• "Les bêtes du sud sauvage" de Benh Zeitlin couronné à Deauville

    8 septembre 2012 
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    (AFP) - Le Grand prix de la 38e édition du festival du cinéma américain de Deauville (Calvados) a été décerné samedi soir au film de Benh Zeitlin, "Les bêtes du sud sauvage", qui a pour toile de fond une catastrophe en Louisiane.

    Ce film raconte l'histoire d'Hushpuppy, une fillette de six ans vivant dans cet Etat du sud des Etats-Unis, confrontée à une étrange maladie dont est victime son père et à de brutales transformations de la nature. La hausse des températures entraîne en effet une montée des eaux et le retour de surprenantes créatures préhistoriques.

    Dans l'univers de l'enfant, magistralement interprété par Quvenzhané Wallis, réalité et imaginaire se mêlent quand il s'agit d'appréhender cette catastrophe qui évoque irrésistiblement les conséquences du cyclone Katrina qui avait ravagé la Louisiane en 2005.

    Ce film, en forme de conte philosophique, est le premier long métrage de Benh Zeitlin, jeune réalisateur de trente ans.

    Le jury, présidé par la comédienne Sandrine Bonnaire, a choisi ce film parmi quinze longs métrages dont sept premiers films et quatre qui n'ont pas encore trouvé de distributeur. La plupart de ces films, en premier lieu le long métrage couronné, étaient issus du jeune cinéma indépendant américain que ce festival cherche à promouvoir.

    Salué par Sandrine Bonnaire comme un film qui "rassemble" et très apprécié du public lors de sa projection, "Les bêtes du sud sauvage" a reçu aussi le prix de la révélation Cartier, dont le jury était présidé par l'écrivain, scénariste et réalisateur Frédéric Beigbeder.

    Le prix du jury a été attribué à "Una noche", film de Lucy Mulloy qui raconte l'histoire de Raul qui veut quitter Cuba et cherche à convaincre son meilleur ami de l'aider.

    Le prix de la critique internationale est revenu à "The we and I", film de Michel Gondry se déroulant dans un bus rempli d'élèves d'un lycée du Bronx qui vont passer une partie de l'été ensemble et découvrir leurs facettes cachées.

    En 2011, le jury avait couronné "Take Shelter" de Jeff Nichols, qui racontait l'histoire d'un homme tranquille sujet subitement à des terreurs, et en 2010 "Mother and child", film de Rodrigo Garcia avec Annette Bening, Naomi Watts et Kerry Washington, qui avait pour thème la maternité.


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  • Kim Ki-duk, Lion d'or à Venise, remet en cause la société capitaliste

    8 septembre 2012 lien

    (AFP) - Le cinéaste sud-coréen Kim Ki-duk, vainqueur du Lion d'or du meilleur film samedi soir au festival de Venise avec "Pieta", est un cinéaste engagé qui n'hésite pas à remettre en cause la société capitaliste à travers son oeuvre.

    "Je crois que le public qui verra le film se posera des questions sur la société capitaliste. Les gens doivent changer et peu à peu se créera un mouvement" de transformation, a-t-il affirmé dans un entretien avec l'AFP peu après la présentation de son film en compétition sur le Lido.

    Dans "Pieta", il dépeint la tentative de rédemption d'un petit malfrat solitaire qui redécouvre sa part d'humanité grâce à l'arrivée d'une femme (Cho Min-soo) prétendant être la mère qui l'a abandonné à la naissance il y a 30 ans.

    A travers cette histoire, Kim Ki-duk dresse un portrait peu amène d'une société dont le seul moteur est l'argent. "L'argent est le début et la fin de toute chose", déclare sentencieusement l'un de ses personnages. Selon le cinéaste, "les gens de notre époque sont obsédés par l'illusion que l'argent peut tout résoudre".

    Avec deux autres de ses films, "Samaria" et "Amen", "Pieta" représente la réalisation de son ambition de jeunesse de devenir un prédicateur : "J'ai étudié pour devenir prédicateur, mais je n'ai pas fini" mes études, raconte le cinéaste de 51 ans.

    Le film se termine d'ailleurs avec le chant religieux "Kyrie Eleison", un détail qui n'est pas innocent.

    "J'ai essayé de réaliser" mon ambition de devenir prédicateur "à travers mes films", observe cet homme doux qui a aussi travaillé comme ouvrier, peintre de rue à Paris et soldat dans l'armée coréenne.

    "Cela faisait trois ans que je n'avais pas tourné de film, et pour moi cela représente un nouveau départ", confie le cinéaste qui avait déjà remporté à Venise en 2004 le Lion d'argent de la meilleure réalisation avec "Bin-jip" ("Locataires").

    "Pieta" comporte quelques scènes très violentes, même si cette violence reste en deçà de celle de certains de ses films précédents : "Je veux me concentrer sur les implications de la violence (…) je me rends compte que le public peut la ressentir de façon plus forte à travers son imagination au lieu de la voir" recréée au cinéma.

    Le réalisateur bouillonne d'idées qu'il attrape parfois au vol en regardant les chaînes d'information sud-coréennes et internationales sur le câble.

    Il travaille d'ailleurs actuellement sur un nouveau film qui montre "comment les gens se dévorent les uns les autres à cause de l'argent". Autre projet en gestation : un film sur "les célébrités et stars de sport et comment elles sont vues" par le public.

    "Cela va être très intéressant !", promet-t-il en souriant.


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  • Par Anne Feitz | 05/09 | 07:00  lien

    Les éditeurs veulent leur « Lex Google »

    Réclamant un « droit voisin » et une taxe sur les objets connectés, le SPQN et l'association de la presse IPG s'apprêtent à saisir les pouvoirs publics.

    Les éditeurs de presse français n'ont pas attendu la « Lex Google » allemande pour solliciter les pouvoirs publics : ils réclament de longue date une rémunération pour leurs contenus repris par les portails d'information sur Internet, et notamment par Google Actualités. Mais le projet de loi adopté la semaine dernière par le gouvernement allemand, prévoyant d'obliger les portails à verser des commissions aux journaux dont ils reprennent les informations (« Les Echos » du 30 août), les réjouit vivement -même si cette loi doit encore être adoptée outre-Rhin par le Parlement. «  Ce projet de loi est pour nous une source de motivation et d'inspiration », s'enthousiasme Marc Feuillée, président du SPQN (Syndicat de la presse quotidienne nationale). «  Il montre que, malgré l'intense lobbying des acteurs de l'Internet, les éditeurs allemands ont réussi à convaincre les pouvoirs publics de la nécessité de partager la valeur créée par l'économie numérique. »

    Après avoir rencontré pendant l'été tous les conseillers des différents ministères concernés, le SPQN et l'association de la presse IPG (d'information politique et générale), présidée par Nathalie Collin, s'apprêtent à saisir les pouvoirs publics. Ils devraient leur adresser ces jours-ci plusieurs propositions. Ils continuent d'abord de réclamer que soit appliqué à la presse en ligne le taux de TVA réduit de 2,1 % réservé à la presse écrite. «  Et ce d'autant que la diffusion d'exemplaires numériques commence à être réellement significative », rappelle Marc Feuillée. Comme l'a indiqué hier Lemonde.fr, ils proposent ensuite la création d'un « droit voisin », qui serait un droit d'utilisation de leurs contenus par les portails Internet ou les moteurs de recherche : ces derniers devraient les rémunérer pour exploiter ces contenus, un peu sur le modèle imaginé en Allemagne. Enfin, ils souhaitent que soient taxés les objets connectés, ordinateurs, smartphones et autres tablettes. «  Leurs fabricants bénéficient des contenus, sans les rémunérer. Il s'agit d'inventer un nouveau moyen de financer la création éditoriale, pas seulement celle de la presse d'ailleurs », explique Marc Feuillée, assurant avoir reçu, lors de ses premiers contacts avec les pouvoirs publics, un accueil favorable.

    Les éditeurs de presse savent que la bataille sera rude. En Allemagne, le projet de loi a suscité de vives critiques de la part des partis d'opposition, ainsi que des acteurs de l'Internet et du secteur informatique.

    A. F., Les Echos
    Écrit par Anne FEITZ
    Journaliste

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    Un site Internet pour la librairie Le Bleuet

    Par , publié le <time datetime="2012-09-05 12:00:00" itemprop="datePublished" pubdate="">05/09/2012 à 12:00</time>lien <time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

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    La librairie Le Bleuet, créée par l'ancien menuisier Joël Gattefossé à Banon, dans les Alpes de Haute Provence, vient de mettre en ligne son site Internet, Lebleuet.fr. Le Bleuet entend désormais se lancer dans la vente en ligne et devenir le premier libraire de France en nombre de références, grâce à un entrepôt ultra-moderne de 1700 m2. Le site ne pratiquera toutefois ni le franco de port ni la réduction systématique des 5% autorisés par la loi Lang, comme le fait Amazon

    Source: Livres Hebdo


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