• Six nations: paradoxe écossais, révélateur irlandais pour le XV de France

    Créé le 27-02-2012 à 18h17 - Mis à jour à 18h17      Réagir

     

    Le XV de France a rendu une copie ambivalente dimanche contre l'Ecosse à Edimbourg dans le Tournoi des six nations, suffisante pour s'imposer dans l'adversité mais pas assez solide pour aborder sereinement la réception de l'Irlande dimanche au Stade de France.

    Après la victoire contre l'Italie (30-12), le 4 février, l'entraîneur français Philippe Saint-André avait filé la métaphore du "verre à moitié plein ou à moitié vide". Le constat est tout aussi valable après le succès d'Edimbourg (27-13).

    A l'actif des Français, une sérénité parfois impressionnante malgré le début de match tonitruant des Ecossais déchaînés et rapidement récompensés par un 10 à 0, une discipline toujours au rendez-vous (5 pénalités concédées, contre 6 données aux Italiens), une efficacité offensive confirmée et une mêlée sûre d'elle-même et dominatrice.

    Mais au rayon des imperfections, Saint-André s'est montré beaucoup plus prolixe lundi, après une nuit de réflexion et quelques heures d'analyse vidéo, que lors de ses commentaires immédiats d'après-match.

    Les "axes de travail" avant la réception des Irlandais sont clairement identifiés: de nouvelles difficultés en touche, trop de ballons perdus dans les rucks et 13 pour cent de plaquages manqués, un chiffre jugé rédhibitoire au niveau international.

    Surtout, "le fait récurrent, contre l'Italie et l'Ecosse, c'est qu'on met vingt minutes à vraiment entrer dans la partie. Si on le fait contre les Irlandais, ça ne passera pas au Stade de France", a averti l'entraîneur français.

    Si le sang-froid des troupes, né au gré des galères rencontrées lors de la Coupe du Monde 2011 en Nouvelle-Zélande, a permis de redresser rapidement la barre, le mal serait profond et puiserait ses racines dans la différence abyssale de vitesse et d'intensité entre les matches de championnat de France et le niveau international.

    "Il va falloir vraiment que le rugby français ait une réflexion. Est-ce qu'on va être capable d'enchaîner quatre matches d'affilée à 44, à 50 minutes de temps effectif de jeu notamment dans la préparation, la récupération ?", s'est interrogé Saint-André, avant de conclure: "on va peut-être d'abord chercher des athlètes et ensuite leur apprendre à jouer au rugby."

    Ce constat est d'autant plus pertinent que le XV de France vient seulement d'entamer une série, inédite dans le Tournoi, de quatre rencontres en autant de week-ends consécutifs, conséquence du fiasco du report de France-Irlande le 11 février pour cause de terrain gelé au Stade de France, finalement reprogrammé dimanche.

    Après le XV du Trèfle, très en vue samedi face à l'Italie (42-10), les Français affronteront l'Angleterre et le pays de Galles, les deux ténors anglo-saxons du Tournoi au demeurant revanchards contre les Français après leurs éliminations en quart et en demi-finale du Mondial.

    Pour l'Irlande, les Français devront se passer de l'arrière Maxime Médard, auteur du second essai français et sorti sérieusement blessé à un genou. Un autre Toulousain, Clément Poitrenaud, a été appelé lundi et a de sérieuses chances de débuter la partie comme titulaire.


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  • L'Allemagne vote le plan d'aide à la Grèce

    Lefigaro.fr avec AFP Mis à jour <time class="updated" datetime="27-02-2012T18:01:00+02:00;">le 27/02/2012 à 18:01</time> | publié <time datetime="27-02-2012T17:45:00+02:00;" pubdate="">le 27/02/2012 à 17:45</time> Réagir

    Les députés du Bundestag ont approuvé aujourd'hui à une large majorité un deuxième programme d'aide à la Grèce de 130 milliards d'euros. 496 députés sur 591 présents ont voté "oui". Forte de leur feu vert, la chancelière Angela Merkel pourra ratifier cette aide en fin de semaine à Bruxelles. "Les risques de se détourner de la Grèce sont incalculables", a-t-elle plaidé dans un discours au début de la session extraordinaire de la chambre basse du Parlement. Elle a toutefois reconnu que "la voie qui s'ouvre devant la Grèce (était) longue et certainement pas dénuée de risques".

    Cependant, le vote sur le mécanisme de stabilité européen qui était prévu également aujourd'hui a été annulé. «La Grèce est pour le moment la priorité», a déclaré un porte-parole du député Otoo Fricke, chargé des questions budgétaires au sein du groupe parlementaire FDP, un peu plus tôt dans la journée. Pour sa part, le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, n'exclut plus un troisième plan de sauvetage.

    La part allemande s'élève à 35 milliards

    Pour la septième fois en moins de deux ans, les 620 membres de la Chambre basse du Parlement doivent se réunir en session exceptionnelle pour donner leur feu vert au plan européen contre la crise de la dette. À chaque fois, Merkel doit batailler pour rassembler derrière elle sa propre majorité. Les députés allemands devaient approuver à une large majorité une motion détaillant les décisions prises une semaine auparavant à Bruxelles par l'Eurogroupe, essentiellement un deuxième paquet d'aide de 130 milliards d'euros à la Grèce. La part allemande s'élève à 35 milliards. La nouvelle aide pour Athènes se fera par le biais du fonds européen FESF en place depuis 2010, et ne nécessite pas de déblocage d'argent frais par l'Allemagne et ses partenaires.

    LIRE AUSSI :

    » Le Bundestag va voter à reculons l'aide à la Grèce


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  • Les Bourses européennes réduisent leurs pertes en clôture

    lundi 27 février 2012 18h01
     

     

     

     

     

     

     

    PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi, victimes de prises de bénéfices, dans la crainte d'une montée en puissance du ras-le-bol de la classe politique allemande vis-à-vis de la Grèce, même si le deuxième plan d'aide européen à Athènes a été approuvé par le Bundestag.

    Toutefois, un rebond de fin de séance des valeurs défensives a limité les pertes.

    L'indice CAC 40 a reculé de 0,74% à 3.441,45 points, après un rebond de plus de 20% constaté depuis fin novembre.

    "Le marché parisien plafonne sur une large zone de résistance autour des 3.430 points", note Alexandre Le Drogoff, gérant spécialiste de l'analyse technique chez Talence Gestion.

    Parmi les autres grandes places européennes, Londres a cédé 0,33%, Francfort 0,22% et Milan 1,09%.

    L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a perdu 0,42% et l'EuroFirst 300 0,26%, butant aussi sur des zones de résistance après des rebonds d'environ 20% en trois mois.

    L'automobile (-1,81%) et les bancaires (-1,42%) ont essuyé les plus nets reculs sectoriels en Europe.

    A Paris, Crédit agricole a perdu 3,49%, plus forte baisse du CAC 40, à 4,727 euros, et Société générale a abandonné 2,95% à 23,710 euros, les deux banques étant particulièrement exposées à l'économie grecque.

    Peugeot a perdu 3,47% à 15,305 euros après une dégradation du secteur automobile par JPMorgan, alors que le marché s'inquiète de la situation économique et financière mondiale.

    Juliette Rouillon, édité par Gwénaëlle Barzic


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  • Le feu à bord, l’avarie la plus redoutée de la marine

    Créé le 27-02-2012 à 17h41 - Mis à jour à 18h10      Réagir

    Cyril Delher, professeur à l'Ecole nationale supérieure maritime, revient sur le risque numéro un à bord des navires.

     
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    Le costa Allegra dans le port de Gênes. DEpuis le lundi 27 février, il est à la dérive dans les Seychelles. Tano Pecoraro/AP/SIPA

    Le costa Allegra dans le port de Gênes. DEpuis le lundi 27 février, il est à la dérive dans les Seychelles. Tano Pecoraro/AP/SIPA

    Les incendies sont une avarie fréquente à bord. En général, ils sont bien maîtrisés. Suffisamment en tout cas pour empêcher le bateau de sombrer. Mais pas toujours pour le laisser naviguer. C’est ce qui s’est passé lundi 27 février à bord du Costa Allegra, vieux navire de la compagnie Costa Crociere, victime d’un incendie dans la salle des générateurs.

    Ce porte-conteneur transformé en paquebot depuis une vingtaine d’années, n’avait jamais connu d’avarie importante. Mais il pourrait dériver un bout de temps dans l'attente des secours, estime Cyril Delher, professeur de Sécurité et Construction à l’ENSM (Ecole nationale supérieure maritime).

    Le navire Costa Allegra dérive actuellement sans propulsion, avec 1.000 passagers à bord, dans l’océan indien. Comment voyez-vous la suite ?

    - Il va y avoir assistance. Mais pas tout de suite. Il y a très peu de moyens de remorquage dans la région. Il faudra que le remorqueur vienne d’Afrique du Sud, ou de Dubaï, ce qui peut prendre quatre à cinq jours. Le bateau risque donc de rester un moment à la dérive !

    La mauvaise nouvelle, c’est que le bateau est en limite d'une zone où les pirates attaquent les tonneliers et les pêcheurs. La bonne, c’est que pour cette raison même, il y a beaucoup de moyens militaires dans le secteur : des navires pourront rapidement ravitailler et évacuer des passagers si nécessaire.

    Comment se fait-il qu’un incendie maîtrisé dans la salle des générateurs coupe court à toute propulsion ?

    - La salle des générateurs est un espace stratégique, où se fait la production électrique qui alimente tout le navire. Des moteurs diesel entraînent des alternateurs, pour produire la vapeur qui réchauffe le combustible, pour refroidir les moteurs, pour faire fonctionner la climatisation… Mais c’est aussi une zone à risque, où circule du fioul sous pression.

    Précisons que les systèmes de lutte contre les incendies ont fait d’importants progrès depuis une quinzaine d’années, avec des systèmes d’extinction fixes à très haute pression qui permettent d’éteindre le feu avec de fines gouttelettes, sans accumuler trop d’eau, pour éviter le risque de chavirement. Ces systèmes très performants sont obligatoires dans tous les aménagements passagers des navires depuis 2004.

    Ce type d’incendies arrive-t-il souvent ?

    - Les incendies sont l’avarie la plus redoutée car les conséquences sont très embêtantes : le bateau se retrouve sans propulsion et sans auxiliaire. Les générateurs de secours, eux, ne permettent d’alimenter que les auxiliaires indispensables pour la sécurité : lutte contre les incendies, évacuation…

    C’est arrivé il y a un an au Carnival Splendor, sistership du Costa Concordia. Après un incendie dans la salle des machines, le bateau a dérivé pendant trois jours et trois nuits au large du Mexique avec 4.400 personnes à bord. Il n’y avait plus d’électricité pour faire marcher les chambres froides, les toilettes… Un porte-avion américain a appareillé de San Diego pour le ravitailler en attendant le remorquage.

    De même en mer Méditerranée il y a trois ans. Dans le cas actuel, à moins que l'Allegra ne dérive sur une côte, le risque de perdre le bateau est très limité. Ce n’est pas un bateau d’une grande valeur, mais c’est un nouveau coup dur pour l’image de Costa Crociere.


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  • Dernière modification : 24/02/2012 

     

    Poutine, un colosse aux pieds d’argile ?

     

    Depuis l’annonce de sa candidature à la présidentielle, Vladimir Poutine fait face à une vague d’opposition sans précédent. Une contestation qui gagne l’ensemble de la nouvelle classe moyenne russe. Mais l’homme fort du Kremlin peut toujours compter sur le soutien des classes populaires. Enquête sur une société civile qui se réveille.

    Par Eve IRVINE / James ANDRE

    Premier constat, à Moscou la politique est à la mode ! Qu’ils soient pro ou anti-poutine les jeunes de la classe moyenne sont tout d’un coup intéressés par la politique.

    Après des années de sommeil, la société russe veut avoir son mot à dire. Il suffit de tendre un micro dans les rues pour se rendre compte que chacun a un avis tranché sur la question des élections présidentielles. La plupart des personnes que nous avons interrogées lors du tournage de ce reportage connaissaient les candidats et se sont exprimés ouvertement sur leurs intentions de vote.

     

     

    Avec l’explosion des médias sociaux et de l’internet mobile, dont les jeunes russes sont très friands, les mouvements d’opposition se sont multipliés, dénonçant la corruption rampante ou la fraude électorale lors des dernières législatives en décembre 2011.

    Les manifestations ont pris de l’ampleur lorsque Vladimir Poutine a annoncé qu’il était candidat à la présidentielle et que lui et Dimitri Medvedev s’étaient mis d’accord de longue date pour échanger leurs postes. Un jeu de chaises musicales que de nombreux Russes ont vu comme une provocation.

    Soutien massif des classes populaires

    Pour l’heure l’opposition russe est morcelée, il n’y a pas de vrai leader, et aucun candidat ne bénéficie encore de la légitimité nécessaire pour inquiéter Poutine. L’homme fort de la Russie va donc certainement retrouver son siège de président pour un troisième mandat.

    D’autant que si la classe moyenne, qui représente aujourd’hui un tiers de la population aimerait bien voir la fin de la "verticalité du pouvoir" de Vladimir Poutine, il bénéficie toujours d’un soutien massif dans les classes populaires. Les ouvriers ont vu leur niveau de vie s’améliorer depuis son arrivée au pouvoir fin 1999. Ils sont sensibles à la stabilité prônée par le candidat Poutine. Malgré la crise, l’économie russe continue de croître au rythme moyen de 7% par an. Une croissance largement dopée par le pétrole.

    Faute d’alternative crédible, il est difficile d’imaginer que Vladimir Poutine ne remporte pas les élections. Reste à savoir si ce sera au premier ou au second tour. Mais dans tous les cas, il devra composer avec le réveil de la conscience politique de la société russe.


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