• Electricité: le gouvernement exclut de fortes hausses

    La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a prévenu mercredi qu'il fallait augmenter fortement les tarifs de l'électricité pour couvrir l'envolée des coûts d'EDF liés notamment au parc nucléaire, ce que le gouvernement a aussitôt rejeté au nom de la défense du pouvoir d'achat.
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    La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a prévenu mercredi qu'il fallait augmenter fortement les tarifs de l'électricité pour couvrir l'envolée des coûts d'EDF liés notamment au parc nucléaire, ce que le gouvernement a aussitôt rejeté au nom de la défense du pouvoir d'achat. Jean-Christophe Verhaegen AFP

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    Mis à jour le 05.06.13 à 16h57

    La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a prévenu mercredi qu'il fallait augmenter fortement les tarifs de l'électricité pour couvrir l'envolée des coûts d'EDF liés notamment au parc nucléaire, ce que le gouvernement a aussitôt rejeté au nom de la défense du pouvoir d'achat.

     

    A la demande du gouvernement, le régulateur des marchés français de l'électricité et du gaz a mené pour la première fois une analyse approfondie des coûts de production et de commercialisation de l'électricien public.

    Il en ressort que ces coûts augmentent beaucoup plus que l'inflation et encore plus que ne l'avait anticipé la CRE. Cette tendance devrait se prolonger dans les années qui viennent et nécessite, selon la Commission, d'importantes augmentations tarifaires, puisque la loi prévoit que les tarifs réglementés couvrent les coûts de l'opérateur historique.

    Selon les calculs du régulateur, publiés mercredi, le tarif bleu d'EDF, destiné aux particuliers, devrait ainsi augmenter cet été de 6,8% à 9,6% (selon que la prolongation du parc nucléaire d'EDF est prise ou non comme hypothèse comptable), puis d'environ 3,2% en 2014 comme en 2015.

    De plus, il faudrait rajouter un rattrapage de 7,6% (qui pourrait être étalé dans le temps) afin de compenser la hausse nettement insuffisante de ce même tarif l'an dernier.

    Le gouvernement Ayrault avait limité l'an dernier à 2% la hausse annuelle des tarifs de l'électricité, bien moins que ce préconisait la CRE. Celle-ci a chiffré à 1,47 milliard d'euros l'écart entre les recettes et les coûts réels d'EDF en 2012.

    Pas acceptable, au nom du pouvoir d'achat

    Mais le gouvernement, qui fixe au final les tarifs réglementés d'EDF, a aussitôt indiqué qu'il n'était pas question d'appliquer immédiatement de telles augmentations cumulées, au nom du pouvoir d'achat.

    «Nous n'envisageons absolument pas de procéder au rattrapage du retard accumulé depuis plusieurs années immédiatement, compte tenu du niveau du pouvoir d'achat des Français», a rapporté la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, après le conseil des ministres, qualifiant le rapport de la CRE de «contribution sur laquelle nous allons travailler».

    «Il y a un problème de coût de production de l'électricité qui augmente, mais il y a aussi un problème de pouvoir d'achat pour les Français», et «en l'état du pouvoir d'achat, il n'est pas question d'accepter une telle hausse cumulée», a assuré de son côté la ministre de l'Ecologie Delphine Batho à l'AFP, affirmant que la révision annuelle des tarifs d'EDF, qui sera décidée en juillet, tiendrait compte de ces paramètres.

    Le gouvernement a aussi mis en avant l'extension à 8 millions de Français des tarifs sociaux de l'énergie, grâce à la loi Brottes entrée en vigueur en avril.

    Des déclarations qui ne satisfont pas le président de l'UFC-Que Choisir, Alain Bazot. «Le gouvernement navigue à vue, c'est circuler pour mieux sauter, ce n'est plus tenable», a-t-il dit à l'AFP, en prévenant qu'en repoussant les augmentations à plus tard, l'Etat courrait le risque de nouveaux revers judiciaires.

    M. Bazot a réclamé «une réunion de crise» pour «remettre à plat les outils de maîtrise des tarifs de l'électricité», et parvenir à anticiper les augmentations plutôt que de les subir.

    La CRE, elle, juge son rapport dans la lignée des prévisions qu'elle émet régulièrement. Elle avait encore confirmé en février tabler sur une progression de 30% des tarifs réglementés d'EDF de 2012 à 2017.

    «Nous sommes exactement dans les clous des 30%, c'est même plutôt un peu plus» pour le tarif bleu, a souligné le président de la CRE, Philippe de Ladoucette, en présentant ces données à des journalistes.

    Le régulateur juge ces hausses nécessaires pour couvrir la progression nettement supérieure à l'inflation des charges d'EDF, et notamment ses dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire hexagonal, mis en service entre 1975 et 1995.

    La CRE estime que les coûts de l'électricien historique ont augmenté entre 2007 et 2012 de 5,1% par an en moyenne pour les charges fixes et variables, de 2,9% pour les charges de capital, et de 6,3% pour les coûts commerciaux. Alors que sur cette période, l'inflation était en moyenne inférieure à 2% par an.

    © 2013 AFP

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  • Energie : la facture risque de s'alourdir

    Par Benoist Pasteau avec agences

    Publié le 5 juin 2013 à 11h41 Mis à jour le 5 juin 2013 à 13h34

     

    Une précarité énergétique

    D'après une étude de l'Insee, près de 4 millions de Français ont du mal à payer le chauffage.

    La Commission de régulation de l'énergie l'estime indispensable pour couvrir les coûts de production.

    Le couperet est tombé mercredi. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a estimé que les tarifs réglementés devaient augmenter fortement pour couvrir les coûts de production et de commercialisation d'EDF. Selon les calculs du régulateur, publiés mercredi dans un rapport, le tarif bleu d'EDF, destiné aux particuliers, devrait ainsi augmenter de 6,8% à 9,6% cet été, puis d'environ 3,2% en 2014 comme en 2015.

    Consultez le rapport de la CRE :


    Les coûts "ont fortement augmenté entre 2008 et 2010". Les analyses de la CRE montrent que "les coûts commerciaux supportés par l'entreprise EDF" ont bondi de l'ordre de "30% au cours de la période 2008-2012". D'après elle, cette hausse est imputable aux "évolutions de coûts de personnel", au "transfert de données vers les nouveaux systèmes d'information", et au "déploiement des certificats d'économie d'énergie".

    Energie : la facture risque de s'alourdir

    © Capture rapport CRE

    Fort écart entre coûts et recettes en 2012... La Commission a calculé que l'écart entre les coûts et les tarifs fixés à l'été 2012 s'élevait à près d'1,5 milliard d'euros. Avec une différence de 7,4% sur le tarif bleu, 3,8% sur le jaune et 1,3% sur le vert, montre le tableau ci-contre. "Conformément à la jurisprudence du Conseil d’Etat, l’écart (...) doit être rattrapé par un ajustement des tarifs".

    Energie : la facture risque de s'alourdir

    © Capture rapport CRE

    ... Donc forte hausse attendue en 2013. En s'appuyant sur les chiffres précédents, la CRE juge donc impératif une hausse des tarifs de l'électricité "à envisager à l'été 2013 pour couvrir les coûts 2013". Elle a établi deux prospections, avec ou sans prise en compte de l'hypothèse d'un allongement comptable de 10 ans de la durée d’amortissement des centrales nucléaires (cf tableau ci-dessus). Pour les deux années suivantes, la Commission préconise une hausse de 3,2% chaque année sur le tarif bleu (3,4% sur le jaune et 3,7% sur le vert).

    Un rapport qui passe mal. "Il n'est pas question d'accepter la hausse des tarifs d'EDF évoquée par la CRE", a répondu dans la foulée de la publication du rapport la ministre de l'Energie, Delphine Batho. "Il n'est pas question d'accepter une telle hausse de l'électricité cumulée au regard du pouvoir d'achat des Français", a-t-elle ajouté. De son côté, le président de la République exclut de rattraper "immédiatement" le retard accumulé. "Le gouvernement se prononcera en juillet en tenant compte des coûts de production mais aussi du pouvoir d'achat", a conclu Delphine Batho.


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    Gaudin, à Marseille: "Monsieur le Premier ministre François Hollande"

    Par , publié le <time datetime="2013-06-04 19:32:00" itemprop="datePublished" pubdate="">04/06/2013 à 19:32</time><time datetime="2013-06-04 19:34:38" itemprop="dateModified">, mis à jour à 19:34</time>

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    Le sénateur-maire UMP de Marseille, où le chef de l'Etat est venu inaugurer ce mardi le musée MuCEM, a commis un lapsus lors de la cérémonie en confondant François Hollande avec Jean-Marc Ayrault. 

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    </aside> <figure class="ouverture"> Gaudin, à Marseille: "Monsieur le Premier ministre François Hollande" <figcaption>

    L'inauguration du Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée par le président français et le maire de Marseille a été l'occasion de quelques plaisanteries politiques.

    AFP PHOTO / GERARD JULIEN

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    Jolie bourde de Gaudin. Le sénateur-maire UMP de Marseille a commis un lapsus savoureux ce mardi, lors de l'inauguration du nouveau musée MuCEM: il a confondu François Hollande avec le Premier ministre. 

    "Monsieur le Premier ministre", a commencé le maire en s'adressant à François Hollande, venu exprès pour l'inauguration, avant de se reprendre, devant un parterre d'invités soufflé: "Monsieur le Président de la République".  

    "J'ai une faiblesse pour Jean-Marc Ayrault", s'est-il ensuite excusé, sous le regard amusé du chef de l'Etat. 

    Une autre plaisanterie sur le mariage gay

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    Allez, vous êtes le bienvenu à Marseille 

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    D'humeur décidemment badine, Jean-Claude Gaudin a ensuite ponctué son intervention par une référence au "mariage pour tous", alors que des opposants à la loi autorisant le mariage homosexuel manifestaient en marge du déplacement du chef de l'Etat.  

    Cette inauguration du MuCEM, "c'est un mariage pour tous, tous ensemble, tous unis, tous solidaires. Allez, vous êtes le bienvenu à Marseille", a lancé le sénateur. "Je pensais venir à une inauguration, je suis convié à un mariage, j'accepte bien volontiers la proposition", lui a alors répondu, sur le même ton, François Hollande. 

    Avec


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    Pierre Mauroy hospitalisé en région parisienne

    • Home ACTUALITE Politique
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      • Mis à jour <time data-ago="il y a 3 heures" data-original="le 02/06/2013 à 23:06" datetime="2013-06-02T23:06:55+02:00" itemprop="dateModified">le 02/06/2013 à 23:06</time>
      • Publié <time data-ago="il y a 4 heures" data-original="le 02/06/2013 à 22:05" datetime="2013-06-02T22:05:24+02:00" itemprop="datePublished">le 02/06/2013 à 22:05</time>
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    <figure class="fig-photo"> Pierre Mauroy, en 2012.<figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

    Pierre Mauroy, en 2012. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP

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    L'ancien premier ministre socialiste, 84 ans, aurait fait un malaise à la suite d'une hospitalisation prévue dans le cadre du traitement d'un cancer développé en 2012. Son état de santé n'inspirerait pas d'inquiétude particulière.

     
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    L'ancien premier ministre socialiste Pierre Mauroy a été hospitalisé dans la nuit de samedi à dimanche dans un établissement de la région parisienne, a-t-on appris de sources concordantes. Aucune précision n'a été donnée sur l'état de santé de Pierre Mauroy, âgé de 84 ans, sinon qu'il nécessitait une hospitalisation, compte tenu de son âge.

    L'ancien maire de Lille avait été opéré d'une tumeur cancéreuse au poumon en avril 2012 à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine). Pierre Mauroy a, semble-t-il, fait «un malaise à la suite d'une hospitalisation qui était prévue» dans le cadre du traitement qu'il reçoit régulièrement pour cette maladie, selon un proche de l'ancien premier ministre. «Cet incident est lié à un état de fatigue» dû à ce traitement, selon ce proche.

    L'état de santé de Pierre Mauroy n'inspirerait pas d'inquiétude particulière, dans l'immédiat.

    Maire de Lille pendant 28 ans (1973 à 2001), Pierre Mauroy a été de 1981 à 1984 le premier chef de gouvernement socialiste de la Ve République, au début du premier septennat de François Mitterrand.


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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-05-31T17:31" itemprop="datePublished" pubdate=""> 31/05/2013 à 17:31</time>

    Le projet de coopération renforcée suscite l'opposition de la Banque centrale européenne ainsi que de la Banque de France. Au point de ne jamais voir le jour ?

    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> photo d'illustration. <figcaption>photo d'illustration. © Miguel Medina / AFP </figcaption> </figure>

     
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    La taxe sur les transactions financières que 11 pays européens envisagent d'adopter se réduit-elle comme peau de chagrin ? Elle suscite en tout cas des inquiétudes à propos de ses effets sur l'économie réelle. Le projet proposé en février par la Commission européenne, qui prévoyait une taxe de 0,1 % sur les actions et les obligations et de 0,01 % sur les produits dérivés dans les pays participants (la France, l'Allemagne, la Belgique, le Portugal, la Slovénie, l'Autriche, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, la Slovaquie et l'Estonie), a donc du plomb dans l'aile.

     
     

    Une "taxe sur les entreprises et les particuliers"

    Mardi dernier, le gouverneur de la Banque de France a mené une charge particulièrement violente contre l'essence même de la taxe. "Il faut garder en tête que la taxe sur les transactions financières n'est pas une taxe sur les banques ou des intermédiaires financiers. Quand elle est mise en place, elle est répercutée sur les agents finaux, donc c'est bien une taxe sur les entreprises et les particuliers, quel que soit l'angle par lequel ils sont impactés", a expliqué Christian Noyer aux journalistes à l'occasion de la remise du rapport annuel de l'institution.

    Le projet de la Commission européenne est même jugé dangereux pour la transmission de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. À en croire la Banque de France, il "ne rapporterait rien du tout" puisqu'il aurait "pour effet immédiat (...) de détruire des compartiments de marché". Christian Noyer pense particulièrement au marché dit "Repo", qui sert à la Banque centrale européenne pour allouer de l'argent frais aux banques privées en échange d'actifs apportés en garantie. Une inquiétude partagée par le patron de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann. Les deux banquiers centraux agitent donc la menace de voir le coût de financement des entreprises et des particuliers augmenter fortement en cas de mise en oeuvre du projet.

    Vers des recettes faibles

    Appliquée aux produits dérivés, la taxe sur les transactions financières pourrait aussi entraîner une délocalisation de ces opérations, annulant le produit de la taxe. Quant à sa mise en oeuvre sur les obligations d'État, elle pourrait augmenter le coût de financement de la dette publique et, par voie de conséquence, ceux des entreprises, qui sont en partie indexés sur ceux des États. À écouter Christian Noyer, on se demande finalement sur quels produits financiers la taxe pourrait être appliquée sans effets pervers supérieurs à son bénéfice ! Car si elle devait être prélevée sur les dérivés actions, cela pourrait faire baisser les rendements des produits d'épargne des Français, fait aussi valoir la Banque de France.

    L'institution s'est donc dite prête à travailler avec les États de la zone euro en pointe sur ce sujet pour revoir l'ambition à la baisse et éviter les supposés effets pervers. Les discussions sont donc vives sur le champ d'application de la taxe, selon plusieurs sources diplomatiques citées par l'Agence France-Presse. "Il y a plusieurs modèles en discussion, et on ne peut pas s'attendre à ce que la proposition de la Commission soit acceptée en l'état", explique l'une d'entre elles. La question des taux est elle aussi sur la table.

    De l'aveu même de Christian Noyer, les prévisions de recettes de la Commission, de 30 à 35 milliards d'euros par an, sont donc totalement irréalistes... De quoi atténuer l'autre grand débat : celui sur l'affectation des recettes. Nombreuses sont les ONG qui auraient voulu les voir financer des pays pauvres. Dans sa conférence de presse commune avec Angela Merkel à l'Élysée, François Hollande a émis l'idée d'abonder un fonds pour récompenser les pays qui lanceraient des réformes pour améliorer leur compétitivité ou encore lutter contre le chômage des jeunes...

    Après le plan de relance de 120 milliards, c'est donc un autre élément avancé par François Hollande pour justifier sa signature du traité budgétaire européen qui pourrait faire pschitt.


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