• Présidentielle 2017 : Sarkozy veut

    transformer l'UMP

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    Nicolas Sarkozy veut changer l'UMP pour en faire une machine

    de guerre pour l'Elysée.

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    Nicolas Sarkozy appelle l'UMP à l'unité. (archives)
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    Crédit : AFP / BERTRAND LANGLOIS
    Nicolas Sarkozy appelle l'UMP à l'unité. (archives)</figcaption></figure>
    PAR LA RÉDACTION NUMÉRIQUE DE RTL , AVEC AFP <time datetime="2014-11-01T22:35:00+01:00">PUBLIÉ LE 01/11/2014 À 22:35</time>
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    Nicolas Sarkozy, qui s'apprête pour la seconde fois en dix ans à prendre la présidence de l'UMP, veut changer le parti "du sol au plafond", transformant son nom et son organisation, pour en faire, comme en 2004, une machine de guerre au service de son véritable objectif: l'Elysée.

    Selon des proches, qui évoquent une "nouvelle culture à l'UMP", Sarkozy entend réaliser "trois changements importants: le nom du parti, son organisation, son nouveau rapport à la démocratie militante".

    "Notre objectif, c'est plus de 500.000 adhérents à l'horizon de la primaire", affirme-t-on. L'UMP revendique aujourd'hui environ 300.000 adhérents (268.341 inscrits au 30 juin et autorisés à voter lors du congrès). Ces changements devraient être adoptés lors d'un "grand congrès fondateurqui se déroulera la première quinzaine d'avril 2015, après les élections départementales", selon les mêmes sources.

    Comme en 2004

    Les deux concurrents de Sarkozy à la présidence du parti, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, sont opposés à ces changements. Créer un nouveau parti est "une folie", affirme le premier. "La grande différence entre Le Maire et moi d'une part, et Sarkozy d'autre part, c'est que nous voulons conserver l'UMP, et lui pas", renchérit le second.

    Selon toute vraisemblance, l'ancien chef de l'Etat devrait être réélu le 29 novembre à la tête de l'UMP, une décennie quasiment jour pour jour - c'était le 28 novembre 2004 - après sa première élection à la tête de ce tout jeune parti né en 2002 de la fusion des gaullistes, libéraux et centristes.

    Si l'histoire ne se répète jamais complètement, elle semble néanmoins bégayer. En 2004, accédant à la présidence d'un parti abandonné, bien malgré lui, par Alain Juppé pour cause de problèmes judiciaires, Nicolas Sarkozy, qui rêve de l'Elysée et verra son ambition se réaliser trois ans plus tard, promet "le rassemblement".

    C'est ce même "rassemblement" que le Sarkozy version 2014, animé de la même ambition, promet à nouveau de réaliser. Car il est persuadé qu'on ne peut rassembler une majorité de Français et accéder à la fonction suprême, sans "d'abord être capable de rassembler son propre camp".

    Une sorte de "shadow cabinet"

    "Je ne veux plus de tendances, de chapelles, de clans dans notre famille politique", lance-t-il dans ses meetings sous les applaudissements, laissant ainsi augurer de la disparition des "courants" à l'UMP, qui en compte cinq, de la très sarkozyste "Droite forte" à la "Droite sociale" de Laurent Wauquiez ou "la Droite moderne et humaniste" de Luc Chatel et Jean-Pierre Raffarin.


    Outre le changement de nom du parti, auquel plusieurs personnalités UMP réfléchissent actuellement à la demande de Sarkozy, l'autre grand "changement" portera sur son organisation. Sarkozy veut constituer une équipe de dix à quinze personnes, chacune étant responsable d'une thématique particulière: économie, école, Europe, ruralité, PME, agriculture.... Serait ainsi constitué "une sorte de shadow cabinet" (cabinet fantôme), à même de "répondre au gouvernement, de s'opposer et de faire des propositions", selon ses proches.

    Outre celles qui le soutiennent (Nathalie Kosciusko-Morizet, François Baroin, Guillaume Peltier, Gérald Darmanin...), d'autres personnalités non sarkozystes se verront proposer par Sarkozy de rejoindre ce cabinet, par exemple le filloniste Jérôme Chartier ou le juppéiste Edouard Philippe.

    Enfin, Sarkozy entend instaurer une "démocratie militante", sorte de démocratie participative qui permettrait à chacun de donner son avis sur les grands sujets de société, via des référendums. "La carte d'adhérent de l'UMP deviendrait ainsi une carte d'électeur en interne", s'enthousiasme un allié du futur patron de l'UMP. Par exemple, comme l'affirme Sarkozy dans ses meetings, les membres de l'UMP seront appelés à voter sur le mariage homosexuel, objet de discorde à droite.

    Autre projet: que les adhérents choisissent eux-mêmes leurs représentants aux élections locales ou nationales. "Je ne veux plus qu'une trentaine de personnes à Paris décident des investitures d'une ville ou d'une région dans lesquelles ils n'ont jamais mis les pieds. Qui de mieux placés que nos militants pour désigner leurs représentants?" demande Sarkozy.

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