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    Le salarié invoque un harcèlement professionnel ? Attention au libellé de la lettre de licenciement

    La simple allusion, dans la lettre de licenciement, au fait que le salarié porte des accusations infondées contre sa hiérarchie suffit à rendre le licenciement nul. Mieux vaut s'armer de prudence au moment de le rédiger.

    ActuelRH, publié le <time datetime="2012-11-07">07/11/2012 à 10:34</time>lien

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    Pour éviter d'éventuelles représailles à l'égard d'un salarié qui dénonce un harcèlement moral dans l'entreprise, le législateur interdit toute sanction des victimes ou des témoins de harcèlement (article L.1152-3 du Code du travail).

    Il s'agit là d'une "protection" que les juges font régulièrement jouer dans ce type d'affaires et ce, même si le salarié n'arrive pas en fin de compte à prouver la réalité de ce qu'il prétend avoir subi.

    Le prétexte du harcèlement

    Dans certaines situations professionnelles tendues, où le salarié pressent qu'il va être licencié pour " mésentente " avec sa hiérarchie, (voire pour " insuffisance professionnelle "), celui-ci peut être tenté d'invoquer le harcèlement dont il est soi-disant l'objet pour " neutraliser " cette procédure imminente.

    Dans un tel cas de figure, l'employeur doit alors faire très attention au libellé de la lettre de licenciement. Un arrêt de la Cour de cassation du 25 septembre 2012 en fournit un exemple.

    Un licenciement pour "insuffisance professionnelle"

    Une attachée de presse travaille dans une grande entreprise internationale. L'employeur envisage son licenciement pour "insuffisance professionnelle" motivé par " le manque d'investissement dont elle faisait preuve dans ses relations professionnelles et dans son travail " ainsi que par " sa négligence dans le suivi des procédures internes ".

    La lettre de licenciement, très longue et très circonstanciée, détaillait les carences de la chargée de communication. L'employeur finissait sa lettre ainsi : " Enfin, que penser de la stratégie que vous ébauchez en dernière heure ? Cf votre email adressé à un représentant du personnel, email envoyé la veille de l'entretien préalable dans lequel vous évoquez, pour la première fois, "ce harcèlement moral qui porte atteinte à ma santé. etc." ? Lors de l'entretien préalable (.) vous n'avez apporté aucun détail, ni aucun fait de nature à nous alerter ".

    Le harcèlement fait tomber le licenciement

    Compte tenu de ce libellé, la Cour de cassation a considéré que " le grief énoncé dans la lettre de licenciement tiré de la relation d'agissements de harcèlement moral par la salariée dont la mauvaise foi n'était pas alléguée emportait à lui seul la nullité de plein droit du licenciement ".

    Pour sa défense, l'employeur a tenté de faire valoir que s'il " faisait effectivement état dans la lettre de licenciement de la dénonciation par la salariée la veille de l'entretien préalable d'agissements de harcèlement moral, il n'en faisait pas pour autant un motif de licenciement " et que, de toute façon, ledit licenciement était fondé sur une cause réelle et sérieuse tirée des nombreuses carences de la salariée dans son travail.

    Peu importe : le simple fait que ce reproche (car c'en est bien un) figure dans la lettre de notification suffit à faire tomber l'employeur sous le coup d'une annulation du licenciement. Sans que les juges cherchent à faire la part entre ce qui relève des griefs justifiant, dans l'esprit de l'employeur, une rupture du contrat de travail et ce qui relève de simples reproches incidents. Dans la présente affaire, l'employeur aurait dû s'en tenir aux griefs qui fondaient l'insuffisance professionnelle.

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  • Abus sexuels : la direction de la BBC éclaboussée par le scandale

     

    La presse britannique fait ses gros titres ce 22 octobre sur l'affaire Jimmy Savile, du nom de cet ex-présentateur vedette de la BBC, aujourd'hui décédé, soupçonné d'avoir abusé sexuellement des mineurs. Scotland Yard a annoncé l'ouverture d'une enquête le 19 octobre. "L'enquête au sujet de Savile met le directeur général de la BBC George Entwistle sous pression", titre The Independent. Entwistle est en effet soupçonné d'avoir couvert cette affaire, alors qu'il avait été mis en garde par son équipe. Il devra répondre le 23 octobre aux questions des députés.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Egypte : une journaliste française agressée sexuellement place Tahrir

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-21T12:32:22+02:00" itemprop="datePublished">21.10.2012 à 12h32</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-10-21T13:58:33+02:00" itemprop="dateModified">21.10.2012 à 13h58   </time>
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    La journaliste Sonia Dridi a été agressée alors qu'elle intervenait en direct sur France 24, vendredi.

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    La correspondante en Egypte de France 24 Sonia Dridi a été agressée et victime d'attouchements sexuels vendredi 19 octobre place Tahrir au Caire, a-t-elle indiqué à l'AFP et sur France 24.

    Elle raconte avoir été encerclée par une foule composée essentiellement de jeunes hommes, qui ont commencé à la toucher alors qu'elle intervenait en direct sur la chaîne d'information en continu aux alentours de 22 heures.

    "J'ai été agrippée de partout. La foule nous a encerclé, plusieurs dizaines d'hommes et les attouchements ont commencé, a-t-elle témoigné sur France 24.

     "J'ai réalisé [plus tard], quand quelqu'un a reboutonné ma chemise, qu'elle était ouverte, mais pas déchirée. J'ai évité le pire grâce à la ceinture solide [que je portais]" et l'aide d'un ami, a-t-elle affirmé à l'AFP. Après avoir été "prise dans une sorte de mouvement de foule où des attouchements ont été commis" la journaliste a ajouté avoir trouvé refuge dans un restaurant fast-food de la place Tahrir.

    "Elle a été secourue par son collègue Ashraf Khalil, correspondant égyptien pour la chaîne en anglais de France 24 et par d'autres témoins", indique le communiqué de France 24 qui précisent que les journalistes, "extrêmement choqués" vont "déposer plainte contre X". Jusqu'ici  lors d'affaires similaires, la police n'est pas parvenue à arrêter les responsables.

    PLUSIEURS PRÉCÉDENTS

    De nombreuses femmes égyptiennes et étrangères se plaignent en effet du harcèlement dont elles font l'objet dans les rues du Caire.

    Les témoignages venant de la place Tahrir faisant état de véritables agressions sexuelles, voire des viols, se sont multipliés ces derniers mois, sans susciter jusqu'ici de réaction des autorités. En juin, un groupe d'hommes avait même attaqué et agressé sexuellement plusieurs manifestantes lors d'une marche visant justement à dénoncer le harcèlement sexuel en Egypte.

    Ces agressions ont été particulièrement médiatisées après que la journaliste américaine Lara Logan a raconté avoir été violée sur place Tahrir, le 11 février 2011, jour de la démission du président déchu Hosni Moubarak. En novembre 2011, Caroline Sinz journaliste à France 3 avait également été agressée sexuellement lors d'une manifestation qu'elle couvrait sur cette immense place de la capitale égyptienne. Peu avant elle, une journaliste égypto-américaine avait fait état de violences sexuelles de la part de policiers.

    "AGRESSION RÉVOLTANTE"

    La ministre de la culture et de la communication Aurélie Filippetti a exprimé dimanche sa "solidarité" ainsi que celle du gouvernement à Sonia Dridi qu'elle a pu joindre au Caire, dénonçant une "agression révoltante".

    "La colère qui prévaut face à la difficulté des femmes reporters à pouvoir exercer leur métier librement dans certains pays, va de pair avec une détermination sans faille pour défendre partout la liberté de la presse et ceux et celles qui l'incarnent", indique la ministre dans un communiqué.

    "Malheureusement, ajoute la ministre, les attaques sur des femmes journalistes sont aussi un témoignage douloureux de la situation terrible des femmes dans certaines régions du monde. Leur courage pour en parler est aussi le moyen de faire évoluer la situation pour toutes les autres femmes", conclut-elle.

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  • Vidéo d'un agent SNCF insulté : c'est moi qui ai filmé, c'était impressionnant

    Modifié le 18-10-2012 à 17h18lien

    Temps de lectureTemps de lecture : 2 minutes

    LE PLUS. "Je gagne 70.000 euros, alors fermez votre gueule". C'est ce qu'a lancé mercredi soir un voyageur, se présentant comme un cadre d'Orange, à une agente SNCF, en gare de Viroflay (Yvelines). Parmi les témoins de la scène, Valentin Reverdi, 15 ans, dégaine son téléphone pour enregistrer l'agression verbale et la mettre en ligne sur YouTube. Il raconte.

    Édité et parrainé par Hélène Decommer

    Cela s'est passé autour de 18 heures, à la gare RER de Viroflay rive gauche. J'attendais à la machine pour acheter un ticket, quand j'ai entendu un homme s'exprimer très fort au téléphone. Il criait contre la personne au bout du fil, manifestement mécontent.

     

    Une agente de la SNCF est sortie de son bureau pour lui demander de parler moins fort, arguant que cela résonnait dans toute la gare. L'homme s'est alors encore plus énervé et la tension est montée. "Je gagne 70 K-euros, vous gagnez le smic alors vous fermez votre gueule", "Si vous aviez pas de gens comme moi, vous n'auriez pas votre salaire", "Moi je ne respecte pas les fonctionnaires français"... la vidéo parle d'elle-même :

    VIDEO

    (Valentin Reverdi)

    Une dizaine de voyageurs autour

    Il n'y avait pas beaucoup de monde dans la gare, une dizaine de personnes tout au plus. Certains étaient interloqués et regardaient froidement l'homme qui insultait l'employée. D'autres rigolaient, non parce qu'ils trouvaient ça drôle, mais plutôt pathétique.

    Moi j'avais mon téléphone à la main. J'ai décidé d'enregistrer la scène pour la mettre sur mon blog, me disant que cela allait intéresser les internautes.

    Par la tenue vestimentaire et le niveau de langage tenu par l'homme au téléphone, j'en ai déduit que c'était quelqu'un de haut placé. Par ailleurs, il a parlé d'un coup de fil venant d'un fonctionnaire de France Télécom. Je me suis dis que ça devait être un cadre de chez Orange, ou quelque chose comme ça.

    Il bougeait les bras dans tous les sens, était surexcité et a fini sur un "bon allez pauvre connasse". L'agente SNCF ne s'est pas démontée, elle a même rigolé quand l'homme est parti.

    Impressionnant et violent

    Cette vidéo me paraît vraiment intéressante parce qu'on parle beaucoup de suicides lié au travail, chez les fonctionnaires mais aussi à France Télécom. Je ne peux pas être certain que l'homme est vraiment un cadre de chez Orange, mais je me dis que si on parle comme ça aux gens, c'est normal qu'ils craquent.

    C'est impressionnant et violent d'entendre quelqu'un s'adresser ainsi à une agente, avec un tel mépris, juste pour une différence sociale. C'est vraiment lourd de sens.

    Néanmoins, je ne pensais pas que la vidéo allait autant tourner. Au départ, elle était simplement destinée à mon blog, qui est assez confidentiel. Mais des internautes l'ont twittée, notamment Vincent Glad du "Grand Journal" de Canal +, et ça a commencé à buzzer. Finalement, ce n'est pas une mauvaise chose qu'elle ait eu une large diffusion, car elle est très révélatrice.

     

    Propos recueillis par Hélène Decommer.


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  • Accueil > Société > "Je gagne 70.000 euros, vous êtes au Smic, fermez votre gueule"

    "Je gagne 70.000 euros, vous êtes au Smic, fermez votre gueule"

    Créé le 18-10-2012 à 11h56 - Mis à jour à 15h46

    VIDEO. Ce sont les propos d'une extrême violence qu'a tenus un cadre d'Orange envers une employée de la SNCF, à la gare de Viroflay mercredi.

     

    Nouvel Observateur
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    "Je suis supérieur à vous parce que vous, vous allez crever". D'après une vidéo mise en ligne mercredi 17 octobre sur YouTube par le jeune rédacteur en chef de Scoop Book, ces insultes auraient été lancées par un cadre d’Orange à une employée de la SNCF.

    L'auteur du film, Valentin Reverdi, a expliqué au Nouvel Observateur l'origine de cet échange (A lire sur "Le Plus") : "L'homme s'exprimait très fort au téléphone. Il criait contre la personne au bout du fil, manifestement mécontent. Une agente de la SNCF est sortie de son bureau pour lui demander de parler moins fort. L'homme s'est alors encore plus énervé et la tension est montée."

    Celui qui se présente comme un "investisseur" entame alors un couplet sur le laxisme des fonctionnaires : "Je respecte les Suisses mais plus les Français qui se savent pas travailler. (…) Je gagne 70.000 euros, vous êtes au Smic, alors vous fermez votre gueule" lance-t-il à son égard.

    VIDEO

    "Pauvre connasse"

    "C’est ridicule" répond l'employée. Mais rien n’arrive à calmer cet homme d’affaire au trench coat beige, qui se rend "tous les mois à Saint-Domingue" dans le cadre de son travail avec l'entreprise mobile. "Si vous n’aviez pas des gens comme moi qui payaient 10.000 euros d’impôts, vous n’auriez pas votre salaire. Vous feriez quoi ? Et bien vous seriez à la rue…".

    Confrontée à la virulence de ces propos, l’agente demande un peu plus de respect envers ses confrères qui travaillent comme tout le monde. "Moi je suis supérieur à vous parce que vous, vous allez crever" ose répondre l’homme de 51 ans. "C’est super ! Heureusement que vous êtes là. (…) Touchez ma bosse Monseigneur", ironise la fonctionnaire face à l'absurdité de cet échange. Avant de s'en aller, l’homme décrochera un "bon allez pauvre connasse, je me casse".

     

    "Inadmissible", commente la SNCF

    "Qu'est-ce que vous voulez que l'on fasse ? C'est quotidien", a commenté la femme sur RTL. "Vous savez ça fait trente ans que je fais ce métier-là. Dans ma tête, il y a toujours marqué : Il y a un con dans la journée, et ensuite quand il est passé on est tranquille !. On ne va pas se mettre en colère à chaque fois, sinon on y laisse sa peau."

    Le service relation client de la SNCF a précisé qu'il s'agissait d'un "comportement inadmissible". L'entreprise française de mobile a tenu à réagir. "S'il s'avérait que cette altercation a eu lieu, Orange ne peut cautionner ce type de propos", a recueilli le site FTVi.

     

    Julien Bouisset - Le Nouvel Observateur


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