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    Syrie : Obama réunit son équipe de sécurité nationale

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    <time datetime="2013-08-30T08:34:35" itemprop="datePublished">Publié le 30-08-2013 à 08h34</time> - <time datetime="2013-08-30T18:19:41" itemprop="dateModified">Mis à jour à 18h19</time>

    Depuis jeudi soir, Washington assure qu'il recherche toujours "une coalition internationale" dans la perspective d'une possible action militaire contre Damas.

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    John Kerry et Barack Obama, le 9 avril 2004. (STEVEN SENNE/AP/SIPA)

    John Kerry et Barack Obama, le 9 avril 2004. (STEVEN SENNE/AP/SIPA)

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    L'essentiel :

    • Les Etats-Unis n'écartent plus une action unilatérale mais recherchent encore des alliés vendredi 30 août. "Notre approche est de continuer pour trouver une coalition internationale qui agira de concert", a déclaré Chuck Hagel, secrétaire d'Etat américain à la Défense. Le président Barack Obama n'a pas encore pris de décision sur une éventuelle intervention.
    • La Chambre des Communes britannique a rejeté jeudi soir, par 285 voix contre 272, une motion présentée par le Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d'une intervention militaire en Syrie. Ce dernier a immédiatement indiqué qu'il tirerait les conséquences de ce vote : "Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence", a-t-il réagi.
    • Damas promet de répondre à toute éventuelle frappe. "La Syrie se défendra contre toute agression et les menaces ne font qu'accroître son attachement à ses principes et à son indépendance", avertit Bachar al-Assad.
    • Le Pentagone a déployé un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale. Le Royaume-Uni a déployé six avions de chasse Typhoon sur l'une de ses bases à Chypre, à une centaine de kilomètres seulement des côtes syriennes. Dans le camp des alliés de Damas, Moscou a annoncé l'envoi en Méditerranée d'un bateau de lutte anti-sous-marine et d'un navire lance-missiles.
    • Des inspecteurs de l'ONU enquêtent depuis lundi près de Damas sur l'attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de morts. Ils doivent faire un compte-rendu oral au secrétaire général Ban Ki-moon après leur départ prévu samedi. Les échantillons recueillis seront transmis à des laboratoires en Europe, conformément à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, et ces analyses pourraient prendre des semaines, selon un porte-parole de l'ONU.

     

    16h50 - Obama réunit son équipe de sécurité nationale

    Le président des Etats-Unis Barack Obama consulte son équipe de sécurité nationale sur le dossier syrien, annonce un haut responsable de son administration à l'AFP. "Ce matin, le président rencontre le Conseil de sécurité nationale pour discuter de l'utilisation d'armes chimiques par le régime Assad le 21 août", précise ce responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

    16h45 - John Kerry va faire une déclaration solennelle

    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va s'exprimer sur la Syrie, annonce le département d'Etat. Le chef de la diplomatie américaine doit faire une déclaration à 12h30 heure locale (18h30 heure de Paris) dans l'une des salles d'apparat du ministère. Il s'agira de sa deuxième prise de parole solennelle depuis l'attaque aux armes chimiques du 21 août attribuée au régime syrien. Lundi, il avait qualifié ce massacre d'"indécence morale".

    Depuis jeudi soir, Washington assure qu'il recherche toujours "une coalition internationale" dans la perspective d'une possible action militaire contre la Syrie, tout en laissant entendre qu'il pourrait agir de manière unilatérale, après le refus de l'allié britannique d'intervenir.

    16h30 - Israël déploie des systèmes anti-missiles à Tel-Aviv

    Israël déploie ses systèmes d'interception anti-missiles à Tel-Aviv, dans l'optique de se prémunir de tout débordement en cas d'intervention militaire étrangère en Syrie, annonce la radio militaire israélienne. Une batterie anti-missiles a été déployée dans la matinée dans l'agglomération de Tel-Aviv, qui compte environ un million d'habitants, précise la radio. Selon le site internet Ynet, ce système d'interception anti-missiles a été positionné vers le nord, en direction de la Syrie voisine.

    16h20 - Ban Ki-moon rencontrera les membres permanents du Conseil de sécurité à 18h

    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon va rencontrer à New York les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies pour évoquer la Syrie, annonce son porte-parole Martin Nesirky. La réunion commencera à 18 heures heure de Paris entre Ban Ki-moon et les ambassadeurs des cinq pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine), a précisé Martin Nesirky. Le secrétaire général a écourté une visite à Vienne pour rentrer jeudi soir à New York.

    15h50 - Damas "refuse tout rapport partiel" de la mission onusienne

    Le gouvernement syrien "refuse tout rapport partiel" sur un éventuel recours à des armes chimiques près de Damas, qui pourra être fait immédiatement après la fin de la mission des inspecteurs de l'ONU en Syrie, indique la télévision officielle syrienne. Au cours d'un appel téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU Ban ki-Moon, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem l'a informé que son pays "refuse tout rapport partiel publié par le secrétariat général de l'ONU avant que la mission n'achève son travail et que l'on ait connaissance des résultats des analyses des prélèvements collectés par la mission".

    Les experts de l'ONU feront un premier "compte-rendu oral" au secrétaire général Ban Ki-moon dès leur retour de Syrie mais les conclusions finales devront attendre des analyses en laboratoire pratiquées en Europe, avaient expliqué les Nations unies jeudiLes échantillons recueillis par les enquêteurs sur place seront transmis à des laboratoires en Europe pour analyse, conformément à la procédure prévue par la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Ces analyses pourraient prendre des semaines, avait laissé entendre le porte-parole.

    15h40 - Pas de rencontre Obama-Poutine au G20

    "Une rencontre avec Barack Obama n'est pas prévue", a déclaré le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, à des journalistes. Toutefois, Vladimir Poutine, "évidemment, accueillera Barack Obama comme les autres dirigeants, lui serrera la main. Pour le reste nous verrons", a-t-il ajouté.

    15h30 - Emma Bonino évoque le "risque d'une déflagration mondiale"

    La Syrie "réagira évidemment" à une attaque ciblée, qui fait courir "le risque d'une déflagration mondiale", a mis en garde Emma Bonino, la ministre italienne des Affaires étrangères, réaffirmant son refus d'un action militaire sans aval de l'ONU.

    Selon elle, une opération armée ponctuelle risque toujours de se prolonger: "on commence toujours comme ça, avec des objectifs ciblés, sans mandat de l'ONU. Bien sûr que la Syrie réagira"."Même si c'est plus lent, plus dur et même si cela semble parfois ne pas réussir, l'exercice de la pression diplomatique et de la pression politique est l'unique solution à poursuivre", a-t-elle déclaré.

    14h40 - Hollande "velléitaire", pour Alliot-Marie

    Sur RTL, l'ex-ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie (UMP) qualifie François Hollande de "velléitaire", avec "des hésitations, des aller-retour et finalement l'absence de capacité de décider" sur la crise syrienne.

    14h15 - Les Américains partagés face à une éventuelle action militaire

    Seules 42% des personnes interrogées sont favorables à une action militaire américaine contre le régime syrien parce qu'il a utilisé des armes chimiques, et 50% s'y opposent, selon cette enquête réalisée les 28 et 29 août pour NBC News auprès d'un échantillon de 700 adultes.

    Mais 50% des Américains disent en revanche soutenir une action de leur pays si elle "se limitait à des frappes aériennes à l'aide de missiles de croisière", contre 44% qui s'y opposent dans ce cas. Cette dernière question a cependant été posée à un échantillon plus réduit de 291 personnes.

    Une très large majorité (79%) dit souhaiter que Barack Obama obtienne l'autorisation du Congrès avant toute intervention militaire en Syrie.

    13h50 - L'opposition syrienne "regrette" le vote britannique mais croit aux frappes

    Un haut responsable de l'opposition syrienne au régime de Bachar al-Assad a assuré "regretter que les parlementaires britanniques n'aient pas pu comprendre la vraie situation en Syrie".

    "Nous craignons qu'après un tel vote le (président syrien) Bachar al-Assad n'utilise à nouveau les armes chimiques, sur une plus grande échelle, dans la province de Damas", a ajouté ce responsable, qui a demandé à conserver l'anonymat. 

    "Toutefois nous ne croyons pas que ce vote puisse empêcher le recours à des frappes aériennes", a-t-il ajouté. "Les Etats-Unis ont clairement dit que Bachar avait franchi la ligne rouge et la France a réitéré, par la voix du président Hollande, son intention d'y participer. Même sans la participation de la Grande-Bretagne, une leçon sera donnée à Bachar al-Assad".

    Ce responsable a ajouté que la coalition de l'opposition syrienne avait l'intention d'envoyer "la semaine prochaine une délégation à Londres pour y rencontrer des députés et tenter de les convaincre de la nécessité d'une action".

    13h30 - Air France modifie l'horaire d'un vol Paris-Beyrouth

    Air France a modifié l'horaire d'un de ses deux vols quotidiens entre Paris et Beyrouth, en raison du regain de tension au Moyen-Orient. "C'est une adaptation horaire, ceci en raison de l'évolution de la situation géopolitique au Moyen-Orient", a déclaré un porte-parole de la compagnie.

    Le vol 562 dans le sens Paris-Beyrouth, qui décollait auparavant de Roissy-Charles-de-Gaulle à 16h35, partira désormais à 20h30. Le vol 561 dans le sens Beyrouth-Paris, décollera lui désormais à 10h55 locales (9h55 à Paris), au lieu de 10h15 (9H15 à Paris).

    12h45 - Non britannique : l'UE prend note, la Belgique est rassurée

    Les services diplomatiques de l'Union européenne indiquent avoir pris note du rejet par le Parlement britannique d'une intervention militaire en Syrie dans l'immédiat, une position qui rassure la Belgique. "Il ne nous revient pas de commenter les débats internes qui se déroulent dans les Etats membres", ajoute Sébastien Brabant, le porte-parole de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.

    De son côté, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, se déclare rassuré après le vote des députés britanniques.

    12h00 - La Russie salue le rejet par le Parlement britannique d'une intervention

    Saluant le "non" du Parlement britannique à une intervention militaire , la Russie répète qu'une telle intervention porterait un "coup sérieux" à l'ordre mondial, basé sur le rôle central des Nations unies, selon les dires d'un conseiller diplomatique du Kremlin.

    11h50 - Les experts de l'ONU sortent pour leur dernier jour d'enquête 

    Les experts de l'ONU ont quitté leur hôtel pour le dernier jour de leur enquête sur l'utilisation présumée d'armes chimiques le 21 août dans la banlieue de Damas. Ils sont partis à bord de trois voitures de l'ONU, accompagnées par plusieurs voitures des forces syriennes.

    Selon un membre des services de sécurité, ils se rendaient à l'hôpital militaire de Mazzé, où sont soignées des victimes d'attaques chimiques présumées.

    11h25 - Berlin exclut de participer à une intervention militaire en Syrie

    Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a exclu une participation allemande à une intervention militaire en Syrie, dans un entretien à la presse. "On ne nous a pas demandé" une telle participation et "nous ne l'envisageons pas".

    10h55 - Hollande : "Il ne s'agit pas de renverser le dictateur syrien"

    Dans une interview au "Monde", le chef de l'Etat explique que "le massacre chimique ne peut rester impuni" et déclare que la France est prête à agir en Syrie même sans la participation de l'allié britannique. Hollande n'exclut pas non plus une intervention avant mercredi, date de la réunion du Parlement.

    10h40 - Paris envoie une frégate en Méditerranée orientale

    Selon une information du "Point", le Chevalier Paul, quitte Toulon pour la Syrie. Sans tirer contre Damas, elle pourrait protéger des bombardiers français et alliés.

    10h30 - Les parlementaires regrettent un "débat sans vote"

    Plusieurs personnalités politiques, principalement dans les rangs de la droite, déplorent que le gouvernement ne convoque une session extraordinaire uniquement pour informer le Parlement, sans vote, mercredi 4 septembre.


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  • En direct : Obama laisse entendre qu'il pourrait intervenir seul en Syrie

    <time datetime="2013-08-29T12:22:37+02:00" itemprop="datePublished">29 août 2013 à 12:22</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-08-29T22:10:00+02:00" itemprop="dateModified">22:10</time>) lien

    Barack Obama à la Maison Blanche le 9 août 2013.

    Barack Obama à la Maison Blanche le 9 août 2013. (Photo Jonathan Ernst. Reuters)

    Au fil de la journée Les pays occidentaux débattent des modalités d'une possible intervention contre la Syrie. A Londres, David Cameron appelle le parlement à répondre à l'attaque chimique menée le 21 août.

    L'essentiel

    • Les Etats-Unis en tête, la France et la Grande-Bretagne continuent à afficher leur volonté de «punir» l'usage des armes chimiques par le régime syrien, mais semblent temporiser par rapport au discours tenu ces derniers jours. Les Occidentaux cherchent toujours un cadre qui asseoirait la légitimité, sinon la légalité, de l'intervention.

    • Au Royaume-Uni, la Chambre des communes s'est réunie ce jeudi. David Cameron, le Premier ministre, a besoin de l'aval des élus pour décider d'engager le pays dans une intervention.

    • Sur le terrain, l'équipe d'inspecteurs de l'ONU poursuit son enquête, elle doit partir samedi.

    A lire aussi : Syrie : vers des frappes ciblées pour l’exemple

     

    22 heures. Barack Obama se réserve le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien pour le punir d’avoir utilisé ses armes chimiques, sans attendre l’ONU ou ses alliés comme la Grande-Bretagne, laisse entendre la Maison Blanche. Le président américain, qui a parlé mercredi de «coup de semonce» nécessaire contre le gouvernement de Bachar al-Assad, donnera priorité aux intérêts des Etats-Unis au moment de décider de la réaction de son pays, a développé son porte-parole adjoint, Josh Earnest. «Le président doit avant tout rendre des comptes aux Américains qu’il a été élu pour protéger. Et le président est fermement convaincu que les enjeux de cette situation concernent des mesures nécessaires pour protéger nos intérêts cruciaux de sécurité nationale», a-t-il ajouté.

    21h30. L’Autriche va accueillir 500 réfugiés syriens, annonce le porte-parole du chef de la diplomatie autrichienne Michael Spindelegger à l’agence de presse autrichienne APA, confirmant des informations de la chaîne de télévision publique ORF2. Il n’est pas encore établi quand ces réfugiés arriveront et comment ils seront accueillis, a déclaré le porte-parole de Spindelegger, Alexander Schallenberg, précisant que des organisations internationales en charge des migrants seront associées, comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il a ajouté que la priorité serait donnée aux femmes, aux enfants et aux chrétiens.

    20h20. Les inspecteurs des Nations unies ont recueilli «quantité» d’éléments concernant l’attaque à l’arme chimique ayant fait plusieurs centaines de morts en Syrie le 21 août et feront un «compte-rendu oral» à Ban Ki-moon en revenant, selon un porte-parole de l’ONU jeudi. Alors qu’une frappe contre le régime syrien paraît de plus en plus proche, les échantillons recueillis par les enquêteurs sur place seront transmis à des laboratoires en Europe pour analyse, conformément à la procédure prévue par la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Ces analyses pourraient prendre des semaines, a laissé entendre le porte-parole, Farhan Haq.

    19h40. Le président des Etats-Unis Barack Obama s’est entretenu jeudi matin du dossier syrien avec la chancelière allemande Angela Merkel, a annoncé la Maison Blanche. «Le président a participé à un appel téléphonique avec la chancelière Merkel. Cela s’inscrit dans la continuité des communications que le président a lancé au sujet de la situation en Syrie», a expliqué le porte-parole adjoint de l’exécutif américain, Josh Earnest.

    19h10. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué jeudi qu’Israël avait déployé ses systèmes d’interception anti-missiles dans la perspective de débordements en cas d’intervention militaire étrangère en Syrie. «Malgré la faible implication d’Israël sur le dossier syrien nous avons décidé de déployer des batteries (du système anti-missiles) Iron Dome ainsi que d’autres systèmes d’interception», a déclaré Netanyahu, cité dans un communiqué de ses services, avant des consultations sécuritaires au ministère de la Défense. «Nous ne sommes pas impliqués dans la guerre en Syrie. Mais je répète que si quelqu’un tente de nuire aux citoyens israéliens, Tsahal (l’armée israélienne) répliquera avec force», a-t-il martelé, dans un message également diffusé aux actualités du soir sur les chaînes de télévision israéliennes.

    19 heures. Le Canada n’envisage pas de participer à d’éventuelles frappes militaires contre la Syrie, a déclaré jeudi le Premier ministre Stephen Harper. Le Canada dit cependant «soutenir» une éventuelle action militaire des Américains et de leurs alliés contre le régime syrien, après l’attaque présumée à l’arme chimique attribuée à ce dernier. Néanmoins, «le gouvernement du Canada ne prévoit pas (...) d’avoir une mission militaire», a déclaré le chef conservateur, dont le pays avait dépêché des chasseurs lors de l’opération contre le régime libyen en 2011.

    18h50. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, qui ont un droit de veto, se réuniront de nouveau à huis clos sur la Syrie jeudi après-midi à New York, ont indiqué des diplomates. La réunion commencera à 18H30 GMT. Les ambassadeurs des cinq pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) s’étaient déjà réunis mercredi, sans parvenir à conclure sur une résolution autorisant une intervention militaire en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter toute action en Syrie.

    18h30. Neuf soldats syriens ont été tués jeudi dans un attentat à la voiture piégée dans la région de Damas qui a été suivi d’affrontements, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plus au nord, 10 personnes, dont six femmes et deux enfants, ont été tuées dans des bombardements de l’armée sur la ville d’Ariha dans la province d’Idleb (nord-ouest), provoquant la poursuite d’un «mouvement d’exode des habitants de la ville», selon l’OSDH. L’aviation a bombardé à deux reprises la région. «Une voiture piégée a explosé ce matin à un barrage des forces régulières dans la ville de Nabak (au nord-est de la capitale) sur la route Homs-Damas, qui a été fermée à la circulation», a annoncé l’OSDH qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.

    18h20. Le Canada n’envisage pas de participer à d’éventuelles frappes militaires contre la Syrie, a déclaré jeudi le Premier ministre canadien Stephen Harper. Le Canada dit «soutenir» une éventuelle action militaire des Américains et de leurs alliés contre le régime syrien après l’attaque présumée à l’arme chimique de ce dernier, mais «le gouvernement du Canada ne prévoit pas (...) d’avoir une mission militaire», a déclaré le chef conservateur, dont le pays avait dépêché des chasseurs lors de l’opération contre le régime libyen en 2011.

    17h40. Intervenant en clôture de la conférence des ambassadeurs à Paris, Laurent Fabius évoque l'«indispensable réponse» à apporter à l'emploi d'armes chimiques en Syrie.

    17h30. Comme souvent, The Economist n'y va pas par quatre chemins. Dans sa dernière édition, le magazine britannique met un portrait en noir et blanc de Bachar al-Assad sur fond de corps enveloppés de linceuls. Le titre : «Hit him hard», «Frappez-le fort» :

     

    17h15. Les défections se sont multipliées dans l’armée syrienne ces derniers jours, affirme l’opposition syrienne. «La nuit dernière, nous sommes parvenus à avoir la confirmation de la désertion d’un grand nombre d’officiers de haut rang, qui ont décidé de retirer leur uniforme, de mettre des habits civils et de se rendre hors du pays», déclare à Istanbul Khaled Saleh, porte-parole de la Coalition de l’opposition syrienne.

    Ce dernier n’était cependant pas en mesure de préciser le nombre ou le grade des déserteurs, indiquant que ses services publieraient prochainement un communiqué plus détaillé. Il a évalué à «70 000 à 80 000 combattants» le nombre de militaires en état de combattre et encore fidèles au régime de Bachar al-Assad.

    17 heures. Aux Etats-Unis, on attend toujours la transmission au Congrès des preuves que la Maison blanche affirme détenir sur l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. Ces éléments devraient être rendus publics dans la soirée. Le sénateur démocrate du New Jersey Robert Menendez a précisé sur CBS qu’il s’agirait d’une conférence téléphonique, et une source parlementaire a indiqué à l’AFP qu’elle se déroulerait «en début de soirée» jeudi.

    Britain's Prime Minister David Cameron waits to welcome his Italian counterpart Enrico Letta on the doorstep of 10 Downing Street in central London July 17, 2013. REUTERS/Andrew Winning  (BRITAIN - Tags: POLITICS) - RTX11PBC16H15. David Cameron (photo Reuters) se dit convaincu de la responsabilité du régime syrien dans l’usage d’armes chimiques même s'«il n’y a pas 100% de certitude.» Mais «le fait que le gouvernement syrien possède et a utilisé des armes chimiques ne fait pas l’ombre d’un doute», a-t-il toutefois estimé. «Les preuves que le régime syrien a utilisé ces armes aux premières heures du 21 août sont juste devant nos yeux», a-t-il dit, citant les récits de témoins oculaires, les informations sur les réseaux sociaux et au moins 95 «horribles vidéos».

    «La question devant la Chambre (des Communes) aujourd’hui porte sur la façon de répondre à l’un des usages les plus abjects d’armes chimiques», a-t-il dit. «Il ne s’agit pas de prendre parti dans le conflit, il ne s’agit pas d’envahir, il ne s’agit pas de changer le régime ou même de travailler plus étroitement avec l’opposition (syrienne). Il s’agit de l’usage à grande échelle d’armes chimiques et de notre réponse à un crime de guerre, rien d’autre», a-t-il dit.

    La motion soumise au vote des élus condamne «l’usage d’armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime d'Assad» et «convient qu’une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d’armes chimiques en Syrie».

    16H05. Recevant une délégation yéménite, Bachar al-Assad assure que son pays se défendra contre toute attaque et que le peuple syrien est «garant de la victoire.» Dans la capitale syrienne, la tension est pourtant palpable. Les policiers dans leurs voitures sont prêts à faire face à tout désordre, selon des témoins.

    Les enquêteurs de l'ONU dans le quartier d'Ain Tarma, à Damas, le 29 août.

    Les enquêteurs de l’ONU dans le quartier d’Ain Tarma, à Damas, le 29 août. (Photo stringer. Reuters)

    15h50. Un responsable américain de la Défense annonce le déploiement d'un cinquième destroyer en Méditerranée. «L’USS Stout est en Méditerranée et se dirige vers l’est.» Ce bâtiment militaire est amené à prendre la relève sur place de l’USS Mahan mais les deux navires devraient croiser ensemble, avec trois autres detroyers, pendant un temps indéterminé au large des côtes syriennes, selon lui.

    A l’heure actuelle, quatre destroyers, le Mahan, le Ramage, le Barry et le Gravely, croisent en Méditerranée orientale, prêts à lancer leurs missiles Tomahawk. L’US Navy garde secret le nombre de missiles Tomahawk que chacun de ces navires emporte mais la plupart des analystes navals estiment qu’ils en transportent environ 45. En temps normal, trois destroyers américains croisent en Méditerranée, sous responsabilité de la VIe flotte américaine, essentiellement pour une mission de défense antimissile.

    L'«USS Stout» dans le port géorgien de Batoumi en juillet 2009 lors de manœuvres conjointes entre les Etats-Unis et la Géorgie.

    L'USS Stout dans le port géorgien de Batoumi en juillet 2009 lors de manœuvres conjointes entre les Etats-Unis et la Géorgie. (Photo David Mdzinarishvili. Reuters)

    15h45. Deux organisations de défense des droits de l’homme refusent de se prononcer sur la légalité de frappes en Syrie. Amnesty International «n’approuve, ni ne condamne une intervention militaire internationale, et ne se prononce pas non plus sur la légalité ou sur le fondement moral d’une telle action.»

    Human Rights Watch ne veut pas non plus «prendre une position pour ou contre une telle intervention, mais toute intervention armée doit être jugée en fonction de la manière dont les civils syriens sont protégés d’autres atrocités».

    15H30.  Le débat s'ouvre à la Chambre des communes britannique, alors que l’opposition travailliste vient de révéler qu'elle allait voter contre la motion du gouvernement. «Nous avons des doutes croissants concernant la nature opaque de la motion du gouvernement» qui «ne dit rien» sur la nécessité d’avoir des «preuves convaincantes» de l’implication du régime de Bachar al-Assad dans l’attaque chimique, avant toute intervention, a expliqué une source au sein du parti travailliste.

    15h20. Lors d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Angela Merkel ont convenu que l'ONU devait étudier le rapport des inspecteurs pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées.

    14h50. Durant les quatre heures qu'ont duré leur enquête ce mercredi, les experts de l'ONU ont effectué des prélèvements sanguins, d’urine et de cheveux auprès des victimes de l’attaque dans une localité de la Ghouta orientale, à l’est de Damas. Lundi, ils s’étaient rendus à Mouadamiyat al-Cham, une des principales villes de la Ghouta occidentale, où ils avaient également recueilli des échantillons malgré des tirs d’inconnus qui avaient visé leur convoi. Ils doivent rester à Damas jusqu’à samedi matin.

    Handprints are pictured on a U.N. vehicle carrying a team of U.N. chemical weapons experts visiting one of the sites of an alleged chemical weapons attack in the Ain Tarma neighbourhood of Damascus August 28, 2013. U.N. chemical weapons experts investigating an apparent gas attack that killed hundreds of civilians in rebel-held suburbs of Damascus made a second trip across the front line to take samples. REUTERS/Mohamed Abdullah (SYRIA -  Tags: - Tags: POLITICS CONFLICT TPX IMAGES OF THE DAY) - RTX12ZPU

    Un convoi de l'ONU en enquête dans les environs d'Ain Tarma, dans la banlieue de Damas, le 28 août 2013. (Photo Mohamed Abdullah. Reuters)

    14h30. Même en cas de blocage au conseil de sécurité de l’ONU, «en vertu de la doctrine d’intervention humanitaire», Londres pourra intervenir en Syrie, selon Downing Street. «La position du gouvernement sur la légalité de toute action indique clairement que si l’action au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU est bloquée, le Royaume-Uni serait toujours autorisé, en vertu de la doctrine de l’intervention humanitaire, à prendre des mesures exceptionnelles, y compris une intervention militaire ciblée afin d’alléger les souffrances humaines en Syrie.»

    14H10. «Keep calm and carry on» s'affichait il y a quelques jours en une du Jerusalem Post, alors que depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d'éventuelles répercussions à sa frontière nord en cas d'intervention étrangère en Syrie. Le président israélien Shimon Peres a affirmé : «Israël n’est pas, et n’a jamais été, impliqué dans les combats en Syrie, mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre force.»

    13h45. La France s’expose à des risques d’attentats, en cas de participation à une opération militaire de représailles contre la Syrie, estiment les experts. Non pas sur son territoire mais principalement au Liban. Ces risques semblent avoir été pris en compte par la France, comme en témoigne la présence, mercredi à l’Elysée lors du Conseil de défense sur la Syrie, de Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), de Patrick Calvar, directeur central du renseignement intérieur (DCRI) et d’Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement. «Il existe toujours un risque pour les pays qui participent à une action armée contre un pays arabe», relève l’universitaire et islamologue Mathieu Guidère.

    13h40. Le pape François reçoit au Vatican le roi de Jordanie Abdallah II  Les deux dirigeants estiment que «la voie du dialogue et de la négociation entre les composantes de la société syrienne, avec le soutien de la communauté internationale, est l’unique option pour mettre fin au conflit», indique le communiqué du Vatican.

    Pope Francis shakes hands with Jordan's King Abdullah during a private meeting at the Vatican August 29, 2013. REUTERS/Maurizio Brambatti/Pool   (VATICAN - Tags: RELIGION POLITICS ROYALS) - RTX13010

    Le pape François rencontrait le roi Abdallah II de Jordanie, lors d'un entretien privé, le 29 août 2013. (Photo Maurizio Brambatti. Reuters)

    13h25. Médecins du Monde (MDM) annonce une hausse de son aide médicale aux populations touchées par le conflit. «Des stocks médicaux d’urgence (kits de santé primaire, chirurgie, césariennes, décontamination) sont prêts ou en voie de constitution pour accroître l’aide aux populations le plus rapidement possible», indique un communiqué de l'ONG.

    En parallèle, l’organisation se «crée des capacités de fournir des petites zones (en médicaments) en moins de deux heures», précise à l’AFP le docteur Gilbert Potier, directeur des opérations internationales. «Nous faisons face à une demande grandissante en atropine au cas où de nouveaux bombardements chimiques se produiraient», explique quant à lui le docteur Rafik Bedoui, référent médical du programme Médecins du Monde en Syrie.

    Auparavant installée dans les camps de réfugiés en Jordanie et au Liban, Médecins du Monde a étendu son action au territoire syrien depuis octobre 2012. L’association gère neuf cliniques installées dans des zones tenues par les forces rebelles.

    13h15. Bachar al-Assad répète que son pays se défendra contre toute attaque. «La Syrie se défendra contre toute agression et les menaces ne font qu’accroître son attachement à ses principes et à son indépendance», a-t-il déclaré en recevant une délégation yéménite, selon des propos relayés par la télévision officielle.

    12h20. Sur le terrain, six soldats syriens ont été tués dans un attentat à la voiture piégée dans la région de Damas qui a été suivi d’affrontements, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plus au nord, dix personnes, dont six femmes et deux enfants, ont été tuées dans des bombardements de l’armée sur la ville d’Ariha dans la province d’Idlib (nord-ouest).

    «Une voiture piégée a explosé ce matin à un barrage des forces régulières dans la ville de Nabak (au nord-est de la capitale) sur la route Homs-Damas, qui a été fermée à la circulation», annonce l’OSDH. «De violents affrontements ont éclaté à la suite de cette attaque entre les forces régulières et des combattants rebelles, alors que l’armée bombardait des secteurs de Nabak», a ajoute l’OSDH, faisant état d’au moins six morts et huit blessés parmi les soldats.

    11h30. François Hollande réaffirme que la communauté internationale doit marquer «un coup d’arrêt» à «l’escalade de violence» en Syrie, tout en insistant sur la nécessité d’une «solution politique». Selon le président de la République, qui s’est exprimé au côté du chef de l’opposition syrienne Ahmad al-Assi al-Jarba qu’il venait de recevoir à l'Elysée, «tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si la coalition (de l’opposition) est capable d’apparaître comme une alternative avec la force nécessaire, notamment de son armée».

    French President Francois Hollande and Ahmad Jarba (R), head of the opposition Syrian National Coalition, speak to journalists in the courtyard of the Elysee Palace in Paris, August 29, 2013. The opposition Syrian National Coalition urged Western powers to launch a punitive strike against Bashar al-Assad's government quickly and offer real military and political support to stop people being "exterminated".   REUTERS/Jacky Naegelen (FRANCE - Tags: POLITICS CONFLICT) - RTX12ZWW

    François Hollande et Ahmad al-Assi al-Jarba à l'Elysée. (Photo Jacky Naegelen / Reuters)

    A lire aussi : en France, l'opportunité d'une intervention militaire suscite de nombreuses réactions politiques.

    11h10. La Syrie est prête aussi. «Nous travaillons, comme le font toutes les armées du monde, sur le pire des scénarios. Nous prenons les mesures pour protéger le pays de la frappe et préparer les conditions d’une riposte adéquate, a affirmé à l’AFP un responsable des services de sécurité syriens. L’armée est menacée, il est normal que l’on prenne une série de mesures pour faire face à l’attaque et riposter à l’agression.»

    11 heures. Les armées françaises sont «en position de répondre aux demandes du président de la République» si une décision était prise d’engager les forces françaises dans le cadre de la crise syrienne, annonce le ministère de la Défense.

    Ukrainian communists hold a Syrian flag bearing the picture of Syrian president Bashar al-Assad during a protest in his support and against the visit of the Standing NATO Mine Countermeasure Group SNMCMG2 to Sevastopol on August 29, 2013. This visit takes place in the framework of cooperation of the NATO countriesÂ’ Navy in the Mediterranean with Ukraine. AFP PHOTO/ VASILIY BATANOV

    Des manifestants pro-Assad en Ukraine manifestent contre la venue de l'OTAN à Sébastopol, le 29 août 2013.

    Côté britannique, six avions de chasse de l’armée de l’air (RAF) ont été envoyés ce matin à Akrotiri sur l’île de Chypre par «mesure de précaution pour protéger les intérêts britanniques», a annoncé le ministère britannique de la Défense.

    In a handout picture released by the British Ministry of Defence (MOD) via Defence News Imagery on August 29, 2013 and taken on November 21, 2012 a Royal Air Force (RAF) Typhoon aircraft is pictured at RAF Leuchars in Scotland. Britain has sent six RAF Typhoon jets to its Akrotiri base in Cyprus in a move to protect British interests as tensions grow over Syria, the Ministry of Defence said on August 29, 2013. RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT  " AFP PHOTO / CROWN COPYRIGHT / MOD 2013 / CPL DAV

    L'un des jet Typhoon de la RAF positionnés à Chypre. (Photo Dave Blackburn. RAF. AFP)

    10 heures. A Damas, les experts de l’ONU sont en route pour l’un des sites de l’attaque chimique présumée imputée au régime syrien, pour une nouvelle journée d’enquête. C’est la troisième journée de leur mission dans les environs de Damas. Hier, ces experts ont effectué des prélèvements sanguins, d’urine et de cheveux auprès des victimes de l’attaque dans une localité de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, selon des vidéos diffusées par des militants.

    Ils resteront dans le pays jusqu’à samedi matin, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui est à Vienne. «Ils me feront leur rapport dès qu’il seront sortis.»

    U.N. vehicles carrying a team of United Nations chemical weapons experts leave the hotel where they are staying at in Damascus August 29, 2013. The team of U.N. experts left their Damascus hotel for a third day of on-site investigations into apparent chemical weapons attacks on the outskirts of the capital. Activists and doctors in rebel-held areas said the six-car U.N. convoy was scheduled to visit the scene of strikes in the eastern Ghouta suburbs. REUTERS/Khaled al-Hariri (SYRIA - Tags: POLITICS CIVIL UN

    Le convoi de l'ONU, ce jeudi matin à Damas. (Photo Khaled Al Hariri. Reuters)

    9 heures. Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien, Hassan Rohani, tous deux alliés de Damas, se sont téléphonés hier soir. Ils jugent «inacceptable» l’utilisation d’armes chimiques «par qui que ce soit» en Syrie, selon un communiqué publié ce jeudi par le Kremlin. Mais ils jugent aussi que toute intervention militaire sans mandat de l'ONU serait «une violation des lois internationales».

    Moscou, qui soutient le régime de Damas depuis le début du conflit il y a deux ans et demi, devrait vraisemblablement bloquer toute décision au Conseil de sécurité qui viserait à lancer une action punitive contre le président Bachar al-Assad.

    Dans la nuit Le président des Etats-Unis Barack Obama a déclaré, sur la chaîne de télévision PBS, qu'il navait «pas encore pris de décision» sur la Syrie. Une opération éclair menée par les Américains semble toujours à l'ordre du jour : «Si nous envoyons un coup de semonce pour dire "arrêtez", nous pouvons avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme», a encore argumenté le président. Mais les Etats-Unis n'iront pas plus loin. Obama a écarté un «engagement direct militaire» des Etats-Unis dans la guerre syrienne.

    «Je ne souhaite pas un conflit sans fin en Syrie, mais (...) lorsque des pays violent les règles internationales sur des armes comme des armes chimiques qui pourraient nous menacer, il faut qu’ils rendent des comptes.» Punir le gouvernement Assad «ne résoudra pas tous les problèmes de la Syrie. Evidemment, cela ne mettra pas fin aux morts de civils innocents en Syrie», a-t-il concédé.


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  • Dernière modification : 29/08/2013 

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    Les députés syriens invitent le Royaume-Uni

    à ne pas emprunter "le sentier de la guerre"

    Les députés syriens invitent le Royaume-Uni à ne pas emprunter "le sentier de la guerre"
    © news.sky.com

    Le président de l'Assemblée syrienne a adressé une lettre ouverte aux parlementaires britanniques dans laquelle il leur demande de ne pas intervenir contre le régime de Damas. Les députés doivent voter jeudi une motion gouvernementale sur la Syrie.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Alors qu'une éventuelle intervention militaire en Syrie divise la classe politique au Royaume-Uni, le président de l’Assemblée nationale syrienne, Mohammad Jihad al-Laham, a adressé, jeudi 29 août, une lettre ouverte aux parlementaires britanniques pour les appeler à ne pas emprunter "le sentier de la guerre".

    Dans ce document, visible sur le site de la chaîne britannique Skynews, il tente de dissuader les députés en rappelant au Royaume-Uni de précédents conflits. "Avant que vous ne vous lanciez dans la guerre, ne serait-il pas plus sage de faire une pause ? Souvenez-vous les milliers de soldats britanniques qui ont été tués ou blessés en Afghanistan et en Irak", explique le président de l'Assemblée dans sa lettre tout en invitant les parlementaires britanniques à venir à Damas pour vérifier les conclusions de l’enquête des inspecteurs de l’ONU.

    Mohammad Jihad al-Laham affirme également que la Syrie et le Royaume-Uni ne doivent pas s’affronter mais au contraire lutter ensemble : "En attaquant et en affaiblissant des cibles et des institutions syriennes, vous ne feriez que renforcer notre ennemi commun Al-Qaïda et ses alliés".

    Cameron dans l’attente

    L’envoi de cette lettre intervient alors que le Premier ministre britannique, David Cameron, a dû revenir sur son intention de soutenir une intervention militaire immédiate en Syrie. Le chef du gouvernement a été contraint par l’opposition travailliste d’attendre le rapport des inspecteurs de l’ONU avant toute décision sur une intervention militaire.

    Les députés britanniques doivent ainsi voter ce jeudi une motion gouvernementale édulcorée sur la Syrie. Ce texte, présenté par David Cameron, condamne "l’usage d’armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime Assad" et convient "qu’une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d’armes chimiques en Syrie".

    Mais le chef de l’opposition travailliste, Ed Miliband, n’a toujours pas appelé ses députés à voter en faveur de cette motion. Tout en exigeant des preuves convaincantes sur la responsabilité du régime syrien dans les attaques chimiques, il a ainsi déclaré qu’on "ne peut pas demander à la Chambre des communes de signer un chèque en blanc au Premier ministre pour son intervention militaire".

    Selon un dernier sondage publié dans le quotidien anglais "Times", le soutien de la population britannique à une intervention militaire en Syrie est de plus en plus faible. Il est passé de 25 % mardi à 22 % mercredi.


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  • Syrie : les Etats-Unis auraient intercepté

    des conversations "paniquées" de l'armée

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-08-28T08:17:21+02:00" itemprop="datePublished">28.08.2013 à 08h17</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-08-28T12:47:38+02:00" itemprop="dateModified">28.08.2013 à 12h47</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Image publiée par le réseau de l'opposition syrienne Shaam, après une attaque présumée chimique dans l'est de la région de la Ghouta, à Damas le 21 août. </figure>

    Les services de renseignement américains ont écouté un responsable du ministère de la défense syrien "en panique" au cours de "conversations téléphoniques avec le chef de l'unité des armes chimiques", après l'attaque de la semaine dernière, affirme le magazine Foreign Policy mardi 28 août.

    "Mercredi dernier, dans les heures qui ont suivi la terrifiante attaque chimique à l'est de Damas, un responsable du ministère de la défense syrien a eu des conversations téléphoniques paniquées avec le chef de l'unité des armes chimiques, demandant des réponses sur la frappe à l'agent neurotoxique qui a tué plus de mille personnes."

    Ce bilan, cité par l'opposition syrienne, reste contesté. Médecins sans frontières a fait état de 3 600 patients "présentant des symptômes neurotoxiques", dont 355 sont morts.

    "Ces conversations ont été écoutées par les services de renseignement américains. C'est la principale raison pour laquelle les responsables américains disent maintenant qu'ils sont certains que ces attaques sont l'œuvre du régime de Bachar Al-Assad et pourquoi l'armée américaine s'apprête à attaquer ce régime dans les jours à venir."

    "NOUS SAVONS JUSTE QUE C'ÉTAIT SACRÉMENT STUPIDE"

    Le doute persiste en revanche sur le processus de décision : "L'attaque du 21 août était-elle l'œuvre d'un officier syrien zélé ou a-t-elle directement été décidée par de hauts responsables du régime de Bachar Al-Assad ? s'interroge Foreign PolicyToutes les frappes de ce type sont-elles autorisées de manière générale ou y a-t-il un ordre spécifique pour chacune ?" "Nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est passé, explique simplement un responsable du renseignement américain. Nous savons juste que c'était sacrément stupide."

    L'information est révélée alors que les forces américaines se préparent à frapper la Syrie, bien que les alliés occidentaux soulignent que le but n'est pas de renverser le régime actuel mais de punir le gouvernement de Bachar Al-Assad pour avoir employé des armes chimiques contre des populations civiles.

    Lire nos explications : "Syrie : quel cadre légal pour une intervention militaire ?"

    Les bases pour une intervention militaire ont été présentées par le vice-président américain Joe Biden, qui le premier a déclaré que les attaques chimiques de la semaine passée ne pouvaient avoir été perpétrées que par les forces de Bachar Al-Assad. Mercredi, le premier ministre britannique, David Cameron, et le président américain, Barack Obama, ont indiqué qu'ils n'avaient "aucun doute sur la responsabilité du régime d'Assad" dans une "attaque chimique", selon Downing Street.

    Regarder l'analyse d'Alain Frachon, directeur éditorial du "Monde"


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  • EN DIRECT

    Syrie : le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit à New York

    Par Les Echos | 28/08 | 11:20 | mis à jour à 17:13 | 

    Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni mercredi pour examiner un projet britannique de résolution sur la Syrie. De son côté, l’Otan a estimé que l’usage d’armes chimiques est «inacceptable» et «ne peut pas rester sans réponse».

    L’US Navy renforce sa présence en Méditerranée avec l’envoi d’un 4ème navire - AFP PHOTO / US NAVY / Jamie Cosby 

    L’US Navy renforce sa présence en Méditerranée avec l’envoi d’un 4ème navire - AFP PHOTO / US NAVY / Jamie Cosby 

    16h32 : Les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU se réunissent à New York. Selon des diplomates, ils doivent examiner un projet britannique de résolution sur la Syrie. Ces consultations à huis clos se tiennent entre les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé mercredi que Londres allait présenter une résolution « condamnant l’attaque chimique » du 21 août en Syrie et « autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils », y compris l’usage de la force armée. « La réunion du P5 est en cours », a indiqué un diplomate. « La proposition britannique va y être présentée ».

    Selon le gouvernement britannique, cette résolution « autorisera toutes les mesures nécessaires en vertu du chapitre VII de la Charte de l’ONU pour protéger les civils contre les armes chimiques » en Syrie. Le chapitre VII prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix et la sécurité internationales, qui peuvent aller des sanctions à une opération militaire. Cette résolution, si elle est adoptée, donnera une plus grande légitimité à une éventuelle frappe militaire contre le régime de Bachar al-Assad.

    Mais la Russie, alliée fidèle du régime syrien, a dores et déjà affirmé qu’il fallait attendre le retour des enquêteurs de l’ONU actuellement en Syrie avant de discuter d’une résolution. Moscou a mis son véto à trois projets de résolution occidentaux visant à faire pression sur Damas depuis le début de la crise syrienne en mars 2011. Le secrétaire général de l’ONU Ban iI-moon a indiqué mecredi que les experts de l’ONU avaient besoin de quatre jours pour boucler leur mission sur place.

    VIDEO. L’Onu et les parlements, consultés pour la forme ?

     

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    16h20 : Damas prévient que la Syrie sera « le cimetière des envahisseurs ». «  La Syrie (...) va surprendre les agresseurs comme elle les a surpris pendant la guerre (israélo-arabe) d’Octobre (1973) et sera le cimetière des agresseurs », a indiqué mercredi le Premier ministre syrien, Waël al-Halqi, cité par la télévision d’Etat. Il a également estimé que les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, « inventaient des scénarios » pour justifier une intervention militaire en Syrie.

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    15h53  : Qualifié d’« inacceptable », l’usage d’armes chimiques « ne peut pas rester sans réponse », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, à l’issue d’une réunion à Bruxelles des ambassadeurs de l’Alliance atlantique consacrée à la situation en Syrie. «  Les informations disponibles, issues d’un grand nombre de sources, désignent le régime syrien comme responsable de l’utilisation d’armes chimiques » lors des attaques survenues près de Damas le 21 août, ajoute M. Rasmussen, en assurant: « Les responsables devront rendre des comptes ».

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    15h32  : L’Irak a placé ses forces de sécurité en état d’alerte renforcée dans l’hypothèse d’une intervention étrangère armée en Syrie voisine. « L’ensemble des pouvoirs politiques et de sécurité, les provinces et l’Irak dans son ensemble annoncent être en état d’alerte le plus élevé », a déclaré le Premier ministre irakien, Nouri al Maliki, mercredi dans son allocution hebdomadaire télévisée consacrée pour l’essentiel à la Syrie. Les autorités irakiennes sont en train de prendre les mesures nécessaires pour prévenir « des développements dangereux pouvant résulter de la crise en Syrie et des rumeurs de frappes prochaines », a expliqué le chef du gouvernement.

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    14h39  : L’armée israélienne se prépare à l’éventualité d’une intervention militaire étrangère en Syrie qui pourrait déborder à la frontière nord d’Israël. «  A la lumière des récents développements dans la région, l’armée israélienne est en train de prendre des mesures de défense nécessaires pour protéger l’État d’Israël », ont indiqué des sources militaires. Selon la radio militaire, l’armée est en train de déployer des batteries de son bouclier antimissiles Iron Dome dans le nord du pays ainsi qu’une batterie de missiles Patriot. Le cabinet de sécurité israélien réuni ce mercredi a également autorisé un rappel limité de réservistes. La veille, Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis une riposte « violente » si Damas attaquait le territoire israélien en réaction à des frappes étrangères.

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    14h00 : Faut-il une intervention militaire des Occidentaux en Syrie  ? « Je ne suis pas encore convaincu. Ce que nous demandons, c’est que nous recevions des informations démontrant qui a utilisé ces armes (chimiques) », a déclaré sur le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. La Belgique, qui n’a pas été sollicitée par ses alliés, demande des éclaircissements « d’abord à l’ONU, si les inspecteurs sur place peuvent réaliser leur mission », a-t-il expliqué alors que se déroule à Bruxelles une réunion des ambassadeurs des pays de l’alliance atlantique. Le chef de la diplomatie belge a également pointé les risques d’une intervention militaire: « Quelles conséquences sur la Syrie et sur la région? Et quelles conséquences d’agir sans aval du Conseil de sécurité? Car demain la Russie pourrait-elle aussi décider d’intervenir sans l’aval si d’autres le font », s’est-t-il interrogé.

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    13h31 : Les menaces de frappes occidentales contre le régime syrien suscitent des réactions politiques en France. L’ex-ministre UMP Eric Woerth estime sur i>TELE que « ça devrait se faire dans le cadre de l’ONU. Punir la Syrie me semble une opportunité. Il faut probablement le faire, on ne peut pas rester les bras croisés devant ce qui se passe en Syrie. » Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a déclaré sur France 2 : « On nous ressert le même refrain à chaque fois, or malheureusement la guerre ajoutera à la guerre (...) La seule solution, c’est d’augmenter la pression de toutes les manières possibles pour mettre autour de la table l’ensemble des belligérants. ». Sur i>TELE Franck Margain, le président délégué du Parti démocrate chrétien « désapprouve +l’emploi de la force+ en Syrie qu’évoque Laurent Fabius. La solution à cette crise ne peut être que politique. Mais pour rendre cette solution possible, il est nécessaire que cesse la fourniture d’armes aux belligérants, notamment aux combattants islamistes ».

    - Quant à Damien Meslot, député du Territoire de Belfort, membre de la Commission de la Défense et secrétaire national de l’UMP à la Défense, se dit « opposé à une intervention militaire en Syrie, alors qu’aucune preuve n’a été encore apportée sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad ». Dans un communiqué, il souligne que les Etats-Unis « ne proposent pour le moment aucune alternative au régime dictatorial de Bachar el-Assad. (...) La France ne doit pas réagir par la politique de la canonnière à chaque crise qui voit le jour au Proche ou au Moyen-Orient. »

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    13h30  : Les Etats-Unis écartent une action militaire unilatérale contre la Syrie et ont discuté avec leurs alliés d’éventuelles frappes qui pourraient durer plus d’un jour, a déclaré mercredi un haut responsable américain. « Aucune action militaire ne sera unilatérale. Cela doit inclure nos alliés internationaux », a affirmé ce haut responsable s’exprimant auprès de journalistes sous couvert de l’anonymat.

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    12h33  : Une éventuelle intervention militaire des Etats-Unis en Syrie devra être approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, a estimé mercredi l’émissaire spécial de l’Onu Lakhdar Brahimi. « Je pense que le droit international est clair à ce sujet. Le droit international dit qu’une action militaire doit être prise après une décision du Conseil de sécurité. C’est ce que dit le droit international », a déclaré Lakhdar Brahimi lors d’une conférence de presse à Genève. « Je sais que le président Obama et le gouvernement américain ne sont pas réputés pour avoir la gâchette facile. Ce qu’ils décideront, je ne sais pas. Mais assurément, le droit international est très clair », a-t-il ajouté.

    De son côté, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Vladimir Titov, cité mercredi par l’agence de presse Interfax, a fait savoir que Conseil de sécurité de l’Onu devrait attendre les conclusions des experts des Nations unies sur les attaques chimiques présumées avant d’envisager une réponse. Or, l’ONU a fait savoir mercredi que ses inspecteurs auront ont encore besoin de 4 jours pour terminer leur enquête.

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    12h20 : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal s’est entretenu à Ryad de la crise syrienne avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu, au moment où une intervention militaire se précise. L’Arabie saoudite et la Turquie, qui figurent parmi les principaux soutiens de l’opposition syrienne, sont favorables à une politique musclée contre le régime de Bachar al-Assad.

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    12h04  : Un Conseil de défense a débuté mercredi à l’Elysée autour de François Hollande dans la foulée du Conseil des ministres pour préparer la riposte militaire que la France et ses alliés envisagent contre le régime de Damas. Quatorze hauts responsables dont le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et trois ministres, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Manuel Valls (Intérieur) et Jean-Yves Le Drian (Défense), participent à cette réunion. « La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents  » en Syrie, a prévenu François Hollande qui a multiplié ces derniers jours les contacts téléphoniques avec ses homologues européens ou américain, à commencer par le président Barack Obama.

    Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a quant à lui, annoncé mercredi sur iTélé que le Parlement serait convoqué « en session extraordinaire pour un débat » sur la Syrie le 4 septembre.

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    12h02  : Jean-François Copé et François Fillon appellent Hollande à la prudence et à respecter certaines conditions dans la réponse à apporter au conflit syrien. « J’ai écouté avec beaucoup d’attention l’analyse qui a été faite par le président Hollande, je l’ai trouvée juste sur la forme comme sur le fond (...) Je recommanderais pour ma part au président Hollande d’être prudent : s’il s’agit d’une frappe punitive et ponctuelle face à l’utilisation d’armes chimiques par Assad, cela peut avoir du sens mais, encore une fois, attention à ne pas aller au-delà d’un certain seuil », a déclaré le président de l’UMP sur Europe 1. Avant toute prise de décision, il faut tenter une dernière fois d’essayer de convaincre la Russie d’agir sur le régime d’Assad, a estimé de son côté François Fillon. Selon lui, « la Ligue arabe doit être associée à une intervention et « les buts militaires [doivent être] définis avec une extrême précision. »

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    12h00 : La Pologne ne participera pas à une éventuelle intervention militaire en Syrie. «  La Pologne ne prévoit pas de participer à une intervention de ce genre. Je n’ai pas de conviction qu’une attaque armée puisse arrêter les crimes  », a indiqué mercredi le Premier ministre polonais Donald Tusk. « Je comprends les motivations, mais je ne partage pas la foi et l’enthousiasme de ceux qui pensent qu’une telle opération puisse apporter des effets positifs », a-t-il ajouté. La Pologne, très engagée aux côtés des Etats-Unis d’abord en Irak, puis en Afghanistan, compte désormais limiter sa participation à des missions militaires loin de son territoire, pour se concentrer sur la modernisation de ses forces déployées sur le territoire national.

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    11h23 : Londres va présenter à l’ONU un projet de résolution pour protéger les civils. « Le Royaume-Uni a rédigé un projet de résolution condamnant les attaques menées par le président syrien Bachar al-Assad et autorisant à prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils des armes chimiques », a déclaré mercredi le premier ministre David Cameron. « Nous avons toujours dit que nous voulions que le Conseil de sécurité de l’ONU soit à la hauteur de ses responsabilités. Aujourd’hui, nous avons l’occasion de le faire», a-t-il écrit sur son compte Twitter, ajoutant que le texte serait présenté mercredi au Conseil.

    Plus tôt ce matin, Downing Street avait affirmé que M. Cameron et le président américain Barack Obama, qui se sont entretenus mardi au téléphone sur la Syrie, n’avaient « aucun doute sur la responsabilité du régime » de Bachar al-Assad dans « l’attaque chimique » du 21 août près de Damas.

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    11h08  : Les enquêteurs de l’ONU reprennent leur mission. Les experts mandatés par les nations Unies pour vérifier si une attaque au moyen d’armes chimiques a bien eu lieu, ont repris leur travail. L’enquête, commencée lundi 26 août, a été interrompue mardi pour « des raisons de sécurité », les inspecteurs ayant essuyé des tirs alors qu’ils se trouvaient sur place.

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    10h57  : Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé mercredi les membres du Conseil de sécurité à s’unir en vue d’ « agir pour la paix » en Syrie, pays sous la menace de frappes occidentales apparemment imminentes. « Le conseil doit s’unir afin d’agir pour la paix », a déclaré Ban Ki-Moon lors d’un discours au Palais de la Paix, à La Haye : « nous avons atteint le moment le plus grave de ce conflit ».

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    10h53  : Une intervention militaire américaine contre la Syrie « sera un désastre pour la région », a averti mercredi Ali Khamenei, le numéro un iranien lors d’une rencontre avec les membres du gouvernement, selon la télévision d’Etat. Le Guide suprême iranien, principal allié régional du régime du président syrien Bachar al-Assad. « La région est une poudrière et on ne peut pas prédire l’avenir  » en cas de frappe militaire contre le régime de Damas, a-t-il ajouté. Mardi, le ministre iranien de la Défense, le général Hossein Dehgan, avait prévenu qu’en cas d’action militaire, « la sécurité et la stabilité de la région seraient menacées ».

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    10h52 : La Norvège met elle aussi en garde la Syrie, contre une éventuelle action militaire en l’absence de mandat de l’ONU. «  Je suis profondément préoccupé par les signaux (envoyés) sur le recours à la puissance militaire sans que cela soit ancré à l’ONU », a déclaré le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, au site électronique du journal Verdens Gang (VG). « Je veux mettre en garde contre les spéculations publiques sur un tel scénario. Cela peut contribuer à donner de faux espoirs à la population en Syrie sur l’imminence d’une intervention et on risque, par nos propos, de se placer dans une impasse inextricable  », a-t-il ajouté. Pour sa part, en l’absence d’un mandat de l’ONU, une participation de la Norvège, membre de l’Otan, est exclue.

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    Depuis ce week-end, la tension ne cesse de monter entre le camp occidental et la Syrie et ses alliés (Iran, Russie). Aux Etats-Unis, le Pentagone se dit « prêt à y aller » et affirme détenir des preuves contre le régime syrien. La France se dit prête à « punir » Damas et à ne pas se dérober devant ses responsabilités dans la crise. L’équipe des inspecteurs en armes chimiques de l’Onu est arrivée mercredi en territoire tenu par les rebelles dans la banlieue de Damas, annonce l’opposition, et s’apprête à entamer sa deuxième journée d’enquête sur les sites de l’attaque présumée au gaz toxique qui a fait plusieurs centaines de morts mercredi dernier.


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