• Audit des finances publiques: La Cour des comptes appelle à plus d'efforts pour tenir les déficits

    Créé le 02/07/2012 à 11h06 -- Mis à jour le 02/07/2012 à 11h11
    L'entrée de la Cour des Comptes, rue Cambon à Paris.
    <aside>

    L'entrée de la Cour des Comptes, rue Cambon à Paris. MAISONNEUVE/SIPA

    </aside>

    BUDGET - Six à dix milliards d’euros de recettes seront nécessaires pour respecter l’objectif de déficit public fixé à 4,4 % en 2012...

    Le gouvernement avait préparé les esprits. La Cour des comptes l'a finalement confirmé lundi: réduire le déficit public de la France à 4,4% du PIB fin 2012 et 3% fin 2013 comme prévu dans le programme de stabilité du précédent gouvernement suppose d'accentuer l'effort sur les dépenses et des hausses d'impôts.

    Le rapport sur «La situation et les perspectives des finances publiques en 2012»  présenté lundi s'appuie sur la prévision d'un déficit à 4,4% en 2012 et la date de 2016 pour le retour à l'équilibre, qui figurent dans le programme de stabilité. Il ne prend pas en compte le programme de François Hollande ni les mesures annoncées depuis son élection.

    Six à dix milliards nécessaires en 2012

    Selon la Cour, 6 à 10 milliards d'euros de recettes pourraient manquer pour tenir l'objectif cette année. Une estimation qui cadre avec les chiffres annoncés par Bercy ces dernières semaines.

    Cette situation s’explique, selon le rapport, par un trop grand optimisme sur la réaction des recettes à la croissance, en particulier pour l'impôt sur les sociétés, et par le ralentissement de la croissance elle-même.

    Le risque sur les dépenses du budget général est estimé entre 1,2 et 2 milliards d'euros, un montant comparable à ceux des exercices précédents, que la Cour recommande de neutraliser en redéployant des crédits.

    Quant aux comptes sociaux, ils ne présentent pas de risque grave de dérapage, estime la Cour, qui souligne néanmoins une forte incertitude sur l'évolution des comptes de l'assurance chômage en raison du ralentissement de l'économie.

    2013, année cruciale

    L'an prochain, la marche à franchir sera bien plus importante.

    En supposant atteint un déficit de 4,4% fin 2012, ramener ce dernier à 3% fin 2013 supposera un effort supplémentaire de 33 milliards d'euros si la croissance est de 1%. Si la croissance n'est que de 0,5%, l'effort serait de 38,5 milliards, et il serait de 28 milliards si elle était de 1,5%.

    «Un tel effort ne sera possible que s’il concerne l’ensemble des administrations publiques, donc non seulement l’Etat mais aussi la sécurité sociale et les collectivités territoriales, dans le cadre d’une gouvernance d’ensemble renouvelée des finances publiques» estime la Cour des compte dans son dossier de presse.

    Au programme, un gel des dépenses : «La masse salariale de l’ensemble des administrations devra être stabilisée. Les dépenses d’intervention devront être systématiquement passées au tamis de l’évaluation afin de dégager des marges de manœuvre »

    Côté recettes, la Cour recommande que les efforts portent en priorité sur la remise en cause des niches fiscales et sociales.Il pourrait aussi être envisagé d’augmenter le taux d’impôts à assiette large, par exemple la CSG ou la TVA, de préférence de façon temporaire.

    Les efforts devront être prolongés au-delà de 2013 pour assurer le retour à l’équilibre en 2016 ou 2017. Dans cet objectif, le rééquilibrage des comptes de la sécurité sociale est prioritaire et suppose de poursuivre la réforme du système de retraites et du système de soins qui restent lourdement déficitaires.

    Parmi les mesures préconisées: l'indexation des pensions de
    retraite et des prestations familiales sir la croissance et non plus sur les prix, comme cela a été le cas en 2012.

    C.P. avec Reuters

    votre commentaire
  • Bercy hérite d'1,5 milliard d'euros de dépenses non financées

    Par , le 01 juillet 2012 à 17h53 , mis à jour le 01 juillet 2012 à 18h03

    A la veille de la présentation du rapport de la Cour des comptes, le ministère des finances indique faire face à 1,5 milliard d'euros de dépenses non financées correspondant aux dépenses "mal financées" du gouvernement précédent.

     
    Un centre des finances publiques, image d'archives
    Un centre des finances publiques, image d'archives © TF1/LCI

    Le gouvernement fait face à 1,5 milliard d'euros de dépenses non financées, a indiqué dimanche le ministère des Finances à l'AFP, confirmant une information du JDD publiée à la veille de la présentation du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques de la France.

     

    C'est "l'ordre de grandeur", indique-t-on à Bercy, interrogé sur le chiffre de 1,5 milliard qui correspond aux dépenses "mal financées" par les prédécesseurs du ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

    Diverses mesures de solidarité non financées

    Parmi les dépenses non financées, que le rapport de la Cour des comptes doit détailler, figurent notamment 300 millions d'euros qui concernent la prime de Noël pour les allocataires du RSA et diverses mesures de solidarité.

    En outre, 200 millions d'euros portant sur des baisses de charges promises aux agriculteurs n'ont pas été provisionnés, tout comme des programmes pour l'hébergement d'urgence et des dépenses militaires.

    Le ministre du Budget avait déjà indiqué jeudi que le dixième mois de bourses promis par l'ancienne majorité aux étudiants, représentant 150 millions d'euros par an, n'est pas financé, entre autres "impasses" budgétaires laissées selon lui par le gouvernement Fillon.

    L'objectif de réduction du déficit public non atteint

    L'audit de la Cour des comptes devrait annoncer sans grande surprise qu'il manque entre 7,5 et 8 milliards d'euros pour respecter l'objectif d'une réduction du déficit public à 4,5 du PIB cette année.

    Le rapport de la Cour des comptes sera remis lundi matin au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui recevra pour l'occasion le premier président de la juridiction, Didier Migaud.

    Initialement, la Cour des comptes devait publier le 28 juin cet audit des finances publiques sur lequel le gouvernement Ayrault entend s'appuyer pour ajuster sa politique budgétaire et fiscale. Deux jours après la remise du rapport, le Conseil des ministres doit examiner le projet de loi de finances rectificatives pour 2012, intégrant les premières mesures fiscales du quinquennat Hollande.

    Les premières mesures fiscales du quinquennat

    Selon un proche du président, le gouvernement planche notamment sur un "surgel" des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'Etat. Le Premier ministre s'apprêterait à confisquer aux ministres une enveloppe supplémentaire, par rapport au 8 milliards d'euros mis en réserve en février par le gouvernement Fillon.

    L'équation budgétaire est compliquée par la faiblesse de l'activité pour 2012. Selon les informations du JDD, le gouvernement a d'ailleurs calé sa prévision de croissance pour l'année en cours à +0,4%, comme l'Insee, contre +0,5% prévu par l'équipe précédente.

    Par Véronique Buonomano le 01 juillet 2012 à 17:53

    votre commentaire
  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Arnaud Montebourg s'empare du dossier de l'industrie automobile

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-06-30T11:50:00+02:00" itemprop="datePublished">30.06.2012 à 11h50</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-06-30T11:50:00+02:00" itemprop="dateModified">30.06.2012 à 11h50</time>

     
    <figure class="illustration_haut"> "Depuis plusieurs jours, les médias se font l'écho grandissant de décisions éventuelles portant sur l'avenir de plusieurs sites de PSA et sur des orientations stratégiques que votre groupe s'apprêterait à prendre", note Arnaud Montebourg. </figure>

    Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, fait monter la pression sur PSA et annonce qu'il proposera "prochainement" un plan pour la filière automobile. Dans un courrier à Philippe Varin, président du directoire du groupe PSA, communiqué samedi par le ministère, M. Montebourg demande à la direction du groupe de faire "connaître ses intentions au plus vite et de façon précise" sur l'avenir de plusieurs sites.

    Lire : La lettre d'Arnaud Montebourg à Philippe Varin (PDF)

    Le site d'Aulnay (3 000 CDI, 300 intérmaires) est notamment menacé de fermeture. "Depuis plusieurs jours, les médias se font l'écho grandissant de décisions éventuelles portant sur l'avenir de plusieurs sites de PSA et sur des orientations stratégiques que votre groupe s'apprêterait à prendre", note le ministre qui ajoute: "dans ce contexte et dans l'intérêt de PSA lui-même, il serait indispensable de faire toute la transparence nécessaire. Ces fuites, ces rumeurs ou informations provoquent l'inquiétude des milliers de salariés et de familles", fait-il valoir.

    M. Montebourg demande à M. Varin de "bien vouloir engager sans délai le dialogue social et d'en faire une arme collective pour affronter d'éventuelles difficultés dans le respect" des salariés. Dans l'esprit du ministre, "ce dialogue doit permettre de donner toutes leurs chances aux solutions préservant l'avenir" des "sites et des emplois de PSA". "Il me serait agréable en conséquence que vous précisiez rapidement votre méthode de concertation", écrit encore M. Montebourg à Philippe Varin.

    DÉSIGNATION D'UN EXPERT

    Par ailleurs, le ministre fait savoir que "le gouvernbement a décidé de désigner M. Emmanuel Sartoris, expert gouvernemental du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies, afin de dégager un diagnostic précis, rigoureux et partagé sur la situation réelle du groupe PSA et les différentes mesures" que la direction  envisagerait ou "sur toute autre proposition" qui émaneraint des partenaires sociaux ou sous-traitants. Enfin M. Montebourg annonce que, "dans un contexte de recul du marché automobile", il proposera "prochainement" au président de la République et au Premier ministre "un plan d'actions pour l'avenir de la filière automobile".

    <figure class="illustration_haut"> Parking de l'usine PSA d'Aulnay-Sous-Bois. </figure>

    DEUX COMITÉS D'ENTREPRISE EXTRAORDINAIRES

    PSA Peugeot Citroën devrait convoquer deux comités d'entreprise extraordinaires les 12 et 25 juillet, a indiqué vendredi une source proche du dossier, au cours desquels devrait être abordé l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), menacé, ainsi que celui d'autres usines.

    PSA, qui traverse une mauvaise passe, a réuni jeudi un comité de groupe à son siège à Paris lors duquel il a annoncé la tenue d'un CCE extraordinaire avant la fin du mois de juillet. Il a fait savoir que ce CCE serait l'occasion de parler notamment du sort d'Aulnay, dont les syndicats craignent la fermeture, mais aussi de celui de Rennes. Le groupe doit par ailleurs présenter ses résultats semestriels le 25 juillet.

    </article> Claude Bartolone en accord avec Arnaud Montebourg

    Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, également président du conseil général de Seine-Saint-Denis [qui abandonnera en août ses fonctions, pour respecter la règle du non cumul des mandats], estime samedi à propos de PSA que "dans un contexte de forte concurrence et d'engorgement du marché européen, des solutions de soutien de la filière automobile au niveau national et au niveau européen seront nécessaires pour accompagner et préserver un outil industriel performant synonyme d'emploi".

    Dans un communiqué, M. Bartolone "se félicite de l'initiative d'Arnaud Montebourg qui vient de réclamer de PSA qu'elle fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise sur l'avenir de plusieurs sites, notamment celui d'Aulnay-sous-Bois, et qui annonce la nomination prochaine d'un expert".

    Pour lui, "alors que depuis plusieurs années, les signes d'une stratégie de désengagement du site d'Aulnay-sous-Bois se multiplient, la menace de fermeture est désormais de plus en plus réelle". "La fermeture de ce site serait un drame humain et une véritable catastrophe pour un territoire déjà en difficulté en termes d'emploi", ajoute-t-il. Le président de l'Assemblée nationale "réaffirme aux salariés de PSA qu'il est inacceptable que leurs emplois soient ainsi simplement rayés d'un trait de plume". "Tout doit être engagé pour sauver l'emploi de ces salariés et la dignité de leurs familles", conclut M. Bartolone.


    votre commentaire
  • Le nouveau dirigeant de Hong Kong intronisé par Hu Jintao

    Créé le 01-07-2012 à 14h16 - Mis à jour à 16h15

    Le président chinois Hu Jintao a intronisé dimanche le nouveau chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying (à gauche), sur fond des traditionnelles manifestations qui ont lieu chaque année pour marquer l'anniversaire de la restitution à la Chine de l'ex-colonie britannique. /Photo prise le 1er juillet 2012/REUTERS/Bobby Yip
(c) Reuters

    Le président chinois Hu Jintao a intronisé dimanche le nouveau chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying (à gauche), sur fond des traditionnelles manifestations qui ont lieu chaque année pour marquer l'anniversaire de la restitution à la Chine de l'ex-colonie britannique. /Photo prise le 1er juillet 2012/REUTERS/Bobby Yip (c) Reuters

    HONGKONG (Reuters) - Le président chinois Hu Jintao a intronisé dimanche le nouveau chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, sur fond des manifestations qui ont lieu chaque année pour marquer l'anniversaire de la restitution à la Chine de l'ex-colonie britannique.

    Les policiers étaient nombreux sur le front de mer où les Britanniques ont restitué Hong Kong le 1er juillet 1997 à la Chine, où elle bénéficie du statut de "Région administrative spéciale" (RAS) en vertu du principe "un pays, deux systèmes".

    Dans son discours, Hu Jintao a exprimé la confiance de la Chine dans le rôle de Hong Kong comme territoire libre et respectueux de la loi.

    Toutefois, signe de l'inquiétude de Pékin face aux tensions apparues récemment dans la société hongkongaise, le président a lancé un appel à l'unité et a appelé l'exécutif dirigé par Leung Chun-ying, nommé pour cinq ans, à être à l'écoute du malaise de la population.

    "Bien que nous reconnaissions les réalisations de Hong Kong 15 ans après la restitution, nous devons aussi être conscients des profonds désaccords et des problèmes au sein de la société hongkongaise", a dit le président chinois.

    Plus de 100.000 personnes ont défilé dans les rues de l'ancienne colonie britannique dans un geste de défi au dirigeant chinois qui a été brièvement apostrophé par un manifestant isolé venu réclamer la fin du parti unique et de la dictature en Chine. Le manifestant a finalement été évacué par des membres de la sécurité.

    Plusieurs manifestants ont également été interpellés par la police et une fourgonnette recouverte de slogans du 4 juin dénonçant la répression sanglante des manifestations par la Chine en 1989 sur la place Tienanmen été contrainte de rebrousser chemin.

    "Hong Kong a des libertés et nous avons le droit de manifester! Pourquoi nous empêchez-vous ne serait-ce que de marcher?", a lancé le député Lee Cheuk-yan dans un mégaphone en haranguant la police.

    "Les droits de l'homme ont reculé à Hong Kong", a estimé pour sa part une manifestante Thereza Cheng, une étudiante de 20 ans. "La liberté d'expression se réduit et les journalistes font face à de plus en plus d'obstacles."

    Tan Ee Lyn et James Pomfret, Danielle Rouquié, Jean-Loup Fiévet et Marine Pennetier pour le service français


    votre commentaire
  • Iveco va fermer cinq usines, dont son site de Chambéry

    dimanche 1 juillet 2012 23h02
    [-] Texte [+]

    TURIN (Reuters) - Iveco, la filiale de Fiat Industrial fabriquant des véhicules utilitaires, va fermer cinq usines en Europe, dont le site français de Chambéry, d'ici la fin de l'année pour adapter son outil de production au déclin des ventes de camions en Europe, a annoncé dimanche son président, Alfredo Altavilla.

    Ces cinq usines représentent 1.075 emplois, a-t-il précisé.

    Outre le site français de Chambéry, l'usine autrichienne de Graz et les établissements allemands d'Ulm, Görlitz et Weisveil sont concernés par cette restructuration.

    Les projets d'investissement de 500 millions d'euros en Espagne, avec 1.100 créations d'emploi à la clef, ne devraient pas être affectés, a-t-il poursuivi.

    Jennifer Clark, Henri-Pierre André pour le service français


    votre commentaire