Heureux de ce moment chaleureux avec @Bruno_LeMaire ns partageons une vision commune
de l'avenir de notre mouvement
Nicolas Sarkozy - SIPANicolas Sarkozy - SIPA
Tout juste élu président de l’UMP, Nicolas Sarkozy consulte. Il reçoit ce lundi et mardi les ténors du parti pour constituer son équipe et réussir le « rassemblement le plus large » possible. « Le temps est au collectif », a-t-il affirmé dimanche soir sur TF1 . « Nous allons nous unir pour créer les conditions d’une alternance moderne ».
Fort de ses 29,18% et désormais incontournable, Bruno Le Maire a été le premier à être reçu par le nouveau chef de l’UMP, ce lundi matin, au siège de l’UMP. La « volonté de renouveau devra être entendue et respectée » au sein du parti, avait prévenu samedi soir le député de l’Eure, adepte notamment de la « transparence » et de la « parité ». A l'issue de la rencontre les deux hommes s'affichaient tout sourire sur twitter.
Heureux de ce moment chaleureux avec @Bruno_LeMaire ns partageons une vision commune
de l'avenir de notre mouvement
Nicolas Sarkozy recevra également, ce lundi, Xavier Bertrand, ancien ministre et candidat déclaré à la primaire de 2016. Les deux hommes sont en froid depuis la défaite de 2012. D’autres devraient être reçus dans l’après-midi (Christian Jacob et Laurent Wauquiez) ou mardi (Christian Estrosi, Nathalie Kosciusko-Morizet, Luc Chatel, Gérald Darmanin notamment).
Nicolas Sarkozy devrait arrêter dans les prochains jours la composition de son équipe rapprochée. Frédéric Péchenard, ex-directeur général de la police nationale, qui fut son directeur de campagne pour l’UMP, est le probable futur directeur général de l’UMP. A Daniel Fasquelle, le très sarkozyste député-maire du Touquet, devrait revenir la tâche délicate de trésorier, alors que les finances de l’UMP accusent un déficit de 74,5 millions d’euros.
Christian Estrosi, député-maire de Nice, pourrait prendre la présidence de la commission des investitures, un poste appelé à évoluer si la promesse de Nicolas Sarkozy de laisser les adhérents choisir eux-mêmes leurs représentants aux élections locales est respectée.
Luc Chatel ne souhaiterait pas être reconduit dans sa fonction de secrétaire général, qui pourrait revenir à Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez, à moins que l’un ou l’autre prenne la vice-présidence (poste déjà occupé Laurent Wauquiez sous la présidence Copé). Et bien sûr, le fidèle Brice Hortefeux, qui a salué le « grand succès » de l’élection de Nicolas Sarkozy, restera en place au siège, où il dispose d’un vaste bureau au 9e étage.
Après la mise en place de son équipe, Nicolas Sarkozy devrait s’atteler à consolider son parti en assurant aux adhérents échaudés par la lutte fratricide entre copéistes et juppéistes, que l’UMP est en marche, pour dans un premier temps, de remporter les élections départementales de mars prochain (les régionales suivront en juin).
Ce n’est qu’après, début avril 2015, que se tiendrait le congrès fondateur du mouvement, dont Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois souhaité qu’il change de nom.
Ce lundi le député UMP Henri Guaino a admis, sur I-télé, que la campagne de Nicolas Sarkozy avait été « difficile » et que le rassemblement qu’il préconise n’était « pas gagné » car il faut aussi « de la part de ceux qu’on veut rassembler la volonté de se rassembler ». Interrogé sur France Info , Laurent Wauquiez a dans le même sens estimé que c'était désormais « le temps du collectif » et qu'une guerre des chef « n'était plus possible ». Une page « doit être tournée », celle des divisions au profit du « travailler ensemble ». « Il faut tout changer », a-t-il lancé.
France Info ✔ @franceinfo Suivre
EN DIRECT | Une guerre des chefs à l'UMP ? "Ça n'est plus possible" Laurent Wauquiez
Si, dimanche soir, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il se ferait aider dans sa tâche par un « comité d’anciens Premiers ministres » (dont Dominique de Villepin, reçu dimanche matin et qui a d’ores et déjà accepté la proposition), la proposition est loin de faire l'unanimité.
François Fillon et Alain Juppé refuseraient ainsi d'en faire partie, selon RTL qui cite des proches des deux anciens Premiers ministres. « Il nous présente un comité des vieux sages pour en faire le comité des vieux cons », confie à ce sujet un proche de François Fillon. Des propos qui confirment ceux tenus dès dimanche soir par d'autres proches des deux hommes.
Gilles Boyer, le bras droit d’Alain Juppé - actuellement en déplacement à Dakar pour la conférence de la Francophonie - a ainsi twitté dans la soirée de dimanche que « le bureau politique élu, dont les anciens Premiers ministres sont membres de droit, est la seule instance de gouvernance légitime ».
Gilles Boyer @GillesBoyer Suivre
Le Bureau Politique élu, dont les anciens PM sont membres de droit, est la seule instance de gouvernance légitime.
De son côté, François Fillon, injoignable dimanche soir, et candidat à la primaire pour 2017, avait indiqué dès samedi soir que « l’union n’est pas la soumission ». Une position vivement critiquée ce lundi par Rachida Dati.
François Fillon ✔ @FrancoisFillon Suivre
L’union n’est pas la soumission. Un grand parti moderne accepte la différence !
http://www.blog-fillon.com/2014/11/un-grand-parti-moderne-accepte-la-difference.html …
François Fillon ✔ @FrancoisFillon Suivre
Edouard Balladur, qui a lui-même soumis cette idée de comité à Nicolas Sarkozy, selon des sources à l’UMP, serait prêt à y participer. Jean-Pierre Raffarin, avec qui Nicolas Sarkozy doit déjeuner lundi, devrait aussi en être.
POLITIQUE Ce qu'il faut retenir de l'intervention de Nicolas Sarkozy au journal de 20h de TF1... lien
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L'ancien président Nicolas Sarkozy, le 30 novembre 2014 sur le plateau du 20H de TF1 -
Martin Bureau Pool
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Le Sarkozy nouveau est arrivé. Mais comme le Beaujolais, il a toujours un peu le même goût. Interviewé au journal de 20h de TF1 ce dimanche soir, au lendemain de son élection à la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de «trouver de nouvelles idées» sur le chômage et la sécurité et n’a pas oublié de tacler ses adversaires, de Marine Le Pen à François Bayrou et bien sûr François Hollande. Les trois points à retenir de cette intervention.
Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il «souhaitait» que son parti change de nom. A la question: «Il aura un nouveau nom ce parti?», l'ancien chef de l'État a répondu: «Je le souhaite, on en discutera». «Mais surtout ce qu'il faut, c'est que nous apportions aux Français inquiets de nouvelles idées», citant l'immigration, «hors de tout contrôle», ou l'éducation. Contrairement à lui, ses concurrents Bruno Le Maire et Hervé Mariton ne souhaitent pas changer le nom de leur parti, jugeant pour l'un ne pas vouloir «de grand chambardement qui mettra le parti par terre», l'autre estimant que vouloir changer de nom est «un aveu de faiblesse».
Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il allait créer, pour l'aider à diriger l’UMP, un comité des anciens Premiers ministres de son camp. L'ancien chef de l'Etat a assuré ne pas avoir «l'intention de conduire cette formation politique seul». Indiquant qu'il avait rencontré le matin Dominique de Villepin, l'ex-chef de l'Etat a déclaré: «Je créerai un comité des anciens Premiers ministres de notre famille politique qui m'aideront, de leurs conseils, de leur expérience, dans la conduite de cette formation politique». «Dominique de Villepin a accepté d'en faire partie», a-t-il dit.
Les autres anciens chefs de gouvernement UMP sont Edouard Balladur, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon. «Je réunirai une équipe qui représentera toutes les sensibilités de notre mouvement parce que le temps d'aujourd'hui est au collectif, a-t-il dit. «Je ne veux pas que mon pays soit conduit à une situation désespérante où l'alternance, ce serait de l'humiliation d'aujourd'hui avec M. Hollande ou l'humiliation de demain avec Mme Le Pen», a insisté Nicolas Sarkozy.
Commençant son intervention par un hommage aux familles victimes des intempéries dans le Sud, Nicolas Sarkozy a fait une allusion assez claire au barrage de Sivens: il a critiqué les «procédures tellement lourdes» que «la moindre association peut empêcher» des «travaux d'intérêt général», alors que les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales sont victimes d'inondations. «Permettez-moi simplement après les images dramatiques que nous avons vues de dire ma compassion pour ces familles une nouvelle fois dans la peine», a-t-il déclaré.
«J'entendais l'un de nos compatriotes qui disait «ça se reproduit», on a des communes et des collectivités exsangues qui n'ont plus les moyens de faire des travaux, et des procédures tellement lourdes que maintenant la moindre association peut empêcher la réalisation de travaux d'intérêt général et d'utilité publique», a-t-il déploré. «C'est un sujet qui devrait nous mobiliser tous, il y a toujours les mêmes départements aux mêmes époques et les mêmes faits, il avait raison», a ajouté Nicolas Sarkozy.
Suivez en direct toutes les réactions, analyses et commentaires aux résultats de l'élection à la présidence de l'UMP. Avec 29% des votants, Bruno Le Maire a réalisé un très bon score.
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Nicolas Sarkozy explique à propos des sifflets essuyés à Bordeaux par Alain Juppé qu'il n'est pas "si aisé d'interrompre une salle" qui manifeste son "désaccord sincère et spontané avec l'orateur", dans Le Figaro publié ce mercredi.
Alain Juppé s'est fait siffler ce samedi lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy sans que l'ancien chef de l'Etat ne cherche à les interrompre. Interrogé par une équipe de Canal + à l'issue du meeting, il avait d'ailleurs répondu ne pas les avoir entendus.
Ce n'est pas Alain Juppé qui a été sifflé, c'est ce qu'il a dit
Nicolas Sarkozy
"Croyez-vous que cela soit si aisé d'interrompre une salle de 5.000 personnes qui manifestent leurs désaccords sincères et spontanés avec l'orateur ?", se justifie-t-il.
"Au reste, ce n'est pas Alain Juppé qui a été sifflé, c'est ce qu'il a dit", ajoute M. Sarkozy, candidat à la présidence de l'UMP.
L'idée d'une guerre [...] est parfaitement étrangère à mon état d'esprit
Nicolas Sarkozy
"Si j'avais dit la même chose, j'aurais été sifflé moi aussi", assure-t-il. "Beaucoup - en Aquitaine peut-être plus qu'ailleurs - ont été ulcérés par le fait que François Bayrou se mobilise pour faire élire François Hollande puis utilise les voix de la droite pour devenir maire de Pau", ajoute M. Sarkozy.
"Je le dis solennellement, notre famille a besoin de tous ses talents. Personne ne pourra réussir seul", fait valoir Nicolas Sarkozy. Selon lui, "l'idée d'une guerre serait suicidaire et en tout état de cause est parfaitement étrangère à mon état d'esprit".
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mis à jour le 24.11.2014 à 10 h 20 lien
Bruno Le Maire en meeting, le 4 novembre 2014, à Paris. REUTERS/Philippe Wojazer
Si l’élection du président de l’UMP semble déjà jouée, le positionnement et la campagne de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton sont révélateurs des mutations de la droite, en particulier de l’emprise croissante d’une idéologie conservatrice renouvelée.
Candidat à la présidence de l’UMP, l’ancien président de la République affronte deux concurrents –Bruno Le Maire et Hervé Mariton– dont les chances de succès semblent aujourd’hui très minces. Point commun des deux candidats concurrents de Nicolas Sarkozy: aucun ne regarde vers le centre. Pour Bruno Le Maire il s’agit de «reconstruire une grande famille de droite». Pour Hervé Mariton, il ne fait aucun doute que «le bonheur regarde à droite», comme l’indique le titre de son livre manifeste.
C’est donc sous la bannière d’une droite assumée, revendiquée, que les deux candidats affrontent celui qui semble faire toujours office de héraut d’un peuple de droite radicalisé. Pourtant, l’affaire du «mariage pour tous», et ce qui devait être un délicat pas de deux effectué par Nicolas Sarkozy sur le sujet a vite transformé un pogo idéologique…
Nicolas Sarkozy semble pressentir depuis plusieurs mois l’importance croissante des conservateurs de la nouvelle génération. Il les observe, cherche à comprendre leurs motivations et, en animal politique qu’il est, prend la mesure de leur force.
Cette prise de conscience se double dans le débat interne à l’UMP d’une prise de conscience de sa part: on aurait tort de mésestimer la campagne de ses adversaires et leur apport au débat à droite. Si Bruno Le Maire a oscillé entre plusieurs postures, affirmé être «100% à droite» puis résister publiquement à Sens Commun (le mouvement né de La Manif pour Tous au sein de l’UMP), Hervé Mariton campe fièrement sur un créneau «conservateur et libéral», c'est-à-dire pour l’essentiel fidèle au libéralisme économique et à un conservatisme moral illustré par La Manif pour tous, dont les promoteurs sont de plus en plus soucieux de peser sur l’issue du scrutin pour la présidence de l’UMP et sur la primaire de droite de 2016.
Bruno Le Maire, soutenu par environ cinquante parlementaires, adopte un discours favorable au rôle des militants dans la vie de l’UMP et entend être l'«homme neuf» incarnant la droite. Incarnation du neuf à droite, défenseur de la base de droite mais aussi interlocuteur de l’électorat de droite le plus laïc, le moins conservateur, il cherche l’équation pour gagner le maximum de suffrages dans ce scrutin interne. Nettement plus modéré que son concurrent Hervé Mariton sur les questions sociétales, il était l’objet de critiques acerbes des conservateurs de La Manif pour tous depuis de longues semaines ou de longs mois. Il n’a rien perdu le 15 novembre. Il refuse de rouvrir le débat sur le «mariage pour tous» et clame que son rôle être davantage d’être au Parlement que «dans la rue». Il l’a affirmé et cherché, en la matière, un crédit moral et symbolique qui peut compter dans l’avenir.
S’il se revendique cependant authentiquement «de droite» et refuse d’être confondu avec le centre, c’est essentiellement parce qu’il a conscience que la base militante de l’UMP est acquise aux idées les plus droitières, ainsi que l’avaient démontré le succès des motions les plus à droite de l’UMP lors du Congrès de 2012 (Droite Forte, Droite Sociale, Droite Populaire notamment).
Hervé Mariton a récemment publié un petit livre manifeste, où il livre sa vision du monde. Venu du Parti républicain des années 1980, celui de la «bande à Léo» (entendez le groupe que François Léotard forma avec Gérard Longuet, Alain Madelin, Claude Malhuret), il en garde quelques traites caractéristiques.
Les ambiguïtés du Parti républicain, participant à la confédération de centre droit mais agglomérant aussi d’anciens ultras issus quinze ans plus tôt d’Occident, sont résolues par l’adoption d’un programme ouvertement néolibéral, auquel Hervé Mariton semble rester totalement fidèle. «Libéral» mais récusant les accusations d'«ultralibéralisme» venues de la gauche, c’est peut-être ce qui l’empêche d’être totalement le héraut d’une génération de jeunes cadres conservateurs défiants à l’égard du marché.
Il semble en effet qu’Hervé Mariton soit victime de ce qui semble devenir un paradoxe: comment être libéral économiquement et conservateur socialement, alors que le conservatisme nouveau, apparu au grand jour lors du mouvement social de droite de 2012 est réticent envers le libéralisme économique?
La synthèse opérée par le député de la Drôme est habile, mais risque de n’opérer que sur le segment le plus âgé de LMPT. Mariton dresse le portrait d’une «droite du charbonnier», qui croit à la «liberté d’entreprendre» sans s’enfermer dans l'«idéologie», est rétive à «l’idôlatrie de l’argent». Mariton, dont la famille politique –le Parti républicain mué en 1998 en Démocratie Libérale (DL)– avait été le grand vainqueur idéologique de la constitution de l’UMP en 2002, s’avère un chaud partisan de l’unité de la droite, dont il essaye de réaliser la synthèse. Pour Mariton l’UMP a été marquée par une «complétude inégalée grâce à l’échange et au dialogue».
Face à ses deux concurrents de droite, Nicolas Sarkozy a cherché à réaliser une synthèse bien curieuse: abrogation de la loi Taubira et création d’un nouveau mariage différencié entre hétérosexuels et homosexuels. En concédant l'«abrogation» à Sens Commun mais en cherchant à rassurer son électorat le plus libéral en affirmant qu’il est favorable au mariage entre personnes de même sexe, il risque de ne satisfaire personne. Son argumentaire se fonde sur la GPA, rejetée unanimement à droite (et largement aussi à gauche).
Nicolas Sarkozy fait l’impasse sur quelques réalités. D’abord, si le mariage pour tous a permis à un mouvement conservateur de voir le jour, il est désormais majoritairement accepté par les Français.
Evidemment, Nicolas Sarkozy fait un calcul: il lui importe de gagner la présidence de l’UMP avant de travailler à redonner une cohérence au peuple de droite (qui dépasse de loin le périmètre des adhérents de ce parti). On peut comprendre cette logique.
Néanmoins, l’intervention de Nicolas Sarkozy devant Sens Commun a non seulement renforcé ce courant, mais également laissé à Bruno Le Maire le rôle de l’homme politique assumant envers et contre tout ses convictions et à Hervé Mariton celui de l’authenticité conservatrice.
Enfin, Nicolas Sarkozy semble ne pas avoir pris la mesure de l’évolution idéologique de la droite. Si LMPT s’accroche au symbole de la loi Taubira, la percée du conservatisme nouveau dépasse ce seul sujet. En août dernier, il entendait lutter contre l’égalité par la «différence» mais non par la «liberté», empruntant ainsi au registre conservateur. Exercice de figure imposée, ce passage devant Sens Commun a révélé un Nicolas Sarkozy moins habile qu’on ne le pensait dans l’art de la récupération de l’idéologie conservatrice…