• Beaucoup d’amour

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    Allez vers l’autre sans a priori

    Les mains tendues, le cœur ouvert,

    Comme l’enfant ingénu, cueillant un pissenlit

    Et courant vers sa mère, tellement beau et fier

    Tout ému d’être là pour lui dire « je t’aime »

    Ton rêve est immense, ton attente est énorme,

    Nous allons faire en sorte que tout se concrétise

    Même si ta demande,  ta surprise est hors norme,

    Que tu reçoives cet acte, comme un don du cœur

    Comme un élan vers toi, chargé de baisers et  d’amour

    Que tu en sois ému, irradié simplement de joie et de bonheur !


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  • Un peu d’amour dans un monde de brute

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    Un peu d’amour dans un monde de brute

    La proposition me semble tout sauf abrupte

    Plutôt intelligente, tourner vers le don de soi

    Pour l’autre, vers l’autre, pour aider l’autre

    Pour lui tendre la main, mêler d’abord nos doigts

    Puis assembler nos voix  dans un élan d’apôtres

    Pour une juste cause, un peu d’humanité

    Un grand rassemblement pour une vérité

    Un rêve d’enfant ne doit jamais être brisé !


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Le maquis des aides aux entreprises désavantage les PME

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-06-27T17:18:22+02:00" itemprop="datePublished">27.06.2013 à 17h18</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-06-27T18:09:44+02:00" itemprop="dateModified">27.06.2013 à 18h09</time> | Par

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    Projet-phare du gouvernement sur le plan du soutien à l'activité, doté d'une somme de 20 milliards d'euros au total, le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) peine à séduire les PME (petites et moyennes entreprises). Une enquête de l'institut KPMG pour le compte de la CGPME, syndicat de patrons de petites entreprises, montrait récemment que si 79 % des entreprises de plus de 100 salariés comptaient utiliser ce dispositif, qui permet de bénéficier de réductions d'impôts, seules 52 % des PME comptaient y avoir recours. Un désamour au goût de déjà-vu dans un pays où aides et dispositifs d'accompagnement se multiplient et se chevauchent, mais souvent au prix d'une complexité qui les rend difficiles d'accès pour les plus petites structures.

    LES PME, SPÉCIALITÉ FRANÇAISE

    Les PME et TPE (très petites entreprises) représentent pourtant la majeure partie du tissu entrepreneurial français. Hors auto-entrepreneurs, la création d'entreprises est en recul depuis 2008, avec 258 054 entreprises créées en 2011 contre 331 736 trois ans plus tôt. Le nombre d'auto-entreprises, lui, est en hausse constante depuis la création du statut, et représente désormais 53 % du total des créations (291 721 en 2011). Plus généralement, la France se caractérise par un tissu de petites entreprises. La plupart des entreprises créées sont de taille réduite : 94 % n'ont pas de salarié au moment de la création. Enfin, le taux de survie à trois ans des entreprises créées en 2006 était de 65,9% en 2009, selon l'Insee.

    En 2011, la France comptait environ 3,2 millions de PME, qui représentent 95 % du total des entreprises et, en y ajoutant les micro-entreprises, 48,4 % de l'emploi salarié. Mais les grandes entreprises, au nombre de 200, embauchent à elles seules plus que toutes les PME. Ces dernières sont cependant responsables de la majorité des créations d'emplois en France ces dix dernières années.

     

     

    PLÉTHORE D'AIDES À LA CRÉATION

    Aide à l'embauche d'un jeune de moins 26 ans, contrats aidés, avantages fiscaux dans certaines zones géographiques, baisses de cotisations sociales, aides à la création, banque spécialisée Oseo, pépinières, concours... La France n'a de cesse de multiplier les dispositifs d'aide aux entreprises depuis plusieurs années. En 2011, selon la Cour des comptes, les seules aides à la création et à la reprise d'entreprises représentaient 2,614 milliards d'euros, très dispersés entre Etat, collectivités locales, Caisse des dépôts ou Unedic, comme on le voit dans le tableau ci-dessous :

     

     

    Ces aides obéissent à des priorités diverses et différentes : stimulation de la création de l'activité des entreprises, mais aussi soutien à l'emploi. La Cour des comptes a tenté de catégoriser les aides à la création d'entreprise en distinguant celles ciblant les chômeurs, celles ciblant l'innovation, et les aides classiques. La répartition est claire : les trois quarts des 2,6 milliards vont à l'aide à la création d'entreprises par les chômeurs – entreprises innovantes et PME "classiques" se partageant le quart restant.

     

     

    ONZE NOUVELLES NICHES FISCALES CRÉÉES CHAQUE ANNÉE

    Outre les aides à la création, la plus grande manne financière concerne les aides à l'emploi. Elles peuvent être directes, sous forme de contrat aidé, ou indirectes, en général sous forme de diminution de taxes ou d'impôts, une méthode abondamment pratiquée par l'Etat depuis quelques années.

    Selon un rapport du Conseil des prélévements obligatoires de novembre 2010, pas moins de 107 niches fiscales applicables aux entreprises ont été créées entre 2002 et 2010, soit près de 12 par an. En 2010, sur les 506 niches fiscales et sociales, pas moins de 293 concernait les entreprises. Le coût en pertes de recettes pour l'Etat était de 35,43 milliards d'euros, soit près de la moitié du coût total de l'ensemble des niches fiscales. Autre manière de constater l'ampleur des efforts consentis : selon l'Office français des conjonctures économiques (OFCE), en 2012, les allègements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires représentaient 19,9 milliards d'euros.

    Et encore, ce chiffre ne compte pas les "modalités particulières" de calcul de certaines taxes, qui ne sont pas des "dépenses fiscales". En 2010, elles atteignaient 71,3 milliards d'euros en 2010. En additionnant les deux dispositifs, on arrive à plus de 100 milliards d'euros de manque à gagner fiscal pour l'Etat, quand l'impôt sur les sociétés a rapporté, en 2011, 39,1 milliards d'euros.

    En réalité, il est presque impossible de déterminer de manière précise et exhaustive le nombre et le montant des aides sous forme de réduction de cotisations tant elles sont nombreuses et variées. Le CPO en liste, dans un rapport paru fin avril, en liste jusqu'à 750 au total. Il propose cependant ce tableau récapitulatif, qui a le mérite de montrer la profusion et la complexité de ces coups de pouce à l'emploi salarié.

    <figure class="illustration_haut">  </figure>

    Le coût cumulé de ces allègements de charge, qu'on peut calculer de différentes manières, a longtemps grimpé, avant de se stabiliser au cours des dernières années, mais reste supérieur à 20 milliards d'euros, toujours selon le CPO qui, lui, additionne d'autres aides, pour arriver à un total cumulé de 40 milliards d'euros consacrés à l'emploi, dont 27 miliards uniquement pour les allègements de charges sociales.

    <figure class="illustration_haut">  </figure>

    TOUTES LES ENTREPRISES NE PROFITENT PAS DES DISPOSITIFS DE MANIÈRE IDENTIQUE

    Mais toutes les entreprises ne jouent pas à armes égales. Selon le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), qui vient de réaliser une étude sur la question, les grandes entreprises bénéficient largement plus des aides que les PME.

    La différence est très claire concernant la fiscalité. Le taux nominal (théorique) d'imposition sur les sociétés est de 33,3 % en France. Mais le taux implicite (réel) est de 26,1 %. L'écart de sept points est dû en grande partie aux diverses aides perçues par les entreprises sous forme de baisse de fiscalité. Mais ces baisses ne sont pas consommées de la même manière.

    Ainsi, en 2010, le taux implicite d'imposition était de 27 % pour les micro-entreprises, de 32 % pour les PME, de 26 % pour les ETI (entreprises de taille intermédiaire), et de 22 % seulement pour les grands groupes. En cause, l'optimisation de fiscalité, plus aisées pour les grands groupes, qui ont les moyens d'avoir des personnels spécialisés à même de savoir "jongler" entre les aides, quand un patron de PME n'en a souvent ni le temps ni les compétences.

    <figure class="illustration_haut"> Source : COE </figure>

    Et de fait, les aides ne sont pas utilisées de manière proportionnelle entre PME et grandes entreprises. Selon le Conseil des prélévements obligatoires, en 2007, les PME et micro-entreprises (95 % des entreprises et 48,4 % de l'emploi salarié) consommaient 58 % du montant total des allègements de charge, quand les grandes entreprises et les ETI, qui représentent ensemble 5 % des entreprises et 51,6 % de l'emploi salarié, utilisaient 42,7 % de ces allègements.

     

     

    En revanche, les allègements de charge ont plus d'effets pour les PME, où les salaires sont moins élevées, et qui y gagnent 9 points de masse salariale, contre 3,5 points pour les grandes entreprises.

    Fin avril, le COE a recommandé à l'Etat de stabiliser les aides à l'emploi, et critiqué longuement un système "trop complexe et insuffisemment lisible". Le Conseil recommande notamment de différencier le traitement du chômage et les aides conjoncturelles. Mais il n'évoque que peu la question des PME et de leurs difficultés d'accès, quand ce n'est pas pire : fin mai, le médiateur national des relations interentreprises avait alerté Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, sur quelques cas où des grandes entreprises faisaient pression sur leurs fournisseurs, des PME, pour qu'elles répercutent sous forme de baisses de prix la baisse de coûts salariaux obtenue grâce aux crédit d'impôt compétitivité emploi.

    </article>

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  • Brésil : une colère aux développements durables

    <time datetime="2013-06-23T21:36:06+02:00" itemprop="datePublished">23 juin 2013 à 21:36   </time>lien

    Manifestation le 22 juin 2013 à Belo Horizonte, au Brésil.

    Manifestation le 22 juin 2013 à Belo Horizonte, au Brésil. (Photo Yuri Cortez . AFP)

    Analyse Depuis deux semaines, la révolte a cristallisé toutes les rancœurs de la population.

    Douze jours. Douze longs jours avant d’intervenir publiquement alors que les plus grandes villes du pays étaient submergées par le flot des manifestants. La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, est finalement apparue vendredi soir sur toutes les chaînes de télévision pour répondre à une rue qui a dangereusement fait tanguer le pouvoir du Parti des travailleurs (PT, gauche), dont elle est issue. Un peu plus tôt dans la semaine, Gilberto Carvalho, son chef de cabinet, avouait presque béatement que «le gouvernement n’arrivait pas à comprendre» le mouvement. Ce qui explique peut-être que la Présidente a préféré jouer la montre, attendant que les annulations des hausses de tarifs dans les transports - catalyseur d’une vague de contestation inédite depuis un quart de siècle au Brésil - fassent leur effet avant de s’adresser à son peuple.

     

    Ce petit Mouvement pour le libre passage (MPL, qui exige la gratuité dans les transports urbains), né dans la mouvance du Forum social mondial de Porto Alegre en 2005, est venu soudainement ruer dans les «excellents» indicateurs économiques de l’arrogant Brésil. Et a jeté aux yeux du monde la réalité d’une société violente et profondément inégalitaire, malgré les incontestables avancées sociales à mettre au crédit des administrations successives du PT, d’abord sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), puis sous celle de Dilma Rousseff.

    Pots-de-vin. En tendant la main aux manifestants «pacifistes», en leur assurant que les transports, la santé et l’éducation seront désormais au centre de l’action gouvernementale, Dilma Rousseff a probablement marqué un point, même si ce discours sonne comme une vieille rengaine.

    L’ex-guérillera a également affirmé la nécessité «d’oxygéner la vie politique par plus de transparence». Traduire : tenter de faire baisser l’insupportable tradition de corruption qui mine la crédibilité de tous les partis politiques, au premier rang desquels le sien. Mais après avoir passé trois ans au Planalto, l’Elysée de Brasília, elle n’a pas encore accroché le premier wagon de sa lutte contre la corruption. Symptôme d’une société lassée de voir s’évaporer des dizaines de milliards d’euros en pots-de-vin et en «petits avantages», c’est aujourd’hui le président de la Cour suprême, Joaquim Barbosa, inflexible instructeur du scandale du mensalão (une affaire d’achat du vote de députés par les proches de Lula en 2005), qui est la personnalité la plus appréciée des Brésiliens.

    Avenir. L’humilité et les promesses de Dilma Rousseff suffiront-elles à un an de la prochaine élection présidentielle ? Rien n’est moins sûr, même si le mouvement actuel - qui, à force de se vouloir apolitique, est pollué par l’activisme de groupes de droite et d’extrême droite - montre des signes d’essoufflement. En se mobilisant via Facebook, les jeunes contestataires ont réussi à cristalliser les multiples frustrations d’une population qui préférerait que ses dirigeants investissent plus dans son avenir que dans la course à une sixième étoile lors du Mondial 2014. En ce sens, la révolte 2.0 de la rue brésilienne marquera durablement la vie politique.


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  • Politiques

    Des femmes racontent «la jungle» de la vie politique

    <time datetime="2013-06-27T16:33:48+02:00" itemprop="datePublished">27 juin 2013 à 16:33 </time>lien

    Les quatre comédiennes interprétant les idéaux-types de femmes politiques.

    Les quatre comédiennes interprétant les idéaux-types de femmes politiques.
    (Captures d'écran du film «Dans la jungle», DR)

    Reportage «Dans la jungle», un docufiction réalisé à partir d'une enquête sociologique sur les femmes dans le monde politique, a été présenté mercredi soir à l’ENA, à Paris.

    Une réunion d’un conseil régional, quelque part en France. Une femme entre dans la salle : «Fermez la porte derrière vous, vous êtes assez», lui dit un homme. Sur une centaine de personnes, il y a effectivement... deux femmes. Cette anecdote, c’est une élue, anonyme, qui l’a racontée à Camille Froidevaux-Metterie, professeur de sciences politiques et membre de l’Institut universitaire de France, au cours de l’un des 57 entretiens qu’elle a menés en 2012 avec des femmes politiques de tous bords, élues au niveau local ou national.

    «Deux thèmes ont été explorés, explique Camille Froidevaux-Metterie, d’abord celui de l’autonomie, c’est-à-dire l’engagement politique et les éventuels sacrifices consentis, les difficultés de l’articulation vie privée-vie publique, les résistance et les obstacles rencontrés du fait d’être une femme. Ensuite celui de la singularité : existe-il des valeurs dites féminines, y a-t-il une spécificité du travail politique au féminin, quelle est l’importance de l’image et du souci esthétique...»

    «Au terme de l’analyse des entretiens, indique encore l’universitaire, quatre figures de femme politique sont apparues. Pour en rendre compte, le choix du docufiction s’est imposé. Cette approche permet d’articuler des éléments théoriques "dicibles" et des éléments plus symboliques.» Quatre comédiennes ont donc endossé, face à la caméra du réalisateur Laurent Metterie, les rôles de ces idéaux-types, correspondant chacun à une vingtaine de femmes rencontrées.

    «La parité, ce n’est pas de la bien-pensance idéologique»

    Ce mercredi dans les locaux de l’Ecole nationale d'administration (XIe arrondissement de Paris), près de 120 personnes – dont un petit tiers d’hommes – assistaient à la première de Dans la jungle. La directrice de l’ENA (et deuxième femme à diriger l’établissement), Nathalie Loiseau, a regretté le faible nombre d’élèves femmes et rappelé la nécessité démocratique de «ne perdre aucun talent». «La parité, ce n’est pas de la bien-pensance idéologique. Il s’agit de légitimité démocratique, de garantir une vraie représentativité. C’est indispensable à la confiance des citoyens dans leurs élus», a-t-elle encore dit.

    Sur l’écran, les quatre comédiennes déroulent sobrement leur texte. Tour à tour, elles racontent la vie politique, et se racontent comme femmes dans un monde masculin. D’anecdotes en réflexions, un large panel de sujets est traité. Autocensure et manque de confiance («si une fois que je suis élue, je ne fais pas l’affaire, il faudra me remplacer» se rappelle avoir dit l’une d’elles à ses collègues masculins, alors qu’elle briguait une mairie), censure émanant des hommes («[les hommes] parlent entre eux», dit l’une ; «Dans une réunion, on pense : la petite du fond elle ne va rien dire. Nous sommes obligés d’être brutales pour nous imposer» dit une autre), rumeurs et comportements déplacés («quand je suis arrivée [comme députée] j’ai tout eu : on a dit que j’étais la maîtresse du président de l’Assemblée, on m’a traité de "connasse" dans l’hémicycle»), instrumentalisation de la figure féminine (après avoir convaincu son groupe de la laisser être l’oratrice sur une position commune, une députée s’est ainsi entendu dire «mais oui une femme après tout pourquoi pas, on n’osera pas l’attaquer»)...

    Une absence de réseaux féminins pour s’entraider

    Autre thème : le cumul des tâches, et l’articulation entre vie privée et vie publique. «Ca fait des années que mon mari me demande d’en faire un troisième [enfant] et à chaque fois ça n’est pas le moment parce qu’il y a des élections», dit l’une en souriant. «La politique n’est pas faite pour avoir des enfants : le mercredi à l’Assemblée nationale, c’est le jour où l’activité est la plus intense», constate une autre. «Le processus à l’œuvre est celui d’une désexualisation des rôles privés et des fonctions sociales. Il se déploie pour les femmes selon une logique cumulative : elles n’ont pas d’autre choix que d’accumuler les tâches et d’empiler les statuts», remarque Camille Froidevaux-Metterie.

    Ce docufiction n’a pourtant rien de victimaire. S’il expose certains comportements du groupe majoritaire, il s’interroge aussi sur la vision que les femmes ont d’elles-mêmes. Certaines estiment ainsi qu’elles ont une manière différente de faire de la politique («on n’intervient pas pour ne rien dire», «on sera des hommes comme les autres le jour où on sera capables de perdre du temps», «nous n’avons pas de satisfaction narcissique à l’exercice du pouvoir», «les hommes n’assistent jamais aux formations»...). D’autres mettent surtout l’accent sur le comportement des femmes entre elles, qui, à la différence des Anglo-saxonnes, ne sont pas du tout organisées en réseau.

    «Pas du tout entendues»

    Lorsque les lumières se rallument, flotte dans la salle comme une forme de stupéfaction. La vice-présidente socialiste de la région Ile-de-France, Isabelle This Saint-Jean, est là. Elle dit s’être «reconnue dans beaucoup de situations. Par exemple, si une femme est à côté d’un homme et qu’elle est bonne sur un dossier, elle est dix fois moins visible que lui. Mais si elle commet une erreur, elle l’est dix fois plus.» «Toutes ces questions autour du temps passé, de la souffrance, de la satisfaction narcissique, je ne crois pas que ce soit proprement féminin, estime-t-elle. Il serait très important d’interroger aussi les hommes sur ces questions.»

    Les hommes, grands absents du film, sont également venus à l’esprit de Marie*, une jeune femme qui raconte avoir abandonné la politique par dégoût des comportements machistes. Elle a travaillé un an au siège de l’UMP, au cabinet du secrétaire général. Dans les couloirs, les petites blagues, les invitations insistantes l’ont d’abord amusée, flattée. Avant de la faire craquer : «Les hommes politiques acceptent très mal qu’on leur refuse quoi que ce soit. Et quand vous vous plaignez à votre responsable de ces comportements, vous n’êtes pas du tout entendue. Je n’aurais pas supporté de vivre dans un milieu comme celui là.» Ce film, insiste-t-elle, devrait être montré à des assemblées d’hommes, qui, estime-t-elle, n'ont pas conscience de leur comportement. Il devra néanmoins trouver d'abord un diffuseur. 

     

    *Pour des raisons professionnelles, le prénom a été changé à la demande de l'intéressée.


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