• Dépêches Hier à 15h18

    Birmanie: un célèbre dissident libéré, parmi des dizaines d'autres

     

    Depuis la libération en novembre 2010 de la détenue la plus célèbre de Birmanie, la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, l'élargissement des prisonniers politiques est devenue la priorité numéro un de la communauté internationale. ( © AFP Soe Than Win)

    RANGOUN (AFP) - L'un des dissidents les plus importants de Birmanie est sorti de prison mercredi, dans le cadre d'une vaste amnistie qui concerne plus d'une centaine de prisonniers politiques et confirme un important vent de réformes dans le pays.

    Depuis la libération en novembre 2010 de la détenue la plus célèbre de Birmanie, le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, l'élargissement des prisonniers politiques est devenue la priorité numéro un de la communauté internationale.

    Et la condition sine qua non pour envisager la levée des sanctions occidentales, en place depuis la fin des années 90.

    Le régime en place à Naypyidaw depuis mars dernier a fait un pas en ce sens, mais les premières réactions dénonçaient un effort insuffisant, appelant à la libération de la totalité des 2.000 opposants, journalistes, avocats, artistes, moines bouddhistes emprisonnés.

    Il a été accueilli à l'aéroport de Rangoun par une foule de proches, de journalistes et d'artistes.

    Interrogé sur un message qu'il voudrait délivrer au président Thein Sein, qui avait annoncé mardi cette amnistie de 6.300 détenus, il a répondu: "je voudrais lui demander pourquoi il est si pingre. Il reste encore beaucoup de gens en prison qui doivent être libérés".

    Les autorités n'ont pas diffusé de liste nominative officielle. Mais parmi les amnistiés figurent de nombreux membres de la Ligue nationale pour la démocratie" (LND) de Mme Suu Kyi, qui a estimé le nombre total de bénéficiaires à 184, dont une centaine de ses membres.

    Le général Hso Ten, un leader de la minorité ethnique Shan qui purgeait une peine de 106 ans de prison, est également libre, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, basée en Thaïlande.

    En revanche, le régime n'a pas libéré de dirigeants de la "génération 88", qui a participé aux violentes émeutes étudiantes de 1988, l'une des plus importantes révoltes dans le pays ces 50 dernières années.

    Tous les prisonniers politiques doivent être libérés "afin que l'ampleur de cette libération soit à la hauteur du processus de démocratisation et de réconciliation nationale", a réclamé la France, notant toutefois un "pas en avant".

    "Lorsqu'on ne parle que de quelques dizaines, au sein d'une population de 2.000, il est difficile d'y voir autre chose qu'un geste symbolique en direction de la communauté internationale", a renchéri Benjamin Zawacki, d'Amnesty International.

    "J'ai été libéré après avoir purgé 21 ans et deux jours. Je suis content, mais aussi inquiet pour ceux qui restent en prison," a déclaré pour sa part le dissident Aung Kyaw Soe en sortant de la sinistre prison d'Insein de Rangoun.

    Cette amnistie, même insuffisante, s'inscrit dans un processus plus large. Le président Thein Sein, entré en fonction en mars suite à la dissolution de la junte militaire, tente en effet de prouver la sincérité de ses réformes.

    Les gestes symboliques se sont multipliés à un rythme effréné dans un pays habitué jusqu'à mars dernier au conservatisme répressif du généralissime Than Shwe, chef de la junte au pouvoir à partir de 1992, aujourd'hui à la retraite.

    Le nouveau patron du pays a notamment entamé le dialogue avec Mme Suu Kyi, que la junte avait maintenue en détention pendant plus de 15 des 20 dernières années. Et il a annoncé fin septembre la suspension d'un projet de barrage financé par les Chinois pour "respecter la volonté du peuple".

    Des avancées que les Etats-Unis avaient salué lundi, évoquant des "évolutions spectaculaires en cours".

    "Je pense que Thein Sein est en train de s'approprier le processus de transition", a relevé pour sa part Renaud Egreteau, chercheur à l'université de Hong Kong.

    "Il veut désormais s'affirmer en leader éclairé et cela passe par des concessions de poids, et rapides", a-t-il ajouté, tout en jugeant difficile de présager si le pays était à l'abri d'un retour de la ligne dure de l'armée.

    © 2011 AFP


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  • La newsletter d'Info Birmanie, numéro de septembre 2011
     
    A retrouver en ligne en cliquant sur le lien suivant : Les nouvelles de Birmanie - Septembre 2011Les nouvelles de Birmanie - Septembre 2011
     
    Actualités :
    • Les autorités suspendent le projet de barrage Myitsone 
    • Le gouvernement met en place une commission des droits de l’homme composée d’anciens membres du régime
    • Visite du chef de la diplomatie birmane à Washington
    • Troisième rencontre entre Aung San Suu Ki et le Ministre du travail birman
    • La LND pourrait accepter de s’enregistrer comme parti officiel 
    • L’AAPP réévalue le nombre de prisonniers politiques 
    • Le journaliste Sithu Zeya voit sa peine prolongée de 10 ans
    • Levée de l'interdiction d’accéder aux sites internet étrangers
    • Le parlement envisage de voter une loi encadrant les manifestations publiques
    • Célébration de l’anniversaire de la Révolution safran à Rangoun 
    • Nouvelles attaques armées dans le Nord du pays
    • Le régime engage des pourparlers avec plusieurs groupes armés ethniques
    • Inde-Birmanie : un commerce bilatéral en expansion 
    • Le gouvernement facilite l’échange de devises étrangères
       
    Eclairage :
     
    • Info Birmanie rencontre Aung San Suu Kyi   
    • « Use your freedom » , un site Internet dédié au combat d’Aung San Suu Kyi
    Edito : 
     
    Au cours du mois de septembre, le régime a donné de nouveaux signes d’ouverture. Le plus surprenant d’entre eux fût la décision du Président Thein Sein de suspendre le projet de barrage de Myistone, situé sur un confluent du fleuve Irrawaddy, suite à une campagne d’opinion de grande ampleur emmenée par différents groupes de la société civile birmane. De nombreux journalistes, artistes, écrivains et hommes     politiques birmans se sont ralliés à cette campagne appelée « Sauvons l’Irrawaddy ». Aung San Suu Kyi elle-même avait adressé une lettre ouverte au gouvernement à ce sujet. Thein Sein aurait donc « écouté la voix du peuple », comme le soulignait la leader démocrate lors de sa troisième rencontre avec Aung Kyi, le Ministre du Travail. La Birmanie serait-elle en train de changer ? (...)
    Association Info Birmanie, 74, rue Notre Dame des Champs, 75006 PARIS http://www.info-birmanie.org/web/

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  • Expose the Truth: Share Stories from Burma

    Dear Marylise,
    Thanks to everyone who has signed up to host a storytelling event. Those who haven't signed up yet, we would like to urge you to sign up now to help us expose the truth about the Burmese military regime's crimes against the people of Burma. 

    The situation hasn't changed, in fact, it’s getting worse. Just last week, 20,000 more people were displaced in Northern Burma due to heavy attacks by the Burmese army against the Kachin Independence Army. Reports have also surfaced that Buddhists monks were used as human shields by the Burmese army during an operation to deliver supplies to frontline troops in Northern Shan State.  

    The militarization in Burma is increasing in ethnic states, and many communities are facing forced labor, forced relocation, sexual violence, and more. Help us tell these stories and more. Don't let the regime's PR campaign overpower the voices of the people. 

    Weaving narratives about our lives is one of the things that makes us human.
    The stories we tell are undeniably powerful. Stories allow us to connect with one another, to know each other as individuals rather than statistics. Yet those who are living through human rights crises have their stories written from a distance, in news blurbs and legal briefs. These stories rarely become as compelling as the ones you tell on your own blog, simply because they often lack the intimacy of a much fuller first-person narrative.” Read more here.

    The stories we will give you for your event will come from the recently released oral history book Nowhere to be HomeNarratives from Survivors of Burmas Military Regime. Published by Voices of Witness “The narratives in this book offer a powerful depiction of daily life within Burma as well as the tenuous border regions to which an estimated 1-2 million have fled. In their own words, men and women from Burma describe how their lives have been deeply altered by the country’s current military regime."

    Storytelling event organizers will need to find 5 people who will perform readings of the stories as well as a public venue where you can host your event. When you sign up, we will electronically send you text of stories from Nowhere To Be Home, flyers, and other tools. We want the story readers to not simply read from the page, but to really tell the stories. Sign up here!  

    In addition to telling stories, you can also chose to screen one of two highly acclaimed documentaries, “Burma Soldier”, directed by Nic Dunlop, Annie Sundberg and Ricki Stern or “Into the Current”, directed by Jeanne Hallacy. Burma Soldier tells the unforgettable story of a former member of the Burmese Army, a foot soldier named Myo Myint who risked  everything solely because he believed in freedom and basic rights for himself and his people. Into the Current highlights the plight of Burma's political prisoners and their efforts to free the country from dictatorship, through rare archival footage filmed by the Democratic Voice of Burma (DVB) and historical scenes of Aung San Suu Kyi as the visionary leader of the country's non-violent movement. 

    In solidarity,

    Myra and the U.S. Campaign for Burma team

     

    Support 1991 Nobel Peace Prize recipient Aung San Suu Kyi and the struggle for freedom and democracy in Burma:

    Become a member of the U.S. Campaign for Burma.

    Or, make a tax-deductible donation today.


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  • Americans Demand President Obama's Leadership
    for Burma's UN Commission of Inquiry Establishment

    Dear Marylise,

    Thanks to all the hard work of our members who helped us gather 13,000 petition signatures demanding the Obama administration take action to end crimes against humanity in Burma! Today, U.S. Campaign for Burma's Executive Director Aung Din delivered the signatures to Ambassador Stephen Rapp, the Ambassador-at-Large for War Crimes Issues. The petition calls on President Obama and his administration to provide stronger global leadership to end crimes against humanity in Burma. The petition signatures were delivered today specifically to mark the 4th anniversary of Burma’s military regime’s violent suppression of the 2007 Saffron Revolution. Read our press release here

    Specific appreciation should go to all the volunteers who went to U2 concerts this summer and gathered petition signatures. We are very thankful to everyone who signed the petition and told others about the need to bring justice to Burma.

    A year ago President Obama finally declared his support for an UN Commission of Inquiry into crimes against humanity in Burma, but he has yet to turn his words into action. Civil war and human rights abuses are escalating in Burma and U.S. leadership is crucial to bringing justice to the country. Recently, the regime announced it would create a human rights commission and has stacked the commission with officials who have repeatedly denied the existence of human rights abuses in Burma. Read who's who in the Human Rights Commission.

    In the past seven months civil war has restarted in Northern Burma after decades old ceasefire agreements between the regime and ethnic groups were broken by the Burmese army. This has lead to the displacement of 70,000+ new people as well as an increase in human rights abuses such as sexual violence and forced labor. This is in addition to decades of attacks against ethnic minority civilians resulting in the displacement and destruction of over 3,700 villages. Thisincrease in crimes continues despite the fact that Burma claims to have transitioned into a “civilian” government. 

    Join our new campaign Fight the Lies, Expose the Truth to demand real change, not phony promises.  Sign up today to host an event at your school or community that tells the true stories of what is happening in Burma. The regime doesn’t want the world to hear the stories of refugees, child soldiers, activists and more – so stand up, tell the stories, and break the regime’s propaganda! Find out more here.

    In gratitude and solidarity,

    US Campaign for Burma Team

    Support 1991 Nobel Peace Prize recipient Aung San Suu Kyi and the struggle for freedom and democracy in Burma:

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  • 5 mai 2011 : Parution de « Résistances - Pour une Birmanie libre »

    Jeudi, 05 Mai 2011 00:00

     

    Rsistances_prsentation

     

    Communiqué d’Info Birmanie – 5 mai 2011 : Parution de « Résistances - Pour une Birmanie libre »

     

     

    Info Birmanie a le plaisir de vous annoncer la parution de « Résistances - Pour une Birmanie libre » aux éditions Don Quichotte, un ouvrage composé d’un dialogue inédit entre Aung San Suu Kyi et Stéphane Hessel et d’une série d’articles rédigés par Info Birmanie.

     

    La Birmanie, dictature militaire depuis le coup d'État de 1962, est-elle mûre pour la démocratie ?

    Pour certains analystes convaincus que les notions de démocratie et de droits de l’homme ne s’appliquent pas facilement à l’Asie, l’évolution de la Birmanie vers la démocratie n’a rien d’évident.   Ce n’est pas l’avis d’Aung San Suu Kyi ni celui de Stéphane Hessel,   pour qui les principes contenus dans la déclaration des droits de l’homme ont valeur universelle. Loin d’un apprentissage de la démocratie, c’est d’un soutien résolu du monde extérieur dont ont besoin celles et ceux qui n’ont attendu personne pour appeler à une autre Birmanie.

    Aux yeux de Stéphane Hessel, la Dame de Rangoon joue « un rôle extrêmement important […] à un moment où, dans le monde entier, la question des résistances au despotisme prend une place privilégiée. » » Le respect quasi unanime manifesté à l’endroit d’Aung San Suu Kyi n’a pourtant pas empêché différents observateurs de lui prêter leurs propres vues. Journalistes, universitaires et autres consultants, convaincus qu’une levée des sanctions visant le régime militaire ne pouvait que favoriser son ouverture, ont ainsi affirmé à tort qu’Aung San Suu Kyi – favorable au maintien des mesures existantes – partageait leurs conceptions.

    Aung San Suu Kyi n’a de cesse de le répéter : la démocratie ne peut être accomplie par une personne seule.  La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 le précise : « Je ne peux pas le faire seule. Je ne veux pas le faire seule. Le faire seule, ce n’est pas la démocratie […] Je le ferai avec la majorité, avec le peuple de ce pays, et avec tous ceux qui nous ont montré leur bonne volonté et leur soutien. Nous le ferons avec tous. Nous devons garder fermement cela à l’esprit. »

    En complément de son échange avec Stéphane Hessel, Résistances offre aux lecteurs tous les repères nécessaires pour comprendre la situation en Birmanie, et se fonde essentiellement sur la parole d’Aung San Suu Kyi depuis le jour où qu’elle s’est engagée en résistance contre la dictature.

     

    Vous pouvez acheter cet ouvrage en librairie ou le commander en ligne : http://livre.fnac.com/a3464685/Aung-San-Suu-Kyi-Resistances?Origin=fnac_google

     


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