• Pourquoi le gouvernement peine à convaincre les intermittents

    Les mesures annoncées par le premier ministre ne sont pas anodines.

     
    20/6/14 - 12 H 36 - Mis à jour le 20/6/14 - 12 H 52  
     
     
     
    Manifestation d’intermittents à Marseille mercredi 18 juin.

    BERTRAND LANGLOIS/AFP

    Manifestation d’intermittents à Marseille mercredi 18 juin.

    Mais elles ont été jugées insuffisantes par la plupart des mouvements d’intermittents. Analyse.

     

    Une mesure d’apaisement, un effort budgétaire et la promesse de tout remettre à plat. C’est en substance ce qu’a annoncé jeudi 19 juin Manuel Valls pour tenter de déminer la crise des intermittents. Sans grand succès, si l’on en croit les réactions des différents protagonistes, dont la CGT spectacles, qui a appelé à « une grève massive » le 4 juillet, jour de l'ouverture du Festival d'Avignon.

    Certes, le premier ministre a confirmé que le gouvernement donnerait bien son agrément à la nouvelle convention d’assurance chômage, qui augmente les cotisations payées par les salariés et employeurs du secteur, plafonne à 4 381 € le cumul possible entre allocation et salaire et surtout introduit un différé, c’est-à-dire un délai de carence entre le dernier salaire et la première indemnisation. Ce que les intermittents en grève lui demandaient justement de ne pas faire.

    L’ÉTAT NEUTRALISE LA MESURE LA PLUS PÉNALISANTE DE LA NOUVELLE CONVENTION

     Mais, première promesse, le premier ministre veut neutraliser la mesure la plus pénalisante de cette convention en annonçant que le différé, qui devait s’appliquer dès le 1er  juillet à 48 % des intermittents (ceux qui gagnent plus de 16 € par heure) « ne s’appliquera pas ». En clair : l’État prendra en charge ce différé pour « que Pôle emploi n’ait pas à l’appliquer lui-même ». Or cette mesure devait rapporter 90 millions d’euros à l’Unédic dès 2014 (140 millions en année de croisière). Une enveloppe que le budget de l’État, et donc le contribuable, devra donc prendre en charge, même si Matignon table plutôt sur une dépense de 40 millions d’euros, le temps qu’une autre solution pérenne soit trouvée.

    LES CRÉDITS DESTINÉS À LA CRÉATION SERONT ÉPARGNÉS

     De plus, deuxième mesure,  « les crédits budgétaires consacrés à la création et au spectacle vivant seront maintenus intégralement en 2015, 2016 et 2017 », a déclaré le premier ministre. Une mesure saluée pour tous. Y compris à la CGT, où on dénonçait il y a quelques jours « un coup de rabot de 69 millions d’euros pour le budget du ministère de la culture en 2014 ».

     Enfin, troisième engagement, le premier ministre a lancé un chantier, destiné à aboutir à « un nouveau cadre stabilisé et sécurisé ». Autrement dit, revoir les règles de l’intermittence, qui devront être financées à la fois par la solidarité interprofessionnelle, comme c’est le cas aujourd’hui au sein de l’assurance-chômage, mais aussi, et c’est nouveau, par la solidarité nationale, c’est-à-dire le budget de l’État au titre de sa politique culturelle.

    Cette mission, qui doit aboutir « d’ici à la fin de l’année », a été confiée à un trio mêlant une personnalité culturelle (Hortense Archambault, qui a codirigé le Festival d’Avignon), un spécialiste du social (Jean-Denis Combrexelle, ancien directeur général du Travail) et le député Jean-Patrick Gille, qui a remis jeudi ses propositions pour déminer le conflit.

    LA RÉFORME DE 2003 PLANE ENCORE SUR CELLE DE 2014

    Loin d’être anodines, ces trois mesures ne pouvaient cependant pas convaincre. Pourquoi ? Car si les commentaires se sont beaucoup focalisés sur le durcissement du différé introduit par la nouvelle convention, qui concerne moins les artistes que les techniciens, très bien représentés par la CGT spectacles, l’essentiel des revendications des intermittents sur le terrain est pourtant ailleurs.

     > voir notre analyse : Ce que change, ou pas, la réforme de l’assurance-chômage pour les intermittents

     « Avec le différé, on a rajouté un peu de peinture acide sur notre maison, mais c’est depuis 2003 qu’elle s’écroule », expliquait il y a quelques jours Samuel Churin, l’une des figures de la Coordination des intermittents et précaires (CIP). Avant d’ajouter : «  Ce que l’on veut, c’est revenir aux 507 heures sur 12 mois, avec date anniversaire. » En clair : il s’agit de revenir à la règle qui prévalait avant la réforme de 2003, qui permettait d’ouvrir des droits à partir de 507 heures appréciées sur les 12 derniers mois (et non 10). Surtout, avant 2003, les droits couraient pendant un an jusqu’à la date anniversaire de l’inscription, au lieu du système actuel, où les droits courent pendant huit mois, sauf si l’intermittent retravaille, ce qui rend le système beaucoup plus confus concernant la date de fin d’indemnisation. Cette réforme aurait abouti à ce que « 70 % de gens en plus connaissent des ruptures de droits depuis 2003 », affirme Samuel Churin.

    L’an dernier, le Comité de suivi des intermittents avait fait des propositions permettant de financer cette revendication grâce à des économies faites ailleurs. C’est parce que ces propositions n’ont pas du tout été prises en compte lors de la renégociation de l’assurance-chômage que celle-ci a d’ailleurs été rejetée en bloc par les intermittents.

    Ces propositions pourront certes être désormais réexaminées par la mission lancée par Manuel Valls. Mais les intermittents se méfient. Ils se souviennent qu’en 2003, la concertation mise en place pour débloquer la crise avait abouti tardivement à un Fonds pour prendre en charge les intermittents exclus de l’indemnisation du fait de la réforme. Et que ce Fonds, qui avait concerné environ 30 000 personnes, n’avait pas été pérennisé.

    LES BLOCAGES DE FESTIVAL, UN ARGUMENT RISQUÉ

    Surtout, ils savent que c’est maintenant, en pleine saison des festivals, qu’ils détiennent l’argument massue pour faire valoir leurs revendications. Ainsi « des estimations, certes un peu anciennes, font apparaître un rapport du simple au double entre l’emploi direct lié à l’association de gestion du festival d’Avignon et les emplois liés aux services touristiques saisonniers », expliquait par exemple le rapport, publié en avril 2013, de Jean-Patrick Gille sur les métiers artistiques.

    Reste à savoir si la stratégie qui consiste à continuer de menacer les festivals pour obtenir plus d’engagements de la part du gouvernement est bien la meilleure en cette période de disette budgétaire.

    Nathalie BIRCHEM
     
     

    20/6/14 - 12 H 36 - Mis à jour le 20/6/14 - 12 H 52


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  • «Trop dur les maths» au bac : plus de 40 000 lycéens ont signé la pétition

    Publié le 21.06.2014, 18h55 | Mise à jour : 19h56

     
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    Une page Facebook, intitulée «Bac S 2014: sujet de maths trop dur», a été ouverte quelques heures après la fin de l'examen.

    Une page Facebook, intitulée «Bac S 2014: sujet de maths trop dur», a été ouverte quelques heures après la fin de l'examen. | (Capture écran Facebook.)

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    «Trop dur les maths», estiment les candidats qui ont planché jeudi sur les épreuves du bac scientifique : plus de 40 000 lycéens ont décidé de s'adresser directement au ministère de l'Éducation nationale en signant une pétition sur internet demandant l'arrêt du «carnage des sujets du bac S».

    «Après la physique et l'anglais c'est à présent au tour des maths d'être ultra-dure, si ça continue les résultats vont être inférieurs a 50% de réussite», dénoncent ces élèves qui sont 176 730 cette année à passer les épreuves de la filière scientifique.

    Dans un communiqué, ce dernier a affirmé samedi que «le sujet de mathématiques des candidats en série S était parfaitement conforme au programme de mathématiques en classe terminale de la série S».


    Une pétition en ligne a été lancée pour protester contre les sujets du bac S jugés trop durs.

    Une page Facebook, intitulée «Bac S 2014: sujet de maths trop dur», a également été ouverte quelques heures après la fin de l'examen. «Je me sentais prête pour cette épreuve et au final je me suis ramassée», a écrit Katy Delahaut sur cette page qui comptait 10 000 likes (NDLR : j'aime) samedi.

    «On va prendre cher»

    «On va prendre cher», a pour sa part pronostiqué Sacha Nowak, plusieurs internautes prévoyant «du monde au rattrapage». «Le bac était soi disant donné, l'éducation nationale l'a repris», pouvait-on lire sur une autre page Facebook ouverte jeudi et baptisée «Mort au bac de maths 2014».

    Sur Twitter, les élèves ont aussi massivement exprimé leur colère, une question de l'épreuve portant sur un tétraèdre semblant leur avoir posé particulièrement problème. «Toute l'année t'as des cubes et la au bac ils te mettent un tétraèdre régulier isocèle rectangle en A coupé par un plan!», s'est indigné @Niglo. «RT (NDLR : retweete) si toi aussi tu as mis 30 minutes à essayer de dessiner un tétraèdre sur ta copie», a lancé @AeRoLiNeR95.

    Certains utilisateurs des réseaux sociaux cherchaient plutôt le réconfort, jugeant comme @Daarrky que «sur ton CV tu dis que t'as eu ton bac S session 2014 t'as le job direct», alors que d'autres préféraient miser sur la mansuétude des correcteurs : «Le barème de notation prendra en compte la difficulté des épreuves», a assuré @roi_Olaf.

    En 2013, le taux de réussite des bacheliers dans la filière scientifique caracolait à 92,5%, le plus élevé des séries générales. Les sujets des épreuves du baccalauréat sont préparés un an avant la date de l'examen par des commissions d'enseignants.

     

    LeParisien.fr


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  • Contrôleurs aériens: Deux syndicats appellent à la grève du 24 au 29 juin

     

    Créé le 19/06/2014 à 19h40 -- Mis à jour le 19/06/2014 à 19h40     lien

    <aside>Des passagers patientent à l'aéroport d'Orly pendant une gréve des contrôleurs aériens, le 11 février 2008

    Des passagers patientent à l'aéroport d'Orly pendant une gréve des contrôleurs aériens,

    le 11 février 2008BERTRAND GUAY AFP/ARCHIVES

    </aside>

    SOCIETE – Ils protestent contre le niveau des moyens accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019...

    Deux syndicats de contrôleurs aériens, pesant au total plus de 60%, appellent jeudi à la grève du 24 au 29 juin, pour protester contre le niveau des moyens accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019, qu'ils jugent insuffisant.

    Le SNCTA (41% des voix aux dernières élections) a annoncé rejoindre l'Unsa-ICNA, troisième syndicat de la profession (22,4%), qui avait déjà déposé début juin un préavis pour cette période de premiers départs estivaux. 

     20 Minutes avec AFP

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  • Education: 68% des enseignants du secondaire ont déjà pensé à changer de métier

    Créé le 19/06/2014 à 10h42 -- Mis à jour le 19/06/2014 à 10h51     lien

    <aside>Premiere AG de professeurs et personnels IATOS dasn un amphi de la faculte du Mirail pour informer et voter la greve contre les reformes de l'enseignement superieur.

    Premiere AG de professeurs et personnels IATOS dasn un amphi de la faculte du Mirail pour informer et voter la greve contre les reformes de l'enseignement superieur. ALEXANDRE GELEBART/REA

    </aside>

    SONDAGE - Un sondage Ifop publié ce jeudi dans «Le Figaro» 54 % des enseignants ont été ou sont en situation d'épuisement professionnel...

    Plus des deux tiers (68%) des enseignants du secondaire ont déjà songé à changer de métier au cours de leur carrière, selon un sondage Ifop* réalisé pour SOS Education et publié jeudi par Le Figaro. Selon cette étude, l'effondrement de l'autorité et la violence expliquent en grande partie la crise de la vocation. Les insultes ou les propos calomnieux arrivent en tête des violences subies (37% des enseignants concernés).

    40% des professeurs disent se faire insulter dans les établissements publics

    L'enquête révèle une forte disparité entre le public et le privé. Si plus de la moitié (54 %) des professeurs déclare être ou avoir été en situation d'épuisement professionnel (burn-out), ils sont 56% à faire ce constat dans le public contre 49% dans le privé, constate le quotidien. L'écart entre public et privé est encore plus marqué en ce qui concerne le fait d'être insulté ou le sentiment d'insécurité. Ainsi, 40% des professeurs disent se faire insulter dans les établissements publics contre 22% dans le privé. De même, 18% de ceux qui exercent dans le public ne s'estiment pas en sécurité dans leur établissement, quand c'est le cas de seulement 6% de ceux du privé.

    Le non-respect des parents d'élèves

    Autre source de malaise chez les enseignants du second degré poursuit Le Figaro: les rapports avec les parents d'élèves. Plus d'un tiers (35%) des professeurs estime ne pas être respecté par les familles, alors qu'ils ne sont que 28% à le déplorer de la part des élèves. De nouveau, le sentiment de ne pas être respecté par les élèves est plus vrai dans le public (31%) que dans le privé (14%). Enfin, 40% des enseignants du secondaire ont le sentiment de ne pas être soutenus par leur hiérarchie (42% dans le public et 33% dans le privé).

    Un mal-être qui a de quoi décourager les vocations. Si près des deux tiers (64%) des Français se disaient prêts en 2011 à encourager leur enfant s'il souhaitait devenir enseignant, une majorité (51%) de professeurs déclare aujourd'hui le contraire.

    *Sondage réalisé du 2 au 10 juin 2014 auprès d'un échantillon de 501 enseignants du secondaire, extrait d'un échantillon de 603 personnes représentatif des enseignants exerçant dans l'enseignement secondaire et supérieur (méthode des quotas).

     20 Minutes avec AFP

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  • Grève à la SNCF : les prévisions pour vendredi

     

    Publié le 12.06.2014, 18h37 | Mise à jour : 19h47   lien


     
    Des voyageurs attendent leur train à la gare du Nord, dans le Xe arrondissement parisien, au deuxième jour de la grève de la SNCF. 

    Des voyageurs attendent leur train à la gare du Nord, dans le Xe arrondissement parisien, au deuxième jour de la grève de la SNCF.  | (AFP/JOEL SAGET.)

     
    La circulation ferroviaire sera «sensiblement améliorée» vendredi notamment pour les TGV et les Intercités avec un trafic sur les grandes lignes supérieur à un train sur deux en moyenne, au troisième jour de la grève des cheminots. En Ile-de-France, l'unique amélioration, annoncée par laSNCF, concerne la ligne C du RER C :  un train sur deux devrait circuler contre un sur trois jeudi.<btn_noimpr> </btn_noimpr>Comme les jours précédents, seul le RER A connaîtra un service normal.

    Les assemblées générales se dérouleront en milieu de matinée vendredi. Si les grévistes votent la reprise, «le trafic sera amélioré dans l'après-midi de vendredi afin de permettre de renforcer les trains de la pointe du vendredi soir», précise la compagnie ferroviaire. Elle conseille de nouveau aux personnes qui en ont la possibilité de reporter leurs déplacements.

    Transilien
    4 trains sur 10 en moyenne
    RER A : service normal
    RER B : un train toutes les 10mn à Paris Nord aux heures de pointe. 
    RER C : un train sur deux. 
    RER D Nord : 1 train tous les ¼ d’heure à Châtelet-Les Halles en heure de pointe. 
    RER D Sud : 1 train tous les ¼ d’heure à Gare de Lyon en heures de pointe. 
    RER E : un train sur 3. 
    Lignes N et U : un train sur deux. 
    Autres lignes : un train sur 3.

    Pour davantage de précisions vous pouvez consulter le site abcdtrains.com

    TER
    Un train régional sur deux

    Grandes lignes
    Sur l’axe Est :  2 TGV sur 3
    Sur les axes Nord et Atlantique : 1 TGV sur 2
    Sur les axes Sud-Est et Province-Province : 1 TGV sur 3
    Intercités : 4 trains sur 10 en moyenne. 

    International
    Eurostars et les Thalys : trafic normal. 
    Vers l'Espagne : un train sur trois
    vers l'Italie.six trains sur dix.

    Pour avoir davantage de renseignements sur votre train, vous pouvez consulter le site infolignes.com



    VIDEO. SNCF : deuxième jour de grève, les cheminots haussent le ton


     

     

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    LeParisien.fr


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