Ma mère était étudiante, à l'époque. Le 13 mai de cette année-là, avec des centaines d'autres étudiants, elle s'était rendue sur une grande place d'Antananarivo pour protester contre le pouvoir en place, accusé de trop servir les intérêts de l'ancienne puissance coloniale, la France.

    Depuis, cette grande place a été surnommée place du 13-Mai. Elle a été le théâtre de toutes les manifestations qui ont marqué l'histoire du pays, tant en 2009 que lors du soulèvement populaire de 2001.

    Madagascar est un pays jeune, qui se cherche. Il reste des traces de l'ancienne puissance coloniale dans l'administration et les infrastructures, qui n'ont pas changé depuis le départ des Français (chemins de fer, et bâtiments publics n'ont pas - ou peu - été rénovés).

    L'indépendance est fêtée dans le pays un peu comme le 14-Juillet en France, avec un défilé militaire et un discours du président, le 26 juin. La veille au soir, tout le monde sort dans la rue avec des bougies et des lampions, symboles de l'indépendance. Il y a de la musique dans la rue, beaucoup de concerts, l'ambiance est très festive."

    Lampions ("arendrina") lors de la fête de l'indépendance du 25 juin 2009, à Madagascar. Photo postée par Chronowizard.

    SÉNÉGAL - "Aujourd’hui, la fête passe relativement inaperçue"

    Samba Gname est enseignant à Loumatyr, au Sénégal.

     

    Quand j'étais enfant, l'indépendance était fêtée comme une libération. La colonisation était quand même un système dans lequel une partie minoritaire de la population dominait l'autre, majoritaire. Avec l'indépendance, nous en sommes sortis.

    Aujourd'hui, la célébration de ce jour historique passe relativement inaperçue. Il y a un défilé militaire sur la place de l'Indépendance et un discours du président, rien de plus. Quand j'étais plus jeune, il y avait des évènements culturels, des débats... Je pense que cela montre que les préoccupations actuelles ne sont plus les mêmes que celles d'il y a 50 ans - ou même 20 ans : il n'y a plus de débat sur l'avenir du pays. De nos jours, nous avons des préoccupations purement économiques, plus individualistes. Je trouve cela très dommage, tout comme je trouve triste que l'on ne chante plus l'hymne national sénégalais face au drapeau dans les écoles, comme on le faisait autrefois.

    Des gens parlent de l'époque coloniale avec nostalgie, disent que "c'était mieux avant". Je me souviens en particulier avoir écouté un groupe d'anciens combattants sénégalais quand j'étais au lycée : selon eux, la vie sous la colonisation française était meilleure. Je trouve surtout qu'on ne peut pas parler d'État véritablement indépendant tant que nos dirigeants cherchent à aller de l'avant en s'appuyant sur les anciennes puissances coloniales. Il n'est pas normal que nos officiers militaires soient tous formés en France et que les dignitaires du régime aillent se faire soigner dans des hôpitaux étrangers parce qu'ils ne font pas confiance aux médecins de leur propre pays..."

    Fête de l'indépendance le 4 avril 2009. Photo postée sur Flickr par Lemzocollection.

    CÔTE D'IVOIRE - "J’ai bien peur que, pour bon nombre de pays, la désillusion soit grande"

    Oulai Joel Aristide est publicitaire à Abidjian, en Côte d'Ivoire.

     

    L'indépendance, c'est une importante page de l'Histoire qui s'est tournée, avec l'avènement d'une autonomie nationale dans notre pays.

    Même si les vestiges de la période coloniale (introduction du christianisme, architecture des écoles et des palais gouvernementaux par exemple) restent nombreux, pour nos parents, l'indépendance a permis de concrétiser les années de lutte pour l'autonomie et de prendre le destin du pays en main.

    Il est important de célébrer le cinquantenaire. Mais 50 ans est censé être l'âge de l'accomplissement, et j'ai bien peur que, pour bon nombre de pays, la désillusion soit grande. À mon humble avis, depuis 50 ans, le développement de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne a stagné. Beaucoup retombent toujours dans les mêmes conflits. Loin des passions et du patriotisme exacerbé, je crois que la vraie indépendance pour nos pays interviendra lorsque nous aurons acquis une autonomie économique et mis en place des politiques de développement prenant en compte les préoccupations des populations. Je souhaite une bonne célébration à tous ces pays, mais demain n'est pas loin... Que ferons-nous des 50 prochaines années ?"

    Fête de l'indépendance à Dimbokrou, en Côte d'Ivoire, le 7 août 2008. Postée sur Flickr par AMRO Abnoun.

    RD CONGO - "J'admirais les prises de positions fortes de Patrice Lumumba"

    Stéphane Tsimanga est retraité, il habite à Lubumbashi, en République démocratique du Congo.

     

    Je suis né en 1937, j'avais 20 ans au moment de l'indépendance. J'étais étudiant à l'université de Lubumbashi, au Katanga. En 1959, des émeutes interethniques ont éclaté à Leopoldville [aujourd'hui Kinshasa], la capitale. Les autorités universitaires ont alors jugé opportun de renvoyer les jeunes dans leurs villages pour quelques temps.

    À l'époque, j'admirais énormément le candidat du parti MNC-Lumumba (Mouvement nationaliste du Congo), Patrice Lumumba. C'était un Tetela du Kasaï, un nationaliste confirmé qui rêvait d'un grand Congo uni. J'admirais ses prises de positions fortes et son intelligence. À la suite des négociations organisées entre les Belges, les différentes ethnies et les différents courants politiques congolais qui ont débouché sur les premières élections législatives du pays, en mai 1960, Lumumba est devenu Premier ministre, l'indépendantiste Joseph Kasa-Vubu président.

    Je suis parti étudier en Belgique à peine quelques mois après les cérémonies consacrant l'indépendance. J'y suis resté des années... Aujourd'hui, je me sens un peu étranger dans mon propre pays. 50 ans plus tard, la RD Congo n'a pas encore acquis son indépendance dans plusieurs secteurs : nos ressources servent surtout à ravitailler des pays étrangers, alors que le Congolais moyen manque de tout."

    Le 30 juin 1960, la République démocratique du Congo se libérait du joug de la Belgique. Postée sur Flickr par Kaysha.

    BURKINA - "Il nous faut du temps, la véritable indépendance est à venir"

    Idrissa Martial Bourgou est ingénieur en informatique au Burkina Faso. Il vit à Ouagadougou.
    C'est une très belle fête pour toute la nation. Un demi-siècle d'indépendance, ça se fête. En 2000, on avait arrêté de célébrer l'indépendance en grande pompe pour des questions de moyens. Mais je m'attends à une belle cérémonie cette année.
    En 1960, les gens ne savaient pas forcément ce que représentait l'indépendance. Mais c'était très important, les Burkinabè reprenaient en main leur destin. Bien sûr, il faut le reconnaître, nous ne sommes qu'au milieu du chemin. Aujourd'hui, toutes les grandes décisions sont prises en concertation avec la France, notamment en ce qui concerne la politique étrangère. L'Afrique manque de pouvoir. Le  changement ne s'est pas fait comme nous l'avons voulu. Mais on s'est engagé dans la bonne voie, il nous faut du temps, la véritable indépendance reste à venir."  

     

    Commentaires

    indépendance du Congo

    Le 30.06.1960 la république du Congo accède a son indépendance sous la direction de Mr J. KASAVUBU et de P. LUMUMBA. Le Congo a signé ce jour la un pacte de souffrance avec le diable.

    A l’époque le pays considérait vraiment Patrice Lubumba comme son petit libérateur. L’indépendance a été réclamée et acquise précipitamment sous impulsion de Lumumba. Ce dernier avec tout son manque de gestion des émotions et des sentiments avait influencé tout le peuple à recevoir cela comme un cadeau de sa part « fruit de sa bataille » L’homme belge qui était animé dune mauvaise foi avait trouve un trou pour arriver a tout rompre et a rendre ce cadeau empoisonné.

    Observons tout les pays colonises par les occidentaux en Afrique nous réalisons que ces pays sont en mesure de parler d’abord la langue des colonisateurs même a un niveau le moindre possible mais au moins ils parlent.

    Ou est parti le flamant ou le wallon que j’entend chez eux et jamais chez nos ancêtres ? L’homme belge n était pas préparé a former la succession et le contrôle du pays par ses propres citoyens. Alors donc les américains et les autres super puissance placeront Mobutu en 1965 sous un coup d’ Etat .

    Je suis surpris qu’à ce jour Lumumba ait reçu le totem de héros national car pour moi Lumumba n était pas sage et avait précipite les choses.

    L histoire se répète toujours après 37 ans : Kabila vient avec le même manque de sagesse au pouvoir sans connaitre que le pays a un problème sérieux de gestion de la politique internationale , il précipité des choses chassant les rwandais que lui-même a ramené ne respectant pas les clauses du contrat signe de commun accord avec ces gens et alors donc subissant une guerre qui devrait demande sa mort d abord et la mort de millions des populations par la suite.

    Je suis encore surpris qu’un tel homme ait été aussi couronné héros national.

    Nous ne sommes pas encore independants car la prise de conscience chez nos politiciens est encore un rêve, voila pourquoi nous sommes en exile trop jeune et nous nous préparons pour arriver a sauver cette nation qui est l élément déterminant du développement de l Afrique en générale.

     

    L'indépendance du Cameroun passée aux oubliettes

    La fête nationale au Cameroun est la plus grande fête politique dans le pays, avec un grand défilé (militaire et civil) à Yaoundé présidé par le Président de la République, et des petits défilés dans les autres villes, présidés par les préfets ou les gouverneurs de région.
    Mais il faut noter que l'indépendance du Cameroun n'est pas commémorée. En effet, et c'est dommage, la fête nationale (célébrée le 20 mai de chaque année) commémore la réunification des deux parties du Cameroun (anglophone et francophone) le 20 mai 1972. C'est ce jour que le pays passait de République Fédérale à République Unie du Cameroun.
    Ici, l'indépendance est donc aux oubliettes. Pour preuve, le 1er janvier 2010 (50 ans d'indépendance) est passé inaperçu. Pourtant le 6 novembre (anniversaire de l'accession du Président Biya à la magistrature suprême en 1982) est un jour de fête dans le pays. De quoi penser que les dirigeants Camerounais accordent plus d'intérêt à eux-mêmes qu'au pays. Se rappellent-ils au moins qu'un jour le Cameroun a été un territoire colonisé ?

    Les métropoles étaient considérés comme des bourreaux

    ‘‘Selon mon père, l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance a suscité des rêves car pour eux, c’était l’occasion pour les ivoiriens de s’occuper de leurs propres affaires et de conduire leur pays vers la prospérité et le développement. En effet les métropoles étaient considéré comme des bourreaux car ceux-ci leur avaient causé trop de préjudices (corvées, travails forcés, esclavages, exploitation abusive et illégale des ressources…), et les ivoiriens voyaient en Houphouët et ses compagnons de lutte des sauveurs et des héros. Malgré la déception que ceux-ci et leurs paires d’Afrique ont causé chez eux, ils les louent de les avoir délivré des abus du colonisateur’’. Pour les pays africains, il n’y a pas lieu de jubiler parce que les 50 ans d’indépendance ont été du gâchis. Après les pères des indépendances, l’Afrique d’aujourd’hui incarne toutes les tares de l’humanité : Faible niveau de vie, difficile accès à la nourriture, à l’eau potable, aux soins de santé, à l’éducation (C’est maintenant que les étudiants inscrits en Lettres Modernes à l’Université de Cocody Abidjan finissent leur année universitaire 2007-2008, aussi, les bourses d’étude ne sont plus d’actualité), misère sociale indicible etc.
    Le problème de l’Afrique est qu’elle reste dominée, dépendante et n’a pas de dirigeants visionnaires, toutes leurs politiques économiques, diplomatiques, militaire, sociales... leur sont dictées par leurs anciens maîtres. Le continent africain est celui qui dispose de toutes les matières premières pour son développement sur tous les plans mais chaque jour, le nombre de misérables et de pauvres y augmente.
    L’Afrique est vraiment le continent malade de l’humanité.

     

    Le jour de l’indépendance du Sénégal, je suis restée en rade

    Mon père est né au Sénégal et il a intégré l’armée française quand j'avais 6 ans.
    J’ai vécu, de par le métier de mon père, au cœur des conflits des décolonisations et de leurs traumatismes. J’écoutais les informations et je suivais l’actualité de nos voisins qui vivaient dans les autres cités militaires. Quand un homme est porté disparu ou décédé, la douleur était partagée par tout le monde. Et j’ai connu très tôt le deuil des épouses de militaires, j’ai très vite compris ce que c’était de perdre son mari, de voir des enfants orphelins et des mères seules pour faire face à la vie, à l’éducation des enfants traumatisés et sans l’assistance psychologique, qui existe aujourd’hui. C’est une leçon que je retiendrai toute ma vie.

    Le Sénégal Indépendant, c’était un espoir de retrouver les rivages hospitaliers que j’avais gardé des mes souvenirs d’enfance. Et, puis, la désillusion, mon père était d’origine française et il n’était donc pas considéré comme d’origine sénégalaise et nous avons du rester en France. Donc, le jour de l’indépendance du Sénégal, je suis restée en rade ! Et il m’a fallu des années pour me construire une identité.


    votre commentaire
  • 08 août 2011 - 14H44  

    Toujours davantage d'enfants privés de vacances en France
     

    Un nombre croissant d'enfants ne part pas en vacances, a indiqué lundi à Cabourg (Calvados) le Secours populaire qui a enregistré une hausse de 15% en deux ans des demandes de participation à la journée de vacances qu'il offre à des enfants.

    Un nombre croissant d'enfants ne part pas en vacances, a indiqué lundi à Cabourg (Calvados) le Secours populaire qui a enregistré une hausse de 15% en deux ans des demandes de participation à la journée de vacances qu'il offre à des enfants.

    AFP -   Un nombre croissant d'enfants ne part pas en vacances, a indiqué lundi à Cabourg (Calvados) le Secours populaire qui a enregistré une hausse de 15% en deux ans des demandes de participation à la journée de vacances qu'il offre à des enfants.  

    "Il y a un nombre encore plus grand de gosses qui ne sont pas partis en vacances cet été", a expliqué Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, à Cabourg, en marge d'une conférence de presse de présentation de la journée des oubliés des vacances (JOV) que l'association organise le 24 août.

    "C'est la grande contradiction: autoroutes, aéroports sont bouchés (par les touristes, ndlr) mais un Français sur deux, un enfant sur trois, ne part pas en vacances", a souligné l'ancien résistant. Le Secours populaire a enregistré une hausse de 15% en deux ans des demandes de participation à la JOV, a-t-il dit.

    L'association offre chaque année fin août une journée de vacances à près de 50.000 enfants qui ne sont pas partis. Le budget de l'opération se monte à 30 euros par enfants, a précisé le président.

    "Cela permet à des gosses d'être comme les autres", à la rentrée lorsqu'on leur demande de raconter leurs vacances: après "une journée à la mer", que beaucoup n'ont jamais vue, ils ont autant à dire que d'autres après "trois semaines à Saint-Tropez", a dit M. Lauprêtre.

    "L'opération la plus spectaculaire" aura lieu cette année à Cabourg, où 4.000 enfants franciliens et 1.000 bénévoles sont attendus le 24 août. "Nous espérons qu'ils seront un peu plus nombreux" qu'il y a deux ans, où une journée similaire avait été organisée à Cabourg, a précisé M. Lauprêtre.

    250 enfants issus de 20 pays étrangers participeront également à cette journée dans la station balnéaire normande.

    Au delà des enfants, "nous sommes un peu effrayés par cette misère qui gagne du terrain. Nous avons aidé 2 millions de personnes en 2009, 2,4 millions en 2010 et nous nous attendons à une hausse de 10% encore en 2011" par rapport à 2010, a indiqué le président du Secours populaire.

    M. Lauprêtre a à nouveau déploré la baisse drastique du budget du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) en 2012 et la "suppression complète" prévue ensuite, selon lui, de ce programme. La baisse de ces crédits fait suite à une décision de la Cour de justice européenne.

    Sans l'aide l'UE, "la moitié des 90 millions de repas que nous avons distribués l'an dernier ne le seront plus", a précisé M. Lauprêtre.


    votre commentaire
  •  

    L'Arabie saoudite hausse le ton contre Damas
    en rappelant son ambassadeur
     
    Riyad a rappelé "pour consultations" son ambassadeur à Damas en insistant sur le fait que son pays "ne [pouvait] pas accepter" ce qui se passe en Syrie. Cette intervention survient après un appel similaire de la part des monarchies du Golfe.
    Par Maureen GRISOT (vidéo)
    FRANCE 24 (texte)
     

    Près de cinq mois après le début du soulèvement en Syrie, l’Arabie saoudite hausse le ton contre le régime de Bachar al-Assad. Le roi Abdallah est sorti de son silence, dimanche, en annonçant dans un communiqué qu’il rappelait, pour "consultations", son ambassadeur à Damas.

    "Le royaume saoudien ne peut aucunement accepter ce qui se passe en Syrie. Les événements [la répression, NDLR] ne se prêtent à aucune justification", a-t-il déclaré.

    Les villes syriennes où ont eu lieu des manifestations
    (cliquez pour agrandir)

    Le roi Abdallah a, en outre, appelé Damas à "mettre en œuvre des réformes globales et rapides" et "à faire valoir la raison avant qu'il ne soit trop tard".

    Ces déclarations interviennent au terme de deux journées particulièrement meurtrières en Syrie. Au moins 54 personnes ont péri, dimanche, dans des assauts de l’armée contre les villes de Deir ez-Zor et de Homs.

    L’initiative de Riyad, qui entretient des relations tendues avec Damas depuis l’assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth (Liban), a de quoi surprendre. D’habitude assez discrète sur la scène diplomatique, l’Arabie saoudite était en effet restée silencieuse face à la répression des soulèvements tunisien et égyptien par Zine el-Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak, avant qu’ils ne conduisent à leur chute.

    Les condamnations dans le monde arabe se multiplient

    Mais, pour Frédéric Encel, spécialiste du Proche-Orient et maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris, "on est ici dans le schéma d’un pays qui veut assurer un rôle de puissance arabe sunnite au Moyen-Orient. Par conséquent, elle ne peut pas se permettre de se taire face à une Syrie répressive". Majoritairement peuplée de sunnites, la Syrie est dirigée depuis 40 ans d’une main de fer par le clan Assad qui est, lui, issu de la minorité alaouite, une branche sécessionniste du chiisme.

    Reste que cette initiative est "faible" et arrive "bien tard", poursuit Frédéric Encel, qui explique que "le rappel d’un ambassadeur est une mesure plus symbolique qu’autre chose".

    La déclaration du roi Abdallah d’Arabie saoudite n’est pas une initiative isolée. Samedi, les pays du Golfe ont lancé un appel similaire à la Syrie.   Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) - composé de l’Arabie saoudite, du Koweït, du Bahreïn, des Émirats arabes unis, d’Oman et du Qatar - a appelé le régime de Bachar al-Assad à "la raison et à l'introduction de réformes sérieuses et nécessaires protégeant les droits et la dignité du peuple (syrien), tout en répondant à ses aspirations".  

    La Ligue arabe, longtemps restée muette elle aussi, a également fini par prendre la parole, dimanche. Son secrétaire général, Nabil al-Arabi, a appelé Damas "à mettre immédiatement fin à tous les actes de violence et aux campagnes sécuritaires contre les civils". Mais, pour Frédéric Encel, l’organisation "a montré une nouvelle fois qu’elle n’arrivait pas à régler ses propres problèmes, et surtout qu’elle attend toujours la réaction de quelqu’un d’extérieur pour agir". La déclaration de la Ligue arabe est en effet intervenue à la suite du durcissement de la position russe, en début de semaine dernière.

    Quelles conséquences pour la Syrie ? 

    Proche des cercles officiels saoudiens, Jamal Khashoggi a également confié à l’AFP qu’"une réunion - regroupant notamment Saoudiens, Américains et Turcs - devrait se tenir prochainement dans une capitale de la région".

    Pour Frédéric Encel toutefois, il ne s’agit pas là de la mise en place d’une éventuelle "coalition" contre la Syrie. Il s’agit plutôt d’initiatives propres à chaque pays ou groupe de pays. Celui-ci ajoute d’ailleurs qu’"on ne peut en aucun cas s’attendre à une intervention militaire" contre Damas et que la "seule conséquence" de la mobilisation actuelle des pays arabes sera "un isolement diplomatique" accru du régime de Bachar al-Assad. "Une chose à laquelle il est habitué et qui risque bien, paradoxalement, de rendre service à son régime, car cela confirme sa théorie du complot", poursuit Frédéric Encel.

    Le président Bachar al-Assad a une nouvelle fois justifié les interventions sanglantes de l’armée syrienne par une lutte contre des "hors-la-loi". Au moins 2 000 personnes ont trouvé la mort en Syrie depuis le déclenchement d'un mouvement de contestation du régime le 15 mars dernier, selon les militants des droits de l'Homme.

     

    Click here to find out more!


    votre commentaire