• Nicolas Sarkozy déplore une France

    qui «n'est plus gouvernée»

    <figure class="fig-photo"> Nicolas Sarkozy en meeting à Palaiseau, le 16 mars 2015. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Le président de l'UMP était en meeting lundi soir à Palaiseau (Essonne). Venu soutenir Georges Tron, il a raillé Manuel Valls et sa réunion publique avec le frondeur Jérôme Guedj, président du Conseil général de l'Essonne.

     

    Envoyé spécial à Palaiseau (Essonne)

    Nicolas Sarkozy a choisi avec attention ses mots pour porter une nouvelle estocade à Manuel Valls. Depuis dix jours, le premier ministre est dans le viseur des responsables de l'UMP. L'ancien chef de l'État s'est lui-même, à plusieurs reprises, inquiété pour cet homme «qui perd ses nerfs». Lundi soir, en meeting à Palaiseau pour soutenir les candidats aux départementales de l'Essonne, le président de l'UMP a réservé cette fois une large part de son discours au chef du gouvernement. L'occasion était trop belle: Valls tenait une réunion publique à quelques kilomètres de là, à Évry, dans ses terres électives.

    Devant Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Georges Tron et Serge Dassault (propriétaire du Figaro), Nicolas Sarkozy a longuement brocardé ce meeting entre «gens qui n'ont plus rien en commun sinon de perdre des postes». «Moins ils partagent d'idées, plus ils sont ensemble. Ça tient chaud, ils n'ont plus que ça», a moqué l'ancien chef de l'État. «Imaginez M. Valls entouré par les Verts, les frondeurs, les communistes... Ça donne pas envie d'y aller», a-t-il poursuivi en évoquant une«gauche plurielle reconstituée». L'Essonne est en effet l'un des rares départements où Parti socialiste, Verts et Front de gauche sont parvenus à se mettre d'accord en présentant un maximum de candidats communs.

    «Le changement est possible»

    «La gauche est capable de tout sur les estrades d'un soir à Évry pour conserver coûte que coûte ses postes. Le Parti socialiste est organisé pour cela: les avantages, les prébendes. Perdre les postes, c'est perdre tout.» «Le premier ministre doit avoir du temps libre pour suppléer, depuis quelques semaines, un premier secrétaire du Parti socialiste aux abonnés absents, paniqué à l'idée de perdre les départementales», a encore lancé Sarkozy.

    La charge ne se résume pas à la campagne des départementales. Le bilan de la majorité, et spécifiquement celui de l'actuel hôte de Matignon, a longuement été battu en brèche. «La France n'est plus gouvernée, a insisté Nicolas Sarkozy. Personne n'y comprend rien quand Manuel Valls emploie le 49-3 pour faire passer la coquille vide que constitue la loi Macron.»«Depuis trois ans, la croissance est nulle, le nombre d'entreprises qui mettent la clé sous la porte n'a jamais été aussi élevé, les déficits n'ont jamais été aussi profonds, le matraquage fiscal n'a jamais été aussi brutal. Avec cela, ils n'ont toujours pas compris pourquoi ça marchait pas.» Et encore une fois, l'ancien chef de l'État sonne la charge contre le premier ministre et sa méthode. «M. Valls est allé dans l'Aisne avec pas moins de onze ministres pour dire aux territoires ruraux qu'ils ne sont pas abandonnés, a-t-il expliqué. Déjà que ça ne va pas, vous recevez la visite de Manuel Valls et de onze de ses ministres... Vous croyez que ça améliore les choses ?»

    Dans un audacieux élan, Nicolas Sarkozy a finalement fusionné son slogan de campagne de 2007 et celui de François Hollande en 2012: «Le changement est possible », a-t-il lancé en demandant une large victoire de la droite aux départementales. «Le changement est possible et ce changement préfigurera le changement que nous voulons pour la France», a-t-il souhaité.


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  • «FNPS»: ce n’est pas la première fois que l'UMP tente d’imposer cet élément de langage

    Repéré par Jean-Laurent Cassely

    France

    02.03.2015 - 11 h 45   lien

    mis à jour le 02.03.2015 à 11 h 51

    Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Paris, le 7 novembre 2014. REUTERS/Philippe Wojazer

    Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Paris, le 7 novembre 2014. REUTERS/Philippe Wojazer

    Cette fois-ci, c'est Nicolas Sarkozy qui le ressort dans une interview au Figaro.

    Nicolas Sarkozy, dans un entretien au Figaro, est revenu sur l’élection législative partielle dans le Doubs, à l’issue de laquelle le candidat socialiste a remporté le duel l’opposant au second tour à la candidate du FN. A l’approche des élections départementales qui se tiendront les 22 et 29 mars, il affirme:

    «Voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est le FNPS! Voter pour l'UMP n'a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c'est le FNPS.»

    Le néologisme, inspiré du célèbre «UMPS» popularisé par la présidente du Front national Marine Le Pen, a été employé à plusieurs reprises par ses lieutenants depuis plusieurs années, sans parvenir toutefois à s’intaller dans le débat. Dès 2011, lors de la sortie de son livre Le front antinational, Nathalie Kosciusko-Morizet déclarait dans une interview donnée à Jean-Jacques Bourdin sur RMC:

    «Quand le Front national parle d’UMPS, en faisant comme s'il y avait une association entre l’UMP et le PS, moi j’ai envie de répondre FNPS, y’a une alliance historique en quelque sorte entre l’un et l’autre.»

     

     

    En octobre 2013, Jean-François Copé emploie à son tour ce sigle pour affirmer la même chose: le Parti socialiste fait monter le FN: «Ce n’est pas l’UMPS, […] c’est le FNPS», s'exclame-t-il. 

    Lors de la réélection de Marine Le Pen à la présidence du FN le 30 novembre 2014, c’est Brice Hortefeux qui relance le néologisme.

    «Après avoir tenté de dénoncer, naturellement sans y parvenir parce que ça ne correspond bien évidemment pas à la réalité, l'UMPS, ce qu'elle propose comme alternative c'est le FNPS

    Le FNPS est aussi employé sur les réseaux sociaux par les militants sarkozystes.

    Nicolas #Sarkozyn'a pas inventé la formule #FNPS. Elle vient des militants #UMPsarkozystes et traine depuis longtemps sur twitter.

    — Christian Delporte (@chdelporte) March 2, 2015

    Comme l’écrivait sur le Huffington Post le linguiste Julien Longhi, le FNPS n’est pas une haplologie ou mot-valise, contrairement à l’UMPS, sigle inventé par Marine Le Pen pour dénoncer la collusion entre les deux principaux partis de gouvernement, ceux qui incarnent le «système». Il s’agit d’une simple juxtaposition, moins inventive sur la forme et donc, sans doute moins susceptible de marquer les esprits et d’être repris.

    Le sens est néanmoins différent dans chaque cas: dans l'UMPS, il y a l'idée d'identité ou d'interchangeabilité entre les partis. Le FNPS vise plutôt à indiquer que «le PS favorise la montée du FN. Il n'y a donc pas de mise sur le même plan, mais un rapport d'aide ou en tout cas de relation entre les deux», notait encore le linguiste.


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  • SOCIETE Comme ancien président, Nicolas Sarkozy a droit à des dépenses payées par la République…

    Ce que l'ex-chef d’Etat Nicolas Sarkozy coûte à l'Etat

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    Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP à Paris le 1er décembre 2014

    <figcaption>Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP à Paris le 1er décembre 2014 - Miguel Medina AFP</figcaption> </figure>

    A.-L.B.

    Les anciens présidents aux frais de la République. Depuis 1985, les anciens présidents bénéficient d’avantages, évalués entre 1,5 et 2 millions d’euros par an, pour services rendus au pays.

    Au prix de longs efforts, l’ancien élu écologiste Raymond Avrillier s’est procuré la liste des frais de Nicolas Sarkozy entre mai 2012 et décembre 2014. Mediapart a publié samedi cette liste détaillée (article payant).

    Ameublement d'un bureau évalué à près de 57.000 euros

    Comme ancien chef d’Etat, Nicolas Sarkozy bénéficie d’une indemnité de 6.000 euros, de gardes du corps, de bureaux, d’une voiture et de la gratuité de ses déplacements avec la SNCF et Air France. Situé rue de Miromesnil (dans le très chic 8e arrondissement), le bureau de Nicolas Sarkozy est loué 16.431 euros par mois, soit 196.092 euros par an. Le déménagement a coûté 8.513 euros, et l’ameublement 56.724 euros, selon cette liste. Sur l’année 2014, les frais d’entretien et des dépenses diverses sont évalués à 215.392 euros.

    La voiture utilisée par Nicolas Sarkozy une Citroën C6V6 HDI Exclusive, a été achetée 44.141 euros. A cela s’ajoute les frais d’essence et d’entretien, évalués à peu moins de 10.000 euros par an.

    Une dizaine de collaborateurs

    Les dépenses les plus importantes sont liées aux traitements des collaborateurs de Nicolas Sarkozy. Selon cette liste, les salaires des dix collaborateurs sont évalués à 660.000 euros nets par an, doit 1,76 million d’euros nets entre 2012 et fin 2014. Travaillent à plein temps pour l’ancien président cinq fonctionnaires (deux chauffeurs payés 4.000 et 5.339 euros mensuels, deux officiers de sécurité, un intendant) et cinq conseilleurs contractuels rémunérés de 5. 247 à 7.020 euros par mois. Figurent parmi ces conseillers Consuelo Remmert, la demi-sœur de Carla Bruni-Sarkozy, qui gère notamment les conférences internationales de Nicolas Sarkozy.

    Cité par Mediapart, Raymond Avrillier juge que Nicolas Sarkozy pourrait continuer à bénéficier de «moyens de protection, dont la voiture peut faire partie», de même qu'«une ou deux secrétaires pour répondre au courrier». Mais depuis le 29 novembre 2014, date de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP, tout a changé: «Depuis qu'il a été élu président de l'UMP, la question se pose de l'usage de cet argent public à des fins politiques», ajoute l’ancien élu.


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  • Bygmalion : la trésorière de l'UMP met

    en cause le clan Sarkozy

    Le Point - Publié le <time datetime="2014-12-18T22:59" itemprop="datePublished" pubdate=""> 18/12/2014 à 22:59</time>

    De nouveaux rebondissements ? Selon "Marianne", plusieurs personnalités de l'UMP savaient. Quant à la trésorière du parti, elle charge le clan Sarkozy.      lien

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    Jean-François Copé en 2013. Photo d'illustration.

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    Jean-François Copé en 2013. Photo d'illustration. © PIERRE ANDRIEU / AFP

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    L'affaire Bygmalion, révélée par Le Point en février dernier, n'en finit plus de faire des vagues. Nos confrères de Marianne ont pu consulter les procès-verbaux de l'audition, par les policiers de la brigade financière, de Fabienne Liadzé. La directrice administrative et financière de l'UMP y charge clairement l'entourage de Nicolas Sarkozy.

    Selon ces procès-verbaux que s'est procuré l'hebdomadaire, la trésorière du parti fait état du rôle central d'Eric Cesari, surnommé "l'oeil de Sarko" à l'UMP, dans le montage frauduleux. Ce serait d'ailleurs ses déclarations qui auraient conduit les trois juges d'instruction en charge du dossier à mettre en examen Eric Cesari pour abus de confiance.

    Cesari "vérifiait les devis"

    "Oui, il avait un pouvoir administratif de décision. Il vérifiait les devis et me demandait régulièrement les justifications des dépenses. Je précise que j'avais affaire hiérarchiquement à Eric Cesari", a-t-elle ainsi lâché aux enquêteurs, d'après Marianne.

    "Quand il me faisait part d'une décision, je ne sais pas si elle venait de lui ou de Jérôme Lavrilleux", précise-t-elle à propos de l'ex-directeur général de l'UMP. "Une fois le devis validé par le demandeur, il y avait engagement de dépenses. Je transmettais à Eric Cesari pour visa", raconte encore Fabienne Liadzé aux enquêteurs. Ainsi, selon elle, le regard de "l'oeil de Sarko" s'était posé sur toutes ces dépenses exorbitantes.

    Wauquiez était-il au courant ?

    Et comme le relève Le Lab d'Europe 1, il n'aurait pas été le seul à connaître l'existence du scandale. Interrogé par Marianne au sujet de l'affaire, Jérôme Lavrilleux évoque un déjeuner au cours duquel Laurent Wauquiez cherche à le recruter.

    Cependant, quelque chose chiffonne le nouveau secrétaire général de l'UMP. "Il faut que tu lâches Copé, il ne survivra pas à l'affaire Bygmalion", le prévient-il ce 26 février. Problème, le scandale, mis en lumière par Le Point, n'éclate que le lendemain...


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  • L'UMP débarque une secrétaire nationale

    membre d'un parti proche du FN

    <time datetime="2014-12-15T16:14:30Z" itemprop="datePublished">Publié à 16h14, le 15 décembre 2014</time><time datetime="2014-12-15T21:56:35Z" itemprop="dateModified">, Modifié à 21h56, le 15 décembre 2014   lien </time>

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    <figcaption> © MAXPPP </figcaption></figure>

    ERREUR DE CASTING - Fatima Allaoui, nommée secrétaire nationale à la formation professionnelle vendredi, était adhérente du Siel.

    A peine nommée, déjà écartée. Fatima Allaoui, promue vendredi au poste de secrétaire nationale de l'UMP à la formation professionnelle, a été démise de ses fonctions, a annoncé le parti lundi. "Mme Allaoui, conseillère régionale UMP de Languedoc-Roussillon (...) a admis avoir adhéré il y a un mois, à un parti d'extrême droite. Dans ces conditions, sa responsabilité de secrétaire nationale lui est retirée", indique l'UMP dans un communiqué signé de Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée du parti.

    Fatima Allaoui était depuis un mois adhérente du Siel (Souveraineté, indépendance et libertés), un petit parti allié affilié au Rassemblement Bleu Marine de Marine Le Pen, comme l'a révélé Libération. C'est Nathalie Kosciusko-Morizet qui avait obtenu sa nomination dans l'organigramme de l'UMP. "Je ne savais absolument pas - et si c’est vrai, elle nous l’avait caché - qu’elle avait eu cette aventure politique", a plaidé la numéro 2 de l'UMP, lundi sur France Info.


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