• Yémen: Un diplomate iranien tué par balles à Sanaa
    18/1/14 - 18 H 24 - Mis à jour le 18/1/14 - 19 H 31
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    Des forces de sécurité devant la résidence de l'ambassadeur iranien à Sanaa le 18 janvier 2014

    AFP

    Des forces de sécurité devant la résidence de l'ambassadeur iranien à Sanaa le 18 janvier 2014

    Avec cet article

    Un diplomate iranien a été abattu par balles samedi dans une attaque menée par des inconnus dans un quartier abritant plusieurs ambassades à Sanaa, la capitale yéménite, selon des sources médicale et policière.

    Il s'agit du premier assassinat d'un diplomate iranien au Yémen, survenu dans un contexte de tensions confessionnelles dans ce pays où l'Iran à majorité chiite est accusé d'aider la rébellion chiite zaïdite, en conflit ouvert avec les fondamentalistes sunnites, dans le Nord.

    Les mobiles de l'attaque n'étaient néanmoins pas connus dans l'immédiat.

    A Téhéran, le ministère des Affaires étrangères a condamné l'assassinat de son diplomate.

    "Un groupe terroriste l'a attaqué et tenté de l'enlever mais il a résisté et les terroristes ont fini par lui tirer dessus", a déclaré la porte-parole du ministère, Marzieh Afkham, citée par l'agence de presse iranienne Isna.

    "La République islamique condamne fermement l'incident et suivra l'affaire avec les autorités yéménites", a-t-elle ajouté.

    Le chargé d'Affaires du Yémen à Téhéran a ensuite été convoqué par le ministère, où des responsables lui ont fait part de leur "vive protestation".

    Pour sa part, le ministère yéménite des Affaires étrangères a dénoncé un assassinat "dirigé contre les relations irano-yéménites, et pas seulement le diplomate", affirmant que Sanaa et Téhéran étaient "soucieux de prévenir toute tentative de porter atteinte à ces relations".

    Cité par l'agence officielle Saba, il a aussi promis de retrouver les meurtriers pour les présenter à la justice.

    Selon une source policière, il s'agirait d'"inconnus circulant à bord d'une camionnette (qui) ont tiré à trois reprises en direction du diplomate au moment où il sortait de la résidence de l'ambassadeur d'Iran".

    Des témoins ont indiqué que le diplomate avait été la cible de tirs à l'arme automatique en provenance d'une camionnette où avaient pris place trois jeunes hommes, qui ont réussi à prendre la fuite.

    Selon une source médicale, le diplomate, Ali Asghar Assadi, a été "touché à l'épaule, à l'abdomen et à l'estomac" et a "succombé à ses blessures".

    Le diplomate a été présenté par un chef de la police de Hadda comme "le responsable financier à l'ambassade d'Iran".

    Un autre diplomate iranien, Nour-Ahmad Nikbakht, enlevé en juillet à Sanaa, est toujours aux mains de ses ravisseurs, qui seraient des membres d'Al-Qaïda, selon des sources tribales.

    Les attaques et les rapts visant des étrangers se sont multipliés au Yémen, en proie à des violences dans plusieurs régions et où Al-Qaïda est de plus en plus actif.

    Le 15 décembre, le consul du Japon avait été blessé à coups de poignard par des inconnus également à Hadda, qui abrite plusieurs missions et résidences diplomatiques.

    Le 26 novembre, un Bélarusse a été tué et un autre blessé par des inconnus armés à Sanaa, où les deux hommes étaient, selon un responsable local, sous contrat en tant que conseillers détachés auprès de l'armée.

    Les deux Bélarusses ont été attaqués à leur sortie d'un hôtel par des hommes circulant à moto, un moyen de transport souvent utilisé par les partisans d'Al-Qaïda pour mener leurs opérations armées.

    Le 6 octobre, un garde de l'ambassade d'Allemagne à Sanaa a été tué en tentant de résister à une tentative de rapt.


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  • Etat d'urgence décrété en Libye après des violences

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-01-19T00:12:49+01:00" itemprop="datePublished">19.01.2014 à 00h12</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Des affrontements ont repris samedi à Sebha lorsque un groupe armé a pris le contrôle d'une base militaire, après plusieurs jours d'une relative accalmie, selon le gouvernement. </figure>

    Après des heurts dans le sud et un flot de rumeurs sur l'implication de partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi dans des violences, le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité en Libye, a décrété l'état d'urgence, samedi 18 janvier.

    Le Congrès a pris cette décision au cours d'une « séance extraordinaire » consacrée à la situation à Sebha, dans le sud, théâtre d'affrontements tribaux depuis plusieurs jours, a annoncé le chef du gouvernement, Ali Zeidan, à la télévision.

    Des affrontements ont repris samedi à Sebha lorsqu'un groupe armé a pris le contrôle d'une base militaire, après plusieurs jours d'une relative accalmie, selon le gouvernement. La semaine dernière, des combats entre des tribus locales y avaient fait une trentaine de morts. Des sources locales affirment que le groupe armé est composé de partisans de l'ancien régime, qui tentent de profiter de la sécurité précaire dans la ville.

    Dans la soirée, le porte-parole du ministère de la défense, Abderrazak al-Chebahi, a annoncé que l'armée avait repris le contrôle de la base militaire de Tamenhant. Il a ajouté que l'armée traquait les assaillants ayant pris la fuite dans le désert, faisant état de raids aériens de l'armée de l'air « contre certaines cibles », sans autre détail.

    M. Chebahi a confirmé que ce groupe était composé de partisans de l'ex-dictateur tué en octobre 2011. « Nous les connaissons et nous allons les traquer où qu'ils aillent », a-t-il ajouté.

    RUMEURS SUR DES PRO-KADHAFI

    Un flot de rumeurs circule par ailleurs sur les réseaux sociaux, faisant état de défilés de pro-Kadhafi dans certaines villes à l'ouest de Tripoli, en particulier à Ouercheffana et Al-Ajilet. Quelques photos ont été postées sur Facebook, sans qu'il soit possible de les authentifier. Ces rumeurs sont également alimentées par des chaînes de télévision pro-Kadhafi, qui diffusent depuis l'étranger.

    Ali Zeidan a mis en garde contre la propagation de ces rumeurs qui visent, selon lui, « à provoquer une crise dans le pays ». Il a également assuré que la situation était « sous contrôle » à Sebha, tout en annonçant l'envoi d'ex-rebelles en renfort dans cette ville. En l'absence d'une armée professionnelle, les autorités font régulièrement recours à ces anciens rebelles, qui avaient combattu le régime kadhafiste, tombé en octobre 2011, pour rétablir l'ordre dans le pays.

    Le sud libyen est régulièrement le théâtre d'affrontements meurtriers entre les tribus arabes et celle des Toubous. Les combats les plus meurtriers y ont eu lieu en 2012, faisant près de 150 morts, avant qu'un cessez-le-feu ne soit conclu. Les Toubous, d'origine subsaharienne, vivent à cheval sur la Libye, le Tchad et le Niger, et dénoncent leur marginalisation au sein de la société libyenne. Ils sont régulièrement accusés par les autres tribus de compter dans leurs rangs des combattants étrangers, venus notamment du Tchad. Les tribus arabes dénoncent l'« inaction » du gouvernement face à une « invasion étrangère ».


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  • Irak: au moins 20 morts dans une série

    d'attentats à Bagdad

    Créé le 18/01/2014 à 20h00 -- Mis à jour le 18/01/2014 à 20h10
    Une voiture piégée à Bagadad le 15 janvier 2014
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    Une voiture piégée à Bagadad le 15 janvier 2014 Ali al-Saadi AFP

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    Bagdad - Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de soixante blessées samedi à Bagdad dans sept attentats, dont un visant un centre commercial, ont indiqué des responsables hospitalier et de sécurité.

    Les attaques, dont six attentats à la voiture piégée, ont touché les quartiers de Mansour, Nahda, Taubchi, Sarafiya et Amriya, à travers la capitale.

    L'une d'elle a visé le centre commercial flambant neuf de Mansour, l'un des plus chic de l'ouest de la capitale, où de nombreuses familles et groupes de jeunes se retrouvent pour aller au cinéma ou manger dans des restaurants occidentaux. Au moins 5 personnes y sont mortes, et 12 ont été blessées.

    Peu après l'attentat, la zone était déserte, tous les clients s'étant rués hors du centre commercial, et les forces de sécurité ayant imposé des restrictions aux déplacements dans le quartier. Elles interdisaient aux voitures d'entrer ou de quitter la zone, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

    Une autre voiture piégée, dans le quartier de Taubchi, a explosé près d'un centre de détention pour mineurs. La crainte d'une évasion a poussé les autorités à boucler la zone, selon un autre journaliste de l'AFP. Quatre personnes sont mortes dans cet attentat, et 13 autres ont été blessées, selon des responsables.

    Ailleurs dans Bagdad, une gare routière et un pont ont entre autres été visés.

    Mercredi, au moins 37 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées à Bagdad dans l'explosion d'au moins neuf voitures piégées, notamment devant un restaurant très fréquenté.

    Ces dernières violences interviennent au moment où les forces gouvernementales sont engagées dans des combats dans l'ouest du pays pour tenter de reprendre à des insurgés armés la ville de Fallouja et des quartiers de celle de Ramadi, à 60 et 100 km à l'ouest de Bagdad.

    Elles interviennent également sur fond de tension confessionnelles entre chiites et sunnites, ces derniers accusant les autorités chiites de mal les traiter. La communauté internationale a demandé aux autorités irakiennes de prendre en compte ces plaintes, afin de traiter les problèmes à la source.

    A quelques mois des élections législatives prévues en avril 2014, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a de son côté appelé à une action internationale coordonnée contre Al-Qaïda et ses filiales.

    Les Etats-Unis se sont dit prêts vendredi à entraîner, dans un pays tiers, des forces irakiennes pour des missions antiterroristes.

    Sous réserve d'un accord de la Jordanie pour accueillir soldats américains et irakiens, cette coopération va «vraisemblablement» être mise en œuvre, Washington et Bagdad soutenant l'initiative, selon un responsable américain sous le couvert de l'anonymat.

    © 2014 AFP

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    Syrie : l'opposition ira à la conférence

    de paix de Genève II

    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2014-01-18T19:13" itemprop="datePublished" pubdate=""> 18/01/2014 à 19:13</time> - Modifié le <time datetime="2014-01-18T19:38" itemprop="dateModified"> 18/01/2014 à 19:38</time>

    La Coalition de l'opposition syrienne en exil a voté en faveur de l'envoi d'une délégation à la conférence de paix la semaine prochaine.

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> </figure></header></article>
    La Coalition de l'opposition syrienne participera à la conférence de paix dite de Genève II.
    <article><header><figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption>La Coalition de l'opposition syrienne participera à la conférence de paix dite de Genève II. © MHD Ziadeh / Syrian National Coalition Media / AFP </figcaption> </figure></header>

    L'opposition syrienne en exil s'est prononcée samedi soir à Istanbul pour sa participation la semaine prochaine à la conférence de paix de Genève II, en prévision de laquelle le régime de Damas a fait une offre de cessez-le-feu à Alep (nord). A quatre jours à peine du rendez-vous diplomatique fixé par les Etats-Unis et la Russie, les membres de la Coalition de l'opposition ont finalement voté en faveur de l'envoi d'une délégation en Suisse, ainsi que l'en pressaient depuis des semaines ses parrains arabes et occidentaux.

    Au terme d'une demi-journée de discussions dans le huis clos d'un hôtel de la lointaine banlieue stambouliote, 58 de ses membres ont voté oui, 14 non, 2 se sont abstenus et 1 a voté blanc, selon les résultats officiels. Seuls 75 des quelque 120 délégués de l'opposition modérée au régime de Damas ont pris part à ce scrutin à bulletins secrets, signe des vifs débats qui les ont opposés.

    Le président de la Coalition Ahmad Jarba devait prononcer à 19 heures GMT un discours télévisé pour expliquer "à la nation syrienne" les raisons de ce choix, a annoncé son entourage.

    "Faire des compromis sera douloureux"

    Depuis des semaines, les adversaires du président syrien Bachar al-Assad se déchiraient sur l'opportunité de s'asseoir à la même table que les représentants d'un régime dont ils veulent la chute depuis bientôt trois ans. "Faire des compromis sera douloureux", avait prévenu vendredi Munzer Aqbiq, un proche conseiller du président de la Coalition Ahmad Jarba. La Coalition avait fixé des conditions très strictes à sa participation à une conférence.

    "L'objectif de toute solution politique doit être la mise en place d'un gouvernement de transition, dont le président Assad ne fera pas partie, doté des pleins pouvoirs et chargée d'organiser des élections transparentes", a rappelé vendredi son porte-parole, Khaled Saleh. Ces exigences ont été rejetées par le régime de Damas, qui a répété qu'il n'irait pas en Suisse "pour remettre le pouvoir à qui que ce soit, ni faire de transactions avec qui que soit", et qu'il revenait à Bachar al-Assad de mener la transition.

    Conscients des réticences de plus en plus fortes de l'opposition, les membres du groupe des pays "amis de la Syrie" ont multiplié ces derniers jours les initiatives et les déclarations pour les rassurer. Vendredi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a ainsi mis en garde le régime syrien contre toute tentative de "détourner l'objectif" de Genève II. "Personne ne se fera duper", a assuré John Kerry, menaçant Damas d'une "réponse beaucoup plus forte" en cas de manoeuvre de diversion.

    Geste humanitaire de Damas

    Samedi, pour la deuxième journée consécutive, la Turquie et le Qatar, mandatés par l'ensemble des parrains occidentaux et arabes de l'opposition, ont réuni à Ankara quatre groupes de combattants rebelles syriens, dont le Front islamique, qui ne font pas partie de la Coalition, pour les convaincre de l'utilité de Genève II, a-t-on appris de source diplomatique. Au moins trois d'entre eux ont donné leur accord pour intégrer la délégation de l'opposition en Suisse, a précisé à l'AFP la même source.

    Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a confirmé samedi à la presse que son pays multipliait les efforts pour faire venir l'opposition syrienne à Montreux. "Si elle refuse de prendre part à Genève II, une occasion importante sera manquée", a commenté un diplomate turc.

    Sous l'influence de son fidèle soutien russe, le régime du président Assad avait de son côté fait vendredi une série de concessions "humanitaires" qui répondaient à certaines exigences de l'opposition. A l'issue d'une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Moscou, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a proposé un "échange de prisonniers" et un plan prévoyant "l'arrêt de toutes les actions militaires" dans la région d'Alep (nord). Les conditions de ce cessez-le-feu restaient encore floues samedi. "Les détails et les mécanismes seront précisés une fois obtenu l'accord des autres parties", a déclaré à l'AFP une source dans les services de sécurité à Damas.

    Trouver une solution politique

    Les promesses de Damas ont connu samedi une première manifestation concrète. Pour la première fois depuis septembre 2013, de l'aide alimentaire a pu entrer dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas. L'armée du régime assiège ce camp occupé en grande partie par les rebelles depuis des mois.

    La conférence de Genève II a pour objectif de trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 130.000 morts et des millions de réfugiés et déplacés depuis mars 2011.

    </article>

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  • Syrie : de l'hostilité à la guerre ouverte

    entre insurgés et djihadistes

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-01-11T00:46:41+01:00" itemprop="datePublished">11.01.2014 à 00h46</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-01-11T00:49:09+01:00" itemprop="dateModified">11.01.2014 à 00h49</time>

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    Un combattant rebelle dans une rue d'Alep, dans le nord de la Syrie, le 10 janvier.

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    L'hostilité entre les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et les principaux groupes rebelles, rampante depuis plusieurs mois, a évolué vers une guerre ouverte dans le nord de la Syrie, qui échappe en grande partie au contrôle du régime de Bachar Al-Assad.

    Plusieurs mouvements rebelles, essentiellement islamistes, ont lancé il y a une semaine une offensive contre l'EIIL. Les combats ont fait plus de 500 morts dans le nord du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) : « 240 membres des brigades rebelles, 157 combattants de l'EIIL et 85 civils ». « Il y a certainement des dizaines d'autres morts mais il nous a été impossible de les documenter avec précision », a souligné Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, basé à Londres.

    Vendredi, les rebelles ont poursuivi leur avancée dans les provinces d'Alep et d'Idleb, où la présence de l'EIIL est faible, tandis que ce groupe a repris l'avantage dans la région de Raqa, qu'il contrôle depuis plusieurs mois, après une offensive des rebelles ces derniers jours.

    Parallèlement à ces assauts, les manifestations du vendredi ont repris, comme au début de la révolte en 2011. Dans la ville septentrionale de Binnish, des manifestants ont scandé « La Syrie est libre, l'EIIL dehors », en arborant des affiches proclamant « Bachar Al-Assad est notre pire ennemi ». Dans le même temps, la situation humanitaire continuait de se détériorer, comme à Damas, où au moins quarante réfugiés palestiniens sont morts de faim ou par manque de soins en trois mois dans le camp de Yarmouk, assiégé depuis près d'un an par l'armée, selon l'OSDH.

    CHRONOLOGIE D'UNE MONTÉE EN PUISSANCE

    Au départ pacifique, la révolte en Syrie s'est transformée en guerre civile après avoir été brutalement réprimée. Des déserteurs et des civils ayant pris les armes ont formé une coalition rebelle, rejoints pas des groupes djihadistes qu'ils ont d'abord bien accueillis. Mais exaspérée par les abus commis par l'EIIL et par sa volonté de dominer la rébellion, face à la multiplication des enlèvements de militants pacifiques et des meurtres de rebelles non djihadistes, celle-ci s'est retournée contre ses anciens alliés. 

    Lire le décryptage : Les ambitions régionales de l'Etat islamique en Irak et au Levant

    Lire aussi (en édition abonnés) : Le nord de la Syrie, terre de djihad et de kidnapping

    Dès juillet 2013, selon l'OSDH, des dizaines de rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), principale organisation de l'opposition armée, avaient été tués dans une bataille contre les groupes affiliés à Al-Qaida dans la province d'Idleb, frontalière avec la Turquie, par où ont transité nombre de jihadistes étrangers rejoignant la révolte. Les combats ont éclaté après que des rebelles eurent protesté contre l'arrestation par les djihadistes d'un garçon de 12 ans accusé de blasphème.

    Mi-septembre, la ville d'Azaz, frontalière de la Turquie, sous le contrôle de l'ASL, tombe aux mains de l'EIIL, à l'issue d'une opération éclair, mettant au grand jour les divisions entre l'EIIL et les principaux groupes rebelles. L'opposition affirme que « le phénomène de l'extrémisme est apparu avec le soutien et la planification du régime » et accuse les djihadistes d'avoir « volé » la révolution.

    Mi-octobre, les combattants djihadistes renforcent leur présence dans la métropole d'Alep, au détriment des rebelles, après trois jours de combats ayant fait près de cinquante morts au sein de ces groupes, pourtant tous engagés contre le régime.

    Le 1er janvier, l'opposition accuse l'EIIL d'être « étroitement lié » au régime de Bachar Al-Assad, que ce groupe djihadiste a cessé de combattre selon elle. Cette critique intervient en réaction à la torture et au meurtre par ce groupe d'un médecin rebelle dans le Nord, selon l'opposition et une ONG. Deux jours plus tard débutent de violents affrontements qui opposent des rebelles aux jihadistes de l'EIIL.

    Lire : En Syrie, la « deuxième révolution » des insurgés


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