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    Législative partielle dans l'Aube : l'UMP Gérard Menuel l'emporte largement face au FN

    Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le <time datetime="2014-12-14 22:55:30" itemprop="datePublished" pubdate="">14/12/2014 à  22:55</time><time datetime="" itemprop="dateModified"></time>

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    Gérard Menuel a été élu pour remplacer François Baroin, devenu sénateur, comme député de la 3e circonscription de l'Aube. Le candidat de l'UMP s'est imposé face à celui du FN. 

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    <figure class="ouverture">Législative partielle dans l'Aube : l'UMP Gérard Menuel l'emporte largement face au FN<figcaption>

    Cette législative partielle a été marquée par une abstention de 72,85%.

    afp.com/Frederick Florin

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    Sans surprise, le candidat UMP Gérard Menuel a remporté l'élection législative partielle de la 3e circonscription de l'Aube ce dimanche. En face de lui se dressait, Bruno Subtil du Front National, le PS étant sorti dès le premier tour. Gérard Menuel remplace donc François Baroin, élu sénateur en septembre et qui devait donc laisser son siège de député. 

    Le candidat UMP a réuni 63,85% des voix face contre 36,15% pour son adversaire, dans une élection marquée par une forte abstention de 72,85% (75,37% au premier tour). Gérard Menuel avait reçu le soutien du l'UDI et du Modem, il enregistre quelque 4000 suffrages supplémentaires par rapport au premier tour, avec un taux de participation en légère hausse de 2,5 points. 

    Le FN gagne 1500 voix

    Le Front national progresse d'environ 1500 voix et 8,51 points par rapport au premier tour et enregistre son meilleur score dans le département depuis les élections européennes de mai où il avait obtenu 32,11% des suffrages. "Nous avons su mobiliser certains abstentionnistes et nous confirmons que le Front national est un mouvement d'avenir pour la politique française", a souligné auprès Bruno Subtil, 59 ans, président départemental du FN. 

    A 62 ans, Gérard Menuel, agriculteur à la retraite, devient le sixième député de la 3e circonscription de l'Aube depuis 1958. Il est adjoint aux finances à la mairie de Troyes depuis 1995 et élu depuis 1998 au Conseil régional de Champagne-Ardenne dont il a assuré la vice-présidence de 1998 à 2004. 

    Pour le président de l'UMP Nicolas Sarkozy, cette victoire traduit "le rejet de la majorité présidentielle". 

     

     

     

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  • UMP : l'organisation voulue par Sarkozy

    inquiète des cadres du parti

    Daniel Fasquelle, proche du président du parti, est désormais le trésorier. D'autres nominations à venir font déjà grincer des dents.

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    Nicolas Sarkozy à Paris, le 3 décembre 2014.

    <figcaption>Nicolas Sarkozy à Paris, le 3 décembre 2014. (THOMAS SAMSON / AFP)</figcaption></figure><section class="byline clearfix"> Par

    Mis à jour le <time datetime="2014-12-03T21:33:14+01:00" itemprop="dateModified">03/12/2014 | 21:33</time> , publié le <time datetime="2014-12-03T21:19:26+01:00" itemprop="datePublished">03/12/2014 | 21:19</time>

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    L'arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP ne fait pas que des heureux au sein de la formation. Le député sarkozyste Daniel Fasquelle est devenu trésorier du parti, mardi 2 décembre. Mais au-delà de cette premire nomination, c'est le reste de l'organigramme pressenti qui fait grincer des dents.

    Des sarkozystes historiques à tous les étages

    Le député-maire de Nice Christian Estrosi, l'ancien ministre du Budget Eric Woerth et le candidat à la présidence du parti Hervé Mariton intègrent le bureau politique. Mais ce n'est pas tout. Eric Ciotti et Gérald Darmanin – porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne pour la présidence du parti – pourraient être propulsés secrétaires adjoints.

    Sans compter que le très exposé siège de secrétaire général devrait être donné à Laurent Wauquiez, ancien ministre de l'Enseigment supérieur, préféré à Nathalie Kosciusko-Morizet. "Nicolas Sarkozy l’aurait confié lors de ses entretiens à Jean-Pierre Raffarin et François Fillon", écrit Paris-Match.

    "Cela ne représente pas nos valeurs"

    Bref, l'équipe se met en place, Nicolas Sarkozy joue les rassembleurs et Nadine Morano parle d'une atmopshère "détendue".

    Mais ce n'est pas l'avis de tous les membres du parti, comme chez les députés de France moderne humaniste, qui représente la branche libérale et démocrate de l'UMP. "Cela ne représente pas nos valeurs", explique au JDD.fr un élu qui a participé à une réunion, mercredi matin. Ils critiquent, entre autres, "la nomination attendue de Christian Estrosi, le maire de Nice, à la tête de la Commission nationale des investitures", précise le site de l'hebdomadaire.

    Ils ne sont visiblement pas convaincus par l'arrivée auprès de Thierry Solère, en charge de l'organisation des primaires à droite en vue de 2017, de Brice Hortefeux, fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy, Bernard Accoyer proche de François et Edouard Philippe, proche d'Alain Juppé.

    Qu'en disent Juppé et Fillon ?

    Et si, comme le relatait Le Figaro, l'entourage de François Fillon s'est montré enthousiaste mardi après la rencontre entre l'ancien Premier ministre et l'ex-chef de l'Etat, un proche du député de Paris n'épargne pas le nouveau numéro un de l'UMP auprès du Monde : "En fait, avec Sarkozy, c’est la dictature du rassemblement ! Soit t’es dedans et tout va bien, soit t’y es pas et t’es un traître…"

    Même Alain Juppé a changé de ton. Alors qu'il a critiqué le comité d'anciens Premiers ministres voulu par Nicolas Sarkozy, dénonçant "un comité naphtaline qu'on sortirait de l'armoire de temps en temps", il évoque mercredi sur son blog une "bonne rencontre" avec le chef du parti et la "volonté partagée de remettre l'UMP sur les bons rails".


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  • Juppé satisfait de sa "bonne rencontre"

    avec Sarkozy


    le 03 décembre 2014 à 16h29 , mis à jour le 03 décembre 2014 à 16h53.lien

     

     

     

     

     

     

     

     

    <section class="grid-200 fleft" id="content-list-left"><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">


     

    </aside> </section> PolitiqueLe maire de Bordeaux a publié sur son blog ce mercredi un compte-rendu de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy. Les deux hommes semblent s'être mis d'accord sur les modalités de la primaire.

     

     

     

     

     

     

     

     

    A l'issue d'un déjeuner ce mercredi avec Nicolas Sarkozy, au siège de l'UMP  Alain Juppé a salué sur son blog "une bonne rencontre" avec le nouveau président du parti, marquée par une "volonté partagée de remettre l'UMP sur les bons rails", et une discussion sur un "groupe de travail" sur les primaires, chargé de remettre un rapport sous deux mois. Ce rapport serait soumis au bureau politique, avec un agenda "permettant la tenue des primaires au plus tard à la rentrée de septembre-octobre 2016", écrit l'ancien Premier ministre.
     
    Alain Juppé indique tout d'abord que Nicolas Sarkozy "(me) confirme son intention de les organiser sans arrière-pensée". La démarche, rapporte le maire de Bordeaux, "pourrait être la suivante : mise en place immédiate d'un groupe de travail chargé de remettre un rapport dans les deux mois. La feuille de route de ce groupe serait claire: corps électoral élargi avec une cible de plusieurs millions de votants; "charte" (ou tout autre dénomination) énonçant les valeurs auxquelles souscriront les électeurs; modalités techniques du vote et de son organisation; instance du type Haute Autorité garantissant la transparence du scrutin; calendrier des opérations..."
     
    Pas un mot sur le comité des anciens Premiers ministres
     
    Nicolas Sarkozy, ajoute le maire de Bordeaux, "propose que chaque sensibilité trouve sa place dans les différentes instances du Mouvement : le bureau politique, la commission des investitures, le groupe de réflexion sur la réforme des statuts. Je l'accepte bien volontiers et nous nous mettons d'accord sans difficulté sur les personnes".
     
    Alain Juppé ne fait en revanche aucune mention d'un
    "comité des anciens Premiers ministres", dont Nicolas Sarkozy avait annoncé la prochaine création dimanche soir, au lendemain de sa réélection comme président de l'UMP. Une proposition accueillie avec tiédeur par Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire en vue de la présidentielle 2017, qu'il a rebaptisé "comité naphtaline", dans un post de blog publié lundi.

    VIDEO. "Habemus papam" : les félicitations ironiques de Juppé à Sarkozy


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    UMP : Sarkozy a fait un chèque pour régler

    les pénalités de campagne de 2012

    Le Point - Publié le <time datetime="2014-12-03T13:34" itemprop="datePublished" pubdate=""> 03/12/2014 à 13:34</time> - Modifié le <time datetime="2014-12-03T13:59" itemprop="dateModified"> 03/12/2014 à 13:59</time>

    Dans une lettre au trésorier du parti, l'ex-président écrit qu'il

    souhaitait "mettre la formation qu'il préside à l'abri de toutes contestations".

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Nicolas Sarkozy a adressé un chèque à l'UMP pour régler les pénalités payées par le parti. <figcaption>Nicolas Sarkozy a adressé un chèque à l'UMP pour régler les pénalités payées par le parti. © VALERY HACHE / AF </figcaption> </figure>
    • Par Laureline Dupont

    </header>
    <section class="col_article" style="margin-top:-30px"></section>

     

    L'ex-président a adressé un chèque à l'UMP pour régler les pénalités payées par le parti qui lui avaient été infligées à cause du rejet de ses comptes de campagne en 2012, a indiqué mercredi son entourage, confirmant ainsi une information d'Europe 1. Un chèque de 363 615 euros avec lequel il entendait "mettre la formation politique qu'(il) préside à l'abri de toutes contestations", écrit Nicolas Sarkozy dans une lettre adressée à Jacques Laisne, le trésorier du parti, dont l'Agence France-Presse a eu copie.

    "Les Français en souscrivant largement à ce qu'il est convenu d'appeler le sarkothon, ont donné à l'UMP les moyens de faire face aux conséquences de la décision du Conseil constitutionnel du 4 juillet 2013", affirme Nicolas Sarkozy. "Les dirigeants de l'époque ont donc considéré que le règlement couvrait également la pénalité administrative prononcée par cette décision comme cela avait été le cas dans des situations comparables. Cette position a été validée par les deux études réalisées par le ministère des Finances : l'une par l'administration fiscale et l'autre par le service juridique du ministère", poursuit l'ancien président de la République.


     

    "Sarkothon"

    "Néanmoins, une polémique ayant été entretenue sur la validité de ce règlement et quelle qu'en soit la réalité, je ne puis la laisser prospérer, au moment où j'aspire à redonner à notre pays l'espoir qui l'a fui en rénovant l'opposition", assure-t-il. Le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour dépassement du plafond autorisé, car un meeting qu'il a tenu à Toulon en décembre 2011 a été réintégré au compte.

    Le parti s'est vu priver du remboursement de plus de dix millions d'euros. L'UMP a donc lancé avec succès une vaste collecte auprès de ses militants, le "Sarkothon". Mais conformément au code électoral, Nicolas Sarkozy s'est vu aussi infliger, à titre personnel, en tant que candidat, plus de 400 000 euros de pénalités. Une somme dont s'est acquittée finalement à sa place l'UMP, en novembre 2013, avec l'aval de Bercy pour l'encaissement du chèque.

    Au printemps, les commissaires aux comptes de l'UMP se sont interrogés sur le dispositif et ont saisi le parquet qui a ouvert une enquête préliminaire, décision classique en cas de signalement. Le triumvirat à la tête de l'UMP à partir de juin, composé de François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, a mandaté pour une analyse juridique un avocat qui a contesté la légalité du dispositif. À l'issue de l'enquête préliminaire, le 6 octobre, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire.

     

    "Néanmoins, une polémique ayant été entretenue sur la validité de ce règlement et quelle qu'en soit la réalité, je ne puis la laisser prospérer, au moment où j'aspire à redonner à notre pays l'espoir qui l'a fui en rénovant l'opposition", assure-t-il. Le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour dépassement du plafond autorisé, car un meeting qu'il a tenu à Toulon en décembre 2011 a été réintégré au compte.

    Le parti s'est vu priver du remboursement de plus de dix millions d'euros. L'UMP a donc lancé avec succès une vaste collecte auprès de ses militants, le "Sarkothon". Mais conformément au code électoral, Nicolas Sarkozy s'est vu aussi infliger, à titre personnel, en tant que candidat, plus de 400 000 euros de pénalités. Une somme dont s'est acquittée finalement à sa place l'UMP, en novembre 2013, avec l'aval de Bercy pour l'encaissement du chèque.

    Au printemps, les commissaires aux comptes de l'UMP se sont interrogés sur le dispositif et ont saisi le parquet qui a ouvert une enquête préliminaire, décision classique en cas de signalement. Le triumvirat à la tête de l'UMP à partir de juin, composé de François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, a mandaté pour une analyse juridique un avocat qui a contesté la légalité du dispositif. À l'issue de l'enquête préliminaire, le 6 octobre, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire.

    </article>

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    UMP : le résultat de Sarkozy n'est pas

    si mauvais.

    Avec le parti, il est tout-puissant

     

    <time datetime="2014-12-01T11:30:18" itemprop="datePublished">Publié le 01-12-2014 à 11h30</time><time datetime="2014-12-01T11:30:18" itemprop="datePublished"></time><time class="data-post" datetime="2014-12-01T11:48:23" itemprop="dateModified"> - Modifié à 11h48lien </time>

    LE PLUS. Sans surprise, Nicolas Sarkozy a été élu nouveau président de l'UMP. L’ex-chef d’État l'a emporté avec 64,5% des voix, samedi 29 novembre, devançant Bruno Le Maire (29,18%). Alors que les fractures à droite sont nombreuses, cette élection peut-elle vraiment permettre à l’UMP de se rassembler, à deux ans de la présidentielle ? Décryptage de Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof.

    Édité par Sébastien Billard

     

     

    <aside class="bottom-tools" id="social-buttons">

     

    </aside><figure id="ultimedia_image" style="text-align: center;">Nicolas Sarkozy a été élu président de l'UMP, le 29 novembre 2014 (K. TRIBOUILLARD/AFP).</figure>

     

     

     

    Sonnée par sa défaite lors de la présidentielle 2012, déchirée par la guerre Copé/Fillon lors de la précédente élection du président de l’UMP, le principal parti de droite est depuis deux ans totalement déboussolé, tant sur le plan des idées que des hommes.

     

    Ces derniers mois, sous l’effet du retour de Nicolas Sarkozy, de la campagne pour la présidence, et des ambitions nouvelles d’Alain Juppé et d’autres, les fractures internes à l’UMP se sont encore accrues. Le jeu concurrentiel qui s’est installé dans la perspective de 2017 les rend d'autant plus vives.

     

    La victoire de Nicolas Sarkozy, samedi, va-t-elle changer la donne ? Peut-elle vraiment permettre à l’UMP de retrouver une cohésion et une ligne politique claire ? De taire les désaccords et de serrer les rangs en vue de 2017 ?

      

    À droite, deux grands sujets de tensions

     

    Les désaccords actuels au sein de l’UMP ont ceci d’atypique qu’ils portent à la fois sur la ligne politique, sur les personnes et sur les moyens même de l’UMP.

     

    Mais deux sujets cristallisent particulièrement les tensions : le rapport de la droite au FN (beaucoup plus que son rapport au centre), et la personnalité de Nicolas Sarkozy.  

     

    1. Le rapport à l’électorat frontiste

     

    Du fait de la poussée électorale du FN, de la banalisation de certaines de ses idées et de la dynamique Marine Le Pen, le rapport de la droite à l’extrême droite est source de débats au sein du parti, entre ceux qui estiment qu’il faut investir les thèmes auxquels est sensible l’électorat frontiste et ceux qui préfèrent garder leurs distances avec ces sujets. Ce débat en appelle mécaniquement un autre : quel rapport entretenir avec le centre, UDI et MoDem ?

     

    Comme en 2012, Nicolas Sarkozy droitise son discours pour ramener à lui les couches populaires et les fractions des classes moyennes en déclassement sensibles à la question des valeurs culturelles. Alain Juppé, lui, regarde davantage vers le centre et, au fond, cherche à redonner vie à une alliance "à la RPR-UDF" en remettant en selle François Bayrou.

     

    2. La figure Nicolas Sarkozy

     

    Les idées de Nicolas Sarkozy divisent, et sa personne aussi. Personnage clivant dans la société, l’ex-chef de l’État l’est également au sein de l’UMP depuis son retour précipité même s’il dispose toujours d’un très solide socle parmi les militants de l’UMP, comme en atteste son score à l’élection pour la présidence du parti.

     

    Ainsi, son retour n’a pas fait taire toutes les ambitions, bien au contraire. Certains de ses ex-ministres ont continué de prendre leurs distances (Xavier Bertrand, Alain Juppé…), y compris son Premier ministre (François Fillon). Et beaucoup ont exprimé leurs doutes sur sa stratégie de retour.

     

    Il existe sans doute un écart entre l’univers des cadres dirigeants de l’UMP, avec leurs rivalités et leurs oppositions que l’on a parfois du mal à identifier (sur les questions économiques par exemple) et les militants.

     

    Des clivages partisans en pleine évolution

     

    Les tensions au sein de l’UMP font écho à une crise plus vaste des partis et des vies politiques dans de nombreux pays européens, touchés de plein-fouet par la crise et la montée des extrêmes.

     

    À gauche, en France ou en Europe, cela ne va pas très bien non plus : à l’image du PS, dont la crise idéologique est aussi celle de la crise de la social-démocratie européenne, la droite européenne dans son ensemble traverse une crise profonde.

     

    Actuellement, en Europe, c’est un peu comme si une gigantesque tectonique des plaques avaient lieu. En apparence, les clivages traditionnels n’évoluent pas et sans doute continuent-ils d’expliquer une bonne partie de la politique, mais dans les profondeurs, tout bouge.

     

    Le rapport à l’intégration européenne et à la mondialisation (sur lequel le discours du FN se focalise) sont en passe de dessiner de nouvelles lignes de fractures, y compris au sein des grands partis de gouvernement.

     

    Si à gauche, c’est le tournant gestionnaire, voire libéral sur le plan économique, qui divise, à droite, c’est avant tout sur le plan identitaire et du culturel que les choses évoluent. Voilà sans doute pourquoi la campagne interne à l’UMP s’est focalisée sur les sujets sociétaux.

     

    Les "valeurs", un marqueur très important à droite

     

    À l'UMP, les différences les plus saillantes concernent d'ailleurs ces sujets sociétaux. Ce sont des thématiques où il est plus facile de se démarquer.

     

    Ainsi, en droitisant sa position sur le mariage pour tous lors de la campagne, Nicolas Sarkozy a voulu donner des gages au peuple de droite dont la matrice identitaire repose plus que jamais sur les valeurs de la famille, de la religion. Si une partie de l’électorat de droite se focalise sur cette question tandis qu’une large partie est tolérante sur les questions de société, l’attachement de l’électorat de droite à des valeurs traditionnelles reste important.

     

    Si la présidentielle de 2017 se gagnera bien sur des questions économiques (les nouvelles inégalités crées par la crise, la gestion et le périmètre d’action de l’État, les impôts), il sera difficile aux concurrents de Nicolas Sarkozy dans son camp d’expliquer les différences de fond qu’ils ont avec lui sur l’économie.

     

    En effet, s'il existe des nuances entre Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ou François Fillon sur ces questions, elles sont minimes. Tous s’accordent sur un socle commun, basé sur la réduction des dépenses publiques, du nombre de fonctionnaires et les 35 heures. 

     

    Un résultat qui place Sarkozy en bonne position pour 2017

     

    Dans un tel climat, l’élection que nous venons de vivre est un moment clef pour l’UMP. Dans un premier temps, elle va avoir des effets extrêmement positifs pour ce parti : elle va permettre de sortir de cet état de crise larvée qui perdure depuis 2012, elle va donner une nouvelle impulsion.

     

    Le score flatteur de Bruno Le Maire traduit nettement une volonté de renouvellement, mais derrière ce score se cachent sans doute des oppositions de différentes natures à Nicolas Sarkozy (fillonistes, juppéistes..).

     

    On peut observer que le score important de Nicolas Sarkozy, même si il est moins important que son score de 2004 et moins important que ce que lui-même aurait souhaité, le place néanmoins en assez bonne position pour la primaire de 2016. 

     

    En nombre de voix, il obtient nettement plus qu’en 2004, mais entre-temps le nombre d’électeurs a nettement augmenté à l’UMP : à l’époque, il avait réuni 60.266 voix sur 133.922 inscrits alors qu’il vient d’obtenir 100.159 voix sur près de 270.000 inscrits.

     

    On peut estimer, compte tenu de ces différences, qu’il retrouve près de 82% de son score de 2004 par rapport aux inscrits et un peu plus de 75% par rapport aux exprimés, un résultat pas si mauvais de cela….

     

    L'UMP, une machine partisane extrêmement efficace

     

    Dans un second temps, Nicolas Sarkozy, s’il veut euphémiser une grande partie des tensions actuelles, va devoir être capable de produire un discours unifié, intégrateur et cohérent. Son challenge est plus de montrer qu’il a retenu des leçons de son échec de 2012 plutôt que de montrer "qu’il n’a pas changé".

     

    Ainsi, va-t-il à nouveau donner l’image de quelqu’un qui est "du côté des riches" ? Car à travers son style et ses orientations, maintenant qu’il est à la tête de l’UMP, il donnera plus ou moins un angle d’attaque à la gauche et au FN pour remettre en scène les rhétoriques politiques de la période 2007-2012.

     

    Mais avec entre les mains un parti de 270.000 adhérents, qui compte des relais partout en France, et qui constitue une machine partisane extrêmement efficace, Nicolas Sarkozy va disposer de nombreux atouts pour pouvoir imposer sa ligne politique et ramener ses opposants internes au principe de réalité.

     

    C’était d’ailleurs sa stratégie dès son retour annoncé : prendre les règnes du parti, pour être bien difficile à rattraper une fois "lancé sur l’autoroute" vers 2017.

     

    Il a un net avantage sur ses adversaires directs

     

    Les risques d’implosion de l’UMP, ou, en tous les cas, de fortes rivalités, ont de fortes chances d'aller decrescendo.

     

    Continuer à s’opposer à Nicolas Sarkozy dans un parti que celui-ci contrôlera et aura remodelé à sa guise sera bien difficile. Et dans un système politique comme le nôtre, centré sur la présidentielle, s’autonomiser d’un grand parti, c’est se tirer une balle dans le pied.

     

    Par ailleurs, il ne fait pas de doute que Nicolas Sarkozy va vouloir mettre la parole des adhérents en avant et les appeler à trancher par des votes et référendums internes sur les questions d’organisation du parti, et sans doute la question de la primaire.

     

    Ses concurrents pourront-ils vraiment s’opposer à cette évolution ?

     

     

    Propos recueillis par Sébastien Billard


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