• La newsletter d'Info Birmanie, numéro 
    d'octobre 2011
     
    A retrouver en ligne en cliquant sur le lien suivant :Les Nouvelles de Birmanie - octobre 2011
     
    Actualités :
    • Le Parlement modifie la loi d'enregistrement des partis politiques
    • Une loi autorise la formation de syndicats et le droit de grève
    • Trois arrestations suite à des manifestations en Birmanie
    • La production d’opium double en deux ans dans le Nord de l’état Shan
    • Aung San Suu Kyi rencontre une nouvelle fois le Ministre du travail birman
    • Aung Suu Kyi s’engage à se battre pour la libération des prisonniers politiques
    • Des prisonniers politiques en grève de la faim à Insein
    • Amnistie : seulement 237 prisonniers politiques libérés
    • Augmentation dramatique des déplacements internes en Birmanie
    • les conflits armés continuent dans l'Etat Kachin
    • La Birmanie touchée par les inondations
    • Les réfugiés birmans en Malaisie risquent le rapatriement
    • Le patron de la censure souhaite libérer les médias
    • Première visite officielle du Président birman en Inde
    • L’envoyé spécial américain pour la Birmanie en visite à Rangoun
    • La présidence de l’ASEAN pour 2014 sera décidée au mois de novembre
    • Nations unies : des violations des droits de l’homme perdurent en Birmanie
    Eclairage :
     
    • Quand les droits des minorités ne sont pas respectés dans un pays pluriethnique
       
    Eclairage :
    •   Portraits et paroles d’ex-prisonniers politiques : Su Su Nway et Zarganar
     
    Edito : 
     
    Le 11 octobre, le Président Thein Sein ordonnait la libération de 6359 prisonniers. Comme ce fut le cas lors des précédentes libérations en masse, la grande            majorité des détenus libérés étaient des prisonniers de droit commun. Seulement 237 étaient des prisonniers politiques, soit moins de 4% du nombre total de libérés. S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour ces anciens prisonniers, leurs familles et l’ensemble du mouvement pour la démocratie, beaucoup d’entre eux rappellent que la majorité de leurs camarades demeurent incarcérés. Alors que les membres de la communauté internationale accueillent favorablement cette libération, tous reconnaissent que ce geste est insuffisant et continuent d’appeler à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers de conscience.

    Après plusieurs signes porteurs d’espoir, cette déception nous rappelle que le chemin sera encore long avant de pouvoir affirmer qu’un véritable processus de démocratisation est en cours en Birmanie. Lors de la présentation de son dernier rapport à l’Assemblée générale des Nations unies, M. Quintana, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Birmanie, soulignait d’ailleurs que de graves violations des droits de l’homme perdurent dans le pays.

    Cependant, l’attention internationale reste focalisée sur les évolutions politiques en cours à Rangoun et Naypyidaw.(...)
    Association Info Birmanie, 74, rue Notre Dame des Champs, 75006 PARIS http://www.info-birmanie.org/web/

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  • Inondations: Bangkok justifie le sauvetage du centre-ville

    BANGKOK — Les autorités de Bangkok tentaient mardi d'apaiser la colère des quartiers de la périphérie noyés sous les eaux, déclarant qu'il leur était impossible de venir en aide à tous les sinistrés et que le centre-ville allait demeurer une priorité.

    Quelques centaines de personnes ont réclamé lundi une évacuation plus rapide de l'eau, accusant les autorités de les sacrifier.

    Et le Centre de coordination des secours (Froc) a demandé l'aide de l'armée dans les zones où les habitants ont tenté d'ouvrir des brèches dans les digues.

    "J'aime le peuple, comme n'importe quel homme politique élu, mais je dois être ferme face aux demandes de la minorité pour le bien de la majorité", a déclaré Sukhumbhand Paribatra, gouverneur de Bangkok.

    "Je ne peux pas céder à toutes les demandes (...). C'est un principe administratif".

    Plusieurs districts de la capitale, dans le nord de la ville et le long du fleuve Chao Phraya, vivent depuis plusieurs jours dans des eaux descendues des plaines centrales du pays après une mousson surabondante, et qui charrient de la boue, des détritus et qui sont polluées.

    A l'ouest du fleuve, à un quart d'heure en voiture du centre-ville, où les habitants mènent une vie normale sans rien changer à leurs habitudes, des journalistes de l'AFP ont rencontré des populations totalement démunies, seules face à la pénurie, la maladie, parfois la mort.

    "Il est impossible pour les autorités de la ville de servir tout le monde partout", a expliqué de son côté à l'AFP Jate Sopitpongstorn, porte parole de la municipalité.

    "Nous disposons d'un nombre limité de véhicules militaires et de bateaux et nous ne pouvons entrer dans toutes les ruelles pour distribuer eau et nourriture trois fois par jour".

    Les gens "doivent savoir où la nourriture est disponible et venir la chercher", a-t-il ajouté, en regrettant que certains sinistrés refusent d'être déplacés dans des centres d'accueils proposés par les autorités.

    Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a estimé lundi que la situation dans les zones inondées était "critique".

    Le centre financier et d'affaires de Bangkok est en revanche épargné par ces inondations historiques, qui ont fait au moins 384 morts depuis fin juillet.


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  • Publié le 03/11/2011 | 14:55

    Alexis Jenni couronné par le Goncourt

    Par Anne BRIGAUDEAU  

    Alexis Jenni, a été sacré du Goncourt 2011.

    Alexis Jenni, a été sacré du Goncourt 2011.

    Photo C. Hélie/Gallimard
    2011, année faste pour Gallimard qui fête ses cent ans et décroche une fois encore le plus convoité des prix

    Le jury Goncourt a en effet couronné ce 2 novembre Alexis Jenni  pour son premier roman,"L'art français de la guerre", par cinq voix contre trois à Carole Martinez pour sa seconde fiction, "Du domaine des murmures" ...soit 8 voix sur 10 pour Gallimard.

    Un pourfendeur des guerres coloniales récompensé


    Avec Alexis Jenni, les jurés Goncourt ont récompensé par le chèque symbolique de 10 euros un primo-romancier, un professeur de biologie lyonnais de 48 ans jusque là inconnu et un pourfendeur des guerres coloniales.

    Que relate "L'art français de la guerre", roman de 600 pages qui alterne ironie (« en 1939, la France était prête à affronter dans d’excellentes conditions les batailles de 1915") , tendresse et scènes d’horreur ? L’amitié entre un jeune homme, le narrateur, et son professeur de dessin, Victorien Salagnon. Cet ancien officier des guerres coloniales, qui a trouvé dans l'art sa planche de salut, raconte à son disciple les guerres sales qu'il a menées, d'Indochine en Algérie.

     

    Alexis Jenni, qui avait essuyé"15 ou 17 refus" d'éditeurs" pour une première oeuvre en 2005, a mis cinq ans à rédiger celle-ci. "Cinq ans tranquille. J’étais désespéré, je me disais, de toute façon, ça ratera." Le voici désormais sur la première marche du podium, celle qui lui offre le prix Goncourt.


    Le groupe Gallimard a remporté 7 Goncourt depuis l'an 2000

     

    Si le trio Galligrasseuil a vécu (le dernier Goncourt Seuil remonte à ...1988 avec Eric Orsenna pour "L'exposition coloniale"), la célébration du centenaire de la maison fondée par Gaston ne saurait faire oublier l'emprise de plus en plus marquée du seul groupe Gallimard sur le Goncourt. 

    La maison d'édition qui siège depuis juin dans une rue à son nom en a obtenu cinq depuis l'an 2000, sous l'étiquette Gallimard (2000 : Jean-Jacques Schuhl pour "Ingrid Caven", 2001: Jean-Christophe Rufin pour "Rouge brésil",  2006 : Jonathan Littell pour "Les bienveillantes", 2009 : Marie NDiaye pour "Trois femmes puissantes, 2011 : Alexis Jenni). Mais sept si l'on parle du groupe (aux cinq précédents, il faut rajouter  les Goncourt décernés en 2007 à Gilles Leroy pour Alabama Song, publié au Mercure de France, et en 2008 à Atiq Rahimi pour "Syngué Sabour Pierre de Patience" chez POL).

    Quoi d'étonnant au demeurant ? Sur les dix membres du jury Goncourt, plusieurs sont ou ont été des auteurs Gallimard (Régis Debray, Françoise Chandernagor, passée depuis à Albin Michel, Jorge Semprun, Tahar Ben Jelloun...).
     

    Emmanuel Carrère remporte le prix Renaudot

     

    La journée du 2 novembre 2011 a été faste pour la maison Gallimard puisque sa filiale P.O.L. a été récompenséepar le prix Renaudot, attribuée à Emmanuel Carrère pour son Limonov (P.O.L), portrait du sulfureux Edouard Limonov, idole underground sous Brejnev, clochard à New York, écrivain branché à Paris et fondateur d'un parti ultranationaliste en Russie. L'écrivain, qui faisait lui aussi figure de favori pour ce prix convoité, a été choisi par le jury au deuxième tour.

    >> Lire aussi :"L'art français de la guerre", roman convaincant


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  • En Arabie Saoudite, les fidèles entament les rites du pèlerinage annuel

    Publié le 04-11-11 à 08:35    Modifié à 15:31     

    Plus de deux millions de musulmans entament vendredi les rites du pèlerinage annuel de la Mecque, le plus grand rassemblement humain au monde qui pose aux autorités saoudiennes un formidable défi logistique.
 (c) Afp
     
    Plus de deux millions de musulmans entament vendredi les rites du pèlerinage annuel de la Mecque, le plus grand rassemblement humain au monde qui pose aux autorités saoudiennes un formidable défi logistique. (c) Afp

    Une marée humaine convergeait vendredi vers la plaine de Mina, près de La Mecque en Arabie saoudite, quelque 2,5 millions de musulmans entamant les rites du pèlerinage annuel.

    Les pèlerins doivent passer la nuit dans une forêt de tentes blanches installées sur cette plaine aride, avant de se rendre samedi sur le Mont Arafat, où le prophète Mohammed avait fait son discours dit "de l'adieu".

    "Pour moi, c'est un miracle. J'ai toujours rêvé d'accomplir le pèlerinage, et mon rêve s'est réalisé", affirme Salaheddine Mohammed, un Nigérian de 67 ans.

    Le pèlerinage à La Mecque, premier lieu saint de l'islam, est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens.

    Le stationnement sur le Mont Arafat, où les fidèles consacreront leur journée à la prière, est le temps fort du pèlerinage.

    A pied, certains portant des ombrelles pour se protéger du soleil, ou en bus, les pèlerins se dirigeaient dès vendredi matin vers Mina, où des milliers de policiers étaient déployés pour canaliser le flot des pèlerins et les diriger vers les tentes numérotées qui leur sont attribuées, selon leur pays d'origine.

    En outre, le métro de La Mecque, inauguré partiellement l'an passé et reliant les trois lieux sacrés de Mina, Arafat et Mouzdalifa, troisième étape des pèlerins, fonctionne désormais à pleine capacité et peut transporter 72.000 personnes par heure vers le Mont Arafat, réduisant les embouteillages.

    "Seuls les pèlerins venant de l'intérieur de l'Arabie saoudite, des pays du Golfe et 200.000 pèlerins des pays d'Asie du sud-est pourront utiliser le métro cette année", a déclaré à l'AFP le directeur du projet, Fahd Abou Tarbouch.

    Des ambulances et des cliniques mobiles étaient stationnées le long de leur parcours. Aucune maladie contagieuse n'a été décelée, a affirmé le ministre saoudien de la Santé, Abdallah al-Rabiaa.

    Le personnel médical affecté au hajj compte 20.000 personnes.

    Les forces de sécurité et de la défense civile ont pour leur part mobilisé jusqu'à 100.000 hommes pour assurer le bon déroulement du hajj, le plus grand rassemblement humain au monde.

    Les autorités ont augmenté le nombre de caméras de surveillance pour éviter les incidents, notamment les bousculades meurtrières. Le pèlerinage de l'an dernier s'était déroulé sans incident.

    La météo a prévu du beau temps pour les jours du pèlerinage, les pluies torrentielles qui inondent les tentes étant un autre souci des responsables.

    Sur le plan de la sécurité, les pèlerins iraniens devraient effectuer samedi la traditionnelle manifestation anti-américaine redoutée par les autorités, alors que l'affaire d'un complot iranien présumé contre l'ambassadeur saoudien à Washington, révélée par les Etats-Unis, a envenimé les relations entre les deux pays.

    Selon des responsables à Téhéran, cette manifestation aura lieu, comme l'an dernier, à l'intérieur du campement des quelque 97.000 pèlerins iraniens qui, selon le représentant du Guide suprême iranien Ali Khamenei pour le pèlerinage, l'hodjatoleslam Ali Ghazi Asghar, vont "se concentrer sur l'unité islamique".

    Des violences ont régulièrement opposé, depuis la révolution islamique de 1979, les forces saoudiennes aux pèlerins iraniens accusés de transformer le hajj en tribune politique anti-israélienne, anti-américaine et hostile au régime saoudien.

    Les plus graves affrontements avaient fait 402 morts, dont 275 Iraniens, en 1987, provoquant une rupture de plusieurs années des relations entre Ryad et Téhéran.

     

    Moyen-Orient - 04/11/2011 | 06:01 - 468 mots

    Le business doré du pèlerinage de La Mecque

     

     Copyright Reuters 

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    Trois millions de musulmans débutent ce vendredi leur pèlerinage. Autant de touristes qui alimentent une industrie de 50 milliards de dollars.

    C 'est un événement lucratif qui débute ce vendredi. Le pèlerinage à La Mecque, étape obligatoire dans la vie de tout musulman, fait le bonheur des agences de voyages, commerçants et hôteliers saoudiens. Avec quelque 10 millions de fidèles qui se rendent chaque année en Arabie Saoudite, dont plus de 3 millions pour le seul pèlerinage (le « hadj »), le plus grand pays du Golfe est la première destination touristique du monde arabe.

    Conscient de la manne financière que cela représente et de la responsabilité vis-à-vis des pèlerins, le royaume saoudien investit depuis plusieurs années dans d'importants travaux d'infrastructures. Un métro, ouvert depuis 2010, permet de désengorger les routes empruntées quotidiennement par plus de 4.000 bus lors du « hadj ». La grande mosquée a, quant à elle, fait l'objet d'une extension permettant l'accueil officiel de 2 millions de fidèles. L'agrandissement du lieu de culte aura coûté la bagatelle de 10,6 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros). Un investissement vite amorti au regard des 50 milliards de dollars que génèrerait chaque année l'industrie du tourisme cultuel en Arabie Saoudite.

    Et avec l'augmentation continue du nombre de musulmans qui effectuent leur pèlerinage chaque année, ce montant devrait doubler d'ici à 2020 pour atteindre 100 milliards de dollars, selon Zakaria Nana, président fondateur de l'association SOS Pèlerin. « Il s'agit du deuxième flux de devises pour l'Arabie Saoudite après le pétrole, explique-t-il. Et alors que les réserves de pétrole sont limitées, le tourisme cultuel est un business éternel. » Victime d'une arnaque, lors de son voyage à La Mecque en 2005, Zakaria Nana a créé alors une association pour venir en aide aux pèlerins victimes d'escroqueries. Cette année-là, sur 23.000 Français partis en Arabie Saoudite, 7.500 avaient été escroqués.

    Locations à prix d'or

    Dans les pays musulmans, le nombre de pèlerins est limité à 1 pour 1.000 habitants. Pour la plupart d'entre eux, les conditions sont souvent sommaires. Certains dorment dehors. D'autres trouvent à louer des chambres chez l'habitant, voire des appartements délaissés par des Mecquois qui profitent de l'affluence pour louer leur bien à prix d'or.

    En France, ce sont des agences de voyages accréditées par les autorités saoudiennes qui organisent les pèlerinages. Pour deux à trois semaines de voyages, un musulman français débourse en moyenne 4.700 euros en 2011. Un tarif exorbitant qui a doublé en six ans.

    Alors entre fausses agences peu scrupuleuses, qui disparaissent la veille du voyage en ayant empoché l'argent des clients et gardé leurs passeports, et vrais tour-opérateurs qui promettent des chambres doubles et fournissent des dortoirs à partager avec des inconnus, les victimes sont légion. Cette année, avant même le début du pèlerinage, 600 personnes avaient déjà contacté l'association SOS Pèlerin pour déclarer des escroqueries. Sans compter que, sur les 50 milliards de dollars que représenterait cette industrie, 15 % disparaîtraient dans des réseaux parallèles.

    Agathe Machecourt - 04/11/2011, 06:01  | 

     


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  • Dépêches Hier à 21h35

    Syrie: répression et mobilisation ne faiblissent pas

     

    "Plus le régime réprime et tue, plus nous sommes déterminés. Le régime ne pourra pas se maintenir malgré (l'appui) de la Russie et de la Chine, ni en raison des décisions de la Ligue arabe, car le peuple est déterminé à obtenir la liberté", affirme la page Facebook "Syrian Revolution 2011". ( © AFP Louai Beshara)

    DAMAS (AFP) - Au moins 23 personnes ont été tuées vendredi par les forces de sécurité en Syrie, où d'importants rassemblements ont eu lieu "contre les despotes et les tyrans" à l'appel des militants pro-démocratie qui doutent de la volonté de Damas d'appliquer le plan arabe de sortie de crise.

    Ce plan prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, le départ de l'armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias internationaux, avant l'ouverture d'un dialogue entre le régime et l'opposition.

    Mais malgré la décision mercredi du régime du président Assad d'accepter "sans réserves" cette initiative, la répression, qui a déjà fait selon l'ONU plus de 3.000 morts depuis la mi-mars, ne faiblit pas en Syrie.

    Les autorités syriennes ont promis une amnistie aux détenteurs d'armes qui se rendraient à la police dans les huit prochains jours, "si elles n'ont pas commis d'assassinats", ont affirmé des médias officiels.

    "Je ne conseillerais à personne de se rendre aux autorités du régime en ce moment", a réagi la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland.

    Neuf civils ont péri vendredi à Homs (centre), un bastion de la révolte, sous des tirs nourris à la mitrailleuse lourde et lors de la dispersion d'une manifestation, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

    Les forces de l'ordre ont aussi tué quatre civils à Hama, au nord de Homs, ainsi que sept manifestants à Kanaker et un autre à Hamourié, deux localités proches de Damas.

    En outre, un civil et un soldat déserteur ont été tués dans la matinée par les forces de l'ordre dans la région de Tal-Chihab, à la frontière avec la Jordanie, alors qu'ils tentaient de quitter le pays, selon l'OSDH.

    L'agence officielle syrienne Sana a pour sa part fait état de quatre soldats blessés, dont deux grièvement, dans des combats à Kanaker contre un "groupe terroriste armé", dont l'un des membres a été tué.

    Dans les villes côtières de Banias et de Lattaquié, les forces de sécurité ont encerclé plusieurs mosquées pour empêcher les fidèles de se rassembler. En Syrie, les manifestations ont lieu en général à la sortie des mosquées après la grande prière du vendredi.

    Dans le même temps, des dizaines de personnes ont été arrêtées à Banias, dont quatre enfants appartenant à la famille proche de Rami Abdel Rahmane, le président de l'OSDH, lui-même basé au Royaume-Uni. Le gouverneur de la province a démenti toute arrestation, selon Sana.

    Jeudi, les forces de l'ordre avaient déjà tué 20 civils et arrêté des dizaines de personnes, au lendemain de l'acceptation du plan censé mettre fin à la répression. Pour la France, la poursuite de la répression renforce les doutes "quant à la sincérité du régime syrien" face à l'initiative arabe.

    En application du plan, la Ligue arabe a invité vendredi la presse internationale à réclamer auprès des autorités syriennes les autorisations nécessaires pour pouvoir "faire son travail".

    Les membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, dont Damas a jusqu'à présent bloqué toutes les tentatives d'investigations, ont répété vendredi qu'ils souhaitaient plus que jamais "braquer les projecteurs" sur les exactions en Syrie.

    Malgré la répression, d'importants rassemblements ont eu lieu comme chaque vendredi dans plusieurs localités des provinces de Homs, de Hama, d'Idleb (nord-ouest) et de Damas, à Sanameine (province de Deraa, sud) et à Deir Ezzor (est), selon l'OSDH.

    Une vidéo diffusée sur YouTube a montré des dizaines de manifestants, dont certains portaient des cagoules, défilant vendredi matin à Midane, un quartier historique de Damas, scandant des slogans anti-Assad.

    Une autre manifestation a eu lieu à Harasta, près de Damas. "Jusqu'à quand la Ligue arabe va-t-elle écouter ce menteur? Il a accepté le plan arabe (...) et les chars continuent de circuler", dénonçait une pancarte brandie par un protestataire, selon une autre vidéo diffusée sur YouTube.

    "Plus le régime réprime et tue, plus nous sommes déterminés (...). Le régime est tombé depuis le premier jour où nous avons appelé à la liberté, et dès la première goutte de sang versée à cause des balles tirées par les tyrans", affirme la page Facebook "Syrian Revolution 2011".

    Au Liban voisin, le Premier ministre Najib Mikati, dont le gouvernement est dominé par le Hezbollah, un allié de Damas, a reconnu des "cas individuels" d'enlèvements d'opposants syriens dans le pays.

    © 2011 AFP


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