• VOLE

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    Par-dessus les toits, loin de leurs cheminées, Vole Vers les Vallées, les champs,

    Vole, mon fils, Vole, brise le cercle, éVade- toi  Vers d’autres cieux, porté par d’autres vents,

    Vole, laisse- toi glisser le long des golfes Verts, des Vallées Verdoyantes, des pâturages ondoyants,

    Utilise tes ailes, échappe- toi, élèVe- toi jusqu’aux cieux, entend alors  les anges  chantant,

    Oublie cette laideur, vole vers d’autres lieux, « cours, Vole, Venge » sois tranchant !

    Illumine ta Vie, Voyage, enVole- toi  de tes ailes légères, Vogue Vers le couchant,

    Taquine donc les Muses, entend la musique enchantée, bois le diVin liquide éniVrant.

    Et surVolant les champs, les lacs et les forêts, Vole mon fils,  mon enfant,

    Côtoie l’Excellence, touche le Firmament, Volette sur les gammes, sois vivant !

    Délaisse cet enfer où tout est joué d’aVance,  Décide de ta Vie, fuis, Vas de l’aVant,

    Tutoie donc les étoiles, chante, danse, Vis à tout instant et puis, reViens Vers nous inéVitablement….


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  • Paroles Urubus

    Bernard Lavilliers


     
     
    Artist: Bernard Lavilliers
    Album: Autres Chansons
    Titre: Urubus
         


     

    Urubus Video: Other Paroles

    Parole de Urubus:

     

    Urubus, vous n'avez pas de cri
    Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
    Urubus, vous attendez qu'on meure
    Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
    Cercles noirs cisaillants le ciel vide
    Sans espoirs, attentifs et avides
    Sans beauté, sans couleur et sans race
    Obstinés, nettoyeurs et voraces
    Anonymes citoyens solitaires
    Charognards, utiles, élémentaires
    Voyageur si tu plies, si tu tombes
    Méfie-toi de l^Òombre de ton ombre
    Urubus, vous n'avez pas de cri
    Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
    Urubus, vous attendez qu'on meure
    Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
    C'est ta vie qui ne tient qu'à un fil
    Si tendu, si ténu, si fragile
    Angle droit du désert du Sertão
    Si stérile, si perdu, si brûlant
    Le soleil, mangeur d'hommes et de fous
    Immobile, efficace et tout roux
    Trace encore quelques barreaux obliques
    Entre toi et ta mort symétrique
    Urubus, vous n'avez pas de cri
    Cri de chasse, cri d'amour, cri de peur
    Urubus, vous attendez qu'on meure
    Mort de faim, mort d'amour, mort de peur
    Le silence est un cri qu'on étouffe
    Et la peur du sable dans ta bouche
    La lumière un fusil dans les reins
    La fatigue un foyer qu'on éteint
    Tous tes pas dans la poussière qui danse
    Sont comptés par le temps qui avance
    Tu oublies et tu crois qu'il s'endort
    Il te suivra jusqu'à Salvador
    Tournez, Urubus
    Quand la lumière des villes s'obscurcit vers le néon fragile !
    Planez, Urubus
    Au-dessus des soumis comme une ombre portée sur la vie !
    Vivez, Urubus
    Cachés dans vos buildings sans un cri, penchés sur vos plannings !
    Vivez, Urubus
    Glissez vos doigts d'acier dans nos démocraties avancées !
    Tournez, Urubus
    Donnez-nous un peu d'air et on vous laisse le phosphate et le fer !
    Tournez, Urubus
    Qui contrôlez le temps, mines d'or, de platine, de diamants !
    Tuez, Urubus
    Tout ce qui vous résiste, ce qui vit, qui respire, qui existe !
    Fouillez, Urubus
    Au fond de leurs entrailles, becs crochus, longs couteaux et tenailles !
    Cherchez, Urubus
    Ce qui nous fait marcher, ce qui nous fait rêver, nous aimer !
    Planez, Urubus
    Au-dessus du linceul que déchire le poing d'un homme seul !
    Crevez, Urubus
    Tombez comme des pierres sur la terre, le goudron en enfer !
    Personne Urubus
    Ne viendra vous becqueter
    Même pas les fourmis rouges affamées
    Urubus
    Les aigles sont déchus
    Innombrables vous gardez les issues !
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  • La lettre U

     

    L’Univers est Un monde, où lentement se meUvent  d’étranges StrUctUres,

    Amalgames savants par Un Dieu inventées, Elles sont sondées, scrUtées , tout au long de l’année,

    Pour deviner en elles, par mille facéties de  mystérieUx  aUgUres.

    A toUtes les époqUes, des prêtres besogneUx, Des scientifiqUes FoUs  le scrutent, amoureux.

    Détaillant avec minUtie  les confins d’Un noUveaU monde,

    Ils interpellent Mars,  SatUrne  oU JUpiter  ,

    Imaginant, même difficilement, la ceintUre de Kuiper

    PoUr prédirent pédants,  qUe la Terre est bien ronde…

    Je préfère laisser aller mes rêves, par Une belle nUit d’été,  vers MercUre , PlUton mais sUrtout VénUs  qui scintille,

    PoUr noUs paUvres mortels dont naïvement les yeUx brillent,

    Le réel est moins beau  et je le veUx fUtile

    Que l’Utopie m’emporte vers ce coin d’Infini

    Où meUrent des étoiles juste pour la Beauté et non pas pour l’Utile,

    Où l’espoir reste encore d’Un AilleUrs , peUplé de bien d’aUtres vies…


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  •   La Lettre T

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    La TarenTelle ? TouT en elle me séduiT, c’esT  une danse enTraînanTe et légère,

    Qui sied  bien à un peuple virevoltanT lestemenT autour de Temples ancestraux.

    HériTière de riTes dionysiaques, fière de son hisToire,  elle joue sur l’éphémère

    Puis redevienT sérieuse et, selon les croyances,  guérisseuse  de Troubles et de maux,

    Causés par une morsure de Tarentule, araignée bien tapie, affûTanT ses crocs vipérins …

    Venue du Sud de l’ITalie, celle de « Tous les soleils », elle ondule vers nous parée de Tambourins,

    De cymbales et  castagneTTes : La « Tamorra » s’avance habiTée de chants populaires, TouTe en refrain.

    Les filles sont sublimes et fonT jouer leurs robes, ondulenT,  virevoltenT : ici Tous  les Tissus sont fins !

    RappelanT ainsi, l’espace d’un insTanT « Le prince d Amalfi, NapoliTain de la plus belle figure, qui priaiT Corinne de danser avec lui, la TarenTelle »

    DonnanT  à cette danse ses leTTres de noblesse, surfanT sur les époques, Toujours Tellement belle…

    Troubadours et Tziganes inspirés, habiTés, la dansenT cerTains  soirs d’éTé sous les ombelles….

    La Tradition surviT, non pour le Touriste, mais par envie et respecT d’une œuvre TouTe en dentelle,

    Qui séduiT le profane  TouT autanT que l’esthèTe par sa façon de crier : la Vie esT Belle !

    Marialis


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  •  

        Tout comme Hérédia, Leconte de Lisle est attaché à la réalité historique et à la beauté de transcription. Il cherche son inspiration parmi les peuples barbares ou les natures exotiques. Il " peint " plusieurs tableaux de nature sauvage, en particulier des grands fauves.

    Leconte de Lisle
    Leconte de Lisle

    Le rêve du jaguar

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    Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
    Dans l'air lourd, immobile et saturé de mouches,
    Pendent, et, s'enroulant en bas parmi les souches,
    Bercent le perroquet splendide et querelleur,
    L'araignée au dos jaune et les singes farouches.

    C'est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
    Le long des vieux troncs morts à l'écorce moussue,
    Sinistre et fatigué, revient à pas égaux.

    Il va, frottant ses reins musculeux qu'il bossue ;
    Et, du mufle béant par la soif alourdi,
    Un souffle rauque et bref, d'une brusque secousse,
    Trouble les grands lézards, chauds des feux de midi,
    Dont la fuite étincelle à travers l'herbe rousse.

    En un creux du bois sombre interdit au soleil
    Il s'affaisse, allongé sur quelque roche plate ;
    D'un large coup de langue il se lustre la patte ;
    Il cligne ses yeux d'or hébétés de sommeil ;
    Et, dans l'illusion de ses forces inertes,
    Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs,
    Il rêve qu'au milieu des plantations vertes,
    Il enfonce d'un bond ses ongles ruisselants
    Dans la chair des taureaux effarés et beuglants.
     

    Leconte de Lisle - Poèmes barbares


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