• 17 septembre 2012 - 18H45  

     

    Fralib: les salariés élus entendus aux Prud'hommes sur des privations de salaires

    Les élus du personnel de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), qui ont assigné leur direction qui ne les paye plus depuis mai, ont été entendus lundi par les conseillers-rapporteurs des prud'hommes de Marseille, a-t-on appris auprès d'eux.

    Les élus du personnel de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), qui ont assigné leur direction qui ne les paye plus depuis mai, ont été entendus lundi par les conseillers-rapporteurs des prud'hommes de Marseille, a-t-on appris auprès d'eux.

    AFP - Les élus du personnel de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), qui ont assigné leur direction qui ne les paye plus depuis mai, ont été entendus lundi par les conseillers-rapporteurs des prud'hommes de Marseille, a-t-on appris auprès d'eux.

    "Ils ont cherché à comprendre si on travaillait, quelle était l'activité du site, etc.", a déclaré à l'AFP Gérard Cazorla, secrétaire du CE, un des 13 élus concernés par ces retenues de salaires depuis mai.

    Le 16 août, le juge des référés avait désigné deux conseillers-rapporteurs pour en savoir davantage sur l'organisation du travail sur le site ces derniers mois, notamment depuis la réoccupation du site par les salariés le 11 mai.

    Un rapport doit être rendu avant une prochaine audience de plaidoiries devant le conseil des prud'hommes le 18 octobre.

    Ces salariés protégés (CGT et CFE-CGC) reprochent à leur direction de les considérer comme grévistes, alors qu'elle avait suspendu l'activité sur le site en prévision de sa fermeture, et de ne pas les avoir payés depuis la réoccupation de l'usine, selon leur avocat, Me Amine Ghenim.

    Pour Me Ghenim, l'usine étant fermée au moment où Fralib a ponctionné les salaires de ses clients, "les salariés n'ont pas pu refuser d'exécuter un travail vu qu'on ne leur en a pas confié".

    En juillet, Jean-Noël Cormier, responsable des ressources humaines au sein du groupe Unilever France, avait estimé que "depuis la réoccupation du site le 11 mai, les salariés se sont soustraits à leur contrat de travail", considérant que la situation du site correspondait bien à une grève.

    Le 20 avril, le tribunal de grande instance de Marseille a validé un troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) mis en place par Unilever, dont Fralib est une filiale à 100%, pour accompagner la fermeture de l'usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Elephant. Les salariés ont fait appel de ce jugement. Les deux premiers PSE avaient été retoqués par la justice.

    Par ailleurs, une nouvelle table ronde réunissant les représentants des salariés, de la direction, du ministère du Redressement productif et des collectivités territoriales --dont la communauté urbaine de Marseille qui a fait début septembre l'acquisition des locaux et des machines de l'usine-- sera organisée à la préfecture des Bouches-du-Rhône, "le 27 ou 28 septembre", selon les syndicats.

    La direction de Fralib a indiqué de son côté qu'elle réservait sa réponse sur sa participation "dans l'attente de précisions sur le contenu d'une éventuelle réunion". Elle maintient sa décision de fermer le site et juge que le projet de reprise présenté par les salariés n'est pas viable.


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  • Le Point.fr - Publié le 15/09/2012 à 10:09 - Modifié le 15/09/2012 à 10:18

    Deux anciens employés de garage accusent ces gendarmes de les avoir obligés à signer une lettre de démission.

     

    Deux gendarmes de la section de recherches de Montpellier, soupçonnés "d'extorsion de signatures et de détournement de finalité de données", ont été renvoyés vendredi devant le tribunal correctionnel de Montpellier et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris samedi auprès du parquet, confirmant une information du Midi-Libre. Ces deux gendarmes ont été placés en garde à vue jeudi matin, a indiqué Brice Robin, procureur de la République à Montpellier, qui a précisé que cette affaire "délicate" devait être jugée à la fin octobre.

    Le Midi-Libre indique que, parallèlement au contrôle judiciaire décidé par le juge des libertés et de la détention, qui a retiré leur arme de service aux deux gendarmes, la hiérarchie de la gendarmerie de la région Languedoc-Roussillon les a suspendus de leurs fonctions, à titre conservatoire, jusqu'à la décision définitive de la justice. Les deux gendarmes avaient été placés en garde à vue après la descente à Montpellier de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) - l'équivalent de la police des polices - qui enquêtait discrètement depuis sept mois sur la plainte de trois employés d'une concession automobile du Crès (Hérault).

    Ces employés avaient été brutalement licenciés en 2010 par leur patron, un garagiste également placé en garde vue jeudi et confronté aux gendarmes et aux plaignants, pour une histoire de voitures de service détournées et de malversations financières présumées. Les ex-salariés accusent leur ancien patron de les avoir contraints à signer leur lettre de démission sous la pression des deux gendarmes, qui étaient en tenue civile. Les plaignants affirment avoir alors été menacés : faute de signature, ils subiraient les pires représailles et risquaient d'avoir les jambes brisées, ont-ils répété lors des confrontations, au cours desquelles ils auraient formellement reconnu les deux gendarmes, selon une source proche de l'enquête.

    Les gendarmes, bien notés depuis leur arrivée à la section de recherches de Montpellier, nient tout en bloc.


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  • Accueil > Société > Le suicide d'un cadre de Gefco reconnu comme "accident du travail"  
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    Le suicide d'un cadre de Gefco reconnu comme "accident du travail"

    Créé le 30-08-2012 à 13h35 - Mis à jour à 14h50

    Le suicide d'un cadre de l'entreprise de transport logistique Gefco, filiale de PSA, qui s'était pendu le 5 mars dans un local de la société à Bordeaux, a été reconnu comme accident de travail par la CPAM de Gironde, a-t-on appris jeudi auprès de cet organisme.
(c) Afp

    Le suicide d'un cadre de l'entreprise de transport logistique Gefco, filiale de PSA, qui s'était pendu le 5 mars dans un local de la société à Bordeaux, a été reconnu comme accident de travail par la CPAM de Gironde, a-t-on appris jeudi auprès de cet organisme. (c) Afp

    Le suicide d'un cadre de l'entreprise de transport logistique Gefco, filiale de PSA, qui s'était pendu le 5 mars dans un local de la société à Bordeaux, a été reconnu comme accident de travail par la CPAM de Gironde, a-t-on appris jeudi auprès de cet organisme.

    "La CPAM a reconnu ce suicide comme accident du travail dans une décision datant du 16 juillet, a-t-on précisé de même source, confirmant un communiqué du syndicat Force ouvrière.

    "La CPAM de Bordeaux a notifié à sa veuve la prise en charge du suicide de son défunt mari et donc la reconnaissance de l'accident du travail", indique le syndicat: "Nous savons que cela ne rendra pas le mari et le père qui est parti, mais cela ouvrira uniquement les prestations dues aux ayants droit".

    Hervé Marsollier, 46 ans, chef de l'agence Gefco de Bordeaux, père de deux enfants, avait laissé un courrier détaillant les causes de son "geste désespéré", que l'AFP avait pu consulter.

    Il y évoquait des "objectifs intenables avec la perte de clients importants", "l'animosité et les réflexions acerbes" de l'un de ses responsables hiérarchiques et "l'insuffisance des moyens commerciaux" pour maintenir le chiffre d'affaires.

    Les "pressions" et "l'angoisse" l'avaient conduit à consulter un médecin, mais en dépit des médicaments prescrits son anxiété n'avait pas faibli, racontait-il dans cette lettre adressée aux représentants de FO.

    "Je me sens acculé et abandonné par Gefco, les premiers éléments de résultat de février sont mauvais et c'est pour ces raisons que j'ai décidé aujourd'hui de mettre fin à mes jours", a-t-il encore écrit.

    Selon FO, Hervé Marsollier avait demandé sa mutation "pour un poste inférieur", une demande inhabituelle "qui n'a pourtant fait tilter personne".

    Le cadre s'inquiètait aussi de projets de la direction visant à supprimer l'activité de messagerie de cette société de 9.400 salariés, filiale à 100% de PSA, qui transporte aussi des automobiles.

    La direction de Gefco, interrogée jeudi par l'AFP, n'a souhaité faire "aucun commentaire pour l'instant".

    Force ouvrière Gefco espère qu'elle "ne fera pas appel de la décision (...) pour qu'enfin Madame Marsollier, les deux enfants ainsi que la famille puissent réellement commencer leur deuil".


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  • Accueil > Société > La prévention du suicide est aussi l'affaire de l'entreprise

    La prévention du suicide est aussi l'affaire de l'entreprise

    Créé le 09-09-2012 à 20h05 - Mis à jour à 20h05 lien

     

     

    Prévenir les suicides sur les lieux de travail est aussi de la responsabilité des entreprises, estime un expert, à la veille de la journée mondiale de prévention du suicide organisée lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
(c) Afp

    Prévenir les suicides sur les lieux de travail est aussi de la responsabilité des entreprises, estime un expert, à la veille de la journée mondiale de prévention du suicide organisée lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). (c) Afp

    Prévenir les suicides sur les lieux de travail est aussi de la responsabilité des entreprises, estime un expert, à la veille de la journée mondiale de prévention du suicide organisée lundi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Cette prévention est d'autant plus nécessaire que l'entreprise est aussi le lieu de "frottements" avec la vie privée, souligne auprès de l'AFP, Xavier Alas Luquetas, dirigeant du cabinet de prévention des risques psychosociaux, Eleas.

    De la même façon, des ordres et consignes contradictoires de directions d'entreprises, une mauvaise organisation du travail et/ou du temps de travail, une absence ou une mauvaise qualité de dialogue social, peuvent conduire des salariés à des gestes suicidaires.

    Ainsi, chez France Télécom une réorganisation à marche forcée a provoqué parmi les quelque 100.000 salariés de l'entreprise une trentaine de suicides entre 2008 et 2009. Une situation telle que l'ancien patron, Didier Lombard, a été contraint de céder les rênes de l'entreprise en 2010 et mis en examen pour harcèlement moral en juillet dernier.

    A La Poste, deux récents suicides de cadres ont poussé la direction à demander à l'ancien secrétaire général de la CFDT, Jean Kaspar, un rapport sur les conditions de travail dans l'entreprise, qui doit être rendu public mardi.

    Selon l'OMS, un million de personnes par an meurent par suicide, c'est-à-dire une toutes les 40 secondes, "soit plus que le nombre combiné des victimes de guerres et d'homicides", précise l'Organisation dans son dernier rapport sur le sujet.

    "Repérer les gens qui vont mal"

    Le nombre de tentatives de suicides est encore plus important, avec 20 millions par an. Environ 5% des personnes dans le monde font une tentative de suicide au moins une fois dans leur vie, souligne l'OMS.

    En France, le nombre de suicides annuels est évalué à un peu plus de 10.000, dont environ 400 sont directement liés au travail, selon un récent rapport du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

    La responsabilité de l'entreprise peut être engagée, celle-ci ayant une obligation de sécurité vis à vis de ses salariés.

    Certes, admet Xavier Alas Luquetas, "la plus grande difficulté, c'est de repérer les gens qui vont mal" dans les entreprises. Pour y parvenir, il recommande la mise en place de "formations spécifiques", principalement destinées à l'encadrement, et, parallèlement, la création d'"une culture de l'attention à l'autre, pour apprendre à repérer les changements d'attitudes".

    Ainsi, voir "quelqu'un qui arrive toujours en avance et se met à arriver en retard, ou quelqu'un qui parle peu alors que ce n'est pas le cas d'habitude, peut être un indice" d'un mal être risquant de déboucher sur une geste suicidaire.

    "Dans l'organisation du travail d'aujourd'hui, il faut arriver à insuffler aux cadres une notion de +protection managériale+ parce que le travail peut générer de la souffrance", souligne-t-il.

    Si l'issue du geste suicidaire est fatale, l'entreprise ne doit pas la masquer, souligne également l'expert. "La direction doit reconnaître la gravité de ce qui s'est passé", et non tenter de la minimiser, ce qui équivaudrait à la nier.

    Cette semaine, les signataires de l'appel "pour la création d'un observatoire des suicides" ont de nouveau insisté sur "l'urgence" de fonder un tel organisme pour mieux recenser et prévenir ces actes.

    Déplorant l'absence de données détaillés en la matière, le Pr Michel Debout, ancien président de l'association France prévention suicide et signataire de cet appel juge urgent la création d'un tel organe "pour agir au niveau de la prévention". Selon ses calculs, la crise aurait généré au moins 750 suicides supplémentaires en France entre 2008 et 2010.


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  • 05 septembre 2012 - 21H04  

     

    La justice interdit à une banque de mettre ses salariés en concurrence permanente

     

    Le tribunal de grande instance de Lyon a interdit mardi à la Caisse d'Epargne Rhône Alpes Sud (CERA) d'avoir une organisation du travail fondée sur le "benchmark", c'est-à-dire la mise en concurrence permanente des salariés, qui compromet "gravement" leur santé, a-t-on appris mercredi.

    Le tribunal de grande instance de Lyon a interdit mardi à la Caisse d'Epargne Rhône Alpes Sud (CERA) d'avoir une organisation du travail fondée sur le "benchmark", c'est-à-dire la mise en concurrence permanente des salariés, qui compromet "gravement" leur santé, a-t-on appris mercredi.

    AFP - Le tribunal de grande instance de Lyon a interdit mardi à la Caisse d'Epargne Rhône Alpes Sud (CERA) d'avoir une organisation du travail fondée sur le "benchmark", c'est-à-dire la mise en concurrence permanente des salariés, qui compromet "gravement" leur santé, a-t-on appris mercredi.

    La Caisse d'Epargne Rhône-Alpes a fait appel de cette décision, la qualifiant dans une déclaration à l'AFP de "particulièrement injuste et disproportionnée".

    Fin 2007, la direction de la CERA avait mis en place ce système de gestion des performances des salariés, consistant en une évaluation permanente des uns par rapport aux autres au sein de chaque agence, et aussi des agences entre elles.

    La part variable de la rémunération de chaque salarié dépend directement des résultats du "benchmark" puisqu'elle est fonction des résultats de son agence.

    Le syndicat SUD du groupe Banque populaire-Caisse d'Epargne (BPCE), dénonçant la "véritable terreur" que fait régner le "benchmark", avait saisi la justice en mars 2011 et une audience a eu lieu le 30 mai dernier.

    Dans le jugement rendu mardi, dont copie a été envoyée par le syndicat à la presse mercredi, le tribunal a estimé que "l'organisation collective de travail basée sur le benchmark compromet gravement la santé des salariés", ce qui contrevient au Code du travail.

    Le TGI interdit aux Caisses d'Epargne de la région Rhône-Alpes Sud de recourir à ce système, sans toutefois fixer d'astreinte, et condamne la société à payer à SUD 10.000 euros de dommages et intérêts.

    Dans un communiqué, le syndicat s'est félicité de cette décision, qui s'impose aussi selon lui aux autres Caisses d'Epargne sur le territoire, et au-delà peut inciter d'autres salariés à engager des recours.

    "Ce jugement ne concerne en aucune façon les autres Caisses d'Epargne, qui sont totalement autonomes les unes par rapport aux autres pour définir notamment leur système de management de la performance commerciale", a contredit la caisse d'Epargne Rhône-Alpes.

    Pour sa défense, la CERA avait mis en avant le "principe constitutionnel de liberté d'entreprendre", et expliqué que "l'objectif d'un benchmark est d'identifier les processus les plus efficaces et professionnels pour aider l'organisation à atteindre ses objectifs".

    En outre, la direction affirmait "qu'il n'y a pas de lien de causalité entre le benchmark et les risques psychosociaux".

    Mais selon le tribunal, avec ce système, "le seul objectif qui existe est de faire mieux que les autres" et "tout est remis en question chaque jour ce qui crée un stress permanent".

    Des médecins du travail, des assistantes sociales et l'inspection du travail avaient alerté la direction sur ces risques.


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