• SYRIE. "Nous ne refusons pas une intervention militaire"

    Publié le 18-11-11 à 13:21    Modifié le 19-11-11 à 11:03     par Le Nouvel Observateur     1 réaction

    Saleh al-Hamoui pilote dans la clandestinité, à Hama, la résistance au régime. Interview exclusive. Par Céline Lussato et Sarah Halifa-Legrand.

    Une Syrienne manifeste contre Bachar al-Assad le 29 septembre 2011 (AP Photo/Mohammad Hannon)
    Une Syrienne manifeste contre Bachar al-Assad le 29 septembre 2011 (AP Photo/Mohammad Hannon)

    Saleh al-Hamoui, habitant de Hama, ville symbole de la contestation contre le régime syrien, est devenu l'un des chefs de file de l'Union des coordinations de la révolution. Dans la clandestinité depuis le début du mouvement de contestation le 15 mars, il a accepté de nous raconter son quotidien de militant. Il décrit l'organisation de la résistance, la philosophie du mouvement, et livre ses espoirs et ses craintes.

    Voici des extraits de la longue interview qu'il nous a accordée par email et que nous publions par ailleurs en intégralité.

    "J’ai choisi ce chemin, comme tous mes frères de la révolution, pour nous libérer de la tyrannie", dit-il. "Sur le terrain, je planifie les manifestations et je les organise (…) Bien sûr, je participais aussi, mais je ne peux plus le faire car je suis recherché par les services de sécurité. J'interviens sur les chaînes de télévision satellitaires et sur les radios pour témoigner de ce qui se passe dans mon pays, sans me montrer physiquement, car cette activité est considérée comme le crime le plus grave par le régime."

    (…)

    "La liberté a été le premier mot que nous avons crié – et il l’est toujours. Les manifestations ont ensuite pris le tournant de la revendication politique, elles se sont transformées en révolution pour l’indépendance, contre l’occupation."

    (…)

    "Nous voyons que le régime est en train de tomber. Mais plus il se rapproche de sa chute, plus nous craignons qu’il commette toujours plus de crimes."

    (…)

    "L’armée libre [créée en juillet par des dissidents de l'armée syrienne, NDLR.] nous sert à protéger ce caractère pacifique de la révolution. Plus il y a de soldats qui rejoignent cette armée, plus elle est à même d’assurer la sécurité des manifestants. Car nous savons que les forces de sécurité du régime n’attaquent plus les manifestations protégées par l’armée libre."

    (…)

    "En tant que peuple syrien faisant partie d'une communauté internationale qui a fixé des lois pour protéger les peuples, nous attendons que ces lois soient mises en application. Nous refusons donc toute ingérence et toute opération en dehors du cadre de l’ONU et des lois internationales. Nous ne refusons pas une intervention militaire si elle approuvée par ces lois. De toute façon, est-ce que leur application repose sur notre accord ou notre refus ?"

    (…)

    "Le régime syrien menace les pays du Golfe avec les chiites, la Turquie avec le PKK, les alaouites avec la vengeance des sunnites, les druzes avec les tribus et les clans, l'Irak avec le trafic d’armes, le Fatah avec le Hamas, les chrétiens avec les Frères musulmans, Hariri avec le Hezbollah, les manifestants avec les chabiha, les Etats-Unis avec la sécurité d’Israël, la famille Makhlouf avec les fils de Rifat el-Assad, le Liban avec la fermeture des frontières. Il menace même les forces de sécurité avec les gardiens de la révolution iranienne, et son peuple en l’assiégeant, en le bombardant… il menace, menace encore… et continue de parler de complots!!!!!!!!!"

    (…)

    "La Syrie, après l’indépendance, sera un pays que personne ne fuira par peur ou ne quittera par besoin. (…) Ce sera un pays où l'on n'aura pas peur de dire ses convictions et ses idées ou de pratiquer sa foi. Un pays où nous aurons le droit de choisir qui nous gouverne. Notre rôle, le vrai, commencera après la révolution. (…) Nous resterons les gardiens de la révolution jusqu’à la réalisation de tous nos objectifs : la liberté basée sur les droits de l’homme, la justice, et la dignité d’un peuple fier."

     

    Propos recueillis par Céline Lussato et Sarah Halifa-Legrand - Le Nouvel Observateur


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  • L'Assemblée examine le nouveau budget de la Sécu pour 2012

    lundi 21 novembre 2011 18h52
     

    PARIS (Reuters) - Les députés ont engagé lundi l'examen en nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012 dans lequel ont été introduites les mesures sociales du plan d'économies présenté le 7 novembre par le gouvernement.

    L'Assemblée avait adopté ce texte le 2 novembre. Après l'avoir profondément remanié, le Sénat, où la gauche est désormais majoritaire, l'a adopté à son tour le 16 novembre.

    Mais la commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat pour réconcilier les points de vue n'a pas pu parvenir à un accord et une nouvelle lecture est donc nécessaire.

    Le gouvernement, qui avait prévu de présenter un PLFSS rectificatif pour tenir compte, notamment, de la nouvelle hypothèse de croissance (1% au lieu des 1,75% initialement prévus), a décidé de profiter de cette nouvelle lecture pour introduire les mesures sociales du nouveau plan d'économies.

    On y trouve notamment la révision à la baisse de la progression de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam), ramené de 2,8 à 2,5% et l'accélération de la réforme des retraites pour les personnes nées entre 1952 et 1955.

    La revalorisation des prestations familiales et les aides au logement sera gelée à 1% pour 2012, soit le nouveau taux de croissance retenu pour bâtir le projet de budget pour 2012.

    Un amendement gouvernemental introduit également l'instauration d'un quatrième jour de carence pour les salariés du privé en cas d'arrêt maladie.

    La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a exprimé lundi son "désaccord profond, radical" avec la version du PLFSS votée par le Sénat.

    Elle a stigmatisé la politique alternative proposée par la gauche, la qualifiant de "chimère, de mirage et d'illusion". "Nous, nous construisons l'avenir du pays en traçant le chemin qui le ramènera à zéro déficit", a-t-elle dit.

    Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes et apparentés, a dénoncé la précipitation du gouvernement.

    "Cela vous gêne que la gauche soit en mesure de faire des propositions à même de dégager immédiatement et durablement des ressources pérennes et équitables pour la Sécurité sociale", a-t-il dit.

    Le PLFSS tel que voté - probablement mardi - en nouvelle lecture par les députés est la version votée en première lecture par l'Assemblée complétée des mesures sociales du plan d'économies du 7 novembre.

    Une fois voté par l'Assemblée, le PLFSS sera ensuite examiné au Sénat où il sera à nouveau remanié. Il reviendra alors devant les députés pour son adoption définitive, l'Assemblée ayant, selon la Constitution, le dernier mot.

    Emile Picy, édité par Yves Clarisse


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  • Belgique: Elio Di Rupo a démissionné

    Par LEXPRESS.fr, publié le 21/11/2011 à 17:35, mis à jour à 18:34


    Belgique: Elio Di Rupo a démissionné

    Le socialiste francophone Elio Di Rupo tente depuis plusieurs semaines de former un gouvernement en Belgique. le pays est dans une crise politique sans précédent depuis le 13 juin 2010.

    Afp Photo/Belga/Julien Warnand

     

    Nouvel épisode dans cette crise sans fin. Le Premier ministre belge pressenti a présenté sa démission au roi en raison du "blocage" des négociations en vue de former un nouveau gouvernement, ce lundi après-midi. 

    Et la crise se poursuit en Belgique... Le Premier ministre belge pressenti, Elio Di Rupo, a officiellement remis sa démission, ce lundi soir. Alors qu'il cherchait à former actuellement un gouvernement, et après une sérieuse avancée en octobre dernier, le blocage des négociations l'a poussé à se rendre chez le roi Albert II dans l'après-midi. 

    Les médias belges ont très vite relayé l'information: "Di Rupo se rend chez le roi pour démissionner", a annoncé le quotidien Le Soir dans l'après-midi. Pour la RTBF, le "formateur" belge devrait "remettre sa démission à Albert II". C'est donc chose faite. 

    Le roi "tient sa décision en suspens" après avoir reçu Di Rupo. Et "demande" aux six partis participant aux négociations de "prendre dans les heures à venir un temps de réflexion" pour "mesurer les conséquences d'un échec" et "chercher activement une solution" alors que la crise politique dure depuis 526 jours, selon le communiqué. 

    L'échec des négociations

    Elio Di Rupo, patron du parti socialiste francophone, a pris cette décision après l'échec dans la nuit d'une réunion entre les présidents des six partis (trois francophones et trois flamands). Un désaccord sur des questions budgétaires a ainsi stoppé les négociations sur la formation d'une coalition. Une nouvelle rencontre dans l'après-midi s'est aussi soldée par une impasse. 

    Les partis libéraux jugent que les propositions du responsable socialiste portent de façon trop importante sur les hausses d'impôts. A l'inverse, ces derniers appellent à des coupes budgétaires ainsi que des projets de réformes de fond, du système des retraites ou des allocations chômage.  

    Un gouvernement sans les socialistes?

    Le parti nationaliste flamand -absent de la coalition- a su exploiter ce blocage en appelant à la formation d'un "gouvernement d'urgence" excluant les socialistes. Un tel gouvernement serait chargé "d'éteindre l'incendie socio-économique", sans s'occuper des difficiles négociations institutionnelles, a expliqué Bart de Wever, le patron du premier parti de Flandre et de la Belgique.  

    Eteindre l'incendie socio-économique 

    Quoiqu'il en soit, la coalition actuelle doit impérativement se mettre d'accord sur le projet de budget fédéral 2012. Objectif principal: réaliser d'importantes économies afin d'éviter que le pays ne rentre, à son tour, dans la crise de la dette de la zone euro

    Avec


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  • Tirs des forces syriennes sur des autocars transportant des Turcs, selon des témoins

    Publié le 21-11-11 à 17:50    Modifié à 18:40  

    BEYROUTH/ANKARA (AP) — Ankara a averti Bachar el-Assad que le régime de Damas ne pourrait pas continuer indéfiniment à opprimer la population, alors que des témoins ont fait état de tirs des forces syriennes lundi sur au moins deux autocars transportant des Turcs près de la ville de Homs (centre), l'un des foyers de la contestation.

    Ces attaques, qui auraient fait deux blessés, semblent avoir été commises en représailles aux critiques croissantes dont fait l'objet le président syrien en raison de la répression d'un soulèvement populaire contre son régime. Selon l'ONU, plus de 3.500 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations à la mi-mars.

    "Vous ne pourrez continuer avec les chars et les armes qu'à un certain point, un jour viendra où vous vous en irez", a lancé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lundi à l'adresse du président Bachar el-Assad dans un discours à Istanbul lors d'une conférence internationale sur la religion. "Tôt ou tard, les opprimés l'emporteront".

    On ignore si M. Erdogan était au courant des tirs des forces syriennes sur au moins deux autocars lundi près de Homs, quand il a prononcé ces mots. Mais le dirigeant turc se montre de plus en plus critique vis-à-vis du régime syrien. La semaine passée, il avait souligné que le monde devait de toute urgence "entendre les cris" venant de Syrie et agir pour mettre fin à l'effusion de sang et à la répression.

    Le chauffeur d'un des autocars a déclaré qu'il ramenait en Turquie 25 personnes d'Arabie saoudite après l'Aïd al-Adha (ou Aïd el-Kébir, fête du sacrifice). "Nous nous étions arrêtés à un point de contrôle", a confié Erhan Surmeli à l'Associated Press par téléphone depuis un hôpital turc près de la frontière syrienne. "Des soldats syriens, derrière des sacs de sable, ont émergé et injurié Erdogan quand nous leur avons dit que nous étions turcs. Ils ont tout à coup ouvert le feu sur l'autocar".

    Le véhicule a franchi la frontière avec la Turquie, avec au moins une vitre brisée, selon une vidéo diffusée par l'agence de presse turque Dogan. Les tirs auraient fait un blessé.

    Un autre ressortissant turc, Cemil Karli, a été blessé dans une attaque sur un deuxième autocar, a rapporté l'agence de presse turque Anatolie. Le véhicule a aussi pu gagner la Turquie et M. Karli a été transporté dans un hôpital.

    Depuis le début de la répression, Ankara a permis à des civils et des déserteurs syriens de trouver refuge sur son territoire. Par ailleurs, la Turquie a servi de base à des opposants au régime de Damas pour se réunir et s'organiser.

    Dans des attaques séparées, au moins 13 personnes ont été tuées dimanche par les forces de sécurité syriennes dans le centre de la Syrie, principalement à Homs, ont rapporté lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme basé à Londres et les Comités locaux de coordination.

    Parallèlement, le commandant de l'Armée libre syrienne, un groupe qui affirme compter dans ses rangs plus de 15.000 déserteurs, est revenu dimanche soir sur des allégations selon lesquelles ses partisans avaient lancé une attaque sans précédent à Damas, la capitale. Riad al-Asaad a affirmé dans un enregistrement vidéo mis en ligne sur la page Facebook du groupe que le gouvernement syrien essayait de ternir l'image de la révolution. "Nous n'avons pas pris pour cible le bâtiment du parti (Baas) à Damas et nous ne viserons aucune installation civile", a déclaré Al-Asaad, vêtu de son uniforme militaire.

    Reste que le chef de l'Armée libre syrienne n'a pas fourni d'explications sur les raisons pour lesquelles son groupe avait revendiqué la responsabilité de l'attaque quelques heures après que des habitants de Damas eurent rapporté deux fortes explosions dimanche avant l'aube. Sur Facebook, l'Armée syrienne libre avait affirmé avoir fait usage de lance-grenades RPG pour tirer sur le siège du parti Baas au pouvoir, sans faire de blessés ou de dégâts apparents.

    Le groupe suscite la controverse parmi les contestataires. Nombre, dans l'opposition, souhaitent que les manifestations restent pacifiques. Mais l'Armée libre syrienne et d'autres estiment que le temps est venu de faire usage de la force. Ces dernières semaines, les déserteurs ont riposté aux forces syriennes et même attaqué des bases militaires, suscitant les craintes d'une guerre civile.

    Lundi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré que son président, Jakob Kellenberger, se tenait prêt à se rendre une troisième fois à Damas pour presser les autorités d'autoriser l'institution à avoir accès aux prisons syriennes.

    A l'exception d'"une grande prison à Damas, nous n'avons pu avoir accès jusqu'à présent à d'autres lieux de détention", a précisé le directeur général du CICR Yves Daccord à Genève.

    Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, des milliers de dissidents et leurs proches ont été incarcérés, et soumis à des actes de torture ou tués. AP

    cr/v241/321/498


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  • 21-11-2011  lien

     

    Un forum pour booster la création d'entreprise

    - Hérault

    Avec cette 12e édition, la CCIT de Montpellier propose une nouvelle formule plus dense et mieux ciblée. Une journée pour tout savoir sur la création d’entreprise.

     

    « Il faut rappeler que créer son entreprise, c’est beaucoup de ténacité, mais aussi beaucoup de plaisir, de passion », déclare Gérard Lannelongue, président de la commission de transition de la CCIT de Montpellier, en préambule à l’ouverture du Forum de la création d’entreprise qui se tiendra le 23 novembre au Corum de Montpellier.

    Cette manifestation rassemblera tous les acteurs, experts, financeurs, jeunes chefs d’entreprises et autres porteurs de projets.

    L’objectif : favoriser les rencontres et les échanges pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans une démarche de création d’entreprise, et « trouver en un jour tout ce qu’on ne peut pas trouver sur le web ! », promet Gérard Lannelongue.

    En parallèle des conférences et rencontres thématiques, quelque temps forts comme le "Café du commerce, service compris" avec des informations sur l’environnement économique des activités de commerce et services, les reprises de fonds de commerce, des études d’implantation sur le marché local, ou la démonstration du paiement par téléphone mobile.

    Mais aussi le "Challenge du financement" qui permettra à cinq porteurs de projets de décrocher un financement.

    Huit chefs d’entreprises viendront témoigner de leur parcours à l’"Agora de l’innovation", autre nouveauté 2011.

    « C’est difficile d’être reconnus comme projet innovant quand on n’est pas sur de l’innovation technologique », explique par exemple Bénédicte Laurent, fondatrice de Namae Concept (logiciel pour la création et la validation de noms de société, marque ou produit), présente aux côtés de Patrice d’Arras, créateur d’Otograff, le premier magazine collaboratif personnalisable.

    Enfin, deux "barCamp", ateliers participatifs où chacun apporte son savoir ou son expérience, se tiendront à 13h30 et 16h sur les réseaux sociaux et sur le e-tourisme.

     

    Cécile Chaigneau

     

    À lire également:

    Les "Sésames pour entreprendre" ciblent la génération Y

    Les chiffres 2010 de la création en Languedoc-Roussillon :
    - 35 809 créations (+ 6,5 %)
    - 60 % d’auto-entrepreneurs
    - Industrie : + 7,5 %
    - Construction : + 17,1 %
    - Commerce, transport, services : + 1,7 %
    - Administration publique, enseignement, santé, action sociale : + 26,6 %
    Source : INSEE.

     

    Légende : Le Forum de la création d'entreprise, édition 2010
    Crédit photo : CCIT Montpellier


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