• Politiques

    Fillon accuse Ayrault d'«insulter» la moitié des Français

    <time datetime="2012-10-28T11:52:53+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 11:52   </time>lien

    François Fillon le 8 octobre 2012 à Paris.

    François Fillon le 8 octobre 2012 à Paris. (Photo Bertrand Guay. AFP)

    L'ancien Premier ministre voit dans son successeur «un homme de gauche, très sectaire qui s’en prend à la majorité des Français».

     

    L’ancien Premier ministre François Fillon a vu dimanche dans son successeur Jean-Marc Ayrault «un homme de gauche, très sectaire qui s’en prend à la majorité des Français», l’accusant d'«insulter» la moitié d’entre eux, lors du Grand rendez-vous Europe1-i>Télé-Le Parisien-Aujourd’hui en France.

    «Tout d’un coup, le personnage présenté comme calme, policé, qui avait appris avec la gestion de la ville de Nantes le réalisme, apparaît comme ce qu’il est, c’est à dire un homme de gauche, très sectaire qui s’en prend à la majorité des Français», a lancé François Fillon.

    L’ancien premier ministre, qui brigue la présidence de l’UMP face à Jean-François Copé, était interrogé sur les propos de son successeur qui a dénoncé samedi devant le congrès du PS à Toulouse «la vieille droite bourgeoise dont le pays ne veut plus».

    «Des accents de lutte des classes»

    «On sent que Jean-Marc Ayrault est complètement désemparé et, surtout, qu’avec le choc de la réalité le vernis craque», a-t-il dit. «Ce n’est pas indispensables d’insulter la moitié des Français, enfin, lui pense les insulter en les traitant comme il le fait, avec des accents de lutte des classes», a-t-il enchaîné, rappelant que 48,3% des Français avaient voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle en mai.

    François Fillon a appelé aussi à un «ressaut» en France, estimant qu’il fallait «rassembler, pas s’insulter et se montrer du doigt comme le fait le Premier ministre». «Même l’alternance classique ne pourra pas venir à bout de la crise que nous traversons qui est en réalité le déclin de l'économie française et sans doute du continent européen», a-t-il cependant concédé.

    Comme on l’interrogeait sur le «à gauche toute» du congrès du PS à Toulouse, il a estimé que «c’est juste une erreur terrible qui s’explique par le fait que les socialistes ont fait campagne contre Nicolas Sarkozy».

    Après ses propos jeudi sur le plateau de France 2 laissant entendre que l’ancien président était intervenu auprès du groupe PSA pour qu’il retarde son plan social, François Fillon a affirmé avoir simplement voulu dire «que le combat de Nicolas Sarkozy pendant tout son quinquennat a été d'éviter les plans sociaux». «Pendant cinq ans, il n’y a pas eu de plan social et il n’y a pas eu de fermeture d’usine», a-t-il soutenu.

    (AFP)


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  • Dépêches

    Lituanie: la gauche et les populistes remportent les législatives

    <time datetime="2012-10-28T23:56:49+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 23:56   </time>lien

    Des personnes votent pour les élections législatives, le 28 octobre 2012 à Vilnius en Lituanie

    Des personnes votent pour les élections législatives, le 28 octobre 2012 à Vilnius en Lituanie (Photo Petras Malukas. AFP)
     

    La gauche et les populistes ont remporté dimanche les élections législatives en Lituanie au détriment des conservateurs, dans un pays lassé par quatre années d'austérité.

    Selon les résultats quasi-définitifs annoncés à l'issue du second tour de ce scrutin par la Commission électorale, le parti social-démocrate arrive en tête avec au total 38 sièges dans le futur Parlement, devant les conservateurs du Premier ministre sortant Andrius Kubilius (32).

    Le parti du Travail de Victor Uspaskich et le parti populiste de droite Ordre et Justice, futurs alliés des sociaux-démocrates, en ont remporté respectivement 30 et 11.

    Le parti Ordre et Justice dirigé par l'ex-président Rolandas Paksas destitué en 2004 pour violation de la Constitution, est un parti d'opposition de droite au gouvernement de M. Kubilius.

    Les trois formations disposeront ensemble de 79 sièges sur les 141 du Parlement monocaméral lituanien.

    "J'évalue ces résultats positivement. Après le second tour, nous arrivons en tête", a déclaré à la télévision Algirdas Butkevicius, le chef des sociaux-démocrates, qui fait figure de Premier ministre potentiel de la future coalition gouvernementale.

    Dans l'après-midi, après avoir voté, M. Butkevicius a réitéré l'idée d'une coalition "de centre gauche". Désormais, "nous voudrions passer des entretiens à des actions concrètes", a-t-il déclaré.

    De son côté, Victor Uspaskich, a rappelé avoir "un accord avec les sociaux démocrates et le parti Ordre et justice. Dans cette situation, nous ne changeons pas notre direction et nous allons poursuivre les négociations avec eux".

    Le mouvement libéral, allié des conservateurs, a obtenu 10 sièges, le parti de la minorité polonaise, 8, et la Voix du courage, un nouveau parti anti-pédophile créé à la suite d'un scandale de moeurs, 7.

    Les conservateurs de M. Kubilius, au pouvoir depuis quatre ans, ont été sanctionnés pour leur politique d'austérité bien que celle-ci ait permis à ce pays balte de 3 millions d'habitants de sortir d'une profonde crise économique.

    Alors qu'en 2009, l'économie lituanienne s'était contractée de 14,8%, les mesures draconiennes du gouvernement conservateur avaient permis à ce pays de renouer avec la croissance en 2010 et son PIB devrait augmenter de 2,5% en 2012.

    "Nos résultats ne sont pas mauvais. On peut les évaluer positivement, nous sommes un des grands partis au Parlement", a réagi dimanche soir devant la presse M. Kubilius.

    Soulignant que le Parlement serait "plutôt fragmenté", il a réaffirmé son refus de rejoindre une coalition qui serait formée avec le parti du Travail.

    La semaine dernière, M. Kubilius avait exclu toute coopération avec ce parti, impliqué dans des achats de voix lors du premier tour alors que la police a annoncé l'ouverture de 18 informations judiciaires pour fraude électorale.

    La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite devrait jouer un rôle important dans la distribution des rôles pour le prochain gouvernement, selon Mme Aine Ramonaite, politologue à l'Institut des relations internationales et des sciences politiques de Vilnius.

    Né en Russie, député européen, homme d'affaires ayant fait fortune dans l'importation de gaz russe et ancien ministre de l'Economie, le chef du parti du Travail M. Uspaskich est une personnalité controversée en Lituanie. En 2006, faisant l'objet de poursuites judiciaires à la suite de fraudes fiscales, il a fui en Russie, pour en revenir un an plus tard.

    La gauche a promis la hausse du salaire minimum à 1.509 litas (437 euros), un impôt progressif sur le revenu et une remise à plat des relations avec la Russie, minées aujourd'hui par des exigences de réparation pour les 50 années d'occupation soviétique et une action en justice contre Gazprom qui fait payer trop cher, selon Vilnius, son gaz fourni à la Lituanie.

    La future coalition gouvernementale aura cependant une marge de manoeuvre étroite, compte tenu de l'ambition de Vilnius d'adopter l'euro vers 2015 et de mener à bien la présidence lituanienne de l'UE à partir de l'été 2013.

    "Si l'on tient compte des marchés financiers, de notre appartenance à l'UE et de la procédure très rigoureuse de l'UE pour réduire les déficits, la marge de manoeuvre apparait limitée. Toute augmentation du déficit budgétaire impliquerait de nouveaux emprunts plus coûteux. Par conséquent je pense qu'il n'y aura pas de changement radical", a déclaré à l'AFP Ramunas Vilpisauskas, directeur de l'Institut des relations Internationales et de Science politique.

    "Quelques engagements symboliques peuvent être mis en œuvre. Mais je pense qu'une grande partie va rester sur le papier et qu'on expliquera qu'il est difficile de maintenir des promesses dans un gouvernement de coalition", a-t-il ajouté.


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  • Législatives en Ukraine: le parti au pouvoir en tête, celui de Timochenko suit

    <time datetime="2012-10-28T23:48:00+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 23:48   </time>lien

    Des membres de la commission électorale procèdent au dépouillement, le 28 octobre 2012 à Kiev en Ukraine

    Des membres de la commission électorale procèdent au dépouillement, le 28 octobre 2012 à Kiev en Ukraine (Photo Sergei Supinsky. AFP)
     

    Le parti du président Viktor Ianoukovitch arrive en tête des législatives en Ukraine dimanche, suivi par l'alliance d'opposition proche de l'ex-Première ministre emprisonnée Ioulia Timochenko, dans un scrutin où le boxeur Vitali Klitschko et les nationalistes ont créé la surprise.

    Le Parti des régions de Viktor Ianoukovitch a obtenu 28% des voix, contre 25% pour l'alliance Batkivchtchina de l'opposante, et 15% pour la formation d'opposition de M. Klitschko, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote réalisé par le consortium indépendant "National exit-poll".

    Suivent ensuite la formation nationaliste Svoboda (Liberté, 12,2%) et les communistes (11,6%). Le parti du footballeur vedette Andreï Shevchenko n'a recueilli que 1,6% des voix, loin de franchir le seuil des 5% nécessaire pour entrer au Parlement, selon la même source.

    Trois autres sondages ont confirmé les mêmes tendances, ne divergeant que sur les résultats des communistes et de Svoboda, placés parfois en position inverse.

    Si le pouvoir s'est félicité de "sa victoire", un des dirigeants de Batkivchtchina, Olexandre Tourtchinov, a estimé que le vote avait "montré le manque de soutien de la population à la politique menée" par le gouvernement.

    Les premiers résultats préliminaires se faisaient attendre. Plus de quatre heures après la fermeture des bureaux de vote, seuls 0,22% des bulletins avaient été dépouillés, les responsables de la commission électorale ayant promis un comptage lent mais méticuleux.

    Par ailleurs, la répartition des votes était difficile à interpréter dans la mesure où la moitié des sièges du Parlement monocaméral est accordée au scrutin proportionnel et l'autre au scrutin majoritaire uninominal.

    Udar et surtout Svoboda, qui n'était crédité que d'à peine plus de 5% des suffrages dans les derniers sondages officiels publiés à deux semaines du scrutin, ont été les grandes surprises de ce vote et vont entrer pour la première fois au Parlement.

    Après la publication des sondages, M. Klitschko a toutefois fait part de sa déception, estimant que son parti aurait pu obtenir davantage de voix.

    Il a par ailleurs répété sa promesse de s'associer avec Batkivchtchina dans la nouvelle assemblée où ces partis obtiennent ensemble plus de voix que le Parti des régions et leurs alliés communistes.

    Mais des experts prédisent que le parti au pouvoir réussira à former une majorité recrutant des députés élus au scrutin majoritaire.

    "Nous croyons que le Parti des régions va avoir une majorité", a d'ores et déjà déclaré le Premier ministre Mykola Azarov au cours d'une conférence de presse dimanche soir.

    Ces élections, premier grand scrutin depuis l'arrivée au pouvoir en 2010 du président Viktor Ianoukovitch, sont surveillées de près par l'Occident, préoccupé par le recul de la démocratie en Ukraine dont l'emprisonnement depuis 2011 de l'ex-Première ministre Ioulia Timochenko est considéré comme un cas emblématique.

    L'alliance Batkivchtchina et des observateurs ukrainiens ont fait état de fraudes observées au cours de la journée, notant notamment l'achat de voix d'électeurs pendant le scrutin.

    "La situation est très tendue, mais ces violations ne dépassent pas" leur niveau traditionnel dans cette ex-république soviétique, a relevé Olexandre Tchernenko, président de l'ONG Comité des électeurs d'Ukraine, spécialisée dans la surveillance des élections.

    Les autorités avaient équipé les bureaux de web-caméras afin de retransmettre en direct les images sur un site internet, pour prouver, selon elles, la transparence du scrutin.

    Mais l'opposition et des observateurs craignent des fraudes pendant le comptage des voix, qui lui n'est pas retransmis.

    Les observateurs de l'OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) se prononceront lundi à 12H30 GMT à Kiev sur le scrutin.


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  • Monde

    Sur la côte est des Etats-Unis, les derniers préparatifs avant la tempête

    <time datetime="2012-10-28T19:37:17+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 19:37   </time>lien

    Un magasin fermé en raison de l'ouragan Sandy, à Ocean City, le 28 octobre 2012.

    Un magasin fermé en raison de l'ouragan Sandy, à Ocean City, le 28 octobre 2012. (Photo Tom Mihalek. Reuters)
    Par FABRICE ROUSSELOT De notre correspondant à New York

    Le long du Garden State Parkway, l’autoroute qui remonte la côte du New Jersey, les embouteillages ont commencé à se former. Des files de voitures qui remontent lentement vers le nord, pour s'éloigner des zones cotières. A une station essence, près de la ville d’Elizabeth, une femme semble être partie avec le contenu de sa maison dans son pick up Ford. Elle a un matelas à l’arrière et plusieurs chaises aussi. Des boîtes de céréales et puis une pile de vêtements aussi. «J’habite au ras de l’océan», crie-t-elle à la pompe. «Je ne pouvais pas me permettre de rester. Alors j’ai pris le maximum avec moi.»

    Partout sur la côte est des Etats-Unis, la même peur de la «super storm». Selon les experts, l’ouragan Sandy qui commençait à se faire sentir dès samedi pourrait ainsi se transformer en une «super tempête», alors qu’il doit fusionner à un moment à un autre avec un front froid venu de l’ouest et du Canada. En quelques heures dimanche, la ville de New York a annoncé l'évacuation de près de 400 000 personnes dans ses zones cotières. Les transports publics eux aussi seront fermés à compter de dimanche soir. New York, ville morte, pour mieux se préparer à l’ouragan.

    Lundi, la pire journée

    Même chose dans le New Jersey, où le gouverneur Chris Christie a déclaré l'état d’urgence, demandant à toutes les écoles et les administrations de fermer lundi, pressenti comme «la pire journée de la tempête». «Nous sommes habitués à ce genre de défis, mais nous nous devons cette fois d'être encore plus vigilants que d’habitude», a-t-il encore lancé.

    De la Caroline du Nord au Maine, c’est en fait toute la côte qui est menacée, alors que personne ne pouvait prévoir la trajectoire exacte de l’ouragan et son éventuel point de rencontre avec le front froid. Partout, les magasins étaient pris d’assaut, alors que les gens s’approvisionnaient en eau et en provisions, mais aussi en lampes torches et en groupes électrogènes. L’une des préoccupations était la taille de Sandy, l’un des ouragans les plus importants de ces dernières années.

    A New York, on annonçait des vents pouvant aller jusqu'à 150 km/h, tandis que de nombreuses régions étaient menacées par les inondations et les coupures d'électricité. Dimanche soir, de fortes vagues pouvaient déjà être aperçues à Sandy Hook, l’une des plages du New Jersey, qui pourrait se trouver en plein passage de la tempête. «Il ne faut pas prendre cela à la légère, c’est un ouragan majeur et nous devons être préparés», a assuré en fin de journée Michael Bloomberg, le maire de New York.

    Ouragan Sandy : 375 000 personnes évacuées à New York

    <time datetime="2012-10-28T16:10:33+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 16:10</time> (Mis à jour: <time datetime="2012-10-28T16:54:10+01:00" itemprop="dateModified">16:54</time>) lien

     L'ouragan Sandy s'approche de la côte est des Etats-Unis.

    L'ouragan Sandy s'approche de la côte est des Etats-Unis. (Photo Nasa. Reuters) 

    actualisé Des centaines de vols ont été annulés et les transports publics fermés dans la plus grande ville du pays.

    L’arrivée imminente de l’ouragan Sandy sur la côte est américaine a provoqué dimanche l’annulation de centaines de vols et la fermeture de transports publics très fréquentés, notamment à New York, la plus grande ville du pays, ont indiqué les autorités locales. Le maire Michael Bloomberg a aussi ordonné l'évacuation de 375 000 habitants résidant dans des zones inondables de la ville. «C’est une tempête sérieuse et dangereuse», a-t-il expliqué.

    Air France a annulé tous ses vols prévus lundi vers New York et Washington, tandis que des compagnies américaines ont annulé des centaines de vols intérieurs. L’aéroport de New York devait cependant rester ouvert dimanche, selon les autorités, qui ont averti les voyageurs de possibles perturbations.

    New York va également fermer son réseau de transports publics, y compris le métro, dimanche à partir de 19H00 (23H00 GMT) en prévision de l’arrivée attendue de Sandy quelque part entre le Delaware et le New Jersey.

    A lire aussi : La campagne américaine perturbée par l’ouragan Sandy

    Outre le métro, le plus fréquenté du pays, la ville aux huit millions d’habitants a également décrété la fermeture des parcs, des aires de jeux et des plages dimanche après-midi.

    L’ouragan Sandy, qui fait rage dans l’Atlantique, est un ouragan de catégorie 1 sur l'échelle Saffir-Simpson, qui en compte cinq, et souffle sur une étendue très large, d’au moins 800 km, selon le Centre national des ouragans, basé à Miami.

    Des effets se faisaient sentir dimanche le long de la côte, notamment en Caroline du Nord et dans le Maryland, où des zones étaient inondées en raison de la montée des eaux.

    (AFP)


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  • Politiques

    Les socialistes cueillis à froid par l'appel des patrons français

    <time datetime="2012-10-28T14:20:51+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 14:20  </time>lien

    Congrès du PS à Toulouse le 26 octobre 2012.

    Congrès du PS à Toulouse le 26 octobre 2012. (Photo Jean Philippe Arles. Reuters)

    Récit Certains, comme Benoît Hamon, dénoncent un «ultimatum pas acceptable» à propos de cette tribune prônant un choc de compétitivité.

    Par LAURE BRETTON Envoyée spéciale à Toulouse

    L’appel des patrons français à un choc de compétitivité de 30 milliards, doublé d’un plan d’économies de l’Etat de 60 milliards, publié par le Journal du Dimanche, a cueilli à froid les socialistes au dernier jour de leur congrès de Toulouse. «Un ultimatum, ce n’est pas comme ça qu’on fait avancer les choses. Ce n’est pas acceptable dans une démocratie moderne», juge le ministre délégué à l’Economie solidaire, Benoît Hamon à son arrivée au parc des expositions.

    Représentant de l’aile gauche du PS au gouvernement, Hamon a dénoncé les entreprises qui «distribuent beaucoup de dividendes à leurs actionnaires. Ce n’est pas comme ça qu’on peut améliorer la compétitivité». Le ministre de l’Agriculture, lui, temporise. «Je préfère la démarche "constructive" de 98 patrons à celle des "pigeons" qui roucoulent», explique Stéphane Le Foll.

    Avant la remise du rapport Gallois, attendu le 5 novembre, le débat sur la compétitivité fait grésiller tout le gouvernement depuis deux semaines. Si bien que Hollande a dû préciser ses intentions jeudi, parlant désormais de «pacte de compétitivité» plutôt que de «choc». Sans exclure un transfert des cotisations sociales vers la fiscalité, le chef de l’Etat a expliqué que ce dernier ne serait pas brutal mais étalé dans le temps.

    «Je serais chef d’entreprise, j’aiderais le gouvernement»

    Un partout, donc. Car cela fait cinq mois que la gauche s’échine à faire éclore une nouvelle relation avec les entreprises sur fond de crise économique. Ce qui est en jeu, c’est le succès d’une partie des premières réformes de François Hollande – emplois d’avenir, contrats de génération et conférence sociale…

    A Toulouse, après lecture de la «lettre des 98» grands patrons, certaines préventions sont tombées. «Je serais chef d’entreprise, j’aiderais le gouvernement au lieu de me demander comment plaire à mes actionnaires», ose carrément Martine Aubry devant les caméras. L’ex-ministre du Travail a détaillé ses propositions à la tribune la veille : quand on est de gauche, le coût du travail c’est la «cerise sur le gâteau», dont il faut s’occuper après et seulement après l’emploi et le pouvoir d’achat.

    Elle refuse de faire financer un allègement des charges patronales par les salariés, via une hausse de la CSG ou de la TVA. Après avoir brossé le portrait d’un Louis Gallois en patron de gauche, elle vante les mérites des grands capitaines d’entreprise comme Antoine Riboud (Danone) et Louis Gandois (Péchiney) qui «savent que les salariés sont leur force».

    Le «pacte de croissance» des grands patrons à Hollande

    <time datetime="2012-10-28T10:56:34+01:00" itemprop="datePublished">28 octobre 2012 à 10:56   </time>lien

     François Hollande le 25 octobre 2012.

    François Hollande le 25 octobre 2012. (Photo Reuters) 

    Baisse des cotisations sociales, de la dépense publique, de l'impôt sur les sociétés... Voici ce que demandent les grands patrons français dans un appel au président de la République.

     

    Les patrons de l’Association française des entreprises privées (Afep), qui regroupe la quasi totalité du CAC 40 et des grandes entreprises françaises, ont exposé dimanche leur conception de ce que devrait être un pacte de compétitivité dans une lettre à François Hollande.

    Cet appel publié par le Journal du Dimanche et qui sera envoyé au président de la République lundi commence par : «Nous, dirigeants des plus grandes entreprises privées françaises, proposons au gouvernement un pacte pour relancer la croissance et l’emploi.»

    Parmi les propositions contenues dans ce courrier, l’Afep juge notamment que «l’Etat doit réaliser 60 milliards d’euros d'économies au cours des cinq prochaines années», soit 3 points de produit intérieur brut.

     Exploiter les gaz de schiste ?

    Pour les entreprises, les grands groupes demandent une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur deux ans, qui viserait «les salaires moyens (2 Smic et plus)», une mesure qui serait financée pour moitié par un relèvement de la TVA à 21%, contre 19,6% actuellement, et pour l’autre par la baisse des dépenses publiques. Ils réclament également une baisse de l’impôt des sociétés «au niveau de nos voisins européens».

    Autres propositions susceptibles de faire polémique, les grands patrons estiment qu'«il faut se donner les moyens d’explorer et d’exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste» et «rester pragmatique» dans la mise en oeuvre de la transition énergétique, «qu’il s’agisse de réduire nos émissions de CO2 ou notre exposition à la production d’électricité d’origine nucléaire».

    Ces propositions interviennent alors que François Hollande a promis jeudi un «pacte» de compétitivité de l'économie française qui ne sera pas un «choc», comme le voulait le patronat, mais s’inspirera, a-t-il assuré, des conclusions du rapport Gallois, que certains considèrent comme déjà enterré. Une délégation de l’Afep, dont le patron de Pernod Ricard Pierre Pringuet vient de prendre la tête, avait été reçue fin août à l’Elysée.

    (AFP)

     


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