• Migrants : 55 cadavres retrouvés

    dans 3 embarcations en Méditerranée

    Les gardes côtes européens ont une nouvelle fois découvert, ce mercredi, des dizaines de cadavres de migrants dans la cale d'un navire clandestin au large de la Libye.

    26 Août 2015, 16h08 | MAJ : 26 Août 2015, 22h11   lien
     
     
    <figure> ILLUSTRATION. D'autres migrants secourus le 23 août au large des côtes libyennes. <figcaption class="articleChapeau ">ILLUSTRATION. D'autres migrants secourus le 23 août au large des côtes libyennes. Marina Militare</figcaption> </figure>

    Le déroulé de l'opération a malheureusement un goût de déjà vu. Une fois de plus ce mercredi, des garde-côtes européens sont tombés sur un navire à la dérive et rempli de migrants au large de la Libye.

     

    En secourant les clandestins, les sauveteur suédois du «Poséidon» ont fait une macabre découverte. 51 cadavres ont été retrouvés dans la cale de l'embarcation chargée de plus de 400 migrants. Quatre autres sont morts sur deux autres canaux.

    Selon les gardes-côtes, des opérations de secours étaient en cours dans l'après-midi, pour sauver les centaines de passagers encore vivants sur ce bateau. Les gardes-côtes italiens, très habitués à ce genre d'opérations, ont confirmé qu'ils étaient eux-mêmes en train de récupérer 3000 migrants à bord d'une dizaine d'autres embarcations. Le «Poséidon» est en effet engagé dans les opérations de secours avec les multiples navires italiens et le «Phoenix» affrété par Médecins sans frontières et l'organisation maltaise Moas.

    Ban Ki-moon appelle l'Europe à mettre plus de moyens

    Le 15 août, un navire transportant plus de 300 migrants avait été secouru dans les mêmes conditions et une quarantaine d'entre eux avaient été retrouvés morts asphyxiés dans la cale.

    Le nombre de clandestins qui tentent leur chance pour quitter la misère ou la guerre de leur pays ne cesse d'augmenter. Face à cet afflux, l'Europe reste divisée sur les réponses à apporter. Le redéploiement des réfugiés dans les différents pays de l'Union européenne (UE) se heurte au manque de volonté de gouvernements qui cherchent à contenir l'influence grandissante de partis populistes ou d'extrême droite.

    Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a invité mercredi à Paris «les pays, en Europe et ailleurs, à faire preuve de compassion et à faire beaucoup plus pour venir à bout de la crise» des migrants. S'exprimant en français lors d'une conférence de presse au ministère français des Affaires étrangères, il a estimé que les milliers de migrants «entreprennent des voyages périlleux. Ils ne devraient pas, à l'arrivée, rencontrer de nouvelles épreuves».

    Le Parisien

     

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  • <header class="article_header">

    Des prix plus salés à la rentrée

    pour les cantines scolaires

    <nav class="breadcrumb" role="breadcrumb"> </nav> Par LEXPRESS.fr , publié le <time datetime="04/06/2015 10:21:08" itemprop="datePublished" pubdate=""> 04/06/2015 à 10:21 </time> , mis à jour à <time datetime="04/06/2015 17:16:28" itemprop="dateModified"> 17:16 </time>
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    Les cantines scolaires plus chères à la rentrée. <figcaption>

    Les cantines scolaires plus chères à la rentrée.

    afp.com/Romain Perrocheau

    </figcaption> </figure> </header>

    De nombreuses communes vont augmenter les tarifs de la cantine scolaire, dans le primaire l'année prochaine, pour pallier la baisse des dotations versées par l'Etat.

    Avec la baisse des dotations de l'Etat, les villes revoient à la hausse les grilles tarifaires des cantines scolaires. Ce sont en effet les communes qui sont chargées de la gestion, déléguée par l'Etat, de la restauration du midi dans le primaire.  

    Chaque maire y va de sa solution sur mesure. Le Parisien cite les exemples de Toulouse, qui va supprimer la gratuité pour les familles les plus modestes ; Alençon, qui depuis la rentrée 2014 a mis en place un système alternatif de gamelles à réchauffer, préparées par les parents ; Agen, qui augmentera ses tarifs de 10% pour tout le monde (gain : 50 000 euros sur l'année) ; ou encore Sceaux, qui a décidé d'une hausse de 32% pour les familles les plus aisées, portant à 8,64 euros le prix du repas. La commune, qui a perdu 800 000 euros de dotation cette année, raconte Le Parisien, économisera ainsi 120 000 euros. 


     

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  • Après le démantèlement, des migrants

    du métro La Chapelle livrés à eux-mêmes

    par Raphaël Krafft jeudi 4 juin 2015 09:35, mis à jour le jeudi 4 juin 2015 à 10h15
    Des migrants se sont vus refuser l'accès au camp car ils étaient absent à l'arrivée de la police. Ils regardent les bulldozers raser leur camp de fortune, sous le métro La Chapelle à Paris © Raphaël Krafft

    Malgré la promesse des autorités de leur attribuer un logement digne, des dizaines de migrants évacués du campement de La Chapelle mardi à l'aube sont à nouveau dans la rue, ou sur le point d'y retourner. Les candidats à l’asile et les personnes les plus fragiles recensés sur place ont en revanche trouvé une solution de logement pérenne.

    Mardi, la préfecture de police, la mairie de Paris et les associations se félicitaient d’avoir évacué "dans le calme" le camp de migrants du métro La Chapelle devenu insalubre, et d’avoir pu travailler ensemble, en amont, à des solutions de logement pour les 380 occupants du site. Mais 48 heures plus tard, le compte n’y est pas.

    Invités à monter dans des bus mardi lors de l’évacuation de leur camp par les CRS, ces ressortissants soudanais, érythréens et éthiopiens pour la plupart ont été pris en charge en divers endroits de l’Ile-de-France : des hôtels, des foyers associatifs, l’église Saint Bernard dans le 18e arrondissement, etc. Ils ont eu un toit au-dessus de la tête pour la nuit, comme s’y était engagée la municipalité de Paris, l'adjointe à la solidarité et à la lutte contre l'exclusion, Dominique Versini, en tête.

    Mais cette solution va faire long feu. Certes, les candidats à l’asile (une centaine) et les personnes les plus fragiles se sont vus proposer des solutions de logement durables et un accompagnement dans leurs démarches administratives. Ainsi, une soixantaine de personnes démunies, des femmes et mineurs isolés, des familles avec enfants en bas âge ont été pris en charge par la mairie de Paris. Malgré tout, la grande majorité des pensionnaires du camp n’ira pas au-delà de quelques nuitées, faute de pouvoir payer.

    Certains sont déjà revenus au métro La Chapelle

    Une soixantaine de migrants embarqués dans les bus numéro 5 et 6 ont été déposés dans le centre d’accueil de jour de l’Armée du Salut de Jaurès à Paris. Sans informations, la moitié d’entre eux sont revenus d’eux-mêmes au métro La Chapelle et les autres ont dû attendre jusqu’au soir pour bénéficier d’un accueil au Centre d’hébergement d’urgence de Nanterre, avant d'en être délogés mercredi matin.

    Ceux-là ont le sentiment d’être livrés à eux-mêmes, à l’image d’Omar Muhamar, un demandeur d'asile Soudanais accueilli dans un hôtel de banlieue : "quand nous sommes arrivés sur place, ils ont noté notre nom, ils nous ont dit que nous pouvions nous installer pour cinq nuits, mais personne ne nous a conseillés. On leur a demandé ce qui allait se passer après, il n’y avait pas de responsable pour nous répondre".

    "On leur a demandé ce qui allait se passer après, il n’y avait pas de responsable pour nous répondre" Omar Muhamar, réfugié soudanais

     

    "Des regroupements surgiront ailleurs, et on n'aura rien résolu"

    Par ailleurs, une cinquantaine de migrants ne se trouvaient pas sur place au moment où les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du camp, et malgré leur inscription préalable sur les listes des personnes à reloger, on leur a interdit de récupérer leurs affaires, et de monter dans les bus. Mohammed, un réfugié tchadien explique que tout ce qu’il possède est resté là-bas. "Je leur ai dit que je voulais récupérer mes vêtements et mes papiers, mais ils m’ont dit que c’était trop tard. Ils m’ont dit de partir"


    "D'autres regroupements surgiront ailleurs, et on n'aura rien résolu", Pascal Julien, élu EELV du 18e arrondissement © Raphaël Krafft

    Evacués pour des raisons d’insalubrité et de risques liés à des épidémies, ces migrants n’ont pourtant qu’un point de repère dans la capitale, et ce point de repère, c’est le boulevard de La Chapelle, là où ils ont appris à survivre en groupe. Pour eux, le démantèlement du camp est un immense gâchis.

    "Je leur ai dit que je voulais récupérer mes vêtements et mes papiers, mais ils m’ont dit que c’était trop tard" Mohammed, un réfugié originaire du Tchad

    La crainte des associations humanitaires, c’est donc que cette opération, destinée à rendre un peu de leur dignité à ces personnes, n’entraîne la formation d’un autre camp, ailleurs dans Paris. Pascal Julien, conseiller EELV de Paris à la mairie du 18e arrondissement, précise son sentiment : "les gens qui sont dans des hébergements vont progressivement les quitter parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer, et ils vont aller à nouveau vers Paris, ils vont à nouveau errer, puis se regrouper, et puis aller rejoindre d’autres regroupements comme celui d’Austerlitz, d’autres regroupements surgiront ailleurs, et on n’aura rien résolu".

    "d’autres regroupements surgiront ailleurs, et on n’aura rien résolu" Pascal Julien, conseiller EELV de Paris dans le 18e arrondissement de Paris
    par Raphaël Krafft jeudi 4 juin 2015 09:35, mis à jour le jeudi 4 juin 2015 à 10h15

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  • Appli Gossip : Vallaud-Belkacem

    appelle à la vigilance

    03 Juin 2015, 10h00 | MAJ : 03 Juin 2015, 10h14lien
     
     
     
    <figure> La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem à Nancy le 1er juin 2015 <figcaption class="articleChapeau ">La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem à Nancy le 1er juin 2015 (AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN)</figcaption> </figure>

    La polémique monte autour de l'application Gossip, qui permet de mettre en ligne des ragots de manière anonyme. Mardi, plusieurs syndicats lycéens ont réclamé son interdiction, affirmant que cette plateforme a induit un climat malsain dans plusieurs établissements scolaires et qu'elle favorise le harcèlement.

     

    La ministre de l'Education nationale a réagi ce mercredi. Najat Vallaud-Belkacem appelle à «une extrême vigilance sur la teneur des messages qui seraient mis en ligne».

    Dans un communiqué, la ministre demande également aux recteurs d'académie, avec l'aide des chefs d'établissement des lycées et collèges, de signaler aux procureurs de la République «tous propos injurieux ou diffamatoires proférés à l'encontre d'élèves ou de personnels». Selon elle, «la réouverture de cette application pourrait venir affecter un climat serein au sein des établissements». Najat Vallaud-Belkacem, qui déclare considérer «la lutte contre le harcèlement scolaire comme l'une des priorités», dit vouloir continuer à «prévenir des dangers du cyberharcèlement».

    L'utilisateur de Gossip peut y poster une rumeur via un texte de maximum 140 caractères, en identifiant la ou des personnes concernées parmi ses contacts (Facebook ou du répertoire téléphonique) ou «une preuve» (photo, vidéo). Les ragots publiés n'apparaissent que dix secondes sur la page des utilisateurs. Selon la créatrice de la plateforme, Cindy Mouly, les utilisateurs accèdent aux "potins" postés par leurs contacts, mais peuvent aussi accéder aux «ragots concernant un de [leurs] contacts mais qui sera posté par des personnes qui ne font pas partie de vos répertoires téléphoniques ni de Facebook».

    Lancée il y a environ deux semaines mais suspendue par la suite, Gossip (potin en anglais) était encore inaccessible mercredi matin. Lorsqu'on tente de la lancer, un message prévient que «suite aux nombreuses réactions suscitées par "Gossip", nous avons pris la décision de mettre l'application hors service quelques jours, le temps de mettre en place un système de modération plus élaboré».


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  • Dans la foule autour du Panthéon,

    émotion et frustration

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-05-27T22:11:42+02:00" itemprop="datePublished">27.05.2015 à 22h11</time> | Par

     
    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Cérémonie d'hommage solennel de la nation à Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay au Panthéon, le 27 mai 2015.
Arrivée du cortège convoyant les quatre cercueils. </figure>

    Les Français étaient venus en nombre assister à l’entrée au Panthéon de quatre résistants, Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette, mercredi 27 mai. Mais leur frustration était à la hauteur de leur envie de goûter ce moment historique : toutes les rues adjacentes à la place du Panthéon étant coupées, et le public se trouvait relégué à plusieurs centaines de mètres de l’édifice, derrière des barrières. Difficile dans ces conditions de voir ou d’entendre quelque chose.

    Lire aussi : Au Panthéon, Hollande invoque « l’esprit de la Résistance »

    « L’accès est très limité. Du coup, ce n’est pas une cérémonie très populaire, c’est plus une cérémonie VIP », déploraient Amira et Benjamin, venus avec leurs deux enfants. Benjamin, étudiant en droit au Panthéon, comparaît ainsi cette cérémonie « avec le jour d’investiture de François Mitterrand, où la foule l’avait accompagné jusqu’au Panthéon. Ça a bien changé… ». La déception était aussi perceptible chez Nelly et Françoise, deux sexagénaires, venues « pour honorer les résistants » : « Nous sommes très fâchées, on ne peut pas s’approcher de la cérémonie. Mais c’était à prévoir… »

    « Le Panthéon, église laïque »

    Malgré cette frustration, il était important pour elles de venir, notamment pour honorer la mémoire de Germaine Tillion et de Geneviève de Gaulle-Anthonioz : « Les femmes ont beaucoup œuvré pendant la guerre. C’est très bien qu’elles aient été choisies. » En retrait de la foule se tient François Agniel, fils de la résistante Michèle Agniel, déportée à Ravensbrück comme les deux résistantes honorées. Pour lui, célébrer ces deux femmes a donc une saveur particulière : « Ma mère connaissait très bien Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Elles ont été la voix de toutes les résistantes qui se sont tues pendant quarante ans. »

    Pour François-Xavier, 50 ans, il était important « de célébrer des personnalités reconnues par la France et par l’ensemble des Européens ». Comme une grande majorité des personnes présentes, il souligne « la présence de deux femmes. Ça permet de réparer un oubli et de montrer l’évolution de la société. C’est un bon choix de François Hollande ». Dans la foule, Thomas et Marc ont décidé de faire une pause dans leurs révisions pour assister à cet événement. Pour eux, cette cérémonie « est symbolique. Il faut être reconnaissant envers ces gens-là. C’est grâce à eux si on peut avoir une éducation et vivre aujourd’hui. Ils représentent tout le monde ».

    Comme le président de la République, M. Hollande, qui a rappelé l’esprit du 11 janvier, Anne et Philippe trouvent que la cérémonie tombe au bon moment : « C’est un symbole important, surtout en cette période. Ça permet de rappeler les valeurs constitutives de notre histoire. » Pour François-Xavier, « le Panthéon est devenu une église laïque. Cette célébration œcuménique symbolise la nation. C’est important pour l’unité du pays ».


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