•  

    Les News Médicaments


     Réforme du système du médicament :

    les 41 propositions de l'Igas


    Mercredi 22 juin 2011

     

    Révolution en vue dans le système français du médicament ? En tout cas, depuis plusieurs mois, les rapports constatant les carences et émettant des propositions chocs de réforme se multiplient.

    Dernier en date, l'Igas, qui formule 41 propositions pour diminuer les dysfonctionnements actuels. Certaines, peut-être les plus tranchantes, seront probablement retenues par le ministre de la santé Xavier Bertrand pour la réforme législative à venir.

     

    Du constat des carences à l'élaboration des propositions:


    L'affaire Mediator ® a souligné à quel point la "police du médicament avait failli à sa mission", comme l'avait souligné Xavier Bertrand en janvier dernier après la remise du premier rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) soulignant les dysfonctionnements existants.

    Ce rapport soulignait en particulier le manque de transparence, l'influence mal cadrée des lobbys industriels et les approximations des pouvoirs publics sur l'évaluation des médicaments, leur autorisation, leur suivi, leur remboursement, mais aussi sur la formation des médecins et l'information médicale.

    Afin de prolonger leur travail par l'émission de propositions concrètes, l'Igas a donc auditionné de nombreux acteurs du système, à commencer par les dirigeants et membres de l'Afssaps, de la Direction générale de la Santé, de la Sécurité Sociale, l'Institut de veille sanitaire, la Mutualité française, les Conseils de l'Ordre des médecins et des pharmaciens, les entreprises du médicament ou encore la revue Prescrire, Irène Frachon et des acteurs du système de santé britannique.

    Résultat, un "Rapport sur la pharmacovigilance et gouvernance de la chaîne du médicament", téléchargeable sur le site de l'Igas, qui préconise une "réforme d'ampleur".

    Mieux évaluer les médicaments
    Un anorexigène légèrement modifié prescrit comme antidiabétique ? Un psychotrope mal connu pour arrêter de fumer ? Un gel anti-inflammatoire peu efficace à risques d'effets secondaires cutanés graves maintenu sur le marché ? Des médicaments anti-Alzheimer inefficaces et risqués ? Les doutes sur l'évaluation objective des médicaments ne sont plus vraiment des doutes mais des certitudes, vu la multiplication actuelle des réévaluations et retraits de médicaments.

    Afin d'améliorer la situation, l'Igas propose notamment de "procéder à une réévaluation de la pharmacopée française", qui comporte des centaines, peut-être des milliers de médicaments au rapport bénéfices-risques incertain. Par ailleurs, tout nouveau médicament devra faire "la preuve de sa valeur ajoutée thérapeutique" par rapport aux médicaments déjà disponibles sur le marché. En clair, il ne suffira plus qu'un nouveau médicament soit plus efficace qu'un placebo, mais il faudra qu'il apporte un vrai plus par rapport à l'offre thérapeutique existante.

    Pour améliorer cette évaluation, toujours selon l'Igas, il sera nécessaire de simplifier le système actuel (partagé entre l'Afssaps, la Haute Autorité de Santé, le Comité économique des produits de santé, le ministère, etc.) et surtout de veiller à l'indépendance totale des experts consultés, tout en réévaluant très régulièrement le service rendu par les médicaments et en renforçant le système de pharmacovigilance.

    Mieux réagir en cas d'effets secondaires
    La pharmacovigilance actuelle ne cesse de montrer ses limites, même si bien sûr les effets secondaires font partie des médicaments. Mais autant ils sont acceptables, s'ils sont modérés, pour un médicament efficace, autant ils sont difficilement admissibles pour un médicament peu utile (pas d'étude démontrant une réelle efficacité).

    L'Igas préconise donc de revoir de fond en comble le système :
    - simplifier les déclarations d'effets secondaires (qui viennent d'être ouvertes aux patients par l'Afssaps)
    - protéger les lanceurs d'alerte comme Irène Frachon, pour qu'ils ne soient pas soumis à des pressions des industriels concernés
    - mettre un triangle noir sur les boîtes de médicaments sous surveillance
    - exiger des laboratoires qu'ils fournissent "les données complémentaires des essais cliniques"
    - mettre en place un Comité scientifique de 15 membres faisant partie des principales instances
    - donner la possibilité de réaliser leurs propres études aux agences sanitaires et à la HAS
    - revoir la gouvernance, les prises de décision (nationales par l'Afssaps, régionales par les Agences Régionales de Santé), et constituer un "noyau d'expertise de haut niveau en pharmacovigilance interne à l'Afssaps"
    - et surtout faire bénéficier le doute "au malade et non au médicament", en particulier "en ne retardant pas les décisions dans l'attente d'hypothétiques études complémentaires".

    Mieux former les médecins, à l'université et pendant leur exercice
    A l'instar d'autres organismes ou experts, l'Igas préconise de renforcer la formation initiale en pharmacologie théorique, thérapeutique (et son coût), vigilance et sécurité sanitaire, ainsi qu'en lecture critique des publications scientifiques.

    L'Igas insiste également sur "la nécessaire indépendance du développement professionnel continu et de l'information des professionnels", tout en rappelant que "le constat sur ce sujet a été fait maintes fois"...

     

    En pratique, l'Igas préconise de :


    - constituer "un organisme public d'information sur le médicament" (commun à l'Afssaps, la HAS et l'Assurance maladie), pour les professionnels de santé mais aussi le grand public ;
    - interdire la visite médicale faite par les laboratoires dans les cabinets médicaux et les hôpitaux. Le budget consacré à ces visites promotionnelles (plus d'un milliard d'euros par an) pourrait être consacré, même si on imagine que les laboratoires ne seront pas d'accord, à la baisse du prix des médicaments et au financement de la recherche, des universités et réseaux professionnels pour la formation continue et l'information ;
    - instaurer une transparence effective de l'action promotionnelle restante des laboratoires, sur le modèle du Sunshine Act mis en place par Barack Obama (rendre publique l'intégralité des contrats passés entre les experts scientifiques, les associations et les laboratoires) ;
    - continuer à maintenir l'interdiction actuelle de non promotion des médicaments vers le public.

    L'intégralité des propositions de l'Igas, résumées p. 99 et 100 du rapport, ainsi que la liste des personnes et organismes rencontrés pour les élaborer :

    20110621_Igas_41 Propositions médicaments

    Demain, une Réforme du médicament s'appuyant sur quelles propositions ?
    Outre les deux rapports de l'Igas, le ministre de la santé a sur son bureau d'autres synthèses et propositions, en particulier :
    - le rapport de la mission parlementaire sur le Mediator et la pharmacovigilance, présidée par le député Gérard Bapt (PS) et qui comporte 55 propositions ;
    - les travaux de la commission d'information du Sénat "Mediator : évaluation et contrôle des médicaments", présidée par le sénateur François Autain (groupe CRC-SPG) ;
    - le rapport consécutif aux travaux des 6 groupes de travail des Assises du médicament, présenté le 23 juin par Edouard Couty ;
    - le rapport des professeurs Bernard Debré, député UMP de Paris, et Philippe Even, président de l'Institut Necker, rapport rendu public en mars dernier ;
    - les 10 propositions de la Mutualité Française "pour restaurer la confiance" ;
    - les analyses de l'Ordre des médecins sur les conflits d'intérêt, publiées en avril dernier ;
    - les recommandations de l'Académie de médecine, rendues publiques au début du mois de juin.

    Un point commun à tous ces rapports : il faut changer le système. Des dérives inacceptables se sont produites ces dernières décennies, aboutissant à une défiance du grand public, des doutes des professionnels de santé, des drames sanitaires et une surconsommation massive de médicaments, pas tous utiles, loin de là. Les propositions recoupent souvent celles de l'Igas, insistant parfois davantage sur tel ou tel point (révision de la pharmacopée, information du grand public, réformes de la gouvernance, etc.).

    Quelles seront les conclusions du ministère de la Santé et les contours de la loi attendue au Parlement avant fin 2011 ? Réponse le 23 juin, après la remise du rapport des Assises du Médicament et la conférence de presse de Xavier Bertrand.

    Jean-Philippe Rivière

    Sources :
    - "Rapport sur la pharmacovigilance et gouvernance de la chaîne du médicament", Dr Anne-Carole Bensadon, Etienne Marie et Dr Aquillo Morelle, Igas, juin 2011, accessible en ligne
    - "Mediator : l'Assemblée cible les conflits d'intérêts", Le Figaro, 16 juin 2011, accessible en ligne
    - Commission d'information du Sénat "Mediator : évaluation et contrôle des médicaments", suivi des travaux et compte-rendus accessibles sur Senat.fr
    - "Rapport de la mission sur la refonte du système français de contrôle de l'efficacité et de la sécurité des médicaments. A Monsieur le Président de la République et Monsieur le Ministre de la Santé", Pr B. Debré, Député de Paris, et Pr P. Even, Président de l'Institut Necker, mars 2011, rapport accessible en ligne via Le Nouvel Observateur
    - "Médicament : dix propositions de la Mutualité Française pour "restaurer la confiance"", Mutualité Française, mars 2011, accessible en ligne
    - Les Assises du médicament, séances, compte-rendus et synthèses accessible en ligne sur le site du ministère
    - "Conflits d'intérêts dans l'exercice médical : La déontologie médicale peut-elle aider à restaurer la confiance ?", Dr Jean-François Cerfon, Ordre des Médecins, avril 2011, rapport téléchargeable en ligne
    - "Sécurité du médicament et pharmacovigilance", Patrice Queneau, Académie de médecine, juin 2011, rapport accessible en ligne



    votre commentaire
  • Des dizaines de milliers d'"indignés" mobilisés en Espagne

    Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 20/06/2011 à 08:17

     
     

    Des dizaines de milliers d'"indignés" mobilisés en Espagne

    Des dizaines de milliers d'Espagnols manifestent à Madrid, le 19 juin 2011

    AFP

    Des manifestations ont eu lieu dans les grandes villes d'Espagnes ce dimanche pour protester contre la crise économique. Entre 35 000 et 40 000 personnes ont défilé à Madrid.

    Les rues espagnoles envahies par les Indignés. Des dizaines de milliers de manifestants de tous âges et tous horizons ont défilé ce dimanche dans les rues des villes d'Espagne contre la crise économique.  

    Aux cris de slogans comme "cette crise nous ne la paierons pas", il s'agissait de la première grande mobilisation du mouvement des "indignés" né il y a un mois. 

    A Madrid, une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes a convergé en six cortèges venus de tous les quartiers de la capitale vers la Plaza de Neptuno, près du parlement rendu inaccessible par une rangée de barrières bleues et une douzaine de fourgons de police. 

    "Contre le chômage. Organise-toi et lutte. Marchons ensemble contre le chômage et le capital", proclamait une grande pancarte ouvrant la marche de la "colonne sud-ouest", partie le matin de Leganes, une ville-dortoir à 15 kilomètres au sud de Madrid. 

    "Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et des banquiers", affirmait une autre banderole en lettres rouges. 

    Vers une "grève générale"

    Les cibles: le pacte de stabilité de la zone euro et ses impératifs de rigueur budgétaire, les hommes politiques accusés de corruption et de ne pas écouter les citoyens, le chômage avec un taux record de 21,29%. 

    "Nous devons préparer une grève générale. Nous allons paralyser ce pays", lançait un orateur au micro. 

    "Les banques et les gouvernements doivent savoir que nous ne sommes pas d'accord avec les mesures et les coupes budgétaires, que nous avons l'intention de nous faire entendre, et que nous le ferons", assurait la plate-forme appelant à manifester dans une centaine de villes d'Espagne. 

    "Je pense qu'ils finiront par nous entendre et que quelque chose sortira de tout cela", lançait Gloria Fernandez, une enseignante de 50 ans. 

    Mobilisation au Portugal

    300 manifestants portugais ont marché dans le calme derrière une banderole proclamant "Europe réveille toi" ce dimanche. "Espagne, Grèce, Irlande, Portugal: notre lutte est internationale" ou "la faim, la misère et le FMI dehors", ont-ils crié. 

    Le quotidien El Mundo, citant la police, avançait une fourchette de 35 000 à 40 000 personnes à Madrid. Un décompte effectué pour l'agence Efe par l'institut spécialisé Lynce faisait état de 37 742 manifestants. 

    A Barcelone, la deuxième ville d'Espagne, 50 000 personnes selon la police régionale, ont défilé jusqu'à la Plaza de Palau, près du parlement catalan. Ils étaient aussi plusieurs milliers de manifestants à Valence (est), la troisième ville d'Espagne, 5000 à Grenade (sud), Malaga (sud) ou Bilbao (nord-ouest). 

    "Ce mouvement va changer les choses"

    "Je pense que ce mouvement peut changer les choses s'il continue de cette façon, et s'il a le soutien des gens d'en bas", assurait une chômeuse de 36 ans, Yolanda Garcia, qui survit grâce à quelques petits boulots au noir. 

    Dimanche dernier, les "indignés" avaient démantelé leur campement de la Puerta del Sol à Madrid, symbole du mouvement qu'ils veulent maintenant consolider via des assemblées de quartier et d'autres manifestations ponctuelles, profitant d'un large soutien populaire. 

    "Nous devrions prendre la rue vraiment", affirmait Braulio Lopez, un employé du métro de 45 ans. 

    "Il faut leur dire que nous en avons assez, aux hommes politiques, aux grands chefs d'entreprise qui les contrôlent. Ce mouvement va changer les choses. Je viendrai à chaque fois qu'il se passera quelque chose".


    votre commentaire
  • Particuliers, engagez vous pour l’apiculture, signez la charte Abeille, sentinelle de l’environnement.

    Charte "L'abeille, sentinelle de l'environnement"     ABEILLES


    Apparue avec les plantes à fleurs, l’abeille existe sur notre planète depuis plus de 80 millions d’années. Aujourd’hui, plus de 80 % de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles, qui jouent un rôle prépondérant de pollinisateurs.


    Ainsi, près de 20 000 espèces végétales menacées sont encore sauvegardées grâce à l’action pollinisatrice des abeilles et près de 40 % de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux…) dépendent exclusivement de l’action fécondatrice des abeilles.


    Par ailleurs, le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis, le venin, demeurent des produits naturels appréciés par les consommateurs et font l’objet de nombreuses recherches de par le monde pour leurs qualités diététiques et thérapeutiques.


    Pourtant, aujourd’hui, après avoir survécues à tous les changements climatiques, les abeilles sont menacées en raison de mutations profondes de l’environnement dues notamment à des pratiques agricoles inadaptées (emploi abusif de produits phytosanitaires de plus en plus toxiques, remembrement, monoculture, ensilage…).



    Depuis 1995, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année.
    En 10 ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité.
    De 1995 à 2005, la production nationale a chuté de 30 % et les importations ont triplé.


    C’est pourquoi l’UNAF a lancé en 2005 l’action « L’abeille, sentinelle de l’environnement » pour alerter le grand public de cette situation inquiétante et tenter de protéger aussi bien l’abeille que l’apiculture qui en dépend. Un nombre croissant d’institutions et d’entreprises privées nous répondent, conscientes de l’importance de la préservation de cette faune pollinisatrice pour la sauvegarde de nos cultures et de la biodiversité.


    Ensembles, nous demandons qu’une réflexion soit menée au sein de notre gouvernement et des gouvernements des autres pays, car la situation que nous rencontrons en France est identique dans le reste du monde. Nous demandons que cette réflexion soit suivie de faits et que la gestion agricole, aujourd’hui peu scrupuleuse vis-à-vis de notre environnement, évolue positivement en misant sur la recherche de moyens respectueux pour notre planète et tous les organismes vivants/des bases d’un environnement sain.


    Moi, particulier, je souhaite soutenir la sauvegarde de l’abeille/ l’apiculture et le programme « L’Abeille, Sentinelle de l’Environnement » et je m’engage, à :


    • Ne pas utiliser de produits toxiques pour les abeilles et l’ensemble des insectes pollinisateurs dans mon jardin,
      • Chercher des alternatives à l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques
      • Favoriser la plantation de plantes mellifères dans mon jardin ou sur mon balcon
      • Encourager la connaissance de l’abeille et de l’apiculture dans mon entourage
    • Promouvoir le rôle de l’abeille, comme sentinelle de l’environnement, actrice de la biodiversité auprès des élus de ma commune
      • Découvrir et déguster les produits de la ruche
      • Soutenir et participer aux actions grand public de l’Union Nationale de l’Apiculture Française

    JE SIGNE LA CHARTE !

    Je signe la charte "Abeille, sentinelle de l’environnement"

    Identifiants personnels

    Votre soutien sera définitivement validé en cliquant sur le lien que vous allez recevoir par mail


    votre commentaire
  • LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES DE BIRMANIE !

     

         

     

    Le parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), a lancé une campagne pour la libération des prisonniers politiques de Birmanie. Le parti invite le peuple à signer une pétition appelant le président Thein Sein à prendre des mesures urgentes pour la réconciliation nationale et la paix en Birmanie.

    Ici en France, nous pouvons aussi participer à cette campagne en signant cette pétition:

     

     


    A l’attention de : U Thein Sein, président de la Birmanie


    Nous souhaitons la réconciliation nationale et la paix en Birmanie. Nous demandons instamment à votre nouvelle administration de prouver son engagement en faveur de pratiques démocratiques en libérant immédiatement et de façon inconditionnelle tous les prisonniers politiques.

    Une véritable réconciliation nationale et l’engagement d’un dialogue pacifique avec les groupes armés ethniques constituent l’unique moyen par lequel les intérêts de la population pourront être respectés.

    En guise de première étape vers à la réconciliation nationale, nous demandons au gouvernement de libérer immédiatement et inconditionnellement tous les prisonniers politiques; de déclarer immédiatement un cessez le feu entre l'armée birmane et les groupes armés ethniques et de mettre en place une résolution du conflit politique à travers le dialogue.

    Signez la pétition en cliquant sur le lien suivant :

     

    http://infobirmanie.wufoo.com/forms/libarez-les-prisonniers-politiques-de-birmanie/

     

     

    Description : daw suu crop

     

    Retrouvez la pétition en anglais et en birman sur le site de la LND :

    http://www.nldburma.org/

     

     

          
RAPPEL : A l’occasion de l’anniversaire d’Aung San Suu Kyi, projection du documentaire de Gaël Bordier et Tristan Mendès France, « Birmanie, la dictature de l’absurde »

Le 18 juin à 12h

Lieu : Cinéma Le Nouveau Latina, 20 rue du Temple, 75004 PARIS
Métro Hôtel de Ville (ligne 1 et 11)
Horaire : 12h (durée du film : 52mn)
Tarif : 5€

     


    votre commentaire
  • Soudan: l'armée nordiste mène de nouveaux raids au Kordofan-Sud

    KHARTOUM — Les troupes du président nordiste Omar el-Béchir, disant faire face à une "rébellion", ont lancé mardi de nouveaux raids sur le Kordofan-Sud dans le centre du Soudan, où l'ONU a déploré d'"énormes souffrances" causées à la population civile.

    A Washington, le département d'Etat a menacé le gouvernement soudanais d'interrompre le processus de "normalisation" si "l'escalade" de la violence se poursuivait au Kordofan-Sud, mettant en garde contre un "isolement international accru".

    Des affrontements opposent depuis le 5 juin dans le Kordofan-Sud les forces armées (SAF, nordistes) du pouvoir central à Khartoum aidées de milices progouvernementales, aux forces sudistes de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA).

    Cet Etat, le seul pétrolier du nord du pays, a été un champ de bataille pendant la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005).

    "Nous faisons face à une rébellion au Kordofan-Sud et nous ciblons les rebelles", a déclaré à l'AFP le porte-parole des forces armées (SAF, nordistes), Sawarmi Khaled Saad.

    "Nous sommes extrêmement inquiets à propos des bombardements qui causent d'énormes souffrances à la population civile et mettent en danger l'aide humanitaire", a pour sa part déploré Kouider Zerrouk, porte-parole de la mission de l'ONU au Soudan (Minus).

    "Les bombardements intenses par les SAF se poursuivent à Kadougli et Kauda, où des avions ont lancé 11 bombes le matin, apparemment visant un aérodrome", a-t-il ajouté à l'AFP. Deux obus sont tombés à proximité du complexe de la Minus à Kauda, à 150 mètres de l'aérodrome.

    Les civils craignent de nouveaux raids aériens sur les anciens bastions des ex-rebelles sudistes notamment aux Monts Nuba, qui occupent une grande partie du Kordofan-Sud.

    Le porte-parole de la Minus a de nouveau appelé la SAF, la SPLA et les autres groupes armés impliqués "de permettre l'accès immédiat des agences d'aide humanitaire, d'arrêter les attaques contre les civils et de les protéger conformément au droit international".

    Selon une ONG soudanaise, 65 personnes ont été tuées dans les raids aériens depuis le 5 juin.

    Dans un rapport publié lundi, le Sudan Democracy First Group accuse les forces gouvernementales d'un "tas de crimes et de violations des droits de l'Homme commis contre la population civile au Kordofan-Sud", en particulier l'ethnie Nuba.

    En écho, l'évêque catholique de cet Etat, Mgr Macram Gassis, a accusé M. Béchir d'avoir "déclaré la guerre à la population Nuba", demandant à Khartoum d'épargner les civils.

    Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés a exhorté de son côté Khartoum ainsi que les autorités du Kordofan-Sud à donner d'urgence un accès aux personnes prises dans les combats et a fait état de stocks de l'ONU pillés.

    Parallèlement à Addis Abeba, les représentants du Nord et du Sud Soudan ont poursuivi leurs négociations sur l'enclave disputée d'Abyei, à la lisière du Sud et du Nord du pays, et les modalités de mise en oeuvre d'un accord de principe prévoyant le retrait des troupes de Khartoum de cette ville.

    Les troupes nordistes, appuyées par des blindés, sont entrées le 21 mai dans Abyei, en réponse à une attaque meurtrière contre un convoi de l'armée au nord de la région, dans laquelle au moins 22 soldats nordistes ont été tués.

    Près de 100.000 personnes ont fui les combats à Abyei, selon les Nations unies.

    Les combats se sont également étendus ces derniers jours dans l'Etat sudiste d'Unité, qui fut comme le Kordofan-Sud, un champ de bataille pendant la guerre civile.

    Ces violences font craindre une reprise de la guerre à grande échelle, après la signature d'un accord de paix en 2005, et à quelques semaines de la déclaration formelle d'indépendance du Sud-Soudan le 9 juillet.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique