• Marine Le Pen annonce la création

    d’un groupe au Parlement européen

    LE MONDE | 16.06.2015 à 10h46 • Mis à jour le 16.06.2015 à 16h03 | Par Olivier Faye et Jean-Baptiste Chastand lien


    Marine Le Pen annonce la constitution d'un... par lemondefr

    La question relevait du marronnier depuis un an. « Nous n’avons absolument aucune inquiétude sur l’existence future de notre groupe », assurait une Marine Le Pen bravache, le 28 mai 2014, au lendemain de la victoire de son parti aux élections européennes en France. C’est seulement mardi 16 juin que la présidente du Front national devait annoncer la création d’un groupe au Parlement européen, lors d’une conférence de presse organisée en compagnie du néerlandais Geert Wilders, leader du Parti pour la liberté (PVV).

    Il aura donc fallu plus d’un an pour vaincre les réticences des uns et des autres, chacun craignant d’être allié à plus infréquentable que lui. Dès le départ, le FN pouvait compter sur quatre partis (le PVV, les Italiens de la Ligue du Nord, les Autrichiens du FPÖ et un eurodéputé belge du Vlaams Belang). Mais il manquait deux partis issus de deux autres pays pour respecter l’obligation de compter au moins sept nationalités. Hors de question, en effet, de s’allier avec le Jobbik hongrois ou les Grecs d’Aube dorée, qui ne se situent pas dans la ligne de dédiabolisation souhaitée par le FN de Mme Le Pen. « Nous n’avons pas voulu former un groupe technique mais politique. Nous ne voulons pas le faire à n’importe quel prix », expliquait récemment Edouard Ferrand, chef de file de la délégation frontiste au Parlement européen.

    Fausses Factures

    Marine Le Pen, entre Florian Philippot (à gauche) et Louis Aliot, durant une session de vote au parlement européen, de Strasbourg.

    Marine Le Pen, entre Florian Philippot (à gauche) et Louis Aliot, durant une session de vote au

    parlement européen, de Strasbourg.

     

    Selon les informations du Monde, ces cinq partis vont s’allier avec une Britannique exclue du parti europhobe UKIP en mars après que son assistant eut été suspecté de fausses factures, et deux Polonais issus du Congrès de la Nouvelle Droite (KNP). Le KNP, réputé jusque-là infréquentable, s’est débarrassé début 2015 de son encombrant chef de file, le révisionniste et homophobe Janusz Korwin-Mikke. Jusqu’ici Geert Wilder ne voulait pas s’allier avec lui. « Nous pouvons travailler avec eux, ils ont deux députés qui normalisent la ligne. Et ils s’occupent de leur vieux chef, comme nous », s’amusait il y a peu un dirigeant FN.

    Lire aussi : FN : le crépuscule du patriarche

    L’autre partie de la solution est venue de la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen du FN. Ses propos sur les chambres à gaz, régulièrement qualifiés de « détail de l’histoire », ou ceux concernant une « fournée » d’artistes anti-FN, dont le chanteur d’origine juive Patrick Bruel, ont toujours heurté les alliés potentiels de sa fille. Sa suspension du parti, décidée le 4 mai, a permis de débloquer la situation. Il ne fera d’ailleurs pas partie du groupe, tout comme son fidèle compagnon de route Bruno Gollnisch. Symboliquement, le père et la fille ne seront plus assis sur le même banc.

    Lire aussi : Le FN écarte Jean-Marie Le Pen de ses statuts

    « J’ai été élu sur une liste avec Jean-Marie Le Pen : on m’a dit qu’il n’y serait pas, je n’y serai pas non plus, fait valoir M. Gollnisch. Mais je voterai comme le groupe, c’est fait en bonne intelligence avec Marine Le Pen. » En 2007, le député européen avait présidé l’éphémère groupe Identité, tradition et souveraineté. Depuis, le FN avait toujours siégé parmi les non-inscrits. L’ancien président de la délégation FN, Aymeric Chauprade, ne fait pas non plus partie des signataires de la demande déposée à la présidence du Parlement, mais son assistant assure que c’est parce qu’il est en déplacement aux Fidji. La présidence du groupe, nommé Europe des Nations et des Libertés, sera assurée par Mme Le Pen et le Néerlandais Marcel de Graaff.

    Avec 36 eurodéputés, il s’agira du huitième et du plus petit groupe du Parlement européen. Il s’ajoutera aux deux autres groupes eurosceptiques : celui des conservateurs et réformistes européens, autour des tories britanniques, et celui de l’Europe de la liberté et de la démocratie directe, autour du UKIP de Nigel Farage. Ce dernier, qui estimait en 2014 que « l’antisémitisme est dans l’ADN du [FN] », avait refusé de s’allier avec Mme Le Pen, mais avait débauché une eurodéputée FN tout juste élue pour créer son groupe, à la grande colère de l’entourage de la présidente du FN.

    Lire aussi : Jean-Marie Le Pen visé par une enquête pour blanchiment de fraude fiscale

    La constitution d’un groupe permettra aux eurodéputés FN et à leurs alliés de bénéficier d’une meilleure exposition et surtout de recevoir entre 20 et 30 millions d’euros de subventions du Parlement européen dans les cinq prochaines années. Un élément crucial pour le FN, qui fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte en mars à Paris pour abus de confiance, après une dénonciation de la présidence du Parlement européen. Celle-ci suspecte 29 assistants parlementaires du parti de travailler exclusivement à Paris pour le FN, tout en étant rémunérés sur fonds européens.
    Quelles conditions pour former un groupe au Parlement européen ?

    Le règlement du Parlement européen propose aux députés de « s'organiser en groupes par affinités politiques ». Dans le cas où les membres du groupe nient avoir des des affinités, le Parlement peut apprécier si le groupe a été constitué selon la règle.

    Chaque groupe doit avoir au moins 25 membres de plusieurs nationalités différentes, et « est composé de députés élus dans au moins un quart des Etats membres », soit sept pays, indique le règlement du Parlement.


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  • Front national : Jean-Marie Le Pen

    sera fixé début juillet

    <time datetime="2015-06-13T07:33:33Z" itemprop="datePublished">Publié à 07h33, le 13 juin 2015</time><time datetime="2015-06-13T10:32:08Z" itemprop="dateModified">, Modifié à 10h32, le 13 juin 2015</time>

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    Front national : Jean-Marie Le Pen sera fixé début juillet
    <figcaption> © MARTIN BUREAU / AFP </figcaption></figure>

    Les dirigeants du FN ont supprimé l'article 11bis des statuts du parti. Une décision qui doit maintenant être ratifiée par les adhérents.

    C'est l'ennemi juré de Jean-Marie Le Pen qui l'a annoncé vendredi, à la sortie du siège du Front national, à Nanterre. "Il a été voté par le bureau politique la suppression de l'article 11bis qui porte sur la présidence d'honneur", a indiqué Florian Philippot, vice-président du parti. Une décision prise par les dirigeants, mais qui doit maintenant être ratifiée par les adhérents par un vote.

    Un vote des adhérents par courrier. Toutefois, pour éviter de personnaliser l'enjeu, une seule question sera adressée aux militants : approuvent-ils ou non l'ensemble des nouveaux statuts du parti ? En effet, le bureau politique ne s'est pas uniquement penché sur la présidence d'honneur. D'autres mesures ont été prises, comme la création d'un "référendum consultatif interne", un "assouplissement des conditions de candidature à la présidence" du parti ou encore la mise en place d'un "Conseil des élus locaux", selon un communiqué. Les résultats de cette "assemblée générale extraordinaire" par courrier seront connus avant le 10 juillet.

    Joute judiciaire. La journée était bien remplie pour le FN puisque le même temps, Jean-Marie Le Pen a contesté devant le tribunal de Nanterre sa suspension du Front national par les instances dirigeantes. Le cofondateur du parti a accusé sa fille de recourir à "un procédé de gangster". Réponse de Florian Philippot au micro d'Europe 1 : "moi, je ne suis pas dans la cour de récréation et je n'ai pas très envie de commenter ces injures". Après plus de deux heures de débats, le tribunal a renvoyé sa décision au 2 juillet.


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    Le cadre frontiste départemental

    fabriquait l'insécurité qu'il dénoncait

    Dominique ALBERTINI (à Meaux) et Guillaume GENDRON <time datetime="2015-06-10T19:59:46" itemprop="datePublished"> 10 juin 2015 à 19:59 </time>
    <aside class="tool-bar"> </aside> <figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Adrien Desport, au centre, et Renaud Persson, à gauche, saluent Marine Le Pen, en visite dans la permanence FN de Seine-et-Marne, en janvier dernier. <figcaption itemprop="description">Adrien Desport, au centre, et Renaud Persson, à gauche, saluent Marine Le Pen, en visite dans la permanence FN de Seine-et-Marne, en janvier dernier. (© Vincent Nguyen.Riva-Press )</figcaption> </figure>
    À CHAUD

    L'ex numéro 2 du FN en Seine-et-Marne, ainsi que cinq autres personnes dont trois militants frontistes, sont soupçonnés d’être les auteurs d’incendies de voitures et de dégradations.

     
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    Pour piquer votre chien, accusez-le d’avoir la rage. A l’extrême droite, la méthode est courante sur Internet, mais elle se fraye aussi un chemin dans la vraie vie. Mercredi, Adrien Desport, cadre déchu du FN départemental, et trois autres militants du parti d’extrême droite, comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Meaux, soupçonnés d’avoir incendié douze voitures à Mitry-Mory, dans la nuit du 8 au 9 avril 2015.

    Au total, six personnes ont été déférées, «toutes âgées entre 20 et 25 ans mais pas forcément toutes membres du FN, domiciliées dans le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne», indique le parquet. «Les faits dépassent l’entendement», selon le procureur adjoint Emmanuel Dupic, qui évoque un nombre de victimes «impressionnant». «Il s’agissait de créer un climat d’insécurité», explique-t-il, même si certains faits s’apparentent selon lui «à des actes de vengeance vis-à-vis d’autres militants du FN».

    Desport, ex-numéro 2 du parti dans la Seine-et-Marne malgré son jeune âge, avait poussé l’audace jusqu’à s’émouvoir sur son blog des dégradations : «la délinquance se fait de plus en plus présente et leurs délits de plus en plus violente (sic)», écrivait-il peu après les faits. Sur Twitter, il se photographiait en pleine séance de tractage «suite aux 20 véhicules brûlés».

    Trois mois plus tard, le parquet ouvrait «une enquête pour destruction volontaire par incendie en bande organisée, dégradation volontaire de bien privé et dénonciation de délit imaginaire». C’est le FN lui-même, via Nathalie Pigeot, en charge des fédérations locales, qui a alerté la justice il y a une quinzaine de jours, sans pour autant porter plainte. «On s’est rendu compte que ce garçon avait un comportement psychologique étrange», lâche Nicolas Bay, secrétaire général du parti.

    «Il cherchait en permanence à se mettre en valeur»

    Il semblerait que Desport ne faisait plus l’unanimité dans le marigot frontiste local depuis un moment. Ce dernier avait été démis de ses fonctions de secrétaire départemental adjoint peu avant les faits, assure Renaud Persson, secrétaire départemental FN de Seine-et-Marne. «C’était un adhérent de longue date à qui j’avais confié pas mal de responsabilités, avant de m’apercevoir qu’il contestait tout ce que je faisais et qu’il me dénigrait dans la presse. Il cherchait en permanence à se mettre en valeur», ajoute-t-il. Suspendu par le FN depuis le signalement de l’affaire, Adrien Desport doit «passer en commission de discipline» prochainement, indique le FN.

    Mercredi soir, les six suspects, arrêtés la veille dès potron-minet, attendaient toujours de passer devant le juge, après une nuit en garde à vue. Dans la salle d’audience, on comptait au moins une dizaine de victimes. Des habitants malchanceux ciblés au hasard, comme Michel*, résident de Soisy-sous-Montmorency (Val d’Oise), dont la voiture a flambé en pleine nuit, mais aussi des adhérents du FN. A l’instar de cette militante de Mitry-Mory, «extrêmement choquée», qui a retrouvé son portail orné d’un tag «pute» et d’une croix gammée. Le Parisien, qui a le premier relayé l’affaire, évoque des «expéditions menées dans le cadre de soirées, où l’alcool et la cocaïne circulaient».

    * Le prénom a été changé.


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  • Jean-Marie Le Pen visé par une enquête

    pour blanchiment de fraude fiscale

    Rédaction en ligne
    Mis en ligne <time>il y a 3 heures  lien </time>

    Jean-Marie Le Pen a nié toute implication dans un trust à l’étranger.

    • <figure>
© Belga
<figcaption class="photo"> © Belga </figcaption></figure>

    Le parquet national financier a ouvert ce lundi une enquête pour blanchiment de fraude fiscale sur des soupçons de compte bancaire caché à l’étranger qui pourrait appartenir à Jean-Marie Le Pen, ce qu’il nie, a appris l’AFP ce mardi de source judiciaire.

    Fin avril, Mediapart avait révélé l’existence d’un signalement de la cellule de renseignements financiers Tracfin évoquant un trust géré à Genève, dont l’ayant droit serait l’assistant personnel de Jean-Marie Le Pen, et qui comprendrait un compte abondé à hauteur de 2,2 millions d’euros, dont 1,7 sous forme de lingots et de pièces d’or. Contacté mardi par l’AFP, Jean-Marie Le Pen a nié toute implication dans un trust à l’étranger.


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  • <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    Suspendu du FN, Jean-Marie Le Pen

    déclare

    la guerre à sa fille

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-05-04T20:35:38+02:00" itemprop="datePublished">04.05.2015 à 20h35</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-04T23:16:06+02:00" itemprop="dateModified">04.05.2015 à 23h16  lien </time>


    EXCLUSIF - Jean-Marie Le Pen : "Je répudie ma... par Europe1fr

    Furieux, « trahi », « traité de façon scandaleuse », Jean-Marie Le Pen n'a pas eu de mots assez forts, lundi 4 mai au soir, dans une interview accordée à Europe 1 pour dire toute sa colère d'avoir été suspendu de son statut d'adhérent du Front national par le bureau exécutif du parti présidé par sa propre fille. Celui-ci s'était longuement réuni dans l'après-midi afin de décider des sanctions qui lui incomberaient, après ses différentes déclarations polémiques, dont Marine Le Pen s'était désolidarisée.

    Dès dimanche, la présidente du parti avait souhaité que son père ne s'exprime plus « au nom du FN ». Cette fois, son père souhaite qu'elle « perde son nom ». « J'ai honte que le président du Front national porte mon nom et je souhaite qu'elle le perde le plus vite possible », a-t-il lâché, lui suggérant d'épouser son concubin, Louis Alliot, ou le vice-président du parti Florian Philippot. « Je ne me reconnais pas de lien avec quelqu'un qui me trahit d'une manière aussi scandaleuse », a-t-il encore fustigé. 

    A l'Agence France-Presse (AFP), il a encore assuré qu'il allait demander qu'on lui renvoie « une partie de (ses) cotisations. Comme j'ai adhéré à 1 000 euros, je trouve que c'est beaucoup. » Il n'a pas non plus exclu de poursuivre le parti en justice, « ils doivent s'attendre à tous les moyens », a-t-il prévenu.

    Lire : Entre les Le Pen, un mois de crise politique

    Disparition du « président d'honneur »

    En plus de se voir suspendu de sa qualité d'adhérent du parti par la décision du comité exécutif, Jean-Marie Le Pen devrait perdre son statut de « président d'honneur ». Dans les « trois mois », une modification des statuts supprimant le poste qu'il occupe sera soumise à une assemblée générale extraordinaire.

    M. Le Pen n'a jamais été un adhérent du FN comme les autres. Il a participé à la création du parti, en 1972, et l'a ensuite présidé jusqu'en janvier 2011. C'est à cette date, lors du congrès de Tours, que sa fille Marine prend sa succession à la tête du parti. Les statuts du FN sont alors modifiés, avec la création d'un nouveau poste : la « présidence d'honneur ». L'article 11 bis de ces statuts en précisent les contours.

    C'est sur cet article que l'assemblée générale devra se prononcer. Sa suppression a été approuvée par une majorité des membres du bureau exécutif, plus haute instance du parti. Elle doit maintenant l'être par les militants.

    Le membre historique du parti a d'ailleurs affirmé à l'AFP qu'il ne doutait pas du soutien que lui accordaient ces derniers. « Les adhérents vont être indignés par la félonie, en tout cas, ceux qui ont le sens de l'honneur. » « Je n'ai pas volé ce soutien, je ne l'ai pas reçu en héritage non plus », a-t-il aussi taclé, concluant, en riant : « Et si on trouve mon cadavre, sachez que je ne me serai pas suicidé. »

    « Jean-Marie Le Pen ne doit plus pouvoir s'exprimer au nom du FN »

    A l'issue d'un bureau politique dans la matinée, Jean-Marie Le Pen, se disant « désavoué », avait refusé de participer au bureau exécutif. Il a par la même occasion exclu tout retrait de la vie politique et a indiqué qu'il continuerait à parler en son nom. 


    Jean-Marie Le Pen : "J'ai été désavoué" par lemondefr
    « Je ne parle plus au nom du Front national depuis que je ne suis plus président. Depuis quatre ans que Marine Le Pen est présidente, c'est elle qui parle au nom du Front national. Moi, je parle au nom de Jean-Marie Le Pen. »

    La suspension de M. Le Pen fait suite à des propos réitérés par ce dernier sur RMC, au début  d'avril, qualifiant les chambres à gaz du régime nazi de « détail » de la seconde guerre mondiale. Désavoué par sa fille, il avait ensuite donné une interview à l'hebdomadaire Rivarol, dans laquelle il avait déploré : « On n'est jamais trahi que par les siens. »

    Avec la décision d'écarter son père du parti, c'est la « dédiabolisation » de la formation politique voulue par Marine Le Pen qui est en jeu. Un sondage BVA-Orange-iTélé publié samedi a conforté la volonté de la présidente du mouvement :

    • près d'un Français sur trois (32 %) souhaite que Marine Le Pen ait davantage d'influence dans la vie politique française – son meilleur score avec cet indicateur –, alors que Jean-Marie Le Pen voit sa « cote d'influence » chuter à 2 %.

    Lire le décryptage : La longue histoire des conflits entre les Le Pen

    </article>
     
     

     

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