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Par marialis2.2 le 12 Octobre 2013 à 22:55
VOLE
Par-dessus les toits, loin de leurs cheminées, Vole Vers les Vallées, les champs,
Vole, mon fils, Vole, brise le cercle, éVade- toi Vers d’autres cieux, porté par d’autres vents,
Vole, laisse- toi glisser le long des golfes Verts, des Vallées Verdoyantes, des pâturages ondoyants,
Utilise tes ailes, échappe- toi, élèVe- toi jusqu’aux cieux, entend alors les anges chantant,
Oublie cette laideur, vole vers d’autres lieux, « cours, Vole, Venge » sois tranchant !
Illumine ta Vie, Voyage, enVole- toi de tes ailes légères, Vogue Vers le couchant,
Taquine donc les Muses, entend la musique enchantée, bois le diVin liquide éniVrant.
Et surVolant les champs, les lacs et les forêts, Vole mon fils, mon enfant,
Côtoie l’Excellence, touche le Firmament, Volette sur les gammes, sois vivant !
Délaisse cet enfer où tout est joué d’aVance, Décide de ta Vie, fuis, Vas de l’aVant,
Tutoie donc les étoiles, chante, danse, Vis à tout instant et puis, reViens Vers nous inéVitablement….
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Par marialis2.2 le 8 Octobre 2013 à 12:18
Paroles Urubus
Bernard Lavilliers
Artist: Bernard Lavilliers
Album: Autres Chansons
Titre: Urubus
Parole de Urubus:
Urubus, vous n'avez pas de cri
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
Cercles noirs cisaillants le ciel vide
Sans espoirs, attentifs et avides
Sans beauté, sans couleur et sans race
Obstinés, nettoyeurs et voraces
Anonymes citoyens solitaires
Charognards, utiles, élémentaires
Voyageur si tu plies, si tu tombes
Méfie-toi de l^Òombre de ton ombre
Urubus, vous n'avez pas de cri
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
C'est ta vie qui ne tient qu'à un fil
Si tendu, si ténu, si fragile
Angle droit du désert du Sertão
Si stérile, si perdu, si brûlant
Le soleil, mangeur d'hommes et de fous
Immobile, efficace et tout roux
Trace encore quelques barreaux obliques
Entre toi et ta mort symétrique
Urubus, vous n'avez pas de cri
Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
Urubus, vous attendez qu'on meure
Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
Le silence est un cri qu'on étouffe
Et la peur du sable dans ta bouche
La lumière un fusil dans les reins
La fatigue un foyer qu'on éteint
Tous tes pas dans la poussière qui danse
Sont comptés par le temps qui avance
Tu oublies et tu crois qu'il s'endort
Il te suivra jusqu'à Salvador
Tournez, Urubus
Quand la lumière des villes s'obscurcit vers le néon fragile !
Planez, Urubus
Au-dessus des soumis comme une ombre portée sur la vie !
Vivez, Urubus
Cachés dans vos buildings sans un cri, penchés sur vos plannings !
Vivez, Urubus
Glissez vos doigts d'acier dans nos démocraties avancées !
Tournez, Urubus
Donnez-nous un peu d'air et on vous laisse le phosphate et le fer !
Tournez, Urubus
Qui contrôlez le temps, mines d'or, de platine, de diamants !
Tuez, Urubus
Tout ce qui vous résiste, ce qui vit, qui respire, qui existe !
Fouillez, Urubus
Au fond de leurs entrailles, becs crochus, longs couteaux et tenailles !
Cherchez, Urubus
Ce qui nous fait marcher, ce qui nous fait rêver, nous aimer !
Planez, Urubus
Au-dessus du linceul que déchire le poing d'un homme seul !
Crevez, Urubus
Tombez comme des pierres sur la terre, le goudron en enfer !
Personne Urubus
Ne viendra vous becqueter
Même pas les fourmis rouges affamées
Urubus
Les aigles sont déchus
Innombrables vous gardez les issues !
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Par marialis2.2 le 4 Octobre 2013 à 21:32
La lettre U
L’Univers est Un monde, où lentement se meUvent d’étranges StrUctUres,
Amalgames savants par Un Dieu inventées, Elles sont sondées, scrUtées , tout au long de l’année,
Pour deviner en elles, par mille facéties de mystérieUx aUgUres.
A toUtes les époqUes, des prêtres besogneUx, Des scientifiqUes FoUs le scrutent, amoureux.
Détaillant avec minUtie les confins d’Un noUveaU monde,
Ils interpellent Mars, SatUrne oU JUpiter ,
Imaginant, même difficilement, la ceintUre de Kuiper
PoUr prédirent pédants, qUe la Terre est bien ronde…
Je préfère laisser aller mes rêves, par Une belle nUit d’été, vers MercUre , PlUton mais sUrtout VénUs qui scintille,
PoUr noUs paUvres mortels dont naïvement les yeUx brillent,
Le réel est moins beau et je le veUx fUtile
Que l’Utopie m’emporte vers ce coin d’Infini
Où meUrent des étoiles juste pour la Beauté et non pas pour l’Utile,
Où l’espoir reste encore d’Un AilleUrs , peUplé de bien d’aUtres vies…
5 commentaires -
Par marialis2.2 le 28 Septembre 2013 à 12:28
La Lettre T
La TarenTelle ? TouT en elle me séduiT, c’esT une danse enTraînanTe et légère,
Qui sied bien à un peuple virevoltanT lestemenT autour de Temples ancestraux.
HériTière de riTes dionysiaques, fière de son hisToire, elle joue sur l’éphémère
Puis redevienT sérieuse et, selon les croyances, guérisseuse de Troubles et de maux,
Causés par une morsure de Tarentule, araignée bien tapie, affûTanT ses crocs vipérins …
Venue du Sud de l’ITalie, celle de « Tous les soleils », elle ondule vers nous parée de Tambourins,
De cymbales et castagneTTes : La « Tamorra » s’avance habiTée de chants populaires, TouTe en refrain.
Les filles sont sublimes et fonT jouer leurs robes, ondulenT, virevoltenT : ici Tous les Tissus sont fins !
RappelanT ainsi, l’espace d’un insTanT « Le prince d Amalfi, NapoliTain de la plus belle figure, qui priaiT Corinne de danser avec lui, la TarenTelle »
DonnanT à cette danse ses leTTres de noblesse, surfanT sur les époques, Toujours Tellement belle…
Troubadours et Tziganes inspirés, habiTés, la dansenT cerTains soirs d’éTé sous les ombelles….
La Tradition surviT, non pour le Touriste, mais par envie et respecT d’une œuvre TouTe en dentelle,
Qui séduiT le profane TouT autanT que l’esthèTe par sa façon de crier : la Vie esT Belle !
Marialis
6 commentaires -
Par marialis2.2 le 24 Septembre 2013 à 00:30
Tout comme Hérédia, Leconte de Lisle est attaché à la réalité historique et à la beauté de transcription. Il cherche son inspiration parmi les peuples barbares ou les natures exotiques. Il " peint " plusieurs tableaux de nature sauvage, en particulier des grands fauves.
Leconte de LisleLe rêve du jaguar
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l'air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s'enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L'araignée au dos jaune et les singes farouches.
C'est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l'écorce moussue,
Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.
Il va, frottant ses reins musculeux qu'il bossue ;
Et, du mufle béant par la soif alourdi,
Un souffle rauque et bref, d'une brusque secousse,
Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
Dont la fuite étincelle à travers l'herbe rousse.
En un creux du bois sombre interdit au soleil
Il s'affaisse, allongé sur quelque roche plate ;
D'un large coup de langue il se lustre la patte ;
Il cligne ses yeux d'or hébétés de sommeil ;
Et, dans l'illusion de ses forces inertes,
Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
Il rêve qu'au milieu des plantations vertes,
Il enfonce d'un bond ses ongles ruisselants
Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.
Leconte de Lisle - Poèmes barbares
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