• <header>

    Règlements de comptes mortels: Toulouse et Marseille, même combat?

    BFMTV Jé. M., avec AFP Publié le <time datetime="2014-08-16T21:40:53+02:00" itemprop="datePublished">16/08/2014 à 21h40   </time>lien 

    • Règlements de comptes mortels: Toulouse et Marseille, même combat?

    <figure data-media="http://www.bfmtv.com/c/320/384/e71/4f2f56429c5ca26aa51432eb72a73.jpg" data-media720="http://www.bfmtv.com/c/645/384/e71/4f2f56429c5ca26aa51432eb72a73.jpg" data-media980="http://www.bfmtv.com/c/848/384/e71/4f2f56429c5ca26aa51432eb72a73.jpg">Deux règlements de comptes mortels en 48 heures secouent la ville de Toulouse, qui craint une radicalisation à la marseillaise.<figcaption itemprop="description">Deux règlements de comptes mortels en 48 heures secouent la ville de Toulouse, qui craint une radicalisation à la marseillaise. - © Capture BFMTV</figcaption></figure>
     

    Deux morts en deux jours à Toulouse, après qu’un homme a été tué par balles, vendredi soir, dans un quartier sensible de la Ville rose. Sur place, les autorités craignent une "radicalisation" à la marseillaise.

    </header>
     
     

    Un homme a été tué par balles vendredi soir dans un quartier sensible de Toulouse, ce qui constitue le deuxième règlement de comptes mortel en 48 heures et fait craindre au procureur de la République une "radicalisation" à la marseillaise.

    "Nous n’avons rien à envier à Marseille"

    "Si on prend la série d'événements que nous venons d'évoquer, nous n'avons rien à envier à Marseille. Je pense que la situation est en effet très grave": a déclaré le procureur de la République à Toulouse, Michel Valet.

    Il s'agit de la quatrième mort brutale depuis décembre à Toulouse dans d'apparentes exécutions faisant penser à une guerre entre bandes rivales, dont l'assassinat, jeudi à la kalachnikov, d'un homme au casier judiciaire lourd.

    "En moins de neuf mois, nous avons eu quatre assassinats et deux tentatives avec des modes opératoires relativement similaires. La question des liens entre ces différents faits se pose", a ajouté le procureur, se disant "très préoccupé". "La radicalisation est en cours", a-t-il encore dit.

     

    Froidement tué

    Vendredi soir vers 20H30, un homme de 24 ans connu notamment pour violences aggravées, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, a été froidement tué dans un salon de thé et chicha de Bagatelle, une cité du quartier sensible du Mirail.

    Deux personnes casquées circulant en deux-roues motorisé se sont arrêtées devant l'établissement. L'une d'entre elles est entrée dans le salon et a fait feu à huit reprises, selon les premiers éléments de l'enquête. Six balles ont atteint la victime, qui est morte vers 21h30 à l'hôpital.

    Criblé de balles

    "On est clairement sur une piste de règlement de comptes", avait dans la matinée précisé une source policière. Les deux agresseurs ont fui avec leur deux-roues, l'un d'eux tirant à "au moins une reprise" pour couvrir la fuite. Au moins une arme pourrait avoir été utilisée, "peut-être une arme de guerre", a dit avec prudence Michel Valet, du même type que celle utilisée lors de l'assassinat de jeudi. "On a tendance à penser qu'il peut y avoir des liens", a-t-il ajouté.

    Jeudi, un Toulousain de 29 ans, récemment incarcéré pour tentative de meurtre, avait été criblé de balles de kalachnikov à Beauzelle, dans la banlieue nord-ouest de Toulouse. Une quinzaine de douilles avaient été retrouvées.

    Le quartier des Izards

    Les enquêteurs avaient fait le lien avec le quartier toulousain des Izards, où la victime résidait jusqu'à récemment. Ce quartier, souvent décrit comme une plaque tournante du trafic de drogue toulousain, a été le théâtre de deux assassinats aux allures d'exécution, en décembre 2013 à la kalachnikov puis le 21 janvier. Un homme avait alors été criblé d'une quinzaine de balles. La victime de jeudi avait été identifiée comme étant Walid Larbi-Bey, né en Algérie en 1984. Condamné plusieurs fois par la justice, il était suspecté d'avoir été l'auteur d'une tentative de meurtre le 5 décembre en bande organisée. L'homme tué vendredi soir a aussi vécu jusqu'à peu aux Izards, a précisé le procureur de la République.

    Un appel à témoins

    "Ce que nous redoutions s'est produit très vite", a déclaré le procureur, faisant allusion aux craintes de représailles qu'il avait évoquées après l'assassinat de jeudi. "On pense évidemment à un match retour mais rien ne le prouve", a déclaré une source policière, évoquant la difficulté de conduire une enquête au Mirail où "personne ne se présente spontanément" à la police.

    Pour "arrêter l'engrenage", le procureur a lancé un appel à témoins, appelant à mettre fin à la "dérive" dans une ville jusqu'alors peu habituée à un tel enchaînement de meurtres. En la matière, Toulouse reste toutefois loin de Marseille où une quinzaine de règlements de comptes mortels ont été perpétrés depuis début janvier.

    Écrit par Jé. M., avec AFP

    votre commentaire
  • Le tourisme agroalimentaire en plein boom

    lien En 2012, 12 millions de personnes ont visité une entreprise, dont celles de l'alimentaire (vins et spiritueux compris), largement en tête, en ont attiré plus de la moitié.

    <aside>

    En 2012, 12 millions de personnes ont visité une entreprise, dont celles de l'alimentaire (vins et spiritueux compris), largement en tête, en ont attiré plus de la moitié. THIERRY ZOCCOLAN AFP

    </aside>
    Mis à jour le 12.08.14 à 22h50

    Souci de transparence et curiosité des gourmands: le tourisme agroalimentaire est en plein boom ce qui amène les grandes marques et les régions à s'organiser pour exposer leur savoir-faire.

    En 2012, 12 millions de personnes ont visité une entreprise, dont celles de l'alimentaire (vins et spiritueux compris), largement en tête, en ont attiré plus de la moitié.

    Selon l'Association de la visite d'entreprise (AVE) qui tient ces comptes, les 100 entreprises agroalimentaires les plus visitées de France attirent à elles seules plus de 4,4 millions de personnes. Mieux que l'artisanat, mieux aussi que les parfumeurs qui furent les premiers, à Grasse, à ouvrir leurs ateliers il y a une cinquantaine d'années.

    «On assiste à un véritable engouement du public qui veut voir comment ça marche: par défiance et par curiosité. Et pour les entreprises, on ne fait pas plus direct comme moyen de communication», relève la déléguée générale de l'AVE, Cécile Pierre, qui insiste aussi sur l'attrait pour les professionnels de la vente directe aux visiteurs.

    En 2011 quand elle a recensé les entreprises ouvertes aux visiteurs, elle en a dénombré 5.000, dont 3.000 le faisaient régulièrement toute l'année. Forte de ce constat elle a créé un portail internet, Entreprise & Découvertes, qui les détaille par secteur et par région, et donne les horaires d'ouverture et tarifs lorsque la visite est payante (de 1,50 à 3,50 euros en moyenne).

    - Du pétrin à la boutique -

    «Mieux vaut s'inscrire à l'avance», prévient Hubert Dambrine, confronté à l'appétit des touristes pour ses Ateliers Saint-Michel, à Contres (Loir-et-Cher). La marque célèbre pour ses galettes fabrique ici ses gâteaux «moelleux», comme les madeleines, et reçoit quelque 10.000 visiteurs par an.

    L'usine a ménagé un couloir spécifique permettant (sans crainte de contamination) de suivre le parcours du gâteau, de la mise en pétrin à l'enfournement, jusqu'au contrôle qualité et aux sachets d'emballage. «Et tout se termine par la dégustation du produit qu'ils ont vu fabriquer».

    Tout bénéf', juge le responsable qui n'oublie pas le passage en boutique à la sortie. «Pour nous, c'est un retour d'expérience direct du consommateur, une occasion de communiquer sur nos matières premières, nos process et notre politique environnementale». Mieux qu'un long discours ou qu'une campagne de pub.

    Biscuits, champignonnière de Saint-André ou fromages de chèvre, la région en a fait un argument complémentaire. Ou comment profiter des châteaux de la Loire (Chambord: 1 million d'entrées) ou du Zoo de Beauval (1,2 million) voisins pour retenir les visiteurs: «En 2011, avant les ateliers Saint-Michel, le tourisme alimentaire comptait 200.000 visiteurs sur une dizaine de sites» note Pierre-Berneau Merlet, animateur du réseau Food Val-de-Loire.

    - Les PME plus ouvertes -

    Pareils collectifs se sont déjà formés en Bourgogne, Bretagne, Midi-Pyrénées ou Languedoc-Roussillon pour promouvoir les savoir-faire locaux. De la moutarde de Dijon aux caves de Roquefort en Aveyron ou aux sardines de la côte.

    Certainement plus facile de jouer la transparence pour une fabrique de pains d'épices ou de calissons que pour d'autres filières : «On ne peut pas tout montrer, il faut que la visite donne envie. Certaines salles peuvent s'avérer compliquées en charcuterie», convient Cécile Pierre. «En ce cas, on conseille de limiter certains parcours ou de se concentrer sur le conditionnement».

    Il faut également préserver la confidentialité des savoir-faire et, parfois, l'image de produits vendus sur un marketing «fermier» et «nature» alors qu'ils sortent de chaînes hautement technologiques.

    Selon elle, les PME sont les plus ouvertes et enclines à s'exposer. «La moitié de nos entreprises ont plus de 50 ans, une belle histoire de générations à raconter. Chez les gros, on y vient doucement, mais il sont culturellement plus réticents», dit-elle. Pourtant, «s'ils se décident, ils peuvent avoir des milliers de visiteurs», parie-t-elle. «Quand ils seront prêts, ça va exploser».

    L'ANIA l'a compris: l'Association nationale des industries agroalimentaires est son partenaire depuis le départ. Et cet automne, pour la première fois ce sont les 61 usines d'Intermarché, qui appartiennent et travaillent pour le groupement d'hyper et supermarchés, qui ouvriront leurs portes: produits de la mer, plats préparés, surgelés et pâtisserie, l'enseigne jure ne rien vouloir cacher à ses clients.

    © 2014 AFP

    votre commentaire
  • Pour la Cour européenne des droits de l'homme, l'interdiction de la burqa peut améliorer
    le "vivre ensemble"
    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) conforte la loi française qui interdit le port du voile intégral, niqab ou burqa, dans l'espace public. Les juges estiment que le but du mieux « vivre ensemble » était un objectif légitime de l'Etat français avec cette loi votée en 2010. La requérante, une Française de confession musulmane, se plaignait de ne pouvoir porter publiquement le voile intégral suite à l’entrée en vigueur de ce texte interdisant de dissimuler son visage dans l’espace public. 
    Une femme quitte le tribunal de police après avoir été interpellée pour port du niqab, le 12 décembre 2011, à Paris. Crédits photo : MIGUEL MEDINA/AFP
    01.07.2014Sylvie Braibant
    Les juges européens ont été unanimes : il n’y a pas eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) ni de violation de l’article 9 (droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion) de la Convention européenne des droits de l’homme, commise par l'Etat français avec sa loi d'octobre 2010, consolidée en 2011, interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public, texte qui visait presque exclusivement les femmes revêtues du voile intégral, niqab ou burqa. 

    Dans son arrêt du 1er juillet 2014 qui fera jurisprudence, certainement au delà de la France, si la Cour européenne des droits de l'homme admet que le port du voile intégral ne met pas en cause les valeurs d'égalité des sexes ou de dignité de la personne, elle met en avant une notion jusque là peu usitée dans les prétoires, celle du "vivre ensemble" : "La Cour a souligné que la préservation des conditions du « vivre ensemble » était un objectif légitime à la restriction contestée et que, notamment au regard de l’ample marge d’appréciation dont l’Etat disposait sur cette question de politique générale suscitant de profondes divergences, l’interdiction posée par la loi du 11 octobre 2010 n’était pas contraire à la Convention (européenne des droits de l'homme)." 

    Le "vivre ensemble" défini par la justice européenne 

    Voici comment les juges détaillent ce "vivre ensemble" : "Au titre de la « protection des droits et libertés d’autrui », le Gouvernement invoque le « respect du socle minimal des valeurs d’une société démocratique ouverte », renvoyant à trois valeurs : le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect de la dignité des personnes et le respect des exigences de la vie en société (le « vivre ensemble »). Si elle ne retient pas les arguments relatifs aux deux premières valeurs, la Cour admet que la clôture qu’oppose aux autres le fait de porter un voile cachant le visage dans l’espace public puisse porter atteinte au « vivre ensemble ». A cet égard, elle indique prendre en compte le fait que l’État défendeur considère que le visage joue un rôle important dans l’interaction sociale. Elle dit aussi pouvoir comprendre le point de vue selon lequel les personnes qui se trouvent dans les lieux ouverts à tous souhaitent que ne s’y développent pas des pratiques ou des attitudes mettant fondamentalement en cause la possibilité de relations interpersonnelles ouvertes qui, en vertu d’un consensus établi, est un élément indispensable à la vie en société. La Cour peut donc admettre que la clôture qu’oppose aux autres le voile cachant le visage soit perçue par l’État défendeur comme portant atteinte au droit d’autrui d’évoluer dans un espace de sociabilité facilitant la vie ensemble. Elle précise toutefois que la flexibilité de la notion de « vivre ensemble » et le risque d’excès qui en découle commandent qu’elle procède à un examen attentif de la nécessité de la restriction contestée." 

    La loi française stipule en son article 1 que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage", sous peine de 150 euros d'amende et/ou d'un stage de citoyenneté. La jeune Française âgée aujourd'hui de 24 ans avait introduit un recours devant la justice européenne dès la promulgation du texte français, en avril 2011. Elle estimait que cette introduction dans l'arsenal législatif et judiciaire français était contraire aux texte fondamentaux européens protégeant la liberté de religion et d'expression. Elle affirmait que porter le voile intégral était un choix personnel qui lui permettait de vivre en conformité avec sa foi, et n'avait pas attendue d'être verbalisée pour porter l'affaire en justice. Contre la plaidoirie de l'Etat français, la Cour a estimé que la plaignante elle était qualifiée pour aller devant les juges européens : "un particulier peut soutenir qu’une loi viole ses droits s’il est obligé de changer de comportement sous peine de poursuites ou s’il fait partie d’une catégorie de personnes risquant de subir directement les effets de la législation critiquée". 

    Des libertés de religion et d'expression non atteintes 

    Les articles 9 et 10 de la Convention européenne des droits de l'homme garantissent les libertés d'expression et de religion en ces termes : 

    "ARTICLE 9 Liberté de pensée, de conscience et de religion 
    1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. 
    2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. 
      
    ARTICLE 10 Liberté d’expression 
    1. Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations. 
    2. L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire." 

    L'approche est tout à la fois suffisamment stricte et souple pour laisser une assez large aux Etats membres de l'Union européenne dans leur conception du "vivre ensemble" et de la "laïcité". Si le voile intégral est ainsi interdit en France ou dans le Tessin suisse (non membre de l'Union européenne, il est autorisé ailleurs, comme en Allemagne et même jusque dans les prétoires au Royaume Uni, quoique à Londres certains appellent de leurs voeux une loi plus coercitive dans un pays pourtant allergique à toute réglementation...  

    Cette fois la Cour n'a pas affronté directement la question de la laïcité, un sujet sur lequel elle botte souvent en touche et qu'elle laisse à l'appréciation des Etats, tant il est délicat. Ainsi en mars 2011 elle avait jugé qu'il n'y avait pas d'atteinte à la laïcité en Italie, dans une école aux murs ornés de crucifix, parce que c'était à chaque pays de définir ce concept... 

    Des motivations si disparates 

    En avril 2010, alors que le débat faisait rage en France, nous avions rencontré des jeunes femmes qui avaient franchi le pas. Comme la requérante d'aujourd'hui, elles exprimaient avant tout un choix individuel, souvent contre l'avis de leurs familles, mélange de provocation "adulescente", d'interprétation restrictive des textes religieux et d'auto protection contre le harcèlement sexuel masculin. 

    Après la décision de la Cour de cassation confirmant le licenciement de l'employée de la crèche Baby-Loup au motif qu'elle portait le voile dans l'exercice de son travail, cet arrêt européen renforce la conception française restrictive de la laïcité.  Une laïcité dont on constate qu'elle est plus contraignante pour les femmes que pour les hommes. 
    Les différents types de voile musulman, ceux qui couvrent le visage et ceux qui le dégagent - Source National Post, Canada

    votre commentaire
  • A Paris, une Gay Pride teintée de « colère »

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-06-29T00:20:04+02:00" itemprop="datePublished">29.06.2014 à 00h20</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-06-29T01:04:37+02:00" itemprop="dateModified">29.06.2014 à 01h04</time>

    <figure>L'édition 2014 de la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans s'est tenue samedi avec des accents très revendicatifs, contre l'abandon des ABCD de l'égalité et l'interdiction de la PMA.</figure>

     

    « Nous existons, nous exigeons des droits » : des milliers de personnes ont bravé la pluie, samedi 28 juin à Paris, pour prendre part à une Gay Pride aux accents très revendicatifs, notamment à propos de la famille et des discriminations liées à l'orientation sexuelle. Près de 100 000 personnes ont battu le pavé au rythme des sonos, selon les organisateurs. La préfecture de police n'a pas voulu donnerd'estimations sur cet « événement festif ».

    Au milieu des perruques colorées et des costumes excentriques, l'édition 2014 de la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT) a été très politique. Les participants ont notamment regretté le recul du gouvernement sur les ABCD de l'égalité, expérimentation destinée à lutter contre les stéréotypes sexués à l'école, qui est devenue la cible de mouvements d'extrême droite, de musulmans rigoristes et de catholiques traditionalistes. « Il y a de la colère ou de la déception, selon les tempéraments », résumait Sylvie, 40 ans, de passage avec sa compagne et leur fils d'un an et demi endormi dans une poussette.

    Lire le décryptage : L' « ABCD de l'égalité », au cœur de la polémique sur la « théorie du genre »

    Comme elle, les marcheurs déploraient aussi que le gouvernement n'ait pas ouvert la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes, ni avancé sur le statut des beaux-parents. Un an après l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, Pascal, 50 ans, est désabusé : « L'an dernier, on a fait la fête, j'ai pu me marier en septembre. Mais cette année, on a l'impression que le gouvernement est figé. Je ne voudrais pas que tous les quinze ans, on ait une avancée et qu'il faille attendre quinze ans de plus pour la suivante. »

     

    « RIEN OBTENU QUI SÉCURISE NOTRE VIE DE FAMILLE »

    Sur l'un des chars, décoré d'outils, de pinceaux et de taches de peinture, une formule résumait le sentiment général : « Egalité : le chantier a été bâclé ». Un autre affichait en grosses lettres : « Gouines en colère ». « On est en colère parce qu'avec le mariage pour tous, on nous avait dit que ça nous permettrait d'adopterles enfants de notre partenaire. Mais en fait, on n'a rien obtenu qui sécurise notre vie de famille », expliquait Aurélia, jeune brune de 35 ans.

    Des décisions de justice récentes ont refusé à des lesbiennes l'adoption de l'enfant de leur conjointe né par PMA à l'étranger. Des refus condamnés cette semaine par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

    Lire le décryptage : GPA, PMA : quel sera l'impact de la décision de la CEDH sur le droit français ?

     

    <figure>Après s'être prononcé pour la procréation médicalement assistée (PMA) pendant la campagne présidentielle, François Hollande a ensuite exprimé plusieurs fois son opposition à une telle législation après son élection.</figure>

     

    Parmi les revendications mises en avant par la Gay Pride figure une nouvelle loi sur la famille. « Il faut que, comme les hétéros, nous puissions déclarer nos enfants en mairie, il faut ouvrir la PMA à toutes les femmes, il faut des ouvertures en matière de filiation en dehors du mariage », a dit Marjorie Monni, porte-parole chargée des questions familiales à l'inter-LGBT.

    « LES ENGAGEMENTS SONT TENUS A MINIMA, ET ENCORE »

    Un autre thème d'importance a été la lutte contre l'homophobie. D'après l'inter-LGBT, la parole homophobe s'est libérée lors des grandes manifestations d'opposants au mariage homosexuel et aurait entraîné une hausse des menaces et des actes homophobes. La chanteuse britannique Tara McDonald, marraine de l'événement, s'est dite « choquée » par ces manifestations. « Cela montre qu'il reste du travail à faire, selon elle. Il faut faire évoluer les mentalités et éduquer les gens. »

    Lire : Les transsexuels en attente d'une reconnaissance

    Sans quoi les conséquences peuvent être lourdes. « Il y a deux jours encore, un jeune s'est jeté d'un pont parce que sa famille le rejetait, racontait Nicolas Rividi, porte-parole de l'inter-LGBT sur les discriminations. Là encore, le compte n'y est pas du côté du gouvernement. Les engagements sont tenus a minima, et encore. »

    Face à ces critiques, le Parti socialiste s'est fait discret. Seul poids lourd du PS, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a défilé avec quelques-uns de ses adjoints. Une poignée de jeunes socialistes ont déployé des banderoles roses, sans char ni trompette.


    votre commentaire
  •  

    Des Bonnets rouges interpellés devant chez Ayrault

    Par Gaétan Supertino avec AFP

    Publié le 28 juin 2014 à 21h39Mis à jour le 28 juin 2014 à 21h40      lien     

     

     
    IMAGE D'ILLUSTRATION - Six personnes ont été interpellées devant le domicile de Jean-Marc Ayrault à Nantes.
    •  

    IMAGE D'ILLUSTRATION - Six personnes ont été interpellées devant le domicile de Jean-Marc Ayrault à Nantes. © Reuters

    PRESSION SOCIALE - En marge d'une manifestation,six Bonnets rouges ont été interpellés samedi devant le domicile de l'ancien Premier ministre.

    Six Bonnets rouges ont été interpellés samedi devant le domicile de Jean-Marc Ayrault à Nantes après une manifestation pour la réunification bretonne samedi dans cette ville. Les militants interpellés faisaient partie d'un groupe d'une vingtaine de manifestants antifiscalistes et régionalistes qui s'étaient rassemblés devant la résidence de l'ancien Premier ministre, vers 18h, jetant de la farine et des oeufs sur le portail avant de chanter "La blanche Hermine" et de scander "Naoned e Breizh" (Nantes est breton).

    <literal> </literal>

    Des couteaux trouvés. Vers 20h, Jean-Marc Ayrault et son épouse sont sortis de leur domicile et sont montés dans une voiture tandis que les manifestants étaient tenus à distance par des CRS. Au final, six personnes ont été interpellées: trois pour dégradations après des jets de fumigène sur la voiture de police qui gardait le domicile de l'ancien premier ministre et trois pour port d'armes prohibées, des couteaux trouvés sur eux lors des contrôles d'identité, a indiqué sur place le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Christophe Bertrand.

    Vers 20h30 tous les manifestants étaient partis et les services de la ville nettoyaient les abords du domicile du couple Ayrault. De 8.500 à plus de 15.000 personnes, selon la police et les organisateurs, avaient auparavant manifesté pacifiquement à Nantes pour un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, une option écartée dans le projet de réforme territoriale du gouvernement.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique