• L'Irak invite les entreprises à plancher sur un port géant

    Mis à jour le 28.02.12 à 14h13

    L'Irak s'apprête à lancer un appel d'offres pour la construction d'une digue dans le Golfe, a déclaré l'entreprise portuaire d'Etat, première étape vers la construction d'un port géant de six milliards de dollars, jusqu'ici ajourné par des décennies d'instabilité. Le port, connu sous le nom de Grand Faw, devrait être construit au sud de la plate-forme pétrolière irakienne de Bassora.

    7.000 mètres de quais

    Bagdad envisage depuis les années 1980 de construire un centre moderne d'échanges commerciaux dans le Golfe. Mais le projet a été mis en suspens sous le règne de l'ancien dictateur Saddam Hussein. L'Irak est dépendant des ports de son voisin koweïtien pour la majorité de ses échanges non pétroliers.

    Ce port fait partie d'un projet d'ensemble qui vise à faire de l'Irak une zone de transit entre le Moyen-Orient et l'Europe évitant le canal de Suez en reconstruisant une ligne de chemin de fer de l'ère coloniale qui reliait le Golfe à la Turquie. Le port comprendra 7.000 mètres de quais pour recevoir les porte-conteneurs.

    Avec Reuters

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  • Le Costa Allegra remorqué vers la terre ferme

    le 28 février 2012 à 07h16 , mis à jour le 28 février 2012 à 14h29

    Privé de moteur à la suite d'un incendie, le navire de croisière a été pris en remorque tôt mardi matin par un thonier français. Il se dirige vers Mahé, principale île des Seychelles, où il n'est pas attendu avant jeudi.

     

    Le Costa Allegra ne devrait pas connaître le sort funeste du Costa Concordia, échoué au large de l'île du Giglio : après être resté plusieurs heures à la dérive, il a été pris en charge tôt mardi matin par un thonier français. Ce grand navire de pêche en haute mer a rejoint le Costa Allegra en cours de nuit, avant de le prendre en remorque. Direction : Mahé, la capitale des Seychelles. La destination initiale du remorquage, Desroches, a été abandonnée : un communiqué de Costa Crociere a invoqué les mauvaises conditions de sécurité et d'hébergement en cas de débarquement des centaines de passagers et membres d'équipage sur la petite île. Quand pourrait-il arriver ? Jeudi dans la matinée, alors que s'il avait été remorqué vers Desroches, le remorquage aurait été écourté d'un jour. En guise de consolation, la compagnie a remarqué dans son communiqué que les passagers arriveront de toute façon avant l'heure à laquelle doivent accoster les ferries qui font le trajet entre Desroches et Mahé...

    Parti samedi de Madagascar, le bateau de croisière de 188 mètres de long, avec à son bord 636 passagers - de 25 nationalités différentes, essentiellement des Italiens, des Français et des Autrichiens - et 413 membres d'équipage, se dirigeait vers les Seychelles, et devait se rendre ensuite à Oman puis en Egypte. Mais il avait été victime d'un incendie dans la matinée de lundi, qui l'avait privé d'une grande partie de son approvisionnement électrique. Si les pompiers ont pu rapidement venir à bout des flammes, celles-ci avaient déjà endommagé les générateurs. Dès lors, plus de moyen de propulsion pour le navire ; il restait à peine suffisamment de courant, grâce aux batteries de secours, pour faire fonctionner les lumières à bord. Mais pas la climatisation, ni les cuisines. Le directeur des opérations maritimes de la compagnie, le commandant Giorgio Moretti, indiquait lundi soir que les hélices du paquebot étaient immobilisées. Un petit-déjeuner froid a été servi aux passagers ce mardi.

    Incident réglé... mais il survient au mauvais moment

    La situation était toutefois sans commune mesure avec le drame du Costa Concordia. Car l'incendie n'avait fait aucun blessé. Le navire étant loin des côtes, tout risque de s'échouer semblait écarté dans l'immédiat. La météo n'était pas mauvaise. Les deux principales sources d'inquiétude étaient en fait l'approvisionnement des passagers... et le risque, toujours possible, d'un acte de piraterie. Alors que le commandant du navire avait déclenché l'alarme maximum, les passagers avaient été regroupés sur les ponts supérieurs du navire. Mais pas de panique à bord : "On leur fournit du pain, de l'eau. La situation est tranquille", affirmait alors le commandant, tout en annonçant la venue dans les prochaines heures d'un hélicoptère destiné à apporter des vivres frais aux passagers, ainsi que des moyens de communications, celles-ci étant bloquées, sauf une liaison satellitaire d'urgence avec le capitaine. Le commandant avait par ailleurs indiqué qu'un groupe de neuf militaires italiens se trouvait à bord, en mission anti-piraterie "en raison de la zone dans laquelle le paquebot opère", c'est-à-dire dans l'Océan indien où les attaques de pirates sont fréquentes. Les garde-côtes italiens avaient de leur côté alerté les autorités des Seychelles qui ont "la compétence territoriale pour les opérations de secours". Il ne restait dès lors plus qu'à attendre l'arrivée des premiers navires qui s'étaient détournés de leur route dès l'annonce des ennuis du Costa Allegra.

    Deux remorqueurs des autorités portuaires seychelloises doivent aussi rejoindre mardi après-midi le paquebot. Le bâtiment est actuellement aussi escorté, en alternance, par deux avions - l'un seychellois, l'autre indien. Les Seychelles accueillent plusieurs avions de surveillance étrangers, qui les aident à faire face depuis plusieurs années à des attaques de pirates somaliens. "Il n'y a pas de risque de piraterie, mais l'on n'est jamais sûr à 100%", avait déclaré lundi soir le commandant Moretti.

    Ce nouvel accident d'un navire de la compagnie Costa Croisières, filiale du géant américain Carnival, survient néanmoins au plus mauvais moment pour la compagnie alors que les plaintes fleurissent de toutes parts pour le naufrage du Concordia. Rien qu'aux Etats-Unis, 39 passagers du paquebot qui ont déposé une plainte à Miami contre le croisiériste américain Carnival, réclament plus de 520 millions de dollars de dommages et intérêts, a indiqué l'avocat des naufragés. De nombreuses autres plaintes ont été déposées aussi bien en France qu'en Italie ou en Allemagne, aussi bien au civil qu'au pénal, contre le commandant du navire, d'autres officiers du Concordia et trois responsables à terre de Costa Croisières. L'association internationale des croisiéristes a présenté lundi soir ses "regrets" aux personnes affectées par l'incendie qui s'est déclaré à bord du Costa Allegra. "L'avarie du Costa Allegra ne peut se comparer avec l'échouage du Costa Concordia. Ces deux événements sont de nature très différente", a estimé Costa Croisière.  Dans un communiqué, la présidente de l'association, Christine Duffy, s'est par ailleurs dite "satisfaite que l'équipage ait agi avec rapidité et professionnalisme et qu'aucun passager ou membre d'équipage ne soit blessé".

    le 28 février 2012 à 07:16

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  • Air France : l'accord syndical qui fâche

     

    Par Benoist Pasteau avec AFP

    Publié le 28 février 2012 à 12h12 Mis à jour le 28 février 2012 à 12h12

     

    Un accord entre la direction d'Air France et le syndicat des pilotes remet en cause le service minimum.

    Un accord entre la direction d'Air France et le syndicat des pilotes remet en cause le service minimum. © MAXPPP

    Un accord entre la direction et le syndicat de pilotes compromet la loi sur le service minimum.

    La loi sur le service minimum dans l'aérien a du plomb dans l'aile avant même d'être adoptée. Cette loi, qui doit définitivement être votée à l'Assemblée mercredi matin, est compromise dans la pratique par l'accord passé entre la direction et les pilotes et que Libération dévoile mardi.

    En effet, la loi prévoit que les grévistes se déclarent 48 heures à l'avance afin que la compagnie, détenue à 15% par l'Etat, puisse prévoir le trafic et prévenir les passagers, et limiter les perturbations en mobilisant les non-grévistes pour assurer les principaux vols.

    Un accord pour un "planning stable"

    Or l'accord passé entre la direction et le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) ne va pas dans la même direction. Selon le fac-similé de "l'accord relatif à la stabilité planning du personnel navigant technique" dévoilé par le quotidien, il est prévu que "le planning est stable à compter du constat d'élaboration, en toutes circonstances et en toutes périodes, et ce sans exception".

    Surtout, "toutes modifications de planning, après le constat d'élaboration, doit faire l'objet d'un accord entre la compagnie et le navigant concerné". En clair, chaque pilote contacté pourra refuser de remplacer au pied levé un collègue gréviste.

    "Le gouvernement est furieux"

    Cet accord a agacé Thierry Mariani. Contacté par Libération, le ministre des Transports a d'abord jugé que l'objectif principal de la loi – prévoir le trafic –, n'était pas remis en cause. Mais il a fustigé "l'acharnement" de "certains syndicats" qui, selon lui, "montre qu'ils n'ont pas compris la situation préoccupante de leur compagnie".

    Un connaisseur du dossier cité par Libération assure que "le gouvernement est furieux contre Air France", tandis qu'un salarié de la compagnie française juge l'accord "préférable", tout en estimant qu'il est "gagnant-gagnant".

    "Préserver un minimum de stabilité"

    Air France s'est défendu de porter atteinte à la loi sur le service minimum, estimant que "cette clarification ne porte atteinte à aucun des avantages dont bénéficieront nos passagers avec la future loi Diard".

    Le SNPL a aussi confirmé cet accord. "Nous sommes convenus d'un accord de portée générale, pas seulement pour les périodes de grève, rétablissant ce qui existe dans d'autres compagnies aériennes, pour préserver un minimum de stabilité, de vie privée et familiale", a indiqué Louis Jobard, porte-parole du SNPL d'Air France.

    En période de grève, la direction ne pourra réaffecter à sa guise les pilotes en congés, non déclarés comme grévistes, "et les transformer en briseurs de grève" contre leur gré, s'est réjoui le porte-parole.


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  • En Ukraine, un ex-ministre de Timochenko condamné à quatre ans de prison

    LEMONDE.FR avec AFP | 27.02.12 | 17h38   •  Mis à jour le 27.02.12 | 20h51

    L'opposant ukrainien Iouri Loutsenko, un ancien ministre de l'intérieur du gouvernement de Ioulia Timochenko, a été condamné à quatre ans de prison, lundi 27 février. Accusé de détournement de biens et d'abus de pouvoir, il a dénoncé, aussitôt après l'annonce du jugement, un "règlement de compte politique". Incarcéré depuis décembre 2010, M. Loutsenko était jugé pour avoir augmenté illégalement la retraite versée à son chauffeur et pour l'avoir aidé à obtenir gratuitement un appartement.

    Les Etats-Unis se sont dits lundi "déçus" par cette condamnation. "Nous appelons le gouvernement ukrainien à relâcher M. Loutsenko et tous les anciens responsables gouvernementaux actuellement emprisonnés, et nous pensons qu'ils doivent pouvoir participer pleinement à la vie politique" du pays, a ajouté la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.

    "ACCUSATIONS FALSIFIÉES"

    Lors d'une précédente audience, le procureur avait requis quatre ans et demi d'emprisonnement contre l'opposant, qui a été l'une des figures importantes de la révolution orange de 2004, ce soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir les pro-occidentaux, dont Mme Timochenko. Au cours de son procès, l'ancien ministre, âgé de 48 ans, avait dénoncé des accusations falsifiées, comparant son procès aux répressions de l'époque stalinienne. Son état de santé s'était dégradé après une grève de la faim en prison, selon ses proches.

    L'ancienne première ministre et opposante Ioulia Timochenko est elle incarcérée depuis août 2011 et a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir. Plusieurs autres de ses alliés qui avaient fait partie de son gouvernement sont visés par des enquêtes pour abus de pouvoir ouvertes après la défaite de Mme Timochenko à la présidentielle de 2010, remportée par Viktor Ianoukovitch. L'Union européenne et les Etats-Unis ont dénoncé des poursuites politiques contre ces anciens responsables gouvernementaux.


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  • L'Espagne annonce un déficit public à 8,5 % du PIB

    LEMONDE.FR | 27.02.12 | 19h22   •  Mis à jour le 27.02.12 | 19h26

     

    Pour lutter contre ce déficit, le gouvernement a déjà annoncé une série de mesures : des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros, des hausses d'impôts pour 6,3 milliards et un plan anti-fraude fiscale dont il espère récupérer près de 8,2 milliards.

    Pour lutter contre ce déficit, le gouvernement a déjà annoncé une série de mesures : des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros, des hausses d'impôts pour 6,3 milliards et un plan anti-fraude fiscale dont il espère récupérer près de 8,2 milliards.REUTERS/Russell Boyce

    L'Espagne a enregistré un déficit public de 8,51 % du PIB en 2011. C'est bien plus que l'objectif officiel de 6 % mais en ligne avec les prévisions du nouveau gouvernement conservateur, a annoncé lundi le ministre du budget, Cristobal Montoro.

    Pour lutter contre ce déficit, le gouvernement a déjà annoncé une série de mesures : des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros, des hausses d'impôts pour 6,3 milliards et un plan anti-fraude fiscale dont il espère récupérer près de 8,2 milliards.

    Des quatre composants du déficit, ce sont les 17 régions qui ont le plus dévié des prévisions : leur déficit d'élevait à 2,94 % du PIB contre un objectif de 1,3 %, tandis que le gouvernement central a bouclé avec un déficit de 5,1 % du PIB contre 4,8 % prévu. Les collectivités locales terminent 2011 en ligne avec les prévisions, à - 0,38 % du PIB, et la sécurité sociale avec un léger déficit (0,09 %) contre l'excédent prévu (+ 0,4 %).

    "Le gouvernement est décidé à obtenir la stabilité budgétaire. Nous en avons besoin pour retrouver la croissance et la création d'emplois, et pas parce qu'on nous le dicte de l'extérieur", a déclaré M. Montoro lors d'une conférence de presse. Le précédent gouvernement socialiste avait fixé l'objectif de déficit public à 6 % du PIB en 2011, après 9,3 % en 2010. Mais dès son arrivée au pouvoir depuis fin décembre, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait prévenu que l'objectif visé pour 2011 devrait être revu à la hausse et que le déficit public dépasserait les 8 % du PIB.


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