• Le père de Leonarda a menti sur les

    origines de sa famille

    Créé le 17/10/2013 à 20h19 -- Mis à jour le 17/10/2013 à 20h23
    La famille de Leonarda, au Kosovo.
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    La famille de Leonarda, au Kosovo. Armend Nimani / AFP

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    EXPULSION - Toute la famille est en réalité italienne mais a menti en espérant obtenir l'asile...

    Reshat Dibrani, le père de Leonarda, une collégienne expulsée de France le 9 octobre vers le Kosovo, a affirmé jeudi à l'AFP avoir menti aux autorités françaises sur les origines kosovares de sa famille, dans l'espoir d'augmenter ses chances d'obtenir l'asile en France.

    Lui-même Rom né au Kosovo, Reshat Dibrani, 47 ans, a expliqué qu'il était en fait le seul de sa famille né dans cette ancienne province serbe, qui a proclamé son indépendance de la Serbie en février 2008. Selon son récit, à l'âge de neuf ans il quitte le Kosovo avec sa famille pour l'Italie puis la France courant 2008. Son épouse, Xhemaili, 41 ans, est née en Italie, ainsi que cinq de leurs six enfants, dont Leonarda, a-t-il assuré. La dernière, Medina, âgée de 17 mois, est le seul enfant né en France, a-t-il souligné.

    Seul le père parle albanais

    Interrogé pour savoir s'il avait déclaré aux autorités françaises que l'ensemble de sa famille était originaire du Kosovo, Reshat Dibrani a répondu: «Oui. Pour avoir de meilleures chances d'obtenir l'asile» en France. Il a ajouté avoir décidé de se rendre en France avec sa famille après avoir appris qu'ils auraient pu «obtenir des papiers d'identité français au bout de dix ans».

    La famille déboutée de ses demandes d'asile

    Installée par les autorités kosovares à la périphérie de Mitrovica, ville du nord du Kosovo, Leonarda, 15 ans, qui ne parle pas l'albanais, tout comme ses frères et soeurs, refuse d'aller à l'école. Son père lui sert d'interprète pour communiquer avec les responsables locaux. Leonarda, qui habitait avec sa famille dans la commune de Levier dans l'est de la France, a raconté que, le 9 octobre, des policiers l'ont fait descendre du car dans lequel elle se trouvait en compagnie de ses camarades d'école avant d'être expulsée avec ses parents et frères et soeurs. Toute la famille avait été déboutée de ses demandes d'asile.

    «Je n'ai aucune chance ici (ndlr: au Kosovo). Je ne connais personne, je n'ai pas de maison et si Dieu existe nous serons dans le premier avion à destination de la France», a-t-elle dit dans un entretien avec l'AFP.

    Avec AFP

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  • Dernière modification : 17/10/2013 

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    Des milliers de manifestants pour demander

    le retour de Leonarda

    © Photo de Rachel Holman, FRANCE 24

    Plusieurs milliers de lycéens ont battu le pavé parisien, jeudi, pour protester contre l'expulsion d’élèves étrangers. Ils demandent le retour de la kosovare Leonarda et l’arménien Khatchik Kachatryan, renvoyés dans leurs pays respectifs en octobre.

    Par France 3 (vidéo)    lien
    FRANCE 24 (texte)
     

    Des milliers de lycéens ont manifesté jeudi à Paris, et bloqué ou perturbé le fonctionnement d'une trentaine d'établissements de la région parisienne. Ils protestaient contre l'expulsion de la collégienne kosovare Leonarda Dibrani, 15 ans, et d'un lycéen arménien de 19 ans, Khatchik Kachatryan. Plusieurs établissements de province ont également suivi le mouvement.

    La préfecture de police de Paris a dénombré 2 500 manifestants tandis que l'Union nationale lycéenne [UNL] et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne [FIDL], à l'origine de ce rassemblement, en revendiquent plus de 10 000.

    Photo publiée par un lycéen de Grenoble sur Instagram
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    L’action des lycéens visait à soutenir Leonarda et sa famille, mais aussi à dénoncer une politique d’expulsion jugée injuste. "Le mot d'ordre, c'est de se mobiliser pour le retour des lycéens expulsés", a déclaré à l'AFP Steven Nassiri, porte-parole du syndicat lycéen FIDL, joint par téléphone, alors qu'il manifestait jeudi matin devant le lycée Charlemagne à Paris. "C'est inadmissible, que sous un gouvernement de gauche, on doive montrer ses papiers pour entrer au lycée. Tout le monde a le droit à une éducation", a-t-il estimé.

    L'UNL, par la voie d'un communiqué, demande, pour sa part, des explications au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et réclame une loi permettant à "chaque élève sans-papier, qu'il soit majeur ou mineur", de mener jusqu'au bout sa scolarité.

    Leonarda et Khatchik Kachatryan

    Leonarda, 15 ans, appartenant à la communauté rom, a été expulsée vers le Kosovo le 9 octobre. Son interpellation par les autorités à bord d’un car scolaire a provoqué une vive polémique au sein de la classe politique.

    En plus de Leonarda, les lycéens réclament également le retour de Khatchik Kachatryan, élève au lycée parisien Camille-Jénatzy, expulsé le12 octobre vers l'Arménie.

    Les lycéens engagés dans ce mouvement se sont retrouvés à la mi-journée place de la Nation, à Paris, pour manifester. Selon Ivan Dementhon, ils doivent être rejoints par des enseignants. Le cortège fait route vers le ministère de l'Intérieure, place Beauvau.

    La Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a appelé également "les parents parisiens" à se joindre au mouvement, demandant la régularisation des familles sans-papiers et des jeunes majeurs scolarisés.


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  • Dernière modification : 17/10/2013 

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    Affaire Leonarda : les raisons d'une expulsion

    Affaire Leonarda : les raisons d'une expulsion

    L'expulsion de la collégienne Leonarda suscite de vives polémiques en France. Avant d'être reconduite à la frontière, sa famille avait entrepris tous les recours pour tenter de rester dans le pays, affirment les avocats spécialisés. Éclairage.

    Par Ségolène ALLEMANDOU (texte)
     

    L’interpellation de Leonarda, une collégienne de 15 ans, a suscité un vif émoi en France et divise la classe politique. Des milliers de lycéens se sont mobilisés, jeudi 17 octobre, à Paris pour réclamer le retour en France de cette adolescente, qui habitait une résidence sociale avec sa famille, dans le Doubs. Au-delà de la polémique sur les conditions de l’interpellation, l’expulsion de cette famille répond à un cadre légal bien précis. Explications.

    • Sur quels motifs la famille de Leonarda a été expulsée de France ?
    Le père de Leonarda dit avoir "menti"

    Reshat Dibrani, le père de Leonarda, a indiqué, jeudi 18 octobre auprès de Reuters, avoir "menti aux autorités en disant que nous étions du Kosovo". "Ma femme et mes enfants sont nés en Italie. Ils n'ont rien à voir avec le Kosovo", a reconnu le père qui est l'unique membre de la famille à avoir vécu dans ce pays, qu'il dit avoir quitté en 1973 ou 1974. L'homme de 43 ans a également expliqué avoir dû détruire leurs papiers italiens pour demander l'asile en France et "ne pas être renvoyés en Italie". Reshat Dibrani se dit prêt à rester éventuellement au Kosovo, mais pas ses enfants qui ne parlent pas la langue. 

    Arrivée sur le territoire français illégalement le 26 janvier 2009, la famille Dibrani - qui prétend arriver du Kosovo (voir encadré) - fait une demande de droit d’asile auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Le 20 août 2009, le dossier est rejeté. Raison invoquée : ni les parents ni les six enfants ne peuvent justifier de persécutions dans leur pays d'origine au sens de la Convention de Genève. La famille fait appel, mais est déboutée à deux reprises, en janvier et mars 2011, par la Cour nationale du droit d'asile qui invoque les mêmes motifs. En septembre 2011, la préfecture prononce un refus de séjour assorti d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le tribunal administratif la confirme en janvier 2012, puis la cour administrative d'appel de Nancy fait de même en février dernier. "Tous les recours sont alors épuisés", affirme sur FRANCE 24 Sabrina Tchambaz, avocate spécialiste des droits des étrangers.

    La circulaire du 28 novembre 2012 sur l'"admission exceptionnelle au séjour des étrangers en situation irrégulière" a-t-elle été respectée ?

    Malgré l’obligation de quitter le territoire, la famille décide de rester irrégulièrement et sollicite une régularisation au titre de cette circulaire. "Ce texte autorise un réexamen des dossiers de régularisation pour les familles présentes depuis cinq ans et dont les enfants sont scolarisés depuis trois ans en France", explique Sylvain Saligari, avocat pour le droit des étrangers, réfugiés et sans papiers. Mais la préfecture rejette le dossier car la circulaire demande un séjour de cinq ans alors que les Dibrani ne sont en France que depuis quatre ans et dix mois. Il ne leur manquait donc plus que deux mois pour un réexamen de leur dossier.

    Après l’arrestation du père le 4 septembre dernier, le reste de la famille est assignée à résidence afin d'éviter une mise en rétention des mineurs. Une procédure qui peut durer 45 jours et est renouvelable une fois. Si cela avait été le cas, la famille aurait alors pu atteindre le délai des cinq ans, selon le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

    Est-ce que les démêlés du père avec la justice ont pu influer dans les refus du dossier ?

    Il est vrai que la mère de famille avait porté plainte contre son mari début 2013 pour violences sur ses deux filles, Leonarda, 15 ans et Maria, 17 ans. Mais la police n’a retenu aucune charge contre lui et la femme a fini par retirer sa plainte. Les parents faisaient également l’objet d'un rappel à la loi pour des faits de vols, à Levier, où résidait la famille. Pour Sylvain Saligari, ces faits "ne peuvent en aucun cas motiver un refus de dossier de droit d’asile". Et d’ajouter : "Seule une condamnation judiciaire pourrait influer sur un refus, mais ce n’est pas le cas dans cette affaire".

    Est-ce que la famille peut encore revenir en France ?

    "S’il y a eu un dysfonctionnement, l’administration a la possibilité de faire machine arrière", affirme Sabrina Rchambaz. Matignon a ouvert une enquête administrative dont les résultats devraient être connus vendredi 18 octobre. De son côté, Jean-Marc Ayrault s'est engagé à annuler, selon les résultats de cette enquête, l'arrêté de reconduite à la frontière. "S'il y a eu faute (...) cette famille reviendra" a promis le Premier ministre.


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  • 08 Octobre 2013 - 11H21  lien
    Maths, lecture: les Français parmi
    les plus mal notés de l'OCDE

    Le bonnet d'âne n'est pas loin pour les adultes français, parmi les plus mal notés en maths et en lecture au sein des pays de l'OCDE, selon une vaste enquête portant sur 24 pays.

    Le bonnet d'âne n'est pas loin pour les adultes français, parmi les plus mal notés en maths et en lecture au sein des pays de l'OCDE, selon une vaste enquête portant sur 24 pays.

    AFP - Le bonnet d'âne n'est pas loin pour les adultes français, parmi les plus mal notés en maths et en lecture au sein des pays de l'OCDE, selon une vaste enquête portant sur 24 pays.

    Leurs compétences en "littératie" (capacité de comprendre et de réagir de façon appropriée aux textes écrits) et en "numératie" (capacité d'utiliser des compétences numériques et mathématiques) "se situent parmi les plus basses" des pays évalués (22 pays de l'OCDE ainsi que Chypre et la Russie), selon cette enquête de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

    C'est spécialement vrai pour le premier sujet, la France ne devançant que l'Espagne et l'Italie dans le classement. Mais en maths, l'Hexagone est aussi dans le bas du tableau devant les mêmes pays que pour la lecture, avec les Etats-Unis.

    En littératie, seuls 7,7% des Français atteignent les deux niveaux de compétence les plus élevés (niveaux 4 et 5), alors que la moyenne est de 11,8% dans l'OCDE. Ils ne sont aussi que 34% au niveau 3, contre une moyenne de 38,2% dans les pays participants.

    La proportion de Français qui obtiennent des scores faibles (inférieurs ou égaux au niveau 1) est aussi "l'une des plus importantes" des pays étudiés: 21,6% contre 15,5% en moyenne.

    Idem pour le calcul, la France comptant 28% d'adultes peu compétents, là où la moyenne est de 19% au sein de l'OCDE.

    Là encore, seuls 8,3% des Français se situent en haut de l'échelle, contre 12,4% en moyenne.

    Comme dans tous les pays, il y a une relation entre le niveau de compétence et le salaire et la possibilité d'avoir un emploi, mais elle est "plus faible que la moyenne" dans l'Hexagone, indique l'OCDE.

    Ainsi, un employé compétent en littératie (niveau 4 ou 5) gagne 40% de plus qu'un employé peu compétent, alors que la différence de salaire est en moyenne de l'ordre de 60% dans l'OCDE.

    L'enquête montre par ailleurs qu'en France, les différences de compétences entre les générations (de 16 à 65 ans) sont "assez marquées" par rapport aux autres pays. Les mauvaises compétences de la France sont ainsi dues en bonne partie aux résultats des 45-65 ans, tandis que les plus jeunes obtiennent des scores plus proches de la moyenne, bien que toujours inférieurs.

    Le niveau de formation et l'origine sociale produisent aussi des écarts "bien plus importants" que dans la moyenne des pays étudiés, signale l'OCDE.

    Les différences de compétence en littératie entre les individus nés en France et ceux nés à l'étranger sont aussi plus marquées et se réduisent peu avec la durée de résidence dans le pays, note l'étude.

    En France, quelque 7.000 adultes ont été interrogés entre septembre et novembre 2012, dans le cadre de cette enquête qui a porté sur près de 170.000 personnes.


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  • 08 Octobre 2013 - 11H22  


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    Les adultes inégaux face à la lecture
    ou au calcul au sein de l'OCDE

    Un Japonais tout juste sorti du lycée, nettement plus performant qu'un Espagnol ou un Italien diplômé... de l'université: la première étude internationale portant sur les compétences réelles des adultes en maths ou en lecture révèle des écarts importants au sein de l'OCDE.

    Un Japonais tout juste sorti du lycée, nettement plus performant qu'un Espagnol ou un Italien diplômé... de l'université: la première étude internationale portant sur les compétences réelles des adultes en maths ou en lecture révèle des écarts importants au sein de l'OCDE.

    AFP - Un Japonais tout juste sorti du lycée, nettement plus performant qu'un Espagnol ou un Italien diplômé... de l'université: la première étude internationale portant sur les compétences réelles des adultes en maths ou en lecture révèle des écarts importants au sein de l'OCDE.

    Qu'il s'agisse de comprendre et de réagir de façon appropriée face à un texte écrit ("littératie") ou de manier des chiffres ("numératie"), Japonais et Finlandais se retrouvent en tête du classement des 24 pays étudiés par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

    A l'inverse, l'Espagne, l'Italie et, dans une moindre mesure, la France, sont dans le bas du tableau.

    La proportion d'adultes de 16 à 65 ans de faible niveau de compétences (qui peut au mieux déchiffrer un texte simple) s'échelonne ainsi de 4,9% au Japon à 27,7% en Italie et 27,5% en Espagne (et 21,6% en France), la moyenne étant de 15,5% dans l'OCDE.

    Et alors qu'en Finlande et au Japon plus d'un adulte sur cinq est compétent ou très compétent (niveaux 4 ou 5 sur une échelle qui en compte 5), ils sont moins de 1 sur 20 en Espagne et en Italie.

    Au final, les Japonais de 25 à 34 ans qui n'ont achevé que l'enseignement secondaire sont nettement plus performants face à l'écrit que les diplômés universitaires du même âge en Espagne ou en Italie, note l'étude.

    En matière de compétences face aux chiffres, la proportion de personnes peu compétentes (qui peuvent au mieux résoudre une opération basique), varie là encore de 8,2% (Japon) à 31,7% (Italie), la moyenne étant de 19%.

    Là encore, Japonais et Finlandais tiennent le haut du tableau, tandis que l'Espagne et l'Italie ferment la marche.

    L'enquête s'est aussi penchée sur les compétences des adultes en matière de résolution des problèmes dans des environnements à forte composante technologique (la capacité à utiliser les nouveaux outils de communication).

    Sur ce point, dans la quasi-totalité des pays, au moins 10% des adultes sont dépourvus des compétences de base pour utiliser par exemple un ordinateur. Et peu d'adultes atteignent le plus haut niveau de compétences, le maximum étant du côté des Suédois, avec 8,8% d'adultes très compétents, devant la Finlande et à nouveau le Japon.

    Un impact sur l'emploi et les salaires

    Selon l'OCDE, l'ensemble de ces compétences ont une forte influence sur l'emploi et les rémunérations. Ainsi, les plus compétents en littératie ont des salaires supérieurs de plus de 60% à ceux des moins compétents. Les individus peu compétents ont aussi deux fois plus de risque d'être au chômage.

    En moyenne, 7% des adultes dont le niveau de compétences en littératie est faible (inférieur ou égal à 1) sont chômeurs, contre 4% de ceux qui se situent au niveau 4 ou 5.

    Les individus moins compétents ont aussi tendance à faire part d'"un moins bon état de santé, un plus faible engagement citoyen et une confiance plus limitée en autrui", relève l'OCDE.

    Dans certains pays, les écarts entre générations sont aussi très marqués. C'est le cas par exemple en Corée où les jeunes devancent largement leurs aînés, et atteignent le haut du tableau avec les Japonais et les Hollandais. Mais dans d'autres, comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis, le vivier de compétences ne se renouvelle pas. Une situation qui n'est pas tant le résultat d'une baisse de niveau dans ces pays, que liée à son augmentation ailleurs, relève l'OCDE.

    Ces écarts de compétences ont aussi un impact sur l'économie, souligne l'organisation, qui insiste sur l'importance de l'éducation et de la formation tout au long de la vie. Le PIB est ainsi globalement plus élevé dans les pays où la proportion d'adultes au plus haut niveau de compétences est la plus grande et où la part des peu compétents est faible.

    L'enquête, qui relève par ailleurs que "la variation des compétences entre les sexes est négligeable", a porté sur environ 166.000 adultes de 16 à 65 ans dans 24 pays (22 membres de l'OCDE ainsi que Chypre et la Russie).


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