• Publié le 27/03/2013 à 17h47 | Mise à jour : 27/03/2013 à 20h30
    Par Jefferson Desport, Sudouest.fr   
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    Hollande sur France 2 : "Il doit retrouver le souffle du Bourget"

     

    Pour l'aile gauche du PS, le grand oral du chef de l'Etat jeudi soir sur France 2 doit marquer un tournant

     Le 22 janvier 2012 au Bourget : le candidat François Hollande, à son zénith, embrase la foule

    Le 22 janvier 2012 au Bourget : le candidat François Hollande, à son zénith, embrase la foule

    (AFP PATRICK KOVARIK) 

     

    Le chômage qui explose. Les sondages qui plongent. Et la gauche qui commence à s’impatienter, parfois même à haute voix, comme l’a prouvé Pascal Cherki, le député PS de Paris. Lequel n’a pas hésité à déclarer mardi : "Lorsque l'on est président de la France, on n'est pas conseiller général, on prend la mesure de la situation et on change de braquet". Dès lors, François Hollande, qui a déjà décidé de multiplier les déplacements en région pour retrouver la confiance des Français, peut-il se contenter,jeudi soir sur France 2, d’une intervention sans annonces ? D’une intervention où la forme l’emporterait sur le fond ? Et ce quand bien même il sera largement question du chômage ?

    Pour Marie-Noël Lienemann, la sénatrice PS de Paris et membre de l’aile gauche, la réponse est non : « On a besoin que François Hollande retrouve le souffle du Bourget, mais dans l’action, affirme-t-elle. Nous avons besoin que l’ensemble du peuple de gauche, qui l’a soutenu, se sente partie prenante du changement qu’il attend. » En clair, le président Hollande a toujours plus d’un train de retard sur le candidat qu’il était il y a dix mois.

     

    « Il y a des contraintes qu’on ne peut pas nier, admet Marie-Noël Lienemann, mais il faut du volontarisme. » Dit autrement, il serait donc préférable que ce rendez-vous télévisé marque une rupture. Et fixe, enfin, ce fameux cap à suivre. « Je crois que François Hollande en a conscience, avance-t-elle. Mais on n’est plus seulement dans la pédagogie. Les Français ont très bien compris où étaient les enjeux et leurs craintes. Il y a un besoin de réponse, d’une inflexion et d’une perspective d’avenir. »

    Si, en creux, le constat est là encore cruel pour le locataire de l’Elysée, reste à savoir de quelle marge de manœuvre il dispose dans une économie aussi contrainte ? « Il y a des engagements qui ne ruineraient pas le pays, rétorque-t-elle, comme une loi contre les licenciements boursiers ou une loi sur les reprises d’entreprises pour que, lorsqu'il y a un repreneur, l’entreprise ne ferme pas.»

    Mais surtout, c’est sur l’orientation générale de la politique du tandem Hollande-Ayrault qu’elle attend les avancées les plus significatives : « Le courant de gauche plaide pour un tournant de la relance. Le pouvoir d’achat des français a été très érodé. Et quand on touche les catégories populaires et moyennes, c’est inquiétant. » Marie-Noël Lienemann défend donc une relance de l’investissement dans l’industrie, une relance de la consommation, en bloquant notamment le montant des loyers, et une réforme fiscale digne de ce nom. Un dernier dossier, qui là aussi, cristallise les inquiétudes : « Il y a un embrouillamini terrible de notre fiscalité. Nous avons eu l’histoire des 75%, puis celle des ministres qui inventent tous les jours de nouvelles taxes. Il faut maintenant redonner une colonne vertébrale à la grande réforme fiscale annoncée et qui, contrairement à ce qu’a dit Jérôme Cahuzac, n’est pas faite. »

    Voilà précisément le sujet sur lequel elle attend François Hollande jeudi soir : « Il faut que ce dossier soit annoncé avec un calendrier, des objectifs et des moyens. Il y a eu des mesures positives qui ont été prises mais personne ne les comprend et globalement le discours de la droite sur le matraquage fiscal finit par rentrer dans les têtes alors que c’était à peine un rattrapage fiscal. »

    Sachant qu'on ne voit pas comment le chef de l'Etat pourrait faire l'impasse sur le mariage gay et la démission de Jérôme Cahuzac, les 45 minutes de ce grand oral, qui débutera à 20 h 15, risquent de passer très vite. Une contrainte de plus.


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  • Accueil > Politique > En dix mois, François Hollande a déçu 2 Français sur 3

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    En dix mois, François Hollande a déçu 2 Français sur 3

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    <time datetime="2013-03-27T16:49:02" itemprop="dateCreated">Créé le 27-03-2013 à 16h49</time> - <time datetime="2013-03-27T17:26:40" itemprop="dateModified">Mis à jour à 17h26   </time>
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    Sondage LH2 -"Nouvel Obs". Le changement, ce devait être maintenant. Raté. En matière de chômage et de déficits, notamment, le président a déçu.

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    Le président François Hollande (Thanassis Stavrakis/AP/SIPA)

    Le président François Hollande (Thanassis Stavrakis/AP/SIPA)

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    François Hollande est prévenu : jeudi soir sur France 2, c'est d'abord sur le chômage et la réduction des déficits publics qu'il devra tenter de convaincre les téléspectateurs. Car dix mois après l'avoir porté à l'Elysée, pas moins de deux Français sur trois (68%) se disent "déçus" par son élection, selon un sondage LH2 pour "Le Nouvel Observateur", réalisé vendredi et samedi. 27% des Français seulement sont satisfaits. Comme s'ils estimaient que le slogan de la campagne, "le changement c'est maintenant", ne s'est pour l'instant guère traduit dans les faits.

    La déception a gagné les propres électeurs de François Hollande. Seulement 59% de ceux qui lui ont apporté leur suffrage au premier tour de la présidentielle se disent aujourd'hui satisfaits, et 52% des sympathisants de la gauche. Seuls 33% des sympathisants d'Europe Ecologie - Les Verts sont satisfaits.

    Pourquoi cette déception ? C'est simple : un seul secteur recueille l'adhésion des Français, la politique étrangère. Les sondés sont majoritaires (47% contre 45%) à se dire satisfaits de François Hollande. L'intervention militaire au Mali n'y est sans doute pas pour rien.

    Que de déceptions...

    Mais pour tous les autres champs d'action testés dans notre sondage, chaque fois, c'est la déception qui domine. Et de façon très nette. 52% de déçus en matière de politique du logement. 56% de déçus sur l'éducation - les recrutements d'enseignants et l'aménagement des rythmes scolaires n'ont pas suffi.

    Les Français estiment aussi que l'égalité sociale n'est pas au rendez-vous (63% de déçus), pas plus que la moralisation de la vie politique (64% de déçus). La démission du ministre Jérôme Cahuzac, mais aussi les tergiversations en matière d'interdiction du cumul des mandats, auront probablement pesé.

    Sans surprise, le taux de déception atteint des sommets pour la réduction de la dette publique (71% de déçus) et de lutte contre le chômage (81%). La politique en faveur de l'emploi (mesures pour la compétitivité des entreprises, crédit d'impôt, contrats de génération, contrats d'avenir) ne font que 15% de satisfaits à l'heure ou le chômage bat des records.

    "Bien que François Hollande ait été élu dans un contexte de crise économique et sociale et qu'il doive composer avec une conjoncture défavorable, il ressort de ce sondage une absence d'indulgence dans le jugement des Français à l'égard de son action", relève Erwan Lestrohan, directeur d'études de l'institut LH2. Dans ce contexte, 45 minutes sur France 2 ne feront pas de miracle.

    - Sondage réalisé les 22 et 23 mars, par téléphone, auprès d'un échantillon de 968 personnes, représentatif de la population française (méthode des quotas).

    Baptiste Legrand - Le Nouvel Observateur

    Observatoire de l'opinion - Les Français et l'action de François Hollande - Mars 2013 by nouvelobs


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  • Hollande à la télévision : une intervention

    préparée avec minutie

    Par Pierre-Alain Furbury | 27/03 | 19:13

    Pour ce rendez-vous télévisé, le président a multiplié les contacts et s'est fait alimenter de très nombreuses notes.

    AFP

    AFP

    Il y réfléchit depuis plusieurs semaines - l'intervention avait un temps été programmée pour le début du mois de mars, puis repoussée le temps de l'élection d'un nouveau pape -et il va y travailler jusqu'à la dernière minute.

     

    Rien n'est inscrit ce jeudi à l'agenda officiel de François Hollande, qui a multiplié les contacts et se fait alimenter de très nombreuses notes. « Il picore partout. Il a toujours fait comme ça », dit un proche. Le chef de l'Etat a aussi reçu Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes.

    Cette interview est au passage un test pour Claude Sérillon après l'échec du déplacement de Dijon. C'est l'ancien journaliste (qui a quitté France 2 en septembre et rejoint l'Elysée en janvier) qui a veillé à la mise en scène, annoncée comme « sobre ».


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  • VIDEO.

    Interview de François Hollande sur France 2 :

    un rendez-vous "capital" pour l'Elysée

    Mis à jour le <time datetime="2013-03-27T15:11:09+01:00" itemprop="dateModified">27/03/2013 | 15:11</time> , publié le <time datetime="2013-03-27T15:04:30+01:00" itemprop="datePublished">27/03/2013 | 15:04   </time>
    (Francetv info / France 2)   
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    Durée : 1:20

    Une journée entière sans rendez-vous ni réunion. C'est le temps que François Hollande doit consacrer, jeudi 28 mars, à l'interview exclusive qu'il doit accorder le soir même à David Pujadas, à partir de 20h15 sur France 2. Pour le chef de l'Etat, ce rendez-vous est "capital", comme l'explique Jeff Wittenberg, journaliste politique à France Télévisions : l'objectif est d'expliquer le sens de sa politique aux Français, avec en fil rouge l'épineuse question du chômage.

    Pour le président, ce face-à-face sera d'abord l'occasion de soigner la forme plus que le fond. Pas d'annonce spectaculaire attendue, mise à part quelques précisions de calendrier, mais plutôt une démonstration de leadership. François Hollande compte montrer "qu'il est le capitaine, qu'un cap va être tenu", d'après Jeff Wittenberg.


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  • International

    Crise à Chypre : Moscou menace l'Europe

    Par Jean Michel Gradt | 21/03 | 08:46 | mis à jour le 22/03 à 08:38

    Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev a menacé de revoir la part de l'euro dans les réserves russes si le règlement de la crise financière à Chypre lèse les intérêts de son pays.

    le Premier minsitre russe, Dimitri Medvedev - Reuters
    le Premier minsitre russe, Dimitri Medvedev - Reuters

    La crise financière à Chypre vire au bras de fer entre la Russie et l'Europe. Alors que les autorités chypriotes et l'Union européenne tentent de trouver un « plan B » pour sortir l'île de l'impasse, la Russie vient compliquer la donne. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a en effet menacé de revoir la part de l'euro dans les réserves russes si le règlement de la crise financière à Chypre lésait les intérêts russes.

     

    La perspective d'une taxe exceptionnelle imposée par l'UE sur les dépôts bancaires à Chypre, dont une grande partie sont des fonds russes, « est une raison pour réfléchir » sur l'euro, a déclaré Dimitri Medvedev dans une interview aux médias européens publiée jeudi sur le site du gouvernement ( voir la vidéo ). « Si cela est possible à Chypre, pourquoi ne serait-ce pas possible en Espagne, en Italie ou dans d'autres pays qui souffrent de problèmes financiers? Demain c'est là-bas qu'on va confisquer les économies », a-t-il lancé. « Entre 41% et 42% de nos réserves sont en euros et la proposition (européenne à Chypre) était non seulement imprévisible, mais elle est inadéquate », a-t-il poursuivi en paraphrasant une déclaration faite lundi par le président russe, Vladimir Poutine, qui avait jugé la proposition de l'Eurogroupe de taxer les comptes bancaires chypriotes «  injuste, dangereuse et non professionnelle ».

    Torpiller la confiance

    « Je vais dire tout cela à mon vieil ami José Manuel Barroso », a conclu Dimitri Medvedev qui doit rencontrer jeudi matin le chef de la commission européenne à Moscou. Selon le chef du gouvernement russe, les autorités européennes et chypriotes « ont commis toutes les erreurs possibles que l'on pouvait commettre dans cette situation ». Il s'agit en premier lieu des démarches qui ont fini par « torpiller la confiance accordée à l'ensemble des institutions financières et pas seulement à celles qui se trouvent à Chypre ».

    Alors que la situation entre les parties prenantes (Chypre, Europe, Russie, BCE ...) est de plus tendue (voir encadré), le chef du gouvernement russe a également déploré le fait que les comptes de plusieurs groupes publics russes soient bloqués à Chypre au moment où Nicosie cherche à obtenir, sans grand succès jusqu'ici, une aide financière supplémentaire de Moscou . « Un grand nombre de nos structures publiques travaillent via Chypre et actuellement leurs comptes sont bloqués pour des raisons incompréhensibles (....) La provenance de cet argent est évidente, il s'agit de structures étatiques . C'est pour cela que nous avons une position ferme à l'égard de Chypre et du règlement de la dette chypriote », a-t-il souligné.

    A l'attention de ceux qui jugerait disproportionnée sa menace sur les réserves de changes, le Premier ministre russe a une réponse toute trouvée. Il estime que « les démarches entreprises par l'Union européenne, la Commission européenne et le gouvernement chypriote pour régler les dettes de cet Etat insulaire font penser au comportement d'un éléphant dans un magasin de porcelaine ».


    La BCE met Nicosie au pied du mur
    Au bord de la faillite, Chypre attendait jeudi le « plan B » des autorités pour sortir l'île d'une crise qui provoque une forte tension entre Moscou et l'Union européenne, alors que la BCE mettait Nicosie au pied du mur. La Banque centrale européenne a en effet indiqué qu'elle maintenait la fourniture de liquidités d'urgence pour Chypre jusqu'à lundi. Mais cette bouée s'accompagne d'un ultimatum car, après cette date, ces liquidités d'urgence « ne pourront être envisagées que si un programme UE/FMI est en place qui assure la solvabilité des banques concernées ».
    La crise à Chypre constitue « un risque systémique », a prévenu de son côté le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, en insistant jeudi devant le Parlement européen sur la nécessité de « protéger l'intégrité de la zone euro ». Une taxe sur les dépôts bancaires, dans le cadre d'un plan de sauvetage de Chypre, augmenterait le risque de contagion à la zone euro, a pointé de sonc ôté l'agence de notation Fitch mettant en garde contre ce « précédent ». Seule concession faite à Moscou, M. Dijsselbloem a fait son mea culpa sur la manière dont l'Eurogroupe a communiqué sur sa proposition de taxe sur les comptes bancaires chypriotes : « Nous aurions dû prendre plus de temps pour expliquer la différence entre une taxe exceptionnelle et le système de garantie des dépôts » jusqu'à 100.000 euros. Mais « il est probablement inévitable qu'il y ait une forme de contribution directe dans le prochain paquet » de mesures, a -t-il cependant averti. Alors que les banques de Chypre fermées depuis le week-end dernier, le resteront encore au cours des cinq prochains jours, le président de l'île, Nicos Anastasiades, a réclamé qu'une décision soit prise « jeudi au plus tard » par les élus sur une version amendée du plan de sauvetage (le « plan B » qu'il présenté jeudi matin aux chefs de file parlementaires. ce plan pourrait être soumis au vote du Parlement dès cet après-midi, selon des sources gouvernementales.

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