• Les Républicains» : 60 intervenants et 5 heures de discours pour enterrer l'UMP

    LE SCAN POLITIQUE/EN IMAGES - Samedi, l'UMP change de nom à l'occasion du congrès fondateur des «Républicains». Rassemblée à la Porte de la Villette à Paris, la droite veut afficher un visage uni. Revue en détail des grandes figures attendues.

     

    L'UMP deviendra «Les Républicains» samedi, lors de son congrès réuni à la Porte de la Villette à Paris, où 20.000 personnes environ sont attendues pour célébrer la métamorphose d'un parti qui, espèrent ses dirigeants, leur permettra de réussir l'alternance en 2017.

    Jeudi et vendredi, les 213.030 militants à jour de cotisation sont invités à voter pour ou contre le nouveau nom de leur famille politique. Le résultat sera connu lors de la grand messe fondatrice du nouveau parti à laquelle doivent participer de très nombreuses figures de l'opposition. Pas moins de 60 intervenants sont attendus à la tribune. Un embouteillage de discours qui sera sans interruption jusqu'à l'arrivée de Nicolas Sarkozy, prévue à 15 heures.

    Neuf séquences sont prévues tout au long de la journée, animée par un quatuor paritaire -Gérald Darmanin, Thierry Solère, Valérie Debord et Brigitte Barèges- et conclue chacune par un des responsables du parti. Les ex-sportives Maud Fontenoy et Marion Bartoli devraient être présentes, la chancelière Angela Merkel envoyer un message de soutien par vidéo.


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  • Remaniement Sondage.
    Juppé battrait Sarkozy à la primaire et à la présidentielle
     
    EPA/YOAN VALAT
    24 mai 2015 à 11h45 EPA/YOAN VALAT EPA/YOAN VALAT
     
    Pour la première fois, une enquête Odoxa parue dans Le Parisien place le maire de Bordeaux devant Sarkozy dans la future primaire de la droite et du centre. Et il est aussi favori pour la présidentielle. A un an et demi de la primaire de la droite et du centre (20 et 27 novembre 2016), le sondage du Parisien donne pour la première fois -tant pour la primaire que pour la présidentielle- l’avantage à Alain Juppé face à Nicolas Sarkozy, jusqu’ici grand favori du peuple de droite. A la primaire Au 1er tour, Juppé et Sarkozy feraient jeu égal (39?% chacun) et ils écraseraient la concurrence. Fillon se retrouverait relégué à un médiocre 5?% derrière Bruno Le Maire (12?%). Au second tour, le maire de Bordeaux devancerait nettement l’ex-président avec 55?% contre 45?% des intentions de vote, grâce, notamment aux voix du centre. Tout dépendra donc de l'ouverture de la très prochain UMP -en congrès cette semaine- au centre. A la présidentielle Si l'élection avait lieu dimanche prochain, François Hollande ne passerait pas le 1er tour : il serait éliminé -comme Jospin en 2002- au profit de la patronne du FN, Marine Le Pen, et du candidat de la droite républicaine. Et là encore, l’ex-Premier ministre domine face au leadeur de l’UMP : alors qu’au 1er tour Marine Le Pen serait nettement en tête face à Sarkozy (30?% contre 25?%), elle serait devancée de trois points par Juppé. Et le second tour?? Juppé domine de la tête et des épaules : il pulvériserait la candidate FN (67?% contre 33?%), là où l’ex-président, qui bénéficierait de moins de voix venues de la gauche, se «?contenterait?» d’un 59/41?%.
     

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  • Régionales : Nicolas Sarkozy sonne la mobilisation générale contre le FN en PACA

    • Home LE SCAN Les verbatims
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      • Mis à jour <time datetime="2015-04-22T21:22:50+02:00" itemprop="dateModified">le 22/04/2015 à 21:22</time>
      • Publié <time datetime="2015-04-22T20:58:30+02:00" itemprop="datePublished"> le 22/04/2015 à 20:58   lien </time>
    <figure class="fig-photo"> Nicolas Sarkozy à Nice ce mercredi <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    LE SCAN POLITIQUE - Le président de l'UMP s'est rendu à Nice auprès de Christian Estrosi pour soutenir son lancement dans la campagne des élections régionales de décembre prochain face, notamment, à Marion Maréchal-Le Pen.

     

    «Ce qui va se jouer ici, c'est une bataille de dimension nationale», a lancé Nicolas Sarkozy sur un ton martial, à la tribune de l'espace Naïka à Nice, ce mercredi soir. C'est un président de l'opposition très offensif qu'ont pu découvrir les 2.500 militants et sympathisants des Alpes-Maritimes venus, comme lui, soutenir l'entrée en campagne de Christian Estrosi. En effet, l'ex-ministre de l'Industrie entend bien faire barrage à la petite-fille de Jean-Marie Le Pen lors des élections régionales de décembre prochain, et l'ancien président de la République l'a assuré à de nombreuses reprises de son soutien. Ce déplacement est aussi l'occasion d'aborder les prémices du congrès qui est attendu pour le 30 mai prochain. Déjà, à Nice, sur toutes les lèvres courre le futur nom que devrait adopter l'UMP: Les Républicains.

    Sarkozy au chevet d'Estrosi

    «Je compte venir aussi souvent qu'il le faudra, pour empêcher ce drame que serait de voir arriver le Front national à la tête de l'une de nos régions (…) C'est un enjeu politique majeur», assurait avec gravité Nicolas Sarkozy, mercredi matin, au conseil départemental des Alpes Maritimes. «Et ne croyez pas que vous serez seul dans ce combat. J'ai bien l'intention d'y prendre toute ma part». Et pour joindre l'acte à la parole, le président de l'UMP n'a pas ménagé ses efforts. «Je ne suis pas revenu dans la vie politique pour voir ce spectacle avec la fille dans le nord, la petite-fille dans le sud», a commenté sur Itélé Nicolas Sarkozy, quelques minutes avant d'entrer en scène pour sa réunion publique.

    «Je pèse une voix, vous en pesez des centaines», a lancé l'ancien chef de l'État à l'auditoire. «Chaque voix donnée au Front national, c'est une voix donnée au Parti socialiste». Pour mener la bataille électorale, le président de l'UMP sait qu'il faudra compter sur toutes ses troupes, et il s'est donc attaché à galvaniser ses militants. «PACA, dans le monde entier, cela signifie la civilisation méditerranéenne. C'est le lieu du raffinement, de la culture! (…) Et si vous êtes si nombreux ce soir, c'est parce que vous aimez la France, que vous êtes inquiets mais que vous avez aussi de l'espoir!», a-t-il salué. Avant de plaider: «Je veux m'adresser à chacun d'entre vous individuellement. Nous avons besoin de vous pour changer les choses!».

    «Socialistes avant d'être Républicains»

    L'occasion pour Nicolas Sarkozy d'une allusion au congrès qui approche et aux quelques divergences qui l'opposent à son concurrent pour la primaire de 2016: Alain Juppé. «Sans l'union, rien ne sera possible. Dans ma famille politique je n'ai pas d'adversaire. Les Français attendent de nous l'unité! Aucune concurrence n'est légitime lorsqu'elle se fait au détriment du collectif! Notre devoir c'est de penser ensemble à la France!», a-t-il fait valoir. «J'aimerais tellement rétablir la confiance entre la politique et vous! Le maître mot que je veux établir, c'est la confiance». Un «maître mot» qui justement fait écho au slogan de campagne d'Alain Juppé, dévoilé quelques heures plutôt à Strasbourg: «Juppé, la confiance».

    S'il n'a pas d'ennemi intérieur, Nicolas Sarkozy n'a pas oublié pour autant son adversaire traditionnel à l'extérieur: le parti socialiste. «J'ai vu que les ‘Républicains' ne plaisaient pas aux socialistes. Et bien c'est une raison de plus!» a-t-il lancé, goguenard, au sujet du futur nom de l'UMP. «Les socialistes sont socialistes avant d'être républicains! (…) Nous sommes républicains avant d'être gaullistes, centristes, libéraux!», a-t-il affirmé. «La République, c'est l'égalité. Ce n'est pas l'égalitarisme», a encore fustigé l'ancien président. «Nous ne voulons pas des communautarismes car nous sommes la République Française une et indivisible! (…) Il y a quelque chose qui est plus grand que nous et qui s'appelle la France. Notre ambition, elle doit être pour la France!», a lancé en conclusion le chef de file de l'opposition. Avant de donner rendez-vous à la salle pour le congrès prévu le 30 mai prochain et qui doit entériner les changements de nom et de statuts du parti.


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  • Politique

    Pénalités : témoin assisté, Sarkozy échappe à une mise en examen

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    • publié le 1er avril 2015
    • 16h40
     

    Le président de l’uMP et ex-président de la République Nicolas Sarkozy arrive

     

    au Pôle financier du TGI de Paris, le 1er avril 2015

    Nicolas Sarkozy a été placé mercredi sous le statut de témoin assisté, échappant à ce stade à une mise en examen dans l’affaire des pénalités réglées par son parti, l’UMP, après la présidentielle de 2012.

    A l’issue de son interrogatoire de première comparution, les juges avaient la possibilité de le mettre en examen ou de le placer sous ce statut de témoin assisté.

    Ce statut est intermédiaire entre celui de témoin simple et de mis en examen, retenu pour les personnes sur lequelles pèsent des indices graves ou concordants.

    L’ancien président était arrivé mercredi peu après 08H00 dans une berline noire au pôle financier de Paris. Son audition avait déjà été plusieurs fois reportée.

    Peu après, son ancien directeur de campagne et actuel préfet de Lozère Guillaume Lambert, le député UMP Philippe Briand, qui en était le trésorier, et un avocat de l’UMP, Philippe Blanchetier, avaient été placés en garde à vue à l’Office anticorruption de la police judiciaire (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans l’affaire Bygmalion, qui porte elle sur un système présumé de fausses factures durant la présidentielle.

    L’enquête sur les pénalités porte sur le paiement par l’UMP, fin octobre 2013, des sanctions infligées à Nicolas Sarkozy pour le dépassement du plafond - 22,5 millions d’euros - de ses dépenses durant la campagne perdue en 2012.

    Le rejet des comptes avait privé l’UMP du remboursement de plus de dix millions de frais de campagne. Mais le Conseil constitutionnel avait aussi ordonné au candidat Sarkozy la restitution à l’Etat d’une avance forfaitaire de 153.000 euros et lui avait infligé une pénalité de 363.615 euros, correspondant au dépassement constaté.

    Or, le fait pour l’UMP d’avoir pris en charge ces frais peut constituer un abus de confiance, car les pénalités visaient le candidat lui-même et l’argent du parti aurait ainsi été détourné à son profit. A l’époque, pour se renflouer, l’UMP, très endettée, avait lancé une grande souscription auprès de ses militants, le "Sarkothon".

    - Déjà mis en examen dans une autre affaire -

    Les juges d’instruction ont déjà mis en examen pour abus de confiance l’ex-patron de l’UMP Jean-François Copé et sa trésorière de l’époque Catherine Vautrin. Ils ont aussi placé sous le statut de témoin assisté l’ancienne directrice des ressources du parti, Fabienne Liadze, l’ancien cadre de l’UMP Jérôme Lavrilleux et Me Blanchetier.

    C’est notamment sur la foi de l’analyse de ce juriste de l’UMP que le parti avait pris en charge les pénalités. En interne, Bercy s’était également interrogé sur le dispositif, avant de le valider.

    Mais en juin 2014, cet avis avait été contesté par un autre avocat, mandaté par le trio Fillon-Juppé-Raffarin qui venait de prendre la tête de l’UMP à la place de Jean-François Copé, contraint à la démission par l’affaire Bygmalion.

    Dans la foulée, les commissaires aux comptes de l’UMP avaient signalé les faits au parquet de Paris, qui avait ouvert une enquête. Début décembre, revenu à la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy s’était résolu à rembourser la somme de 363.615 euros, un acte qui n’a pas arrêté le cours de l’enquête.

    Depuis qu’il a quitté l’Elysée, Nicolas Sarkozy et certains de ses proches ont déjà été inquiétés par plusieurs affaires, qui risquent de devenir des obstacles.

    Dans l’affaire Bygmalion, les enquêteurs pensent avoir mis au jour une fraude colossale : ils ont la conviction que l’UMP a pris en charge environ 18,5 millions d’euros de frais de meetings en 2012, alors que ces dépenses auraient dû rentrer dans le budget de la campagne.

    Nicolas Sarkozy a aussi été mis en examen pour corruption et trafic d’influence actifs dans l’affaire dite des écoutes. Les juges soupçonnent l’ex-chef de l’État d’avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d’obtenir des informations couvertes par le secret auprès d’un magistrat en poste à la Cour de cassation dans l’affaire Bettencourt, où il a obtenu un non-lieu. L’enquête a cependant été suspendue en attendant que la cour d’appel se prononce, le 7 mai, sur des requêtes en nullité de procédure.

    Nicolas Sarkozy avait mis en cause l’impartialité des juges qui l’avaient mis en examen et dénoncé une "volonté" de l’"humilier" avec sa garde à vue, une première pour un ancien président.

    © 2015 AFP


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  • Départementales : Sarkozy prépare l'après

    <figure class="fig-photo"> Nicolas Sarkozy,  en meeting  Ã  Palaiseau (Essonne),  le 16 mars. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Le président de l'UMP espère surfer sur un succès attendu le 29 mars pour réussir la refondation de son parti.

     

    «S'ils voyaient ça…» murmure Sarkozy. «Ça», ce sont les fans, les curieux, les inconditionnels qui se sont déplacés en masse à chaque virée électorale du patron de l'UMP pendant cette campagne des départementales. Quand il prend le pouls de son public, quand il voit les salles bondées, l'ancien président retrouve la confiance que les Français lui refusent pour le moment dans les sondages. À l'entendre, ses concurrents à la primaire sont déjà battus.

    L'indicateur du terrain est loin d'être suffisant. Mais le nouveau président de l'UMP le prend comme il vient: en ne boudant pas son plaisir. «Pour le moment, les Français, ce n'est pas le sujet. Ce qui compte, c'est ce public-là!», glisse-t-il en montrant la foule qui l'attend ce jour-là, à Marseille, à la sortie de son meeting. Il n'a aucun doute, c'est cet électorat des fidèles, ceux qui ont voté pour lui lors du premier tour de la présidentielle de 2012, qui fera le gagnant de la primaire de 2016. «Les marques de reconnaissance que vous montrent les gens, ça me touche, ça me stupéfie», dit-il après avoir fait le tour des barrières pour serrer les mains «comme un vieil artiste pour qui on fait la quête», dit-il.

    Le rôle de chef de l'opposition

    Depuis son retour, Nicolas Sarkozy a encaissé la déception d'un résultat moins bon qu'espéré pour l'élection à la présidence du parti, il a essuyé les plâtres d'une formation à reconstruire, puis il a encaissé le retour de flamme autour de François Hollande au moment des attentats de janvier. Mais aujourd'hui, il constate que l'embellie a été de courte durée pour l'actuel président de la République. Et il se réjouit d'être revenu par l'UMP: «Quand vous êtes à la tête d'un parti, l'actualité vient à vous, et quand vous n'y êtes pas, vous devez aller à elle.» Le commentaire vise, bien sûr, Alain Juppé et François Fillon qui doivent s'échiner, selon lui, à créer l'événement. Et si l'on en croit les sondages, cette actualité sera, très bientôt, la déroute de la gauche et la forte poussée de l'UMP.

    «Pour le moment, Sarkozy fait circuler le ballon, il n'essaye pas de marquer des buts. Ce qui le rassure, c'est que tout le monde lui reconnaisse qu'il joue pleinement son rôle de chef de l'opposition. Après les départementales, il accélère», résume un conseiller. Le patron du parti refuse tout pronostic. Mais il sait que le résultat final devrait apporter une belle moisson de départements - «autour de 28», estime un expert de l'UMP. Il veut mener la refondation du parti tambour battant. «Ce sera plus facile d'aller loin si nous sommes confortés par le vote des départementales», confie l'un de ses conseillers, qui confirme qu'il est bien prévu de changer le nom du parti pour «Les Républicains, ou une autre appellation». Très prudent sur le projet, qu'il ne veut pas annoncer trop tôt, il a tout de même commandé une batterie de conventions thématiques, tout en préparant le grand congrès refondateur qui conclura en mai six mois de reconstruction du parti.

    Fidèle à sa stratégie, Sarkozy ne veut pas confondre les rythmes politiques. Pas question de parler de la primaire et de la présidentielle avant la fin de l'année. En privé, on le sent déjà convaincu d'avoir creusé l'écart. Mais devant les journalistes, il souligne que rien n'est joué. «Bien sûr que j'ai des doutes sur la présidentielle, je ne vais pas jouer tout ça comme je l'ai fait pendant vingt ans (jusqu'à son élection en 2007, NDLR), je ne suis plus obsédé comme avant avec cette ambition…»,jure-t-il. Avant d'ajouter, ironique: «Il se pourrait qu'il y en ait un autre mieux que moi… qui susciterait un meilleur lien (avec les Français, NDLR) que le mien.» À l'entendre, cet autre ne s'est pas encore fait connaître. «Le style, c'est final», explique-t-il en citant la phrase de Céline. Un style politico-médiatique dont ses concurrents sont dépourvus: «Juppé c'est Rocard contre Mitterrand, c'est Balladur contre Chirac», explique-t-il.

    <aside class="fig-embed fig-exergue fig-media-droite fig-exergue-droite">

    Toujours à la recherche d'un point d'équilibre entre le rejet intraitable du FN et le refus tout aussi véhément du PS, Nicolas Sarkozy a choisi de durcir sa ligne anti-FN au fil de la campagne des départementales

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    Depuis la législative partielle dans le Doubs, qui a donné lieu à des débats très vifs à l'intérieur du parti, Nicolas Sarkozy a durci la stratégie qu'il s'est fixée: asphyxier les juppéistes et les centristes du parti en prohibant toute alliance et tout accord, même tacite, avec le FN, sous peine d'exclusion. «La dérive» redoutée par Nathalie Kosciusko-Morizet n'aura pas lieu. «On a tourné la page Buisson», prévient un proche, à propos du conseiller banni, qui tentait de faire partager au président du parti sa conviction qu'une alliance avec Marine Le Pen serait, à terme, inévitable.

    Toujours à la recherche d'un point d'équilibre entre le rejet intraitable du FN et le refus tout aussi véhément du PS, Nicolas Sarkozy a choisi de durcir sa ligne anti-FN au fil de la campagne des départementales. En lançant le slogan «FNPS», il a décidé de mettre les électeurs de droite tentés par le FN devant leurs responsabilités. «Quand je tape sur le FN dans les réunions publiques, personne ne proteste», remarque-t-il. «Il est nécessaire qu'on ne lui reproche pas d'être tenté par un risque de dérive vers le FN, il veut être d'autant plus ferme sur les alliances qu'il sera plus transgressif sur le fond, après les élections départementales», commente un proche. Là aussi, Nicolas Sarkozy veut accélérer. Car il n'a pas l'intention de laisser au FN le monopole du discours sur la nation. Il décline déjà dans ses meetings sa préférence pour un modèle républicain d'assimilation et contre le terme «d'intégration», défendu par Alain Juppé. Et c'est sur ce clivage que se jouera notamment le débat interne de la droite. L'ancien président estime aussi qu'on exagère les exploits du FN. «Marine Le Pen? Elle est très mauvaise», assène-t-il. «Elle n'a rien fait, elle a seulement profité du vide pendant que l'UMP se déchirait.» D'ailleurs, l'ancien président est convaincu d'avoir encore quelque chose à dire aux électeurs du FN. Dans ses réunions publiques, il a l'œil pour repérer ceux qui ont voté FN. «Celui-là votait Le Pen, il est avec moi maintenant», glisse-t-il à propos d'un homme avec qui il vient d'échanger deux mots. Taper sur le FN et taper sur François Bayrou: ce sont désormais les deux bornes à l'intérieur desquelles l'UMP se définit. «Bayrou laisse croire qu'il y a un signe égal entre droite et gauche. Refuser Bayrou, c'est refuser cette équivalence. Et il m'aide à compenser les coups que je donne contre le FN.»


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