• Dernière modification : 23/11/2011 
    - Ali Abdallah Saleh - Yémen

    Le président Saleh à Riyad pour signer l'accord de transfert du pouvoir

     

    Le président yéménite est arrivé dans la capitale saoudienne pour signer le plan qui prévoit son départ. La répression de ses opposants et les affrontements entre troupes rivales ont fait, au Yémen, des centaines de morts depuis janvier.

    Par Clarence RODRIGUEZ (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Le président yéménite Ali Abdallah Saleh est arrivé mercredi de façon inopinée à Ryad pour signer un accord prévoyant son départ, réclamé depuis dix mois par un mouvement de contestation.

    Des combats à Sanaa

    Des habitants de Sanaa ont indiqué à l’AFP que des combats avaient éclaté mercredi dans la capitale yéménite entre partisans et adversaires du régime, peu après l’annonce du départ du président Saleh pour Riyad. Ils n’ont pas dit si ces affrontements avaient fait des victimes. Des explosions ont été entendues dans le quartier d’Al-Hassaba, où habite le chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la contestation.

    M. Saleh "s'est rendu à Ryad pour y signer l'accord" de transfert du pouvoir proposé par les monarchies arabes du Golfe, a annoncé à l'AFP une source officielle à Sanaa.

    L'émisaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, a confirmé à l'AFP que la cérémonie de signature de l'accord "aura lieu aujourd'hui à Ryad", précisant que M. Saleh signera ce plan, déjà paraphé par l'opposition. Les deux parties signeront ensuite son mécanisme d'application.

    M. Benomar avait annoncé mardi la finalisation de l'accord entre le pouvoir et l'opposition

     
    "Celui qui veut s'accrocher au pouvoir est fou", déclarait le présidait Saleh à FRANCE 24 mi-novembre.

    conformément à l'initiative des monarchies arabes du Golfe.

    Ce plan proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) dont l'Arabie saoudite est le chef de file prévoit le départ de M. Saleh du pouvoir en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches.

    Il doit remettre le pouvoir pour une période intérimaire à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, un homme de consensus.

    Mais selon des sources politiques, il demeurera président à titre honorifique pendant une période de 90 jours, à l'issue de laquelle M. Hadi sera élu président pour une période intérimaire de deux ans.

    Le président yéménite, au pouvoir depuis 33 ans et dont les manifestants réclament depuis janvier le départ, avait refusé jusqu'à présent de signer le plan de sortie de crise, se rétractant à la dernière minute à plusieurs reprises.

    M. Benomar a supervisé d'intenses tractations au cours des derniers jours à Sanaa pour convaincre le chef de l'Etat de signer cet accord et ses modalités d'application.

    Le secrétaire général du parti présidentiel, Sultan al-Barakani, avait déclaré mardi soir que les dernières touches étaient mises "au mécanisme d'application et sur un document lié aux garanties" d'immunité pour M. Saleh et ses proches. Le fils et les neveux du président commandent les principaux organes de sécurité dans le pays.

    Le Conseil de sécurité de l'ONU avait reporté d'une semaine une réunion qu'il devait tenir lundi pour discuter du refus de M. Saleh de signer le plan de sortie de crise, dans l'espoir d'une percée.

    L'agence officielle yéménite SABA a annoncé que M. Saleh avait reçu un appel mardi soir du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui l'a "remercié pour avoir répondu positivement aux efforts de l'ONU et à la résolution 2014".

    Les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité le 21 octobre la résolution 2014 condamnant les attaques menées contre les manifestants par les forces gouvernementales et apportant leur soutien au plan du CCG.

    La répression des manifestants qui réclament la démission du président Saleh et les affrontements entre troupes rivales ont fait des centaines de morts depuis janvier au Yémen.
     

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  • Dernière modification : 23/11/2011 

    Danielle Mitterrand, une vie de militantisme

     

    La veuve de l'ex-président socialiste François Mitterrand est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 87 ans. Retour sur le parcours d'une femme dont la vie fut marquée par la politique et le militantisme.

    Par Clovis CASALI (vidéo)
    FRANCE 24 (texte)
     

    La veuve de l’ancien président français François Mitterrand s’est éteinte mardi à Paris, à l’âge de 87 ans, 15 ans après le décès de son époux. Militante dans l’âme, l’ex-première dame de France, qui s’est toujours sentie à l’étroit dans cette fonction, s’est illustrée par ses engagements politiques et humanitaires, en créant notamment la Fondation France-Libertés.

    Réaction de Jean Glavany, ancien chef de cabinet de François Mitterrand
     

     

     

    Danielle Mitterrand, décédée à 2 heures du matin à l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, était hospitalisée depuis le vendredi 18 novembre pour une anémie jugée sérieuse avant d’être placée, deux jours plus tard, sous coma artificiel.

    "À 87 ans, Danielle Mitterrand était révoltée comme à 17", résume à FRANCE 24 Jean Glavany, ancien chef de cabinet de François Mitterrand (président de 1981 à 1995) et proche de la famille. Femme de conviction, Danielle, née Gouze le 29 octobre 1924 à Verdun (Meuse), a été baignée depuis sa plus tendre enfance dans le militantisme.

    En 1940, son père Antoine Gouze, militant au sein de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et principal de collège où étudie sa fille, est renvoyé par le gouvernement de Vichy pour avoir refusé de recenser les élèves et professeurs juifs de son établissement. La famille s'installe alors à Cluny (Saône-et-Loire) où le père dispense des cours particuliers. Durant les deux années qui suivent, les Gouze accueillent des résistants dans la clandestinité. Danielle, âgée de 17 ans, s'engage alors dans le mouvement de la Résistance avec sa sœur aînée Madeleine.

    Amoureuse éperdue

    Au début de l'année 1944, sa sœur lui présente "François Morland", qui n’est autre que le nom de code d’un certain François Mitterrand. Deux mois plus tard, recherché par la Gestapo, il est contraint de quitter Paris et Danielle va l’aider à rejoindre la Bourgogne. Dans le train qui les conduit vers le centre de la France, elle se retrouve à jouer l'amoureuse éperdue pour détourner l’attention de la police. Un rôle de composition qui prendra le pas sur la réalité… François et Danielle se marient après la Libération, le 28 octobre 1944, à Paris. Ils auront trois enfants : Pascal, mort en 1945 deux mois après sa naissance, Jean-Christophe, né en 1946, et Gilbert, en 1949.

    François Mitterrand, homme de gauche, s’engage en politique et Danielle y participe activement. En 1946, enceinte de son deuxième enfant, elle n’hésite pas à s’impliquer dans la campagne pour soutenir son mari qui devient député de la Nièvre, puis conseiller général. L’année suivante, elle le suit à Paris, où il occupe le poste de ministre des Anciens Combattants dans le gouvernement socialiste de Paul Ramadier. Au sein du cabinet, elle gèrera la commission pour la répartition des subventions aux orphelins.

    La femme de gauche est présente et soutient, coûte que coûte, son mari dans son ascension politique. Elle participe activement aux campagnes présidentielles, notamment celle de 1981 durant laquelle elle pose pour "Paris Match" afin de mettre en avant sa simplicité et afficher son opposition radicale au style bourgeois de l'épouse du président en exercice, Anne-Aymone Giscard d'Estaing.

    "Je ne suis pas une potiche"

     
     

     

     

    "Je ne suis pas une potiche", déclare-t-elle quand François Mitterrand fait son entrée à l’Élysée. Si elle remplit ses obligations de première dame, elle ne manque pas pour autant d’imposer son propre style. Elle dispose notamment d’un bureau personnel au palais présidentiel, mais habite toujours au 22, rue de Bièvre, dans le Ve arrondissement de Paris. La première dame crée également, en 1986, la fondation France-Libertés, qui vise à défendre les droits de l’Homme et l’autodétermination des minorités ethniques, et fait de l’accès à l’eau une cause prioritaire.

    L’épouse du premier président socialiste de la Ve République multiplie les prises de positions marquées à gauche, comme son soutien aux zapatistes mexicains. Ses interventions pour la cause kurde ou tibétaine et ses visites au dirigeant cubain Fidel Castro finissent par agacer le Quai d'Orsay et mettre mal à l’aise François Mitterrand, mais ce sont les députés de la majorité, dont Pierre Mazeaud, qui réagissent en publiant une tribune intitulée "Qui veut faire taire Danielle ?".

    "Conscience de gauche"

    En dépit des multiples aventures extra-conjugales du président, les époux Mitterrand resteront compagnons de route toute leur vie. Jusqu’au 8 janvier 1996, elle reste aux côtés du président qui la considère comme sa "conscience de gauche". Avec délicatesse, elle laisse Mazarine, la fille cachée de François Mitterrand pendant 20 ans, assister aux obsèques de l’ancien président à Jarnac, en la plaçant entre ses deux fils.

    Après la vie présidentielle, elle continue ses activités au sein de France-Libertés, tout en continuant son engagement politique. Lors du référendum sur le projet de texte constitutionnel européen, en 2005, elle s'oppose à une partie de sa famille en prenant position pour le "non". Elle prend parti pour Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007. Auteur de plusieurs ouvrages, elle publie, en novembre 2007, une autobiographie intitulée "Le Livre de ma mémoire".

    Danielle Mitterrand doit être enterrée le samedi 26 novembre à Cluny, en Saône-et-Loire, où se trouve sa maison familiale, et non à Jarnac, où repose son époux.


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    Dernière modification : 22/11/2011 
    - Conseil national de transition libyen - Libye

    Le CNT dévoile le nouveau gouvernement provisoire

     Le CNT dévoile le nouveau gouvernement provisoire 

    Mardi, le Conseil de national de transition a dévoilé la composition du gouvernement provisoire, qui dirigera le pays jusqu'aux élections. Oussama Jouili (photo), chef militaire de la ville de Zentane, obtient le ministère de la Défense.

    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib a annoncé mardi soir la formation de son gouvernement, réservant au moins deux ministères régaliens aux ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi.

    Ainsi, Oussama Jouili, un commandant ex-rebelle de la ville de Zenten, a été nommé à la Défense, tandis que le ministère de l'Intérieur a été confié à Faouzi Abdelali, de la ville de Misrata.

    "Je peux rassurer tout le monde: toute la Libye est (représentée) dans le gouvernement", a déclaré le Premier ministre au cours d'une conférence de presse à Tripoli.

    Le nouveau gouvernement compte 24 ministères. Certains ont été créés pour la première fois, comme le ministère des Martyrs, des Blessés et des Personnes disparues et le ministère de la Société civile.

    Le ministère des Affaires étrangères a été confié à Achour ben Khayal, ancien ambassadeur du régime libyen au Canada, avant de rallier l'opposition en exil dans les années 2000.

    Abdelrahmane ben Yazza, ancien responsable de la compagnie pétrolière italienne ENI, se voit confier le portefeuille crucial du Pétrole et du Gaz.

    L'avocat Fathi Terbel, membre du CNT et dont la détention provisoire le 15 février avait déclenché une insurrection populaire à Benghazi (est), qui s'était ensuite étendue au reste du pays, a de son côté été nommé ministre de la Jeunesse et des Sports.

    Dans un communiqué, le nouveau gouvernement de transition a annoncé ses priorités: tout d'abord "la sécurité, la stabilité et le retour à une vie normale en fournissant les services sociaux de base, en garantissant le retour des enfants à l'école et le paiement des salaires".

    Il s'engage également à "soutenir les efforts du CNT (Conseil national de transition) pour parvenir à la réconciliation nationale", et à "établir une justice garantissant les droits des individus ayant été maltraités ces 42 dernières années (sous le régime de Mouammar Kadhafi et depuis sa chute, ndlr) et garantissant aux accusés un procès équitable".

    Il entend également "reconstruire l'armée nationale et les forces de sécurité, et y intégrer les citoyens intéressés".

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  • Pour Khieu Samphan, le régime khmer rouge était soutenu par la population

    LEMONDE.FR avec AFP | 23.11.11 | 08h11   •  Mis à jour le 23.11.11 | 10h11

    "La majorité du peuple cambodgien nous a apporté son soutien contre le régime de Lon Nol", a déclaré Khieu Samphan, évoquant le maréchal arrivé au pouvoir en mars 1970 grâce à un coup d'Etat soutenu par les Américains.

    "La majorité du peuple cambodgien nous a apporté son soutien contre le régime de Lon Nol", a déclaré Khieu Samphan, évoquant le maréchal arrivé au pouvoir en mars 1970 grâce à un coup d'Etat soutenu par les Américains.Reuters/HANDOUT

    L'un des trois plus hauts responsables khmers rouges jugés par le tribunal international de Phnom Penh a qualifié, mercredi 23 novembre, les accusations des procureurs de "contes de fées", assurant que la majorité des Cambodgiens avaient soutenu le régime marxiste totalitaire.

    "Vous semblez vouloir que tout le monde écoute vos contes de fées", a déclaré Khieu Samphan, ancien chef de l'Etat du Kampuchéa démocratique, au troisième jour du procès emblématique d'un régime qui a fait quelque deux millions de morts entre 1975 et 1979. "J'ai l'impression que vous voulez vraiment voir ma tête sur le billot. Que vous aimiez ça ou pas, la majorité du peuple cambodgien nous a apporté son soutien contre le régime de Lon Nol", a-t-il ajouté, évoquant le maréchal arrivé au pouvoir en mars 1970 grâce à un coup d'Etat soutenu par les Américains.

    L'ancien chef de l'Etat a également assuré n'avoir pas été au courant des "horreurs" commises pendant cette période et avoir agi à cette époque "dans le but de défendre [son] pays".

    Il comparaît depuis lundi au côté de l'ancien numéro deux et idéologue du régime, Nuon Chea, et de l'ancien ministre des affaires étrangères, Ieng Sary. Les trois octogénaires sont poursuivis pour génocide, crimes contre l'humanité et crime de guerre. Lundi et mardi, les deux procureurs avaient évoqué la "nature impitoyable" des évacuations des villes et les "conditions insupportables" des sites de travail forcé, qualifiant les hommes dans le box de "vulgaires meurtriers d'une génération entière de Cambodgiens".

    Mardi, Nuon Chea avait, sans surprise, rejeté toutes les accusations portées contre lui. Ieng Sary, qui avait précédemment assuré qu'il ne s'exprimerait pas lors des audiences, a répété pour sa part mercredi qu'il ne pouvait pas être jugé par ce tribunal. Il a déjà bénéficié en 1996 d'une grâce royale et d'une amnistie en échange de son ralliement au gouvernement. Un argument que la cour a déjà rejeté par le passé. L'ancien ministre a malgré tout assuré qu'il allait "participer" au procès.

     


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  • Saïf Al-Islam Kadhafi pourrait être jugé en Libye avant la CPI

    LEMONDE.FR avec AFP | 23.11.11 | 11h39   •  Mis à jour le 23.11.11 | 12h55

     

    Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, à Tripoli, le 22 novembre.

    Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, à Tripoli, le 22 novembre.REUTERS/MOHAMMED SALEM

    Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a dit, mercredi 23 novembre, que Saïf Al-Islam Kadhafi pourrait être jugé en Libye. Cela ne devrait pas néanmoins le protéger de la justice internationale.

    Le procureur de la CPI, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Tripoli, a estimé qu'il était très important pour les Libyens que le fils de Mouammar Kadhafi soit jugé dans son pays. La CPI a émis des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre Mouammar Kadhafi, mort en octobre peu après sa capture par les insurgés, son fils Saïf Al-Islam et l'ancien chef des services de renseignement Abdallah Al-Senoussi. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a dit mercredi à Reuters ne pas croire à l'arrestation d'Abdallah al Senoussi, l'ancien chef des services de renseignement de Mouammar Kadhafi. Concernant ce dernier, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT) a annoncé dimanche que des responsables de la ville de Sebha, dans le centre du pays, avaient confirmé sa capture. "Je crois comprendre qu'il n'a pas été arrêté", dit, pour sa part, M. Moreno-Ocampo, faisant écho à la déclaration du premier ministre désigné libyen, Abdel Rahim Al-Kib, considérant qu'il n'était pas absolument certain de la capture de Senoussi.

    UNE QUESTION DE SOUVERAINETÉ

    Cette déclaration intervient alors que le ministre de la justice et des droits de l'homme libyen, Mohamed Allagui, affirmait la veille que Saïf Al-Islam Kadhafi ne serait pas remis à la CPI. Le jugement de Saïf Al-Islam "est du ressort de la justice libyenne. C'est une question relevant de notre souveraineté sur notre territoire et nos citoyens", déclarait-il alors à des journalistes.

    Le pouvoir intérimaire libyen promet un procès équitable à Saïf Al-Islam, considéré, avant la chute de son père, comme son successeur à la tête d'un régime en place depuis 1970. La peine de mort existe toujours en Libye tandis que la peine maximale prévue par les statuts de la CPI est la réclusion à perpétuité.

    La Libye dans l'après-Kadhafi

    Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, à Tripoli, le 22 novembre. Les faits Tripoli ne remettra pas Saïf Al-Islam Kadhafi à la Cour pénale internationale


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