• Bernard-Henri Lévy pris pour cible

    Le Point.fr - Publié le 31/03/2011 à 16:59

    Le philosophe engagé est attaqué pour son interventionnisme. Les coups portés sont parfois des plus excessifs.

    Bernard-Henri Lévy pris pour cible

    Bernard-Henri Lévy © Jonathan Rebboah / Wostok Press / Maxppp

    • Par Philippe Berti, Jean-Michel Décugis, Mélanie Delattre et Christophe Labbé

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    Par Saïd Mahrane

    Il n'est pas interdit de critiquer Bernard-Henri Lévy. Le faire est presque un devoir, tant l'homme s'engage, s'expose et, parfois, le mérite. En outre, c'est toujours l'assurance d'un débat d'idées ardent, passionné, finalement très français. À la suite d'un article récemment publié dans Le Point, qui revenait sur le voyage libyen du philosophe et sur sa rencontre avec les opposants au colonel Kadhafi, nous avons reçu, comme rarement, quantité de courriers et d'appels de lecteurs. Certains saluaient l'action de "l'autre ministre des Affaires étrangères", ainsi que nous le qualifions, tandis que d'autres s'attaquaient à son interventionnisme, avec - parfois - des arguments que nous ne retranscrirons pas ici tant ils fleurent mauvais l'antisémitisme ou l'insulte haineuse.

    Troublant écho la même semaine. Bernard-Henri Lévy, également éditorialiste au Point, a été pris pour cible par deux de ses "ennemis intimes", dans une sorte de concerto pour piano à quatre mains. Depuis Tripoli, où il s'était rendu pour manifester son soutien à Kadhafi, Dieudonné, fidèle à lui-même, a critiqué BHL sous l'angle du "lobby juif français" qui aurait, selon lui, fomenté l'intervention de la coalition en Libye... Dans Le Figaro du 28 mars, Gérard Depardieu, faisant la promotion du film Je n'ai rien oublié, s'emporte à son tour contre le philosophe, à sa manière, quelque peu grivoise : "Un jour, je lui ai dit merde. Ça te dit quelque chose, ça, merde ?" entre autres propos ad hominem.

    Le philosophe n'a pas souhaité réagir, pour l'instant, à ces attaques. En revanche, un de ses plus proches amis et collaborateur du Point,l'écrivain Jean-Paul Enthoven, dans un texte publié sur le site de La règle du jeu, répond à ces BHLophobes patentés et moque ce qu'il appelle "le depardieudonné", cet animal "français, épais, aviné, bourru, parfois inculte".


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  • Le long chemin de la réduction du déficit

    Le Point.fr - Publié le 31/03/2011 à 17:13

    Le gouvernement se félicite d'un déficit à 7 % du PIB en 2010, un chiffre meilleur que prévu. Mais le plus gros des efforts reste à fournir.

    Le long chemin de la réduction du déficit

    Le ministre du Budget François Baroin et Christine Lagarde, ministre de l'Économie, tiennent une bonne nouvelle : la réduction du déficit à 6 % du PIB devrait être atteignable. © Charles Platiau / Reuters

     
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    Par Marc Vignaud

    Enfin une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy et le gouvernement. En pleine polémique à propos du débat sur la laïcité, Christine Lagarde et François Baroin vont pouvoir communiquer de concert sur le bilan économique du gouvernement. L'Insee a annoncé que le déficit public avait atteint 7 % du PIB en 2010, très en dessous de l'hypothèse de 8,5 % du PIB retenue dans la loi de finances. "Non seulement (la France) tient ses engagements en matière de déficit, mais elle va au-delà", s'est déjà félicitée la ministre de l'Économie sur Radio Classique. Dans un communiqué commun avec le ministre du Budget, elle estime : "Ces résultats de finances publiques confortent la stratégie d'assainissement de nos comptes publics engagée par le gouvernement après la crise de 2008-2009, fondée sur la combinaison de réformes porteuses de croissance et d'une maîtrise stricte et durable des dépenses publiques." Du coup, le gouvernement s'est empressé de réitérer sa promesse de ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2013, comme il s'y est engagé auprès de Bruxelles et comme l'exige le pacte de stabilité et de croissance.

    "Je comprends ce satisfecit du gouvernement, mais le déficit 2010 n'est en rien une prouesse", prévient Marc Touati, directeur de la recherche économique d'Assya Compagnie financière. Alors que la croissance a atteint 1,5 % l'année dernière, le déficit, lui, ne baisse que de 0,5 point, remarque-t-il. Conclusion : "Il n'y a pas eu d'effort sur le déficit structurel." Ce sont surtout les recettes, plus dynamiques que prévu, qui ont permis de limiter les dégâts. Si les dépenses, elles, "décélèrent nettement" par rapport à 2009, souligne l'Insee (en hausse de 2,1 %), c'est surtout grâce à l'extinction du plan de relance. "Les dépenses de fonctionnement continuent d'augmenter de 10 milliards d'euros, soit 2,7 % en valeur, alors qu'on nous annonce depuis 10 ans une croissance zéro des dépenses de fonctionnement", insiste Marc Touati, alors que les ministres mettent en avant "la progression maîtrisée de la dépense publique en 2010 à + 0,6 % en euros constants", c'est-à-dire en éliminant les effets de l'inflation.

    La dette augmente de plus de 3 points

    Les niveaux des taux d'intérêt exigés pour financer la dette ont aussi facilité la tâche du ministre du Budget. Ils sont restés bas en 2010, bien inférieurs, en tout cas, aux prévisions initiales du gouvernement, selon Marc Touati. La France a bénéficié d'un engouement des investisseurs pour sa dette souveraine dans un contexte d'incertitude économique et de crise de la dette des pays périphériques de la zone euro, ce qui ne sera sans doute pas le cas en 2011.

    L'année dernière, la dette a d'ailleurs continué de se creuser fortement. Elle a atteint 81,7 % du PIB en 2010, contre 78,3 % un an plus tôt, soit une hausse de 3,4 points de PIB, à 1 591,2 milliards d'euros. À lui seul, l'État a creusé le trou de 77,2 milliards d'euros, un chiffre qui aurait pu être beaucoup plus important sans le remboursement d'une partie des prêts accordés au secteur automobile (2,2 milliards d'euros).

    Si, en 2011, l'objectif de réduire le déficit d'un point de PIB (de 7 % à 6 %) paraît atteignable, 2012, année électorale, pourrait être beaucoup plus délicate. "Beaucoup de mesures temporaires ne joueront plus (par exemple la taxation dans le secteur de l'assurance), et la croissance devrait ralentir, relèvent les analystes d'Exane BNP Paribas, cités par l'Agence France-Presse. Beaucoup d'économistes estiment qu'il va falloir tailler réellement dans les dépenses et augmenter les impôts, ce que s'est toujours refusé à faire Nicolas Sarkozy. Pour le moment.


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  • Une Levée de l'Etat d'Urgence à l'Etude en SYRIE

    Le président syrien Bachar al Assad a ordonné la création d'une commission de juristes chargée d'examiner l'éventuelle levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, selon l'agence de presse syrienne. Des manifestants descendent dans les rues depuis deux semaines pour réclamer une démocratisation du régime et la fin de la corruption. /Image prise le 30 mars 2011/REUTERS/SANA
 (c) Reuters
     
    Le président syrien Bachar al Assad a ordonné la création d'une commission de juristes chargée d'examiner l'éventuelle levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, selon l'agence de presse syrienne. Des manifestants descendent dans les rues depuis deux semaines pour réclamer une démocratisation du régime et la fin de la corruption. /Image prise le 30 mars 2011/REUTERS/SANA (c) Reuters

    DAMAS (Reuters) - Bachar al Assad, confronté depuis deux semaines à une vague de contestation sans équivalent depuis son arrivée au pouvoir il y a onze ans, a ordonné la création d'une commission de juristes chargée d'examiner la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963 en Syrie.

    L'agence de presse officielle Sana, qui rapporte jeudi l'information, ajoute par ailleurs qu'une enquête va être ouverte sur les violences qui ont fait une soixantaine de morts - des civils et des membres des forces de sécurité - à Deraa, dans le sud du pays, et dans le port de Lattaquié.

    La levée de l'état d'urgence est l'une des principales revendications des manifestants qui, à l'instar de ce qui s'est passé ailleurs dans le monde arabe, descendent dans les rues depuis la mi-mars pour réclamer une démocratisation du régime et la fin de la corruption.

    L'agence de presse officielle précise que la future commission, qui devra avoir terminé ses travaux le 25 avril, préparera "une législation sur la protection de la sûreté de l'Etat et la dignité des citoyens ainsi que sur la lutte contre le terrorisme, ouvrant la voie à une levée de l'état d'urgence".

    Le président Assad, poursuit-elle, a également formé une commission pour "régler le problème du recensement de 1962" dans la région d'Al Hassaka, dans l'est du pays. A l'issue de ce recensement, 150.000 Kurdes vivant en Syrie s'étaient vu refuser la nationalité syrienne.

    "ASSAD CHERCHE À GAGNER DU TEMPS"

    Mercredi, le chef de l'Etat avait déçu l'opposition en ne faisant aucune allusion à une levée de l'état d'urgence lors d'un discours devant le parlement.

    La décision de créer une commission sur l'état d'urgence a été accueillie avec scepticisme par certains observateurs.

    "Quand on met en place une commission dans cette région du monde, cela signifie qu'on veut laisser pourrir la question. Assad cherche à gagner du temps", a dit Hilal Khachan, professeur de sciences politiques à l'université américaine de Beyrouth.

    Agé de 45 ans, le fils d'Hafez al Assad, qui a succédé en 2000 à son père, avait suscité lors de son accession au pouvoir des espoirs de libéralisation du régime, l'un des plus "verrouillés" de la région, ce qui ne l'a pas mis à l'abri du vent de révolte qui balaye depuis décembre le monde arabe.

    Dans son discours mercredi au parlement, le président a accusé une "minorité" de tenter de semer le chaos à Deraa, le foyer de la contestation.

    S'adressant à la nation pour la première fois depuis le déclenchement des troubles de Deraa, qui se sont ensuite propagés dans plusieurs villes, dont Hama et Damas, Assad s'est déclaré en faveur de réformes politiques mais il ne s'est nullement engagé sur des mesures concrètes pour réformer le système de parti unique du Baas.

    La veille de son discours, il avait mobilisé des dizaines de milliers de partisans de son régime dans les grandes villes comme Damas, Alep, Homs, Hama ou Tartous.

    Rédaction de Damas, Jean-Loup Fiévet, Marc Delteil et Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser


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  • PERPIGNAN

    Edition du 30 03 2011

    PERPIGNAN 'La dernière séance' s'est jouée à guichets fermés « Depuis mes 14 ans » « Mon préféré » « Déjà à Thuir » « Comme à l'Usap »

    'La dernière séance' s'est jouée à guichets fermés  
« Depuis mes 14 ans »  
  « Mon préféré »  
  « Déjà à Thuir »  
  « Comme à l'Usap »

    ©




    En voilà un qui sait ménager ses effets. Démarrage du show d'Eddy à 20 h avec 4 musicos pour une première partie mêlée de vieux tubes et de nouvelles chansons, acclamées à tout rompre par les 2 000 fans présents.

    Puis coup de baguette magique et voilà un ensemble de 12 cuivres qui apparaît en arrière-scène et qui enflamme le palais des expos.

    Les fans ont été ravis. Dès leur arrivée on voyait déjà dans leurs yeux pétiller le plaisir et même de l'excitation. La soirée allait être chaude. Personne n'a été déçu.

    Toutes générations confondues, ils ont applaudi et chanté avec le maître des lieux les tubes archiconnus mais toujours renouvelés grâce à la magie du live et de la scène. Il faut pourtant se faire une raison, hier soir c'était la der des ders, Eddy a fait un beau cadeau d'adieu scénique à ses fans de toujours. Merci Monsieur Eddy.


     
    D. Dupont




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  • Pourquoi tout s'accélère en Côte d'Ivoire

    Par Vincent Hugeux, publié le 31/03/2011 à 16:20, mis à jour à 16:46       

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    Pourquoi tout s'accélère en Côte d'Ivoire

    Côte d'Ivoire: un militant pro-Gbagbo dans une rue d'Abidjan alors que les forces de Ouattarra se rapprochent de la capitale, le 31 mars 2011.  

    AFP/ JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

    Réputé favorable au sortant Laurent Gbagbo, battu dans les urnes, le statu quo ivoirien n'était qu'apparent.

    La guerre d'Abidjan aura-t-elle lieu? Ce jeudi, en milieu d'après-midi, nul ne le sait encore. Seule certitude: l'étau se resserre d'heure en heure sur la capitale économique, donc sur le clan du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo. Vers 15h, les "Forces républicaines de Côte d'Ivoire" (FRCI), acquises au président élu Alassane Dramane Ouattara, alias ADO, et à son Premier ministre Guillaume Soro, avaient percé sur au moins deux axes: à l'est, jusqu'à Aboisso (110 km d'Abidjan), près de la frontière ghanéenne, et au nord-ouest dans les environs de Nzianouan (130 km), sur la route qui file de Yamoussoukro, conquise hier soir sans combattre, au fief du "Gbagboland". 

    A ce stade, le "squatter présidentiel" semble confronté à une alternative aux allures de dilemme. Ou il se conforme à la résolution 1975, votée dans la nuit à l'unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies, et qui "l'exhorte" à s'effacer "immédiatement". Ou il s'obstine, au risque d'un carnage, à livrer bataille, avec le concours des unités qui lui demeurent fidèles et de milliers de "jeunes patriotes", miliciens enrôlés à la hâte et, pour la plupart, à peine formés au métier des armes. 

    La rapidité de le progression des FRCI a sidéré les "ivoirologues" les plus avertis. Plusieurs facteurs contribuent néanmoins à l'éclairer. 

    Une offensive éclair en préparation depuis des semaines

    Le temps militaire n'est pas le temps politique. Quatre mois après le ballottage remporté par Ouattara, l'impasse diplomatique, scandée par l'échec de diverses tentatives de médiation, a imposé dans les esprits l'image de l'enlisement. Or, voilà des semaines que l'ex-rébellion nordiste des Forces nouvelles (FN), pourvue de milliers de combattants aguerris et d'un arsenal robuste, enrichi récemment avec le concours du Nigeria et du Burkina Faso, prépare cette offensive-éclair.  

    Le signal du changement de cap stratégique est survenu voilà quelques jours, quand le tandem ADO-Soro a signifié que l'ère des palabres était révolue.

    Côté Gbagbo, on a senti le vent tourner. Pour preuve, ces appels répétés à l'ouverture sans délai d'un "dialogue inter-ivoirien", puis à un "cessez-le feu immédiat." Déroutant à première vue, le manque de pugnacité des "Forces de défense et de sécurité", supposées loyales au mauvais perdant, s'explique elle aussi. Si Gbagbo a su à grand frais garnir ses armureries, s'il a monnayé la loyauté de maints officiers supérieurs et choyé des unités d'élites renforcées au prix d'un recrutement essentiellement ethnique, s'il a misé sur l'apport de mercenaires libériens ou sierra-léonais, la troupe était pour sa part majoritairement favorable à Alassane Ouattara.  

    Etouffement économique

    A quoi bon mourir pour un pseudo-chef d'Etat à la destinée incertaine, traité en paria par l'essentiel de la communauté internationale? Et qui peinait de plus en plus à régler la solde des troufions et les salaires des fonctionnaires. A cet égard, la stratégie de l'étouffement économique, volontiers moquée car jugée inopérante, aura en partie au moins porté ses fruits. On avait eu l'occasion de le dire et de l'écrire à l'époque: face à un sortant pourvu d'un coquet trésor de guerre, que la maîtrise de certains circuits économiques et le concours de l'allié angolais lui permettaient d'alimenter à la marge, ce genre de dispositif requiert une bonne dose de patience. Le temps, entendait-on, travaille pour celui qui tient la présidence. Et non pour son rival, reclus avec les siens en son quartier-général de l'Hôtel du Golf. Pas si sûr.... 

    La défection du général Philippe Mangou, chef d'état-major de l'armée de Gbagbo, réfugié depuis hier avec femme et enfants dans la résidence de l'ambassadrice d'Afrique du Sud, atteste la friabilité du soutien de l'élite galonnée à une coterie repliée sur elle-même et semble-t-il engagée dans une dérive religieuse de type messianique.  

    Autre indice : le report inexpliqué de l'adresse télévisée que Laurent Gbagbo devait prononcer dans la soirée de mercredi. En ouverture du journal de la mi-journée, ce jeudi, le présentateur de la Radio-Télévision ivoirienne a jugé utile de démentir la "rumeur" selon laquelle le sortant aurait lui aussi cherché refuge dans une chancellerie étrangère. 

    Dans l'équation ivoirienne, une autre inconnue a joué à coup sûr. Happée depuis plus de deux mois par les vertiges des révoltes arabes, les Occidentaux et l'Onu ont enfin mesuré le péril mortel que le statu quo faisait peser sur le "pays des Eléphants." La résolution mentionnée plus haut et le ferme réquisitoire asséné voilà peu par le président américain Barack Obama ont à l'évidence accru la pression sur le dernier carré des jusqu'au-boutistes. Et incité ceux qu'ils entraînaient dans leur fuite en avant à réfléchir.


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