• <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Aux Etats-Unis, plus d’une fusillade a lieu

    chaque jour en moyenne

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-12-03T12:57:39+01:00" itemprop="datePublished">03.12.2015 à 12h57</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-12-03T15:10:46+01:00" itemprop="dateModified">03.12.2015 à 15h10    lien </time>

    A San Bernardino, en Californie, le 2 décembre.

    Le drame qui a fait 14 morts à San Bernardino, en Californie, mercredi 2 décembre, est l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, où une fusillade de masse a lieu en moyenne chaque jour.

    • 353 fusillades en 2015

    Selon le site Shooting tracker , qui répertorie le nombre de fusillades de masse aux Etats-Unis – c’est-à-dire faisant plus de quatre victimes au total, incluant les personnes mortes et blessées – s’établit à 353 depuis le début de l’année, soit plus d’une par jour. Depuis le 1er  janvier 2015, 336 jours se sont en effet écoulés. Le Washington Post note que la fusillade de San Bernardino est d’ailleurs la seconde de la journée de mercredi : à Savannah, dans l’Etat de Géorgie, un homme a ouvert le feu sur quatre personnes, tuant une femme et blessant trois hommes.

    En 2013, 363 fusillades de masse ont eu lieu. En 2014, ce chiffre s’élève à 336.

    Selon l’organisation Gun Violence Archive, 36 800 personnes ont été touchées par des tirs en 2015 et 12 191 ont été tuées. Les armes à feu sont aussi liées à plus de 21 000 décès par suicide, environ 500 décès dans des accidents domestiques et près de 300 décès dont il n’est pas possible de déterminer s’ils étaient accidentels ou non (deaths due to firearms with « undetermined intent », selon l’expression américaine), d’après les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les centres épidémiologiques américains, pour 2013.

    Mais si pour certains la violence liée aux armes à feu constitue un problème de santé publique, on peut être tué par balle à l’école, à l’église, au cinéma ou en réalisant un reportage, sans que la perception que les Américains ont des armes à feu semble changer radicalement. Aux Etats-Unis, un jeune de moins de 25 ans a désormais plus de risque de mourir par balle que dans un accident de la circulation, selon le CDC.

    Lire aussi : La « triste routine » des fusillades aux Etats-Unis

    • L’éternel débat politique sur les armes à feu

    Le président Barack Obama s’est exprimé après la fusillade de mercredi. Le visage grave, il a déploré ces tueries qui se reproduisent aux Etats-Unis et sont « sans équivalent ailleurs dans le monde » et a, encore une fois, réclamé un meilleur encadrement des ventes d’armes au niveau national.

    Côté démocrate, la question des armes à feu a été immédiatement évoquée. Hillary Clinton, qui brigue l’investiture de son parti pour la présidentielle, a déclaré : « Nous devons agir pour faire cesser la violence par les armes. »

    Parmi les autres prétendants à la Maison Blanche , plusieurs candidats républicains dont Donald Trump et Jeb Bush ont fait part de leurs « pensées et prières » pour les victimes et les forces de l’ordre, sans entrer dans le débat sur la législation.

    • En Californie, une législation stricte

    La Californie est pourtant l’un des Etat américains où la législation est la plus stricte en matière de vente d’armes selon le centre pour la prévention de la violence par armes à feu qui note les Etats en fonction de leur législation.

     

    La loi californienne comprend la vérification d’antécédents obligatoire avant l’achat d’une arme, la prévention de l’accès aux armes pour les enfants et l’interdiction de nombreux fusils d’assaut – les personnes qui possédaient ce type d’armes avant l’entrée en vigueur de la loi ont cependant le droit de les garder . Dix jours d’attente sont également nécessaires avant toute acquisition. On ignore pour l’heure comment les deux tireurs se sont procuré leurs fusils d’assaut.

    Lire aussi :

    </article>
    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Aux Etats-Unis, la recherche publique sur la violence par armes à feu est interdite

    </article>

     


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  • Etats-Unis: une fusillade dans un centre de planning familial provoque la colère d’Obama

    Par <time datetime="2015-11-28T15:20:38" itemprop="datePublished">28 novembre 2015 à 15:20</time> (mis à jour à <time datetime="2015-11-28T22:07:26" itemprop="dateModified">22:07</time>)  lien
     
    http://md1.libe.com/photo/830961-le-president-americain-barack-obama-le-25-novembre-2015-a-washington.jpg?modified_at=1448745005&width=960
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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> Le président américain Barack Obama, le 25 novembre 2015 à Washington Photo NICHOLAS KAMM. AFP

    </figcaption> </figure>

    Des enquêteurs américains cherchaient samedi à déterminer le mobile d’un tireur qui a tué trois personnes dans un centre de planning familial du Colorado où l’on pratique l’avortement, une énième fusillade qui a provoqué la colère du président Barack Obama.

    Un homme blanc de 57 ans s’était introduit vendredi dans le centre de Planned Parenthood de Colorado Springs (ouest) pour «terroriser toute une communauté», selon les termes d’un communiqué du président Obama, avant d’ouvrir le feu durant des heures, tuant un policier, deux de ses concitoyens et faisant neuf blessés.

    Lors d’une conférence de presse samedi, les autorités locales n’ont pas donné de raison précise à l’attaque perpétrée par Robert Lewis Dear qui a été arrêté vendredi après plus de cinq heures d’échanges de tirs, en plein week-end de Thanksgiving, la plus grande fête du calendrier américain.

    «Avec le temps, nous allons en apprendre de plus en plus sur ces possibles mobiles», a expliqué le maire de Colorado Springs, John Suthers.

    De fait, ni les autorités américaines, ni les responsables des centres de planning familial n’ont été en mesure de dire clairement si la fusillade était liée au combat anti-avortement.

    Sans attendre les conclusions de l’enquête, le président Obama avait dès samedi matin dénoncé une nouvelle fois «la facilité d’accès aux armes de guerre» dans son pays. «Nous devons faire quelque chose (...) Ca suffit», a tonné le président américain.

    Il a précisé que l’homme armé «avait pris des otages» lors du siège du centre de planning familial, ajoutant qu’il possédait «une arme d’assaut».

    «Ce n’est pas normal. Il ne faut pas que cela devienne normal», a encore protesté le président démocrate, qui réagit systématiquement lors de fusillades meurtrières aux Etats-Unis en réclamant un meilleur contrôle des armes à feu, notamment les plus puissantes. Il exhorte, sans succès, le Congrès républicain à légiférer.

    - «Aucune menace précise» -

    D’ailleurs, une telle tuerie «pourrait se dérouler dans n’importe quelle grande ville d’Amérique. Cela s’est passé cette fois dans la notre. Cela arrivera dans d’autres communautés la prochaine fois», a aussi déploré M. Suthers, maire de Colorado Springs, bastion conservateur de l’Etat. Colorado Springs est une importante ville de garnison, siège de la base aérienne de Peterson et du commandement militaire chargé de la sécurité aérienne des Etats-Unis et du Canada (Norad).

    A la date du 20 novembre, les Etats-Unis ont été le théâtre de 337 fusillades de masse en 2015, soit plus d’une par jour, selon le site Shootingtracker, qui recense tous les incidents de ce type impliquant au moins quatre victimes, qu’elles aient été tuées ou blessées.

    Le tireur, qui apparait sur la photo diffusée par les autorités en tenue orange de détenu, cheveux gris et barbe blanche fournie, est incarcéré dans un centre de détention du comté d’El Paso (Colorado). Il devrait comparaître en justice dès lundi, affirme le New York Times, ce qui pourrait permettre de connaître les raisons de son geste.

    Les centres de planning familial sont, aux Etats-Unis, les principaux à fournir des services gynécologiques: des examens préventifs, des contraceptifs mais aussi à réaliser des interruptions volontaires de grossesse (IVG).

    La pratique de l’IVG en fait régulièrement des cibles de manifestations voire d’agressions pour les opposants farouches à l’avortement.

    Ces centres se sont récemment retrouvés au coeur d’une polémique en raison de la diffusion de vidéos qui laissaient entendre que l’organisation vendait des cellules fœtales.

    Le Congrès, dominé par les républicains, a également tenté à plusieurs reprises de couper les financements publics de l’organisation lors de discussions budgétaires. Mais sans succès jusqu’à présent.

    Même si «aucune menace précise» n’est connue des forces de l’ordre, a expliqué Peter Carey, chef de la police de Colorado Springs, la sécurité à été renforcée autour des centres de planning familial dans le Colorado.

    AFP

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  • La Russie adopte des sanctions économiques

    contre la Turquie

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-11-28T20:00:55+01:00" itemprop="datePublished">28.11.2015 à 20h00   lien </time>

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Une nouvelle étape a été franchie, samedi 28 novembre, après l’adoption par le président russe Vladimir Poutine de sanctions économiques envers la Turquie. </figure>

    La destruction d’un chasseur bombardier Su-24 russe par des avions de chasse turcs, mardi 24 novembre, au-dessus de la frontière syrienne, continue d’envenimer les relations entre la Turquie et la Russie.

    Une nouvelle étape a été franchie, samedi 28 novembre, après l’adoption par le président russe, Vladimir Poutine, de sanctions économiques envers la Turquie.

    • Interdiction des importations de certaines marchandises turques

    Ces mesures préparées par le gouvernement russe, et adoptées, samedi, par décret par M. Poutine, sont destinées « à assurer la sécurité nationale et celle des citoyens russes ».

    Ces sanctions comprennent l’interdiction des vols charters entre la Russie et la Turquie, l’interdiction aux employeurs russes d’embaucher des travailleurs turcs à partir du 1er janvier, ou encore l’interdiction des importations de certaines marchandises turques, selon le texte du décret publié par le Kremlin.

    Selon le service de presse du Kremlin, cité par les agences russes, M. Poutine a chargé son gouvernement « de définir une liste de biens et de services auxquels les mesures économiques […] ne s’appliquent pas ». Les compagnies aériennes turques devront par ailleurs se soumettre à davantage de contrôles sur le territoire russe, « pour des raisons de sécurité ».

    La Russie a également décidé, vendredi, de suspendre à compter du 1er janvier l’accord d’exemption de visas entre les deux pays.

    « Nous avons de plus en plus de questions sur la volonté réelle d’Ankara d’éradiquer le terrorisme », a lancé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. « Il ne s’agit pas de vengeance. […] La menace est réelle. Un flux de combattants s’est mis en place via la Turquie dans différentes directions. »

    Lire aussi : La Russie ne coupera pas le gaz à la Turquie

     

    • La Turquie met en garde ses citoyens qui souhaitent se rendre en Russie

    Plus tôt, samedi, la Turquie a recommandé à ses citoyens d’éviter tout déplacement non urgent en Russie. Selon le ministère turc des affaires étrangères, cette mise en garde lancée en raison des « difficultés que rencontrent les citoyens turcs qui voyagent ou qui résident » en Russie, restera valable « jusqu’à ce que la situation se clarifie ».

    Parallèlement, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est dit samedi « attristé » par l’incident aérien, affirmant lors d’un discours à Burhaniye qu’il aurait « préféré que cela n’arrive pas ».

    • Le rendez-vous refusé à la COP21 à Paris

    M. Erdogan a demandé, vendredi, à rencontrer son homologue russe en marge des discussions sur le climat, le 30 novembre. « Je ne voudrais pas que ce problème nuise à nos relations », a-t-il dit.

    « Comme nous le voyons, la Turquie refuse de s’excuser simplement pour l’incident de l’avion », a répondu le Kremlin. Vladimir Poutine n’a donc pas donné suite à cette demande de rendez-vous, annonçant qu’il discuterait cependant avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, pour évoquer la crise syrienne et le conflit israélo-palestinien, et la chancelière allemande, Angela Merkel.

    • A la veille d’un sommet UE-Turquie

    A la veille d’un sommet avec la Turquie à Bruxelles, les Européens sont divisés sur l’ampleur des concessions politiques et financières à faire à Ankara pour obtenir son aide face à la crise migratoire, d’autant plus dans la situation actuelle de tensions avec la Russie. Le sommet doit réunir les dirigeants des 28 membres de l’UE et le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.

    Lire aussi : Face à l’UE, Erdogan savoure sa revanche

    Depuis janvier, plus de 700 000 migrants ont gagné l’Europe depuis la Turquie, qui accueille sur son sol plus de 2 millions de réfugiés et demandeurs d’asile. L’UE s’est dite disposée à accélérer le processus déjà en cours visant à exempter à terme les citoyens turcs de visas pour voyager en Europe. Elle s’engagera aussi à « redynamiser » les négociations d’adhésion de la Turquie, au point mort depuis des années. Côté financier, les 3 milliards d’euros d’aide promis sont actés en principe. Mais personne ne devrait trancher la question sensible de la provenance des fonds.


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  • Fusillade au Colorado: un 4e policier blessé

    • Home ACTUALITE Flash Actu
      • Par
      • Mis à jour <time datetime="2015-11-27T23:41:58+01:00" itemprop="dateModified">le 27/11/2015 à 23:41</time>
      • Publié <time datetime="2015-11-27T22:56:46+01:00" itemprop="datePublished"> le 27/11/2015 à 22:56</time>
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    Des échanges de coups de feu ont lieu actuellement au sein même du centre de planning familial de Colorado Springs, dans l'ouest des Etats-Unis, entre les forces de l'ordre et un tireur, a indiqué Catherine Buckley, une porte-parole de la police. Plusieurs personnes sont blessées dont au moins quatre policiers et un nombre indéterminé de civils. La police a compté un tireur mais n'exclue pas totalement la présence d'un second.

    "Quatre officiers de police" ont été blessés et certains d'entre eux ont été transportés à l'hôpital, a indiqué lors d'un point presse Catherine Buckley, une porte-parole de la police de Colorado Springs, au sud de Denver (ouest des Etats-Unis). Elle a précisé qu'il n'y avait pas à ce stade de décès à déplorer. Plus tôt, elle n'avait pas été en mesure de dire s'il y avait ou non des otages. L'hôpital Penrose de Colorado Springs a pour sa part écrit sur le réseau social Twitter qu'il avait admis "un total de 5 patients" liés à la fusillade.

    L'incident a démarré vers 11h30 locales (19h30 à Paris) lorsque la police a reçu un appel avertissant d'une fusillade à l'adresse d'un centre de planning familial de la ville de Colorado Springs, la deuxième plus grande de l'Etat du Colorado. Lors d'un précédent point presse retransmis sur la chaîne CNN, la porte-parole de la police avait déclaré ne pas être encore certaine que la fusillade visait spécifiquement le centre de planning familial. Les médias américains ont notamment fait part de témoins déclarant avoir entendu des coups de feux aux alentours mais pas directement au centre de planning familial.

    Un responsable de la Maison Blanche a indiqué que le président des Etats-Unis, Barack Obama, "a été mis au courant par l'intermédiaire de sa conseillère à la sécurité intérieure Lisa Monaco" de la situation à Colorado Springs et qu'il "sera averti des développements au besoin". Les centres de planning familial, où sont pratiquées des interruptions volontaires de grossesse, sont particulièrement décriés et souvent objets de menaces ou d'attaques de la part d'opposants radicaux à l'avortement aux Etats-Unis.


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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description">

     

    L’Argentine tourne la page Kirchner

    et élit le libéral Macri

    Par — <time datetime="2015-11-22T22:03:02" itemprop="datePublished"> 22 novembre 2015 à 22:03 </time> (mis à jour à <time datetime="2015-11-22T23:23:39" itemprop="dateModified">23:23</time>)   lien

    Mauricio Macri à Buenos Aires le 22 novembre 2015

     

    Mauricio Macri à Buenos Aires le 22 novembre 2015 Photo JUAN MABROMATA. AFP

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    Le libéral Mauricio Macri a été élu dimanche président de l’Argentine lors du second tour de l’élection présidentielle , un scrutin marquant la fin de l’ère Kirchner et un virage à droite pour la 3e économie d’ Amérique latine.

    Au moins quatre sondages réalisés à la sortie des urnes par des chaînes de télévision donnent la victoire au maire de Buenos Aires. Les premiers résultats officiels sont attendus à partir de 19h30 (22h30 GMT).

    Mauricio Macri, 56 ans, a battu celui qui était le favori du scrutin avant le 1er tour de l’élection, Daniel Scioli, candidat de la coalition gouvernementale au pouvoir.

    La présidente de gauche Cristina Kirchner, à la tête du pays depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait briguer un 3e mandat consécutif, selon la constitution.

    Aussitôt après l’annonce des premiers résultats , les partisans du maire de Buenos Aires, réunis au quartier général de la coalition Cambiemos (Changeons, ndlr) de M. Macri, ont exulté et commencé à célébrer la victoire.

    Un quart d’ heure après la fermeture des bureaux de vote, quatre personnalités centrales de Cambiemos, dont le futur chef du gouvernement Marcos Pena, sont montés sur la scène du QG de campagne pour remercier les électeurs et dire leur bonheur.

    Les militants du Front pour la victoire (FPV, gauche) de Daniel Scioli et Cristina Kirchner, rassemblés devant le palais présidentiel à Buenos Aires, faisaient eux triste mine.

    - Macri l’outsider -

    Outsideur de cette élection, Mauricio Macri a bâti une coalition victorieuse autour du parti de droite qu’il a fondé, le PRO, en associant notamment les radicaux de l’UCR ( centre -gauche), un parti historique en perte de vitesse qui a donné à Cambiemos une dimension nationale.

    «C’est une journée historique qui va changer notre vie», avait-il déclaré dimanche matin, avant de voter dans une école de la capitale.

    Cet ancien président du club de football de Boca Juniors, le plus prestigieux d’Argentine, promet une rupture avec la politique économique protectionniste menée par les gouvernements de Nestor (2003-2007) et Cristina Kirchner, depuis 2007.

    Le nouveau président, qui prendra ses fonctions le 10 décembre, aura pour principale mission de redresser l’économie, au bord de la récession, après dix ans de forte croissance.

    Le contrôle de l’accès aux devises étrangères , la limitation des importations, les barrières douanières, la surévaluation du peso argentin ou le conflit sur la dette avec des «fonds vautours», ont particulièrement compliqué le commerce avec la 3e économie d’Amérique latine.

    «Je suis là pour vous écouter . Ne nous disputons plus», a lancé Mauricio Macri dans son dernier discours de campagne , alors qu’il hérite d’une Argentine divisée entre pro-Kirchner et anti-Kirchner.

    M. Macri est le fils d’un puissant homme d’ affaires italien qui a fait fortune en Argentine. Né dans la ville de Tandil, à 400 km de Buenos Aires, il a grandi dans la capitale.

    Après des études dans un des établissements les plus huppés de la ville, il a suivi des études d’ ingénieur avant de diriger des entreprises du Groupe Macri, créé par son père.

    Daniel Scioli, 58 ans, soutenu par la coalition de gauche de la présidente Cristina Kirchner, se présentait comme le défenseur des plus démunis, des aides sociales accordées par l’ administration Kirchner, et s’érigeait en rempart «contre le capitalisme sauvage » incarné selon lui par Mauricio Macri.

    En fin de campagne, M. Scioli avait durci le ton contre M. Macri, le traitant de «prétentieux» des beaux quartiers de Buenos Aires et l’accusant de vouloir imposer une politique néo-libérale, comme celle des années 1990 qui a conduit le pays à la crise économique de 2001/2002. Une campagne négative restée sans effet.

    Daniel Scioli a souffert, selon les experts, de la volonté d’ alternance des Argentins et du rejet de la présidente sortante.

    Mauricio Macri avait causé la surprise le 25 octobre lors du 1er tour. Alors que son parti se satisfaisait de 7 points de retard sur Daniel Scioli, il a obtenu 34% contre 37% pour le candidat du pouvoir.

    Mais sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, Mauricio Macri devra tisser des alliances pour gouverner l’Argentine.

    AFP

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