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    LA CHRONIQUE DE PIERRE MARTIAL

    Aung San Suu Kyi se présente aux élections tout en maintenant la pression contre le gouvernement birman


     

    Cette fois c'est officiel et historique: Aung San Suu Kyi va se présenter aux prochaines élections pour devenir député et faire son entrée officielle au Parlement birman.

    Elle ne compte pas d'ailleurs pas y être seule puisqu'elle a demandé aux membres de son parti, la LND (Ligue Nationale pour la Démocratie) de se présenter également aux 48 sièges vacants pour lesquels la population sera appelée à voter avant la fin de l'année.

    “Nous devons tirer parti au maximum des opportunités qui se sont ouvertes ces dernières mois“ a-t-elle déclaré lors d'une visio-conférence. Nous devons prendre des risques“


    C'est d'ailleurs à l'unanimité absolue de son parti, que la décision collective de s'engager dans le processus électoral a été prise.

    On le voit, lasse d'être confinée depuis de nombreuses années dans une marginalité forcée et sans avenir, la Ligue Nationale pour la Démocratie a décidé de prendre au pied de la lettre le processus d'ouverture démocratique du nouveau gouvernement, en entrant de plein pied dans la danse!

    “J'ai la conviction que la majorité du peuple birman veut une transition démocratique pacifique et harmonieuse”, a-t-elle ajouté.

    Qu'on n'attende pas pour autant qu'Aung San Suu Kyi baisse les bras face au gouvernement de Naypiidaw!

    Bien au contraire! Alors qu'elle continue à rencontrer de nombreuses personnalités étrangères, dont la plus importante est Hillary Clinton, missionnée par Barak Obama pour faire un état des lieux de la situation birmane, elle n'en maintient pas moins une pression constante sur le gouvernement.

    Elle demande, entre autres, inlassablement, la libération de tous les prisonniers politiques encore détenus, le cessez-le feu avec les ethnies et la poursuite constante du processus démocratique.


    L'ex chef de la junte birmane, le criminel général Than Shwe, a préféré, la semaine dernière, battre en retraite en prenant définitivement la sienne.

    La Dame de Rangoun, son ennemie historique, celle qu'il a persécutée, jetée en prison ou mise en résidence surveillée pendant si longtemps, est en train de gagner la partie!
    Avec calme et obstination. Respect et prudence. Courage et surtout non-violence!

    Quelle leçon!

    Non mais, quelle leçon!


    Pour lui, bien sûr, mais aussi pour tous les dictateurs et les apprentis-dictateurs de la planète qui pensent qu'on peut éternellement contenir un peuple avec du sang, de la violence et des larmes!

    Pierre MARTIAL
    Ecrivain-journaliste
    Président de France Aung San Suu Kyi


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    LA CHRONIQUE DE PIERRE MARTIAL

    Aung San Suu Kyi entre en campagne. Objectif: le parlement birman en avril.


     

    Cette fois, c'est parti ! Aung San Suu Kyi vient de débuter sa campagne! Objectif: devenir députée et entrer en avril prochain au Parlement birman avec 47 autres démocrates
     

     

    Aung San Suu Kyi entre en campagne. Objectif: le parlement birman en avril.
    Deux mois avant le scrutin, Aung San Suu Kyi vient de lancer sa campagne électorale avec 47 des militants de son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie, longtemps niée et réprimée par la junte birmane.

    C'est dans la circonscription de Kawhmu, près de Rangoun, qu'elle s'est portée candidate. Une des circonscriptions les plus pauvres de la région et dans laquelle 120.000 paysans survivent avec grandes difficultés dans des dizaines de villages de tôle et de bambou.

    Le moment est historique! Et il faut remonter à 1990 pour voir des démocrates se présenter à des élections en Birmanie. Des élections qui furent d'ailleurs gagnées haut la main par la Ligue Nationale pour la Démocratie mais dont les résultats furent refusés par l'armée.

    Il s'en suivit plusieurs dizaines d'années de dictature au cours desquelles des milliers de militants démocrates furent arrêtés, torturés et condamnés à des peines souvent hallucinantes de 40, 50, 60 voire 100 ans de prison pour de simples délits d'opinion!

     

    Privée de liberté et de parole pendant 15 ans, elle est maintenant en route vers le pouvoir

    Aung San Suu Kyi elle-même fut arrêtée, condamnée et passa plus de 15 ans en prison ou en résidence surveillée.

    Mais jamais elle ne perdit courage! Jamais elle ne baissa les bras! Et jamais elle n'arrêta de mener sa lutte permanente et non-violente pour la démocratie.

    Aujourd'hui, plus de 20 ans après, alors que la junte militaire, usée, harcelée de toutes parts et économiquement exsangue, est presque à genoux, la voilà de nouveau en campagne. Toujours calme et souriante. Acclamée par des milliers de birmans en liesse qui croient tellement en elle!


    A Dawei, l'une des premières étapes de sa campagne, plusieurs dizaines de milliers de birmanes et de birmans l'attendaient en riant et pleurant dans les rues et en agitant drapeaux démocrates et banderoles rouges et jaunes sur lesquelles on pouvait lire: “Vous êtes notre coeur et notre espoir!”

    Aung San Suu Kyi, seulement protégée par les jeunes militants de son parti, a grimpé sur un balcon, hâtivement transformé en tribune, pour leur dire à quel point elle les aimait aussi et qu'elle ne baisserait jamais les bras jusqu'à ce que la Birmanie sorte définitivement de l'impasse dans laquelle elle a vécu si longtemps.

    “Mais attention, c'est toutes et tous ensemble que nous y parviendrons!” les a-t-elle prévenus!

    Pas de problème! Ils sont d'accord. Ils sont prêts. Cela fait tellement longtemps qu'ils attendent ce moment!

    Le chemin vers la démocratisation complète et le renouveau économique de leur pays sera long et semé d'embûches, ils le savent bien, mais ils n'ont pas peur. Ils n'ont plus peur.

    Désormais, plus rien ne pourra les arrêter!



    Pierre MARTIAL - Ecrivain-journaliste

    Président de France Aung San Suu Kyi

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  • La newsletter d'Info Birmanie, numéro 
    de janvier 2012
     
    A retrouver en ligne en cliquant sur le lien suivant : Les Nouvelles de Birmanie - Janvier 2012
     
    Actualités :
     
    • Thein sein: « Pas de retour en arrière sur les réformes »
    • Amnisitie présidentielle: environ 300 prisonniers politiques libérés
    • Allègement ou renforcement de la censure ?
    • Le régime signe des accords de « cessez-le-feu » avec cinq groupes ethniques
    • Malgré l’ordre de Thein Sein,  les attaques contre les civils continuent dans les régions ethniques
    • Pénurie alimentaire dans l’Etat Kachin
    • L’Etat Chin menacé par la famine
    • La Birmanie au Forum de Davos
    • Les investisseurs occidentaux s’intéressent à la Birmanie
    • Alain Juppé en visite en Birmanie
    • Le Ministre britannique des Affaires étrangères en visite en Birmanie
    • L’Australie allège ses sanctions vis-à-vis de la Birmanie 
    • L’Union européenne allège les sanctions contre la Birmanie mais exhorte le gouvernement à poursuivre ses réformes
     
    Eclairage :

    • Ce que disent les prisonniers politiques
     
    Témoignage :
    •    «La libération de mon père est une bonne chose. Mais il n’y a toujours pas de réformes en Birmanie», par Wai Hnin Pwint Thin
       
    Evènements :
    •    Soirée de solidarité sur la Birmanie à Miramas (13140), le 23 Février à 18H
       
    Dans le cadre de la semaine de la fraternité, une soirée de solidatrité sur la birmanie est organiséé par l’association Femmes solidaire et la gallerie des molières.
    Projection du documentaire «Derrière la palissade», suivi d’un débat avec Info Birmanie.
     
     
    Edito :
     
    Le 16 janvier, Thein Sein a pris la décision la plus significative depuis le début de son mandat : il a accordé une amnistie à environ 600 prisonniers, dont près de 300 étaient des opposants. Ce geste inédit constitue une réponse très attendue aux appels répétés des familles des prisonniers de conscience, de l’ensemble du mouvement pour la démocratie et de la communauté internationale depuis plus de 20 ans.
    Cependant, l’avancée la plus importante reste encore à accomplir : les lois qui ont permis ces incarcérations et qui sous-tendent le système de répression qui subsiste en Birmanie doivent être abolies. Sans une réforme législative de grande ampleur, tous les citoyens birmans restent susceptibles d’être injustement arrêtés et incarcérés.
    De plus, il y aurait encore entre 300 et 1000 prisonniers politiques derrière les barreaux, ce que ne mentionnent ni le gouvernement, ni la Commission Nationale des Droits de l’Homme qui en dépend. Il est urgent qu’une enquête internationale indépendante soit menée dans les prisons birmanes afin de déterminer le nombre et le statut des prisonniers politiques qui n’ont pas encore été libérés. C’est ce que réclament les anciens prisonniers politiques, qui ne supportent pas l’idée que plusieurs de leurs camarades continuent de croupir dans les geôles birmanes.
    (...)
     

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  • Birmanie: la foule acclame Aung San Suu Kyi en campagne dans le sud

    DAWEI — Des dizaines de milliers de personnes ont acclamé dimanche l'opposante birmane Aung San Suu Kyi lors d'un déplacement dans le sud du pays pour soutenir son parti avant les élections partielles du 1er avril, vues comme un test de la sincérité des réformes du nouveau régime.

    "Si nous allons dans la bonne direction, de nombreuses possibilités s'offriront à notre pays. Nous sommes impatients de les saisir", a déclaré la lauréate du prix Nobel de la paix, elle-même candidate aux législatives pour la première fois de sa carrière.

    "Vous êtes notre coeur", proclamaient des banderoles agitées par ses partisans arborant des T-shirts frappés du logo de sa Ligue nationale pour la Démocratie (LND).

    Les habitants s'étaient déplacés en masse pour apercevoir en chair et en os la leader de l'opposition libérée de résidence surveillée en novembre 2010 et qui effectuait dans cette région côtière de Dawei son premier déplacement de campagne en dehors de Rangoun.

    "Nous avions demandé plusieurs fois à (Aung San Suu Kyi) de venir faire campagne dans notre région (...) Elle n'était pas venue ici depuis 23 ans", a souligné à l'AFP Aung Soe, candidat de la LND qu'elle était venue soutenir.

    Après un premier discours dans la ville de Dawei, de nombreuses voitures et motos ont suivi le cortège qui la menait de village en village, des enfants en uniformes scolaires l'acclamant sur son passage, et une foule encore plus nombreuse l'attendait dans la circonscription de Aung Soe.

    Des scènes inimaginables il y a encore un an, lorsque la "Dame" de Rangoun détestée par le généralissime Than Shwe, leader de l'ancienne junte aujourd'hui à la retraite, était marginalisée après avoir passé la majeure partie des vingt années précédentes privées de liberté.

    Mais depuis, la junte au pouvoir pendant près d'un demi-siècle s'est autodissoute en mars 2011 et a transféré ses pouvoirs à un nouveau gouvernement "civil", bien que contrôlé par d'anciens militaires.

    Cette nouvelle équipe a multiplié les réformes spectaculaires, libérant des centaines de prisonniers politiques et permettant le retour de Suu Kyi au coeur du jeu politique.

    La LND, dissoute en mai 2010 pour avoir décidé de boycotter les élections de novembre suivant, a ainsi été autorisée à se réenregistrer et présentera des candidats pour les 48 sièges en compétition dans les assemblées nationales et régionales le 1er avril.

    Ces élections qui doivent pourvoir des postes laissés vacants par des élus nommés ministres ne pourront pas menacer la majorité écrasante du parti du pouvoir.

    Malgré tout, "les gens devront regarder si elles sont libres et justes. Il ne doit y avoir ni achat de voix ni menace pour obtenir des votes", a martelé Suu Kyi.

    Des conditions sur lesquelles insistent également les capitales occidentales. Après le scrutin de 2010 dénoncé par l'Occident comme une mascarade, la façon dont se déroulera celui-ci sera clé à Washington et Bruxelles pour décider de lever ou non les sanctions.

    La LND avait remporté une victoire écrasante aux élections de 1990 mais la junte n'avait jamais reconnu les résultats.

    Le déplacement de dimanche devait également conduire Suu Kyi sur les lieux du controversé projet de construction d'un complexe industriel et d'un port en eaux profondes, qui fait craindre à certains un afflux incontrôlé d'industries sales au mépris des droits des populations locales.

    Nouveau signe d'évolution du régime, les autorités viennent cependant d'annuler la construction d'une centrale au charbon sur le site, évoquant des "problèmes environnementaux".

    Suu Kyi, qui n'a effectué que quelques rares visites en dehors de Rangoun depuis sa libération, a connu par le passé des déplacements difficiles.

    En 2003, elle et son équipe avaient été agressées dans une embuscade, semble-t-il orchestrée par la junte au pouvoir, qui avait fait une centaine de morts selon la LND, quatre selon le régime. L'agression avait conduit à son placement en résidence surveillée pour sept ans.


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  • mardi 31 janvier 2012
    Good Morning Myanmar, un vent de changement souffle sur la Birmanie
     
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    Le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé a rencontré le président Thein Sein à Naypyidaw, le 16 janvier 2012, après avoir rencontré la veille, Aung San Suu Kyi.

    Le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé a rencontré le président Thein Sein à Naypyidaw, le 16 janvier 2012, après avoir rencontré la veille, Aung San Suu Kyi.
    Par Arnaud Dubus

    Un dégel politique a commencé depuis environ dix mois en Birmanie. Figure de proue de ce mouvement de réforme, le président Thein Sein, ancien général, qui dirige le nouveau gouvernement civil. Ce mouvement de réforme a surpris même les plus sceptiques vis-à-vis du régime.

     
    tags : Birmanie

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