• 24 juin 2012 - 19H41  
     
    L'élévation du niveau de la mer menace la côte atlantique des Etats-Unis
     

    Le niveau de la mer sur une bande côtière de la façade atlantique des Etats-Unis incluant des villes comme New York et Boston, augmente jusqu'à quatre fois plus rapidement que la moyenne mondiale, selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Climate Change.

     
    Le niveau de la mer sur une bande côtière de la façade atlantique des Etats-Unis incluant des villes comme New York et Boston, augmente jusqu'à quatre fois plus rapidement que la moyenne mondiale, selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Climate Change.

    AFP - Le niveau de la mer sur une bande côtière de la façade atlantique des Etats-Unis incluant des villes comme New York et Boston, augmente jusqu'à quatre fois plus rapidement que la moyenne mondiale, selon une étude publiée dimanche dans la revue Nature Climate Change.

    Ce phénomène, lié au changement climatique, augmente le risque d'inondation de l'une des zones côtières les plus densément peuplées et menace la biodiversité des zones humides, selon cette étude du centre américain de surveillance géologique USGS.

    Ces conclusions paraissent alors que des experts du Conseil national de la recherche américain ont estimé vendredi que l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique pourrait se révéler deux à trois fois plus importante que prévu au cours de ce siècle.

    Depuis 1990, le long de la bande de mille kilomètres de long de la façade atlantique des Etats-Unis examinée dans Nature Climate Change, le niveau de la mer a augmenté de 2 à 3,7 millimètres par an. Au niveau mondial, la hausse se situe entre 0,6 et 1 mm, précise l'étude basée sur des relevés de marées.

    Si le réchauffement se poursuit, le niveau de la mer sur cette partie de la côte atlantique pourrait augmenter d'ici 2100 de 30 cm de plus que la hausse de 1 m en moyenne au niveau mondial avancée par les projections des scientifiques.

    La particularité de cette bande côtière viendrait du modèle climatique à la base des projections, explique à l'AFP l'océanographe Kara Doran de l'USGS.

    "Lorsque l'eau fraîche provenant de la fonte de la couche glacière du Groenland pénètre dans l'océan Atlantique, cela perturbe la circulation des courants qui sont ralentis", précise-t-elle. Ce ralentissement du Gulf Stream entraîne une élévation du niveau de la mer le long de la côte, avec un phénomène particulièrement prononcé là où le courant repart vers le large, ajoute-t-elle.

    "Des hausses extrêmement importantes du niveau de la mer qui arrivent peut-être une à deux fois par an l'hiver ou pendant des tempêtes tropicales, risquent de se produire plus souvent", selon Mme Doran, avec pour conséquences une érosion accrue des plages et davantage d'inondations.

    En 2007, le groupe des experts de l'Onu sur le climat (Giec) avait tablé sur une hausse jusqu'à 59 cm d'ici 2100 du niveau des océans. Une menace déjà importante pour de nombreux petits Etat insulaires. Depuis, des études ont revu ce chiffre à la hausse, jusqu'à 1 mètre, en raison d'un rôle jugé plus important de la fonte des glaces de l'Arctique.

    Dans une autre étude publiée dans Nature Climate Change, des chercheurs européens regardent au-delà de 2100: selon leurs calculs, une hausse des températures de 2°C provoquerait une hausse de 2,7 m en 2300 par rapport au niveau actuel. Limiter le réchauffement à +1,5°C contiendrait cette hausse du niveau des océans à 1,5 m.

    L'objectif actuel de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à moins de 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, sachant que la température globale a déjà augmenté de près d'1°C.

    "Etant donné le temps que cela prend pour que les glaces et les masses d'eau réagissent au réchauffement, nos émissions actuelles vont être déterminantes pour les niveaux des mers dans les siècles à venir", souligne Michiel Schaeffer, auteur de l'étude et chercheur à l'Université de Wageningen aux Pays-Bas.


    votre commentaire
  • Dernière modification : 23/06/2012 

    Un rhinocéros de Sumatra est né, "un formidable cadeau pour la survie de l'espèce"

     Un rhinocéros de Sumatra est né, "un formidable cadeau pour la survie de l'espèce" 

    C'est seulement la quatrième naissance d'un rhinocéros de Sumatra en plus d'un siècle. Un signe d'espoir pour la sauvegarde de cette espèce menacée d'extinction, devenue le symbole des dommages causés par la déforestation.

     
     

    AFP - Un rhinocéros de Sumatra, espèce en danger critique d'extinction, est né samedi en captivité, un événement "historique" qui ne s'était jusqu'alors produit que trois fois en un siècle et qui suscite l'espoir pour la sauvegarde de l'animal.

    "Ratu (une femelle rhinocéros) a donné naissance à un bébé mâle à 00H45 samedi (17H45 GMT vendredi). La mère et le bébé vont très bien", a indiqué à l'AFP Widodo Ramono, un responsable du refuge pour rhinocéros au parc de Way Kambas, sur l'île de Sumatra (nord-ouest).

    Il ne s'agit que de la quatrième naissance en captivité d'une telle espèce en plus d'un siècle, et de la première en Indonésie. Les trois dernières avaient eu lieu au zoo américain de Cincinnati, a précisé la Fondation internationale des rhinos (IRF).

    Le père du bébé rhinocéros né samedi, Andalas, avait vu le jour en captivité aux Etats-Unis le 13 septembre 2001. Il s'agissait alors de la première mise-bas dans un zoo d'un tel spécimen depuis 1889 et une naissance enregistrée à Calcutta, selon le Rhino Ressource Centre, site britannique de références sur l'espèce.

    L'IRF, basée aux Etats-Unis, avait par anticipation qualifié d'"historique" l'heureux événement, dans un communiqué annonçant l'imminence de la naissance, vendredi.

    L'animal est classé comme "espèce en danger critique d'extinction" sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN), principale ONG mondiale consacrée à la conservation de la nature.

    Plus petit des rhinocéros, l'espèce de Sumatra compte "moins de 200 individus à l'état sauvage", après avoir subi une chute de moitié de sa population sur les vingt dernières années, selon l'IRF. Auparavant largement répandu en Asie, on ne le retrouve plus guère dorénavant qu'en Indonésie et en Malaisie.

    La population a régressé de "plus de 80%" sur trois générations (soit environ 60 ans) et "continue à décliner, avec des sous-populations qui n'excédent pas les 50 individus", explique l'UICN sur son site internet.

    "Toute grossesse est une étape d'une importance capitale pour la survie de l'espèce, menacée d'extinction d'ici à la fin de ce siècle", estime l'IRF.

    "Il s'agit vraiment d'un formidable cadeau pour la reproduction de l'espèce en captivité dont nous savons qu'elle est très difficile", a déclaré à l'AFP Masyhud, porte-parole du ministère indonésien des Forêts. La mère a commencé à allaiter son bébé "juste après la naissance", a précisé Masyhud, qui ne porte qu'un nom comme beaucoup d'Indonésiens.

    "La grossesse de Ratu donne espoir pour la conservation" de l'espèce, a souligné Dedi Candra, vétérinaire en chef au refuge de Sumatra, citée dans un communiqué diffusé vendredi avant la naissance.

    Les naissances de rhinocéros en captivité sont très délicates à mener à terme : Ratu, une femelle née à l'état sauvage mais qui maintenant vit dans le parc de Way Kambas, avait déjà subi deux fausses couches, précise l'IRF.

    L'animal est chassé pour ses cornes qui valent une fortune sur le marché noir, en raison de leurs prétendues vertus médicinales. Mais il est également victime de la destruction de son habitat, devenant un des symboles de la lutte contre la déforestation massive qui sévit actuellement en Indonésie.

    Selon les défenseurs de l'environnement, deux millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année dans l'immense archipel, soit l'équivalent de six terrains de football par minute. Les forêts primaires sont en particulier victimes de la "fièvre de l'huile de palme" qui a vu ces dernières années se multiplier les plantations de palmiers à huile pour satisfaire notamment les besoins croissants en biocarburants.


    votre commentaire
  • Dernière modification : 22/06/2012 

    Rio+20 s'achève sur des promesses et sous les critiques de la société civile

     

    Le sommet Rio+20 s'est achevé vendredi sur une déclaration finale a minima, mise au point par le Brésil, encourageant une "économie verte" en vue notamment d'éradiquer la pauvreté. Un texte jugé non contraignant par la société civile.

    Par Constance de BONNAVENTURE (vidéo)lien
    Dépêche (texte)
     

    AFP - Le sommet Rio+20 devait s'engager vendredi à promouvoir une "économie verte" épargnant les ressources naturelles de la planète et éradiquant la pauvreté, pendant que les critiques fusaient sur son absence d'objectifs contraignants et de financement.

    Vingt ans après le Sommet de la Terre qui avait imposé l'environnement sur l'agenda mondial, le sommet sur le développement durable, précédé par des mois de discussions et de négociations, devait s'achever vendredi à Rio sur la ratification d'un compromis a minima mis au point par le Brésil, pays hôte.

    Ce texte a été salué par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon comme étant un "très bon document, une vision sur laquelle nous pourrons bâtir nos rêves".

    La société civile, très en colère, a exprimé sa déception pendant les trois jours du sommet, dénonçant l'"échec" et le manque d'ambition de Rio+20.

    Pour Kumi Naidoo, directeur général de Greenpeace International, "on remet en ordre les fauteuils sur le pont du Titanic alors qu'il est en train de sombrer".

    Hanté par l'échec de la conférence de Copenhague en 2009 qui s'était achevée sur un fiasco retentissant, pays riches et pauvres se sont accordés sur une série de promesses pour guérir les plaies de la planète.

    La longue liste de maux inclut la faim, la pauvreté, et aussi la désertification, l'appauvrissement des océans, la pollution et la déforestation, le risque d'extinction de milliers d'espèces...

    "Nous chefs d'Etat et de gouvernement (...) renouvelons notre engagement envers le développement durable et envers un avenir économiquement, socialement et écologiquement durables pour notre planète et pour les générations présentes et futures", commence le projet de déclaration.

    Ce texte de 53 pages (bien 53) prône une "économie verte", modèle de développement moins destructeur de la planète dont la population devrait passer de sept milliards aujourd'hui à 9,5 milliards en 2050.

    Mais en raison des craintes des pays pauvres que ce concept ne cache un protectionnisme déguisé des pays riches, la déclaration souligne que "les politiques d'économie verte" ne doivent pas "imposer de règles rigides", mais "respecter la souveraineté nationale de chaque pays", sans constituer "une restriction déguisée au commerce international".

    Le sommet a lancé le principe d'"Objectifs du développement durable" (ODD) sur le modèle de ceux du Millénaire adoptés en 2000 par l'ONU. Un groupe de travail devra faire ses propositions en 2013, pour une mise en place à partir de 2015.

    Ces objectifs devront être "en nombre limité, concis et tournés vers l'action", selon la déclaration.

    Le financement d'une transition vers une économie verte est resté en suspens : en temps de crise, et avec des budgets à sec, les pays riches n'ont plus les moyens de mettre la main à la poche.

    Rio+20 encourage ainsi de nouvelles sources de financement - entreprises, partenariats, etc.- ainsi que des "financements innovants", sans les détailler. Neuf pays européens viennent de décider la mise en place de la taxe sur les transactions financières, ce dont s'est vivement réjouie l'ONG Oxfam à Rio.

    Ban Ki-Moon a reçu vendredi matin une délégation de militants qui ont participé au Sommet des peuples, le contre-sommet organisé par la société civile dans le centre de Rio.

    Ceux-ci ont exprimé leur "frustration" auprès du chef de l'ONU de ne pas avoir réussi à peser sur le sommet officiel.

    Remplaçant le président Barack Obama qui n'a pas fait le déplacement -comme les dirigeants allemand, britannique et russe-, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déploré le retrait de la déclaration finale du droit des femmes à décider d'avoir ou non des enfants.


    votre commentaire
  • 21 juin 2012 - 23H00  

    Ecarts extrêmes de températures dans l'Arctique depuis 2,8 millions d'années
     

    Des écarts extrêmes de températures ont été détectés dans l'Arctique lors des dernières 2,8 millions d'années avec des pics de chaleur jugés jusqu'alors impossibles dans la région, révèle jeudi l'analyse de la plus longue carotte de sédiments jamais prélevée dans ce sol.

     
    Des écarts extrêmes de températures ont été détectés dans l'Arctique lors des dernières 2,8 millions d'années avec des pics de chaleur jugés jusqu'alors impossibles dans la région, révèle jeudi l'analyse de la plus longue carotte de sédiments jamais prélevée dans ce sol.

    AFP - Des écarts extrêmes de températures ont été détectés dans l'Arctique lors des dernières 2,8 millions d'années avec des pics de chaleur jugés jusqu'alors impossibles dans la région, révèle jeudi l'analyse de la plus longue carotte de sédiments jamais prélevée dans ce sol.

    Les chercheurs à l'origine de ces travaux ont noté une nette corrélation entre ces périodes chaudes dans l'Arctique et des fontes de glaces importantes dans l'Antarctique, indiquant des interactions entre les deux régions polaires.

    La carotte de sédiment de 318 mètres de long a été extraite en 2009 du fond du lac d'El'gygytgyn, dans l'extrême nord-est de la Sibérie, lors d'une expédition hivernale.

    Ce lac de 175 mètres de profondeur et de 18 km de diamètre est un cratère créé par l'impact d'une météorite il y a 3,5 millions d'années environ.

    Il présente l'intérêt particulier pour les scientifiques de n'avoir jamais été recouvert par des glaciers.

    Ceci a permis l'accumulation continue d'une couche de sédiments de 400 mètres d'épaisseur au fond du lac qui donne la possibilité de remonter très loin dans le temps et de reconstituer les températures au cours des âges.

    Les chercheurs --issus d'une équipe internationale conduite par le professeur Martin Melles, de l'Université de Cologne en Allemagne, et dont les travaux sont publiés dans la revue américaine Science du 22 juin-- se sont concentrés sur quatre périodes interglaciaires particulièrement chaudes: il y a 12.000 ans, 125.000 ans, 400.000 ans, et 1,1 million d'années.

    Au cours de celles-ci, la reconstitution du climat, faite à partir du pollen contenu dans les sédiments, a montré que les températures estivales dans la région étaient alors de quatre à cinq degrés plus chaudes que lors des autres périodes interglaciaires.

    Quant aux précipitations annuelles, elles atteignaient 30 cm de plus.

    Pour les chercheurs, la formation des glaces du Groenland --dans leur forme actuelle-- était même virtuellement impossible durant ces périodes.

    Pour Martin Melles, "le caractère unique des archives climatiques devient clair alors qu'avec les échantillons de cette carotte sédimentaire on remonte trente fois plus loin en arrière dans l'histoire climatique de la Terre".


    votre commentaire
  • L'ensemble des Maldives va devenir une réserve marine

    Publié le 20/06/2012 | 19:35 , mis à jour le 20/06/2012 | 19:59

    Des poissons anthias aux Maldives, le 18 juin 2012.

    Des poissons anthias aux Maldives, le 18 juin 2012.
    (IMAGE SOURCE / AFP)

    Les amoureux des eaux turquoise et des récifs de corail spectaculaires des Maldives se réjouiront : le président de l'archipel, Mohamed Waheed, a déclaré mercredi 20 juin à Rio de Janeiro (Brésil) que son pays deviendrait d'ici à cinq ans "le premier pays à devenir une réserve marine", "la plus grande du monde".

    Pour l'archipel, le développement durable est une question de survie : ses terres, à peine émergées, sont parmi les plus directement menacées par le réchauffement climatique. Sans parler de son écosystème fragile, exposé au tourisme et à un important développement démographique.

    Devant les 191 pays membres de l'ONU réunis à la conférence de Rio sur le développement durable, Mohamed Waheed a expliqué que dans la future réserve, la pêche serait "durable et écologique, excluant les techniques détruisant la biosphère". Soulignant l'importance du défi auquel est confronté son pays, il a lancé à la tribune un vibrant appel à la communauté internationale, pour "le droit à survivre", mais aussi "à prospérer"

    FTVi avec AFP


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique