• Monde

    Un accord trouvé in extremis au Rio+20

    <time datetime="2012-06-19T21:21:17+02:00" itemprop="datePublished">19 juin 2012 à 21:21</time><time datetime="2012-06-19T21:21:17+02:00" itemprop="datePublished"></time>

    Les délégués de Rio+20 sont parvenus mardi à un accord à l’arraché sur un projet de déclaration finale quelques heures avant le début d’un sommet au cours duquel une centaine de chefs d’Etat ou de gouvernement devaient s’engager en faveur de l'éradication de la pauvreté et de la préservation de la planète.

    Des dizaines de ministres devaient comme eux participer, de mercredi à vendredi, à ce sommet intitulé Rio+20, vingt ans après le premier sommet de la Terre.

    Ils doivent ratifier vendredi un projet de déclaration finale de 49 pages, intitulée «L’avenir que nous voulons». Ce texte a été rédigé sous l’autorité du Brésil, pays hôte, après que les négociations conduites pendant cinq mois par les Nations unies n’eurent pas abouti.

    Le document a fait l’objet de longues discussions au cours de la nuit de lundi à mardi, les Européens refusant un document qui leur semblait dépourvu d'«ambition», avec «une régression du multilatéralisme». Ils demandaient en particulier qu’une place plus grande soit faite au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), même s’il n’accède pas au titre d’organisation onusienne pleine et entière.

    Après une nouvelle séance de négociations, les délégués des 193 pays de l’ONU ont adopté à la mi-journée le projet de déclaration.

    «Cette déclaration sera ratifiée par les chefs d’Etat et de gouvernement», a assuré un diplomate. Aucune indication n’avait pour le moment été donnée sur les éventuelles modifications apportées au texte.

    De grandes ONG ont vigoureusement critiqué le projet de texte. Greenpeace a parlé d' «échec épique» et WWF de «déception significative». «Nous avons besoin que les leaders du monde viennent au secours des négociations, ou bien nous allons avoir plus de pauvreté, plus de conflits et plus de destruction de l’environnement», a déclaré son directeur général, Lasse Gustavsson.

    Les présidents français François Hollande et sud-africain Jacob Zuma, ainsi que les Premiers ministres indien Manmohan Singh et chinois Wen Jiabao vont faire le déplacement, en provenance du G20 de Los Cabos, au Mexique. Le chef de l’Etat iranien Mahmoud Ahmadinejad, dont la visite a suscité une manifestation de protestation dimanche, est aussi attendu.

    Des absents de marque

    Mais nombre de dirigeants vont briller par leur absence : le président américain Barack Obama, représenté par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel. Le président russe Vladimir Poutine a également renoncé à ce déplacement.

    Depuis mercredi, quelque 50 000 personnes - élus locaux, hommes d’affaires, scientifiques, militants d’ONG - participent à la conférence Rio+20, un forum bouillonnant de quelque 500 événements sur dix jours. Le programme, extrêmement varié, va de dialogues d’experts avec la société civile sur l’eau, l'énergie, l’alimentation, à des conférences sur le «verdissement» de la Chine ou les moyens d'économiser un mégawatt par jour.

    Il a été l’occasion de plusieurs moments forts, comme la présentation de la déclaration «l’Avenir que nous choisissons» par un groupe d’une quarantaine de prix Nobel et d'«Anciens», une organisation d’ex-chefs d’Etat fondée par Nelson Mandela, demandant aux leaders du monde de saisir «l’occasion historique» de mettre la planète sur une voie de développement durable.

    «C’est maintenant qu’il faut agir», ont exhorté ces «Sages».

    «Assez de bla bla», ont lancé des internautes, militants et simples citoyens, au cours de «dialogues sur la soutenabilité» : «Il y a beaucoup de choses à changer, cessez de parler, faites quelque chose».

    Ils faisaient écho à un contre-sommet, «le Sommet des peuples», organisé dans le centre de Rio, où Indiens coiffés de plumes, paysans sans terre et femmes en colère ont fait entendre leurs voix dissidentes, mais une voix lointaine, à une quarantaine de kilomètres du lieu de la conférence.

    En parallèle, 1 200 chefs d’entreprise - certains à la tête de géants comme Coca Cola, Shell, Bayer et Microsoft - ont pris plus de 150 engagements, comme utiliser du coton biologique ou économiser l'énergie, et ont lancé un appel à la «révolution industrielle verte». Plusieurs ONG toutefois critiqué ce «verdissement» à bon compte considéré comme un outil de marketing.

    (AFP)


    votre commentaire
  • 19 juin 2012 - 17H04  

    La perte de biodiversité menace aussi l'homme
     

    Une extinction de la vie sauvage pourrait menacer des milliards d'être humains qui en dépendent pour leur nourriture et leur subsistance, selon un rapport sur la perte de la biodiversité présenté mardi à la conférence de l'ONU Rio+20.

     
    Une extinction de la vie sauvage pourrait menacer des milliards d'être humains qui en dépendent pour leur nourriture et leur subsistance, selon un rapport sur la perte de la biodiversité présenté mardi à la conférence de l'ONU Rio+20.
     

    Sont menacées 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux, selon la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée tous les ans.

     
    Sont menacées 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux, selon la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée tous les ans.
     

    La disparition des espèces est souvent le résultat d'une destruction de leur habitat. Mais des espèces envahissantes et, de plus en plus, les conséquences probables du réchauffement climatique sont aussi responsables.

     
    La disparition des espèces est souvent le résultat d'une destruction de leur habitat. Mais des espèces envahissantes et, de plus en plus, les conséquences probables du réchauffement climatique sont aussi responsables.

    AFP - Une extinction de la vie sauvage pourrait menacer des milliards d'être humains qui en dépendent pour leur nourriture et leur subsistance, selon un rapport sur la perte de la biodiversité présenté mardi à la conférence de l'ONU Rio+20.

    Les experts ont présenté un tableau sombre de la biodiversité de la planète alors que les dirigeants du monde commençaient à arriver à Rio pour un sommet sur le développement durable.

    Sur 63.837 espèces passées en revue, 19.817 courent le risque de subir le même sort que le dodo, cet oiseau de l'île Maurice devenu le symbole de l'extinction des espèces du fait de l'homme.

    Sont menacées 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux, selon la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiée tous les ans.

    Beaucoup sont essentielles aux hommes, fournissant nourriture, travail et un réservoir génétique pour améliorer les récoltes et créer de nouveaux médicaments.

    "Un signal d'alarme"

    Ces résultats sont "un signal d'alarme pour que les dirigeants du monde réunis à Rio garantissent les réseaux vivants sur cette planète", a déclaré Julia Marton-Lefevre, directrice de l'IUCN.

    "Quatre-vingt pour cent de nos apports en calories proviennent de douze espèces de plante", a souligné le professeur Stephen Hopper, directeur du jardin botanique de Kew, à Londres.

    "Si nous nous soucions de ce que nous mangeons et des médicaments que nous utilisons, nous devons agir pour conserver les plantes médicinales et les parents sauvages de nos cultures", a-t-il dit.

    La fameuse liste rouge examine en détail une petite fraction des espèces connues dans le monde afin d'établir un diagnostic de la santé de la biodiversité.

    Les pays du monde entier s'étaient engagés en 2000 à freiner la perte des espèces dans un délai de dix ans, mais ils sont loin d'y être parvenus.

    Après cet échec, ils ont établi "un plan stratégique pour la biodiversité" pour prévenir l'extinction des "espèces les plus connues". Sur les 63.837 espèces évaluées pour cette étude, 3.947 étaient dans une situation critique, 5.766 étaient en danger et 10.104 étaient vulnérables, soit un total de 19.817 espèces menacées.

    Soixante-trois espèces ont disparu de la vie sauvage et 801 ont été totalement éliminées, comme le "ovate clubshell", un mollusque des rivières américaines.

    La disparition des espèces est souvent le résultat d'une destruction de leur habitat. Mais des espèces envahissantes et, de plus en plus, les conséquences probables du réchauffement climatique sont aussi responsables.

    Le rapport pointe du doigt l'exploitation outrancière des océans, des lacs et des rivières.

    "Dans certaines régions du monde, jusqu'à 90% des populations côtières vivent de la pêche, mais la surpêche a réduit certains stocks de poisson de plus de 90 pour cent", a alerté l'IUCN, soulignant que 55% des barrières de corail, dont dépendent 275 millions de personnes pour leur subsistance, sont victimes de surpêche.

    En Afrique, 27% des poissons d'eau douce sont maintenant menacés alors qu'en Asie, l'espèce connue comme le hareng du Mekong (Tenualosa thibaudeaui) est vulnérable. En Europe, 16% des papillons endémiques sont en danger, de même que 18% des chauve-souris dans le monde, en dépit de l'apport des insectes et des oiseaux à l'écosystème évalué à plus de 200 milliards de dollars par an.

    Et ce alors que l'apport des insectes et des oiseaux à l'écosystème est évalué à plus de 200 milliards de dollars par an.


    votre commentaire
  • 17 juin 2012 - 23H42  

    Japon: séisme de magnitude 6,4 au large de la côte est
     

    Un séisme de magnitude 6,4 a frappé lundi à l'aube la côte est du Japon, au large de l'île centrale de Honshu, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS), sans que l'on ne dispose dans l'immédiat d'un bilan d'éventuels victimes ou dégâts sur place.

     
    Un séisme de magnitude 6,4 a frappé lundi à l'aube la côte est du Japon, au large de l'île centrale de Honshu, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS), sans que l'on ne dispose dans l'immédiat d'un bilan d'éventuels victimes ou dégâts sur place.

    AFP - Un séisme de magnitude 6,4 a frappé lundi à l'aube la côte est du Japon, au large de l'île centrale de Honshu, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS), sans que l'on ne dispose dans l'immédiat d'un bilan d'éventuels victimes ou dégâts sur place.

    Le tremblement de terre s'est produit à une profondeur de 31 km lundi à 04H32 heures locales (dimanche à 20H32 GMT) à environ 140 km à l'est de la ville de Sendai.

    Le Japon, pays situé sur une fracture tectonique, est régulièrement victime de séismes violents. Le dernier, de magnitude 9,0 sur la côte nord-est du pays, avait déclenché un tsunami qui a fait quelque 19.000 morts ou disparus et déclenché un des plus graves accidents nucléaires du monde dans la centrale de Fukushima.


    votre commentaire
  • Le président bulgare bloque une loi en faveur de l'industrie du ski

    Mis à jour le 16.06.12 à 21h35    lien

    Le président bulgare, confronté à trois jours de manifestations écologistes, a mis ce samedi son veto à une loi qui aurait permis aux promoteurs d'obtenir plus facilement des permis pour construire des pistes de ski et des remontées mécaniques. Rosen Plevneliev, élu en octobre dernier avec le soutien du parti conservateur Gerb, a souhaité donner plus de temps au gouvernement et aux écologistes pour parvenir à un accord.

    «La loi soulève des doutes raisonnables sur (...) des décisions qui nous mettraient face à des conséquences irréparables pour l'environnement», a t-il déclaré. Les écologistes affirment que les mesures contenues dans la loi approuvée mercredi dernier par le parlement constituent un risque pour l'écosystème des forêts des Balkans. Une trentaine de militants ont été arrêtés cette semaine dans la capitale Sofia, pour avoir bloqué un carrefour du centre-ville.

    Reuters

    votre commentaire
  •  
    11 juin 2012 - 17H35  

     

    OGM: le blocage persiste dans l'UE sur les autorisations de culture
     

    La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont définitivement enterré lundi une proposition soumise par la présidence danoise des Vingt-Sept sur la question sensible de l'autorisation de culture des OGM sur le continent, a annoncé la ministre danoise de l'Environnement.

     
    La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont définitivement enterré lundi une proposition soumise par la présidence danoise des Vingt-Sept sur la question sensible de l'autorisation de culture des OGM sur le continent, a annoncé la ministre danoise de l'Environnement.

    AFP - La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont définitivement enterré lundi une proposition soumise par la présidence danoise des Vingt-Sept sur la question sensible de l'autorisation de culture des OGM sur le continent, a annoncé la ministre danoise de l'Environnement.

    "Nous avons pratiquement tout tenté, mais nous avons échoué", a reconnu Ida Auken au cours d'un point de presse à l'issue d'une réunion des ministres de l'Environnement à Luxembourg.

    "Une minorité de blocage avec la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique a refusé de bouger. Ce sont les réalités de la politique et nous ne sommes pas des magiciens", a-t-elle conclu.

    Le dossier passe désormais entre les mains de Chypre, qui va assurer la présidence semestrielle des conseils de ministres de l'UE à partir du 1er juillet. Ce point n'est toutefois pas inscrit comme une priorité dans son agenda de travail.

    Le compromis proposé par la présidence danoise devait permettre aux Etats qui le souhaitent d'interdire la culture sur l'ensemble ou sur des parties de leur territoire de produits OGM autorisés par l'UE.

    Mais, précisait ce projet, pour obtenir par dérogation le droit d'interdire la culture d'un OGM, il fallait que l'Etat tente de trouver un accord avec l'entreprise demandant l'autorisation de faire cultiver l'OGM pour qu'elle renonce à le cultiver sur son territoire.

    La ministre française de l'Environnement, Nicole Bricq a précisé s'être assurée du soutien de ses homologues allemand et britannique pour faire échec à ce compromis qui permettait aux sociétés fabriquant des OGM de demander des autorisations pays par pays.

    "On ne peut pas dire que le sujet soit réglé définitivement", a toutefois souligné Mme Bricq au cours d'un point de presse.

    Le processus d'autorisation des OGM est actuellement dans l'impasse, car aucune majorité n'a pu être trouvée entre les 27 Etats.

    John Dalli, le commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, n'avait pas fait le déplacement à Luxembourg, conscient des rapports de force.

    "Pour les deux OGM dont la culture est aujourd'hui autorisée dans l'UE, nous avons des clauses de sauvegarde dans dix des vingt sept pays", avait-t-il déploré en avril. "Et on va continuer comme ça", avait-il conclu.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique