• Mariage homosexuel : "non" sans surprise des députés

    Publié le 14-06-11 à 11:07    Modifié à 19:17   

    Les députés se sont prononcés contre une proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, par 293 voix contre 222.

    Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP) Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP)

    L'Assemblée nationale a rejeté mardi 14 juin, par 293 voix contre 222, une proposition de loi PS visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, toute la gauche votant pour tandis qu'une très large partie de la majorité UMP-Nouveau Centre s'y est oppposée.

    Le texte avait été débattu la semaine dernière dans le cadre d'une séance d'initiative parlementaire réservée aux députés socialistes et apparentés. L'issue du vote ne faisait aucun doute depuis que le gouvernement et la majorité UMP s'y étaient très clairement opposés la semaine dernière. Seuls Franck Riester et Henriette Martinez avaient annoncé leur intention de voter le texte. 

    C'est la première fois qu'un texte proposant que le mariage puisse être contracté "par deux personnes de sexes différents ou de même sexe" a été débattu dans l'hémicycle.

    "Pas altérer la fonction du mariage"

    Il ne faut "pas aller dans le sens du vent ni céder aux effets de mode", a lancé Michel Diefenbacher (UMP) lors des explications de vote. "Nous sommes contre l'homophobie mais nous ne voulons pas altérer dans l'inconscient collectif l'image et la fonction du mariage", qui est "une institution" chargée de "la protection du plus faible, à commencer par la femme".

    A l'inverse, le rapporteur du texte Patrick Bloche (PS), qui avait déjà porté la création du Pacs en 1999, a estimé qu'il s'agissait "avant tout de faire tomber une discrimination" et que la proposition de loi "ne traite que de l'homoconjugalité, pas de l'homoparentalité".

    "Osez et votez pour partager avec nous la fierté d'avoir fait franchir à la France une nouvelle étape dans l'égalité des droits", a-t-il lancé à la droite.

    Plusieurs députés UMP ont voté pour le texte, comme Franck Riester.

    La France est "aujourd'hui à la traîne"

    Jeudi, déjà Patrick Bloche a jugé "nécessaire de franchir une nouvelle étape sur le chemin de l'égalité des droits". La France est "aujourd'hui à la traîne" par rapport, notamment, aux sept Etats européens ayant reconnu le mariage homosexuel (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal et Islande), a-t-il souligné.

    "Il n'est question que d'ajouter un droit nouveau, non de réduire les droits des couples mariés hétérosexuels", a-t-il lancé en direction des rares députés UMP présents.

    Patrick Bloche a aussi ironisé sur "le paradoxe qui amène aujourd'hui les députés de la majorité hostiles à l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, à attribuer toutes les vertus au Pacs, qu'ils ont pourtant combattu hier si violemment".

    "Une institution à la base de la cellule familiale"

    "Vous ne serez pas surpris : le gouvernement n'est pas favorable à ce texte", lui a répondu le garde des Sceaux, Michel Mercier. Si "un fort mouvement vers une égalité des droits entre les partenaires d'un Pacs et des époux a été entrepris par le gouvernement", a-t-il affirmé, le mariage "reste une institution, à la base de la cellule familiale" et "cet équilibre" entre les différentes unions "doit être préservé".

    La gauche a toutefois dénoncé "les promesses non tenues" de la présidentielle de 2007, quand Nicolas Sarkozy proposait une forme d'union civile.

    La droite voit surtout dans le mariage homosexuel le cheval de Troie de la reconnaissance de l'homoparentalité.

    A cet égard, l'écologiste Noël Mamère a salué le texte socialiste mais a regretté qu'il soit "en demi-teinte" : "vous défendez l'homoconjugalité, vous devez défendre aussi l'homoparentalité !", a-t-il lancé au PS. C'est également ce que regrette Martine Gross, sociologue et présidente d'honneur de l'Association des parents gays et lesbiens : "Le mariage sans l'adoption constituerait une nouvelle institution spécifique aux homosexuels", a-t-elle expliqué au Nouvel Observateur. "On reconnaîtrait aux homosexuels leur conjugalité mais on nierait les familles qu'ils fondent."

    Le Nouvel Observateur avec AFP


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  • Mariage homosexuel : "non" sans surprise des députés

    Publié le 14-06-11 à 11:07    Modifié à 19:17   

    Les députés se sont prononcés contre une proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, par 293 voix contre 222.

    Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP) Un couple lesbien s'embrasse le 8 mars 2011 dans le Wihan, à l'issue d'une fausse cérémonie de mariage. En Chine aussi, le mariage homosexuel est un sujet de débat. (AFP)

    L'Assemblée nationale a rejeté mardi 14 juin, par 293 voix contre 222, une proposition de loi PS visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels, toute la gauche votant pour tandis qu'une très large partie de la majorité UMP-Nouveau Centre s'y est oppposée.

    Le texte avait été débattu la semaine dernière dans le cadre d'une séance d'initiative parlementaire réservée aux députés socialistes et apparentés. L'issue du vote ne faisait aucun doute depuis que le gouvernement et la majorité UMP s'y étaient très clairement opposés la semaine dernière. Seuls Franck Riester et Henriette Martinez avaient annoncé leur intention de voter le texte. 

    C'est la première fois qu'un texte proposant que le mariage puisse être contracté "par deux personnes de sexes différents ou de même sexe" a été débattu dans l'hémicycle.

    "Pas altérer la fonction du mariage"

    Il ne faut "pas aller dans le sens du vent ni céder aux effets de mode", a lancé Michel Diefenbacher (UMP) lors des explications de vote. "Nous sommes contre l'homophobie mais nous ne voulons pas altérer dans l'inconscient collectif l'image et la fonction du mariage", qui est "une institution" chargée de "la protection du plus faible, à commencer par la femme".

    A l'inverse, le rapporteur du texte Patrick Bloche (PS), qui avait déjà porté la création du Pacs en 1999, a estimé qu'il s'agissait "avant tout de faire tomber une discrimination" et que la proposition de loi "ne traite que de l'homoconjugalité, pas de l'homoparentalité".

    "Osez et votez pour partager avec nous la fierté d'avoir fait franchir à la France une nouvelle étape dans l'égalité des droits", a-t-il lancé à la droite.

    Plusieurs députés UMP ont voté pour le texte, comme Franck Riester.

    La France est "aujourd'hui à la traîne"

    Jeudi, déjà Patrick Bloche a jugé "nécessaire de franchir une nouvelle étape sur le chemin de l'égalité des droits". La France est "aujourd'hui à la traîne" par rapport, notamment, aux sept Etats européens ayant reconnu le mariage homosexuel (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal et Islande), a-t-il souligné.

    "Il n'est question que d'ajouter un droit nouveau, non de réduire les droits des couples mariés hétérosexuels", a-t-il lancé en direction des rares députés UMP présents.

    Patrick Bloche a aussi ironisé sur "le paradoxe qui amène aujourd'hui les députés de la majorité hostiles à l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, à attribuer toutes les vertus au Pacs, qu'ils ont pourtant combattu hier si violemment".

    "Une institution à la base de la cellule familiale"

    "Vous ne serez pas surpris : le gouvernement n'est pas favorable à ce texte", lui a répondu le garde des Sceaux, Michel Mercier. Si "un fort mouvement vers une égalité des droits entre les partenaires d'un Pacs et des époux a été entrepris par le gouvernement", a-t-il affirmé, le mariage "reste une institution, à la base de la cellule familiale" et "cet équilibre" entre les différentes unions "doit être préservé".

    La gauche a toutefois dénoncé "les promesses non tenues" de la présidentielle de 2007, quand Nicolas Sarkozy proposait une forme d'union civile.

    La droite voit surtout dans le mariage homosexuel le cheval de Troie de la reconnaissance de l'homoparentalité.

    A cet égard, l'écologiste Noël Mamère a salué le texte socialiste mais a regretté qu'il soit "en demi-teinte" : "vous défendez l'homoconjugalité, vous devez défendre aussi l'homoparentalité !", a-t-il lancé au PS. C'est également ce que regrette Martine Gross, sociologue et présidente d'honneur de l'Association des parents gays et lesbiens : "Le mariage sans l'adoption constituerait une nouvelle institution spécifique aux homosexuels", a-t-elle expliqué au Nouvel Observateur. "On reconnaîtrait aux homosexuels leur conjugalité mais on nierait les familles qu'ils fondent."

    Le Nouvel Observateur avec AFP


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  • Ligue nationale pour la démocratie
    97/B, West Shwegondine Road,
    Bahan Township, Rangoon
    Date: 20 Mai 2011


    Déclaration N° 10/05/11


    La Birmanie est l’un des plus grands pays d’Asie du Sud-est et offre une grande variété d’attractions touristiques. Dans les anciennes citées de Sri Kestra, Pagan, Mrauk-U, Mandalay et Pegu se trouve un éventail de monuments historiques. A travers tout le pays, une multitude de pagodes, petites et grandes parsèment le paysage birman.

    La pagode Shwedagon domine l’horizon de Rangoun de sa splendeur dorée tandis que la stupa Kyaikhtiyo, perchée sur un gigantesque rocher à l’équilibre précaire, attire de nombreux pèlerins et visiteurs dans l’Etat Mon, au sud-est de la Birmanie.

    Dans l’Etat Kachin, dans la région la plus au nord de ce pays qui s’étend sur 2000 Km de long, se trouve le pic montagneux le plus haut d’Asie du Sud-est, le Mont Khakaborazi qui s’élève à 4542 mètres et qui est recouvert en toute saison par un glacier prenant sa source dans l’Irrawaddy. Cette rivière, la plus illustre de Birmanie, traverse le coeur du pays pour se disperser dans des myriades de cours d’eau du delta qui se jettent ensuite dans la mer.

    Il existe aussi des rivières moins connues qui rivalisent de beauté pittoresque et de biodiversité avec l’Irrawaddy, et des paradis écologiques tels que Phongamrazi et Alaungdaw Kathapa, des réserves naturelles auxquels l’ASEAN a attribué le statut d’héritage régional. D’autres sites qui pourraient intéresser les éco-touristes sont les réserves naturelles des lacs Indawgyi, Inle et Moe Yun Gyi. Ces réserves accueillent une variété impressionnante d’espèces animales et végétales telles que des orchidées rares et sont aussi les étapes favorites des oiseaux migrateurs.

    La Birmanie dispose également d’une bande côtière le long de l’océan indien. Ornée de plages de sable blanc, elle demeure jusqu’à présent préservée du développement.

    Les régions Nord Ouest, Nord et Est du pays sont vallonnées par les collines de l’Etat Chin, l’extrémité Est de l’Himalaya et le plateau Shan. Ces régions d’une rare beauté sont habitées par de nombreuses minorités ethniques et sont pour la plupart hors des sentiers battus touristiques.


    Malgré cette abondance d’attractions, la Birmanie n’a accueilli que 200 000 visiteurs en 2009-2010. Selon les estimations, ils seront 300 000 en 2011 mais comparé au nombre de touristes se rendant chaque année en Thaïlande (14 millions), au Vietnam (4 millions), au Cambodge et au Laos (2 millions chacun), il est évident que le secteur touristique birman est bien loin derrière ses voisins.

    Alors que le Japon continue d’attirer 300 000 touristes par mois malgré la triple catastrophe du tremblement de terre, du tsunami et des fuites nucléaires, en Birmanie, le secteur touristique peut être considéré comme étant encore à ses balbutiements.


    Le succès du développement du tourisme en Birmanie ne dépend pas seulement des prestataires de services que sont les agents de voyages, les tour-operators, les hôtels, les guesthouses et les compagnies de transports mais aussi sur la coopération des touristes eux-mêmes. Il est essentiel de trouver un équilibre entre considérations sociales et intérêts commerciaux, bien qu’un tel équilibre soit difficile à atteindre dans un pays en développement comme la Birmanie. Bien que le tourisme puisse être un moteur économique pour la population du pays d’accueil grâce à la création d’emplois, l’entrée de devises étrangères et l’augmentation du niveau de vie, il peut également avoir des conséquences négatives si les considérations environnementales sont ignorées et si les différentes valeurs culturelles et sociales ne sont pas appréhendées avec suffisamment de sensibilité.


    En Birmanie, on a porté atteinte à des communautés entières dans le seul intérêt de l’industrie touristique. Des populations locales ont été déplacées pour faire place à la construction d’hôtels et d’autres sites touristiques, souvent sans qu’aucune compensation ne leur soit versée ni qu’un lieu approprié de réinstallation ne leur soit proposé. Pour ces personnes, être déracinées de leurs villages vieux de plusieurs siècles signifie souvent la perte de leur foyer et de leur moyen de subsistance.


    Un grand nombre de touristes peu perspicaces et peu scrupuleux pourrait endommager les structures sociales, culturelles et morales des communautés locales. Le danger ne réside pas seulement dans la mauvaise conduite des visiteurs mais aussi dans des comportements bien intentionnés mais peu judicieux. Alors que les risques liés au tourisme sexuel sont évidents, certaines pratiques irréfléchies telles que la distribution d’argent et de cadeaux qui ont transformé les enfants de certaines communautés en mendiants ne reçoivent pas suffisamment d’attention. Le véritable développement d’un pays ne repose pas seulement sur l’amélioration du niveau de vie mais aussi par la promotion de l’estime de soi de sa population et de son autonomie.


    Un sujet central de préoccupation est la destruction de l’environnement et les perturbations de la biosphère liées au développement d’infrastructures touristiques. Le déboisement des forêts pour y construire des hôtels, des sites de vacances, des restaurants, des routes et des terrains de golf devrait être interdit par la loi. La gestion des déchets et les systèmes d’évacuation des eaux usées devraient également être soumis à une stricte règlementation.


    Actuellement, la survie du lac Inlay, réputé tant pour sa beauté que pour le mode de vie unique de ses habitants, est gravement en danger. La déforestation a causé des déplacements de terrain du fait de l’érosion des sols, la sédimentation et les changements climatiques, ayant pour conséquence une réduction de 50% de la surface du lac au cours des trente dernières années. L’utilisation incontrôlée de fertiliseurs et de pesticides pour les jardins flottants, le déversement de déchets chimiques provenant des tisserands et forgerons et les eaux non traitées des égouts des hôtels et des restaurants ont pollué le lac de manière si importante que certaines espèces rares de poissons sont en voie d’extinction. L’eau n’étant plus potable, les habitants du lac qui ont grâce à lui subvenu à leurs besoins pendant plusieurs siècles sont aujourd’hui contraints de s’approvisionner en eau venant de sources éloignées.

    Le changement climatique est survenu de manière si précipitée que tout le système écologique s’en est trouvé perturbé, à tel point que le développement de l’industrie touristique elle-même en est menacé. Il n’est dorénavant plus permis d’ouvrir de nouveaux hôtels, auberges ou restaurants.


    La Ligue Nationale pour la Démocratie a boycotté la campagne « Visit Myanmar Year » (1996) afin d’attirer l’attention sur les violations des droits de l’homme, le monopole détenu par le régime militaire et ses proches sur les éléments les plus lucratifs de l’industrie touristique et sur les dommages culturels, sociaux et environnementaux liés à la préparation de l’arrivée des hordes de touristes attendues. Aujourd’hui, quinze ans plus tard, la situation des droits de l’homme ne s’est pas améliorée en Birmanie et malgré les efforts de l’Organisation International du Travail, l’utilisation du travail forcé continue à travers le pays. De tels abus ne peuvent être éradiqués que par la mise en place de politiques appropriées, et non pas comme certains l’espèrent, par l’afflux de visiteurs étrangers.

    Une partie importante des plus grandes entreprises touristiques appartient aux familles des membres du gouvernement et à leurs proches ; l’affirmation selon laquelle un pourcentage important de l’industrie touristique serait privée plutôt qu’entre les mains du gouvernement omet le facteur du capitalisme de connivence.Une prise de conscience internationale des préoccupations écologiques à mener à une plus grande prudence concernant la dégradation de l’environnement mais les dommages causés sur les monuments historiques, les rénovations ignorant la nécessité de préserver l’authenticité des lieux et les valeurs esthétiques restent un triste rappel d’une dynamique irresponsable visant à attirer les touristes. A l’heure actuelle, il n’y a vraisemblablement pas d’initiatives informées visant à la préservation des monuments historiques en consultation avec des experts.


    Les difficultés économiques dans lesquelles se trouvent la population de Birmanie aujourd’hui appellent à une révision de la position de la LND concernant le tourisme. Le défi consiste à récolter les bénéfices d’une industrie touristique en plein essor qui donnerait à l’économie un coup de fouet nécessaire tout en minimisant le plus possible les conséquences néfastes qu’un tel développement pourrait avoir. Les agences de voyages et organisations de défense de droits de l’homme pourraient fournir des informations aux potentiels voyageurs sur les agences de voyages, les hôtels et autres infrastructures touristiques sans affiliation avec le gouvernement, l’exploitation sociale et les violations des droits de l’homme. Une discrimination positive en faveur des entreprises impliquées dans des programmes efficaces de soutien aux populations et de préservation de l’environnement devrait être encouragée.


    Parmi les entreprises du secteur touristique, certaines fabriquent des produits d’artisanat traditionnel. La promotion de produits de qualité qui encourage la préservation de techniques et de motifs ancestraux tout en stimulant l’innovation et l’expérimentation serait bénéfique, tant sur le plan économique que culturel et artistique. Les objets souvenirs de mauvaise qualité sont incontournables mais les acheteurs éclairés ne sauraient tarder à se tourner vers des produits de qualité supérieure.


    La LND accueillerait volontiers les visiteurs soucieux de promouvoir le bien-être de la population, la préservation de l’environnement et désirant acquérir une compréhension de la vie culturelle, politique et sociale du pays, tout en passant d’heureuses vacances en Birmanie.
    Décision prise lors de la réunion du Comité Central Exécutif (CCE) de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) qui s’est tenue le 19 mai 2011

    CCE

    NLD
    Rangoun
    Traduit de l’anglais par Info-Birmanie
    Pour lire la déclaration en anglais, veuillez vous rendre sur le site de la LND :
    http://www.nldburma.org/


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  • BIRMANIE : LETTRE D'INFORMATION MAI 2011

     

    Le 11 mai 2011 marquait l‟anniversaire des 100 jours du nouveau Parlement de Birmanie, convoqué le 31 janvier 2011. Une occasion de faire le point sur la mise en place de la transition démocratique tant annoncée par le régime au pouvoir. Malgré les discours grandiloquents, la réalité reste inchangée : la Birmanie est toujours sous le joug d‟une dictature militaire. La tenue de la première session parlementaire en 22 ans en est un exemple probant. Ces dernières furent entachées par l‟absence d‟un véritable débat et un grand nombre de députés se sont plaints d'être soumis à des conditions de vie semblables à un emprisonnement. Les Ministres du gouvernement ont refusé de répondre aux questions de fond soulevées par les députés. Au total, 87% des propositions soumises par le Parlement ont été rejetées, la majorité parlementaire composée de militaires et d‟anciens militaires préférant faire passer la question des sanctions occidentales à l‟égard du régime birman avant celle de la réconciliation nationale et la libération de tous les prisonniers politiques. 1
    Pendant que se joue ce simulacre de démocratie que certains observateurs décrivent comme « un signe encourageant », le régime continue de commettre de graves crimes à l‟encontre de sa population de manière systématique et généralisée. Les troupes du régime ont attaqué et déplacé de force des centaines de civils dans le cadre de nouvelles offensives militaires dans les régions ethniques. Les rapports d‟organisations des droits de l‟homme shan2 révèlent une augmentation des violations des droits de l‟homme depuis que l‟armée gouvernementale birmane a brisé l‟accord de cessez-le-feu signé il y a 22 ans avec un groupe armé shan - la Shan State Army- North - en attaquant le quartier général de l‟organisation, en mars dernier. Les crimes commis par l‟armée birmane comprennent des viols collectifs, des tirs de mortier sur des populations civiles, des emprisonnements arbitraires, des pillages et des actes de torture. Ces attaques ont causé d‟importants déplacements de populations à l‟intérieur même du pays mais aussi en direction des pays voisins. Il n‟y a pas de doute, la situation de la population birmane s‟empire. La liberté de la presse et la liberté d‟expression continuent à être bafouées en toute impunité. Les plus de 2000 prisonniers politiques sont toujours derrière les barreaux et le nombre de déplacés internes et de réfugiés ne cesse d‟augmenter.
    Pourquoi donc la Commission européenne a –t- elle décidé de réduire l‟aide allouée aux victimes des conflits qui sévissent en Birmanie? Pourquoi la France n‟apporte-telle pas un soutien financier aux organisations d‟aide transfrontalière à l‟instar de la Grande-Bretagne? Ces organisations sont en effet les seules à pouvoir venir en aide aux populations qui fuient les attaques de l‟armée et qui n‟ont donc pas accès aux soins étatiques les plus basiques, ni au soutien des organisations internationales à qui les autorités birmanes refusent le droit d‟entrée dans ces zones.
    En attendant que ces questions trouvent une réponse, l‟Union européenne doit de toute urgence appelé le régime birman à établir immédiatement un cessez-le-feu à l‟échelle nationale et à mettre un terme aux violations des droits de l‟homme perpétrées contre la population civile.
    1. Pour plus d’info, veuillez consulter le dernier rapport d’Info Birmanie sur les 100 premiers jours du Parlement.
    2. la Shan Human Rights Foundation and et la Shan Women’s Action Network
    Bonne lecture
    L’équipe d’Info Birmanie
    Edito
    Les Nouvelles de Birmanie
    MAI 2011
    Info Birmanie
    74, rue Notre Dame des Champs
    75006 Paris
    Tél : 01 46 33 41 62
    Email: infobirmanie@gmail.com


    SOMMAIRE :


     Actualités


    Aung San Suu Kyi d
    énonce l‟utilisation du viol comme arme de guerre en Birmanie
    Aung San Suu Kyi annonce une tournée politique en juin

    La LND appelle au développement d‟un tourisme responsable et réellement in-dépendant
    Un attentat à Naypyidaw fait deux morts
    L‟annonce d‟amnistie : une insulte aux prisonniers politiques
    Des prisonniers politiques en grève de la faim se voient refuser leurs revendications
    Le Bangladesh refuse l‟aide de l‟ONU pour les réfugiés Rohingyas
    Des cliniques pour séropositifs gérées par des travailleuses du sexe
    Libération de 34 résistants birmans détenus au Bangladesh
    Déplacement forcé de 8000 personnes pour la construction d‟un barrage impliquant une entreprise suisse.
    Les médias toujours plus réprimés en Birmanie
    Un rapport de l'ONU met en lumière les conséquences de la corruption du régime birman
    ASEAN reporte la candidature de la Birmanie pour la présidence de l'organisation régionale en 2014
    États-Unis : la politique des sanctions et de l'engagement continue
    Chine et Birmanie : la coopération se poursuit
    L‟envoyé Spécial de l‟ONU note des signes « encourageants » mais des mesures insuffisantes
    Le Rapporteur Spécial de l‟ONU inquiet pour les minorités ethniques de Birmanie
    Deux parlementaires français rencontrent Aung San Suu Kyi


     Eclairage… Campagne pour la libération des journalistes de la DVB
     Portrait… Zayar Thaw
     Retour sur… / Evènements
     Nous soutenir, nous rejoindre


    • Aung San Suu Kyi et la LND

    Aung San Suu Kyi dénonce l’utilisation du viol comme arme de guerre en Birmanie
    Dans un discours transmis par vidéo lors d‟une conférence sur les droits des femmes au Canada1, Aung San Suu kyi, a déclaré que le viol est utilisé comme arme de guerre en Birmanie dans le but de diviser les sociétés, les genres, les groupes ethniques et les peuples. Aung san Suu Kyi a également souligné que la l'éducation et le dialogue entre les hommes et les femmes sont nécessaire pour éradiquer l‟utilisation du viol comme arme de guerre.
    Aung San Suu Kyi annonce une tournée politique en juin
    Lors d‟une visioconférence avec l'Université de Hong Kong le 31 mai, Aung San Suu Kyi a annoncé qu'elle allait effectuer sa première tournée politique depuis sa libération il y a six mois. La prix Nobel de la paix a indiqué qu'elle espérait effectuer cette tournée en juin mais n'a pas fourni de détails. « Je ne peux pas vous dire où je vais me rendre. Nous essayons de mettre au point un itinéraire », a-t-elle déclaré en ajoutant : « On ne m'a donné aucune garantie concernant ma sécurité ». Cette tournée marquerait son premier voyage en dehors de Rangoun depuis sa libération en novembre dernier, mais aussi depuis l‟embuscade orchestrée la junte militaire dont elle avait été victime il y a huit ans, à Depayin. Soixante dix de ces sympathisants avaient été tués dans cette attaque du 30 mai 2003. A l'issue de cette tentative d‟assassinat, Aung San Suu Kyi avait été arrêtée, avant d‟être placée en résidence surveillée, jusqu‟en novembre dernier.


    La LND appelle au développement d’un tourisme responsable et réellement indépendant
    Le 20 mai 2011, la LND a publié une déclaration explicitant sa position sur le tourisme en Birmanie. Le parti d‟Aung San Suu Kyi prône le développement d‟un tourisme responsable et indépendant, tout en mettant en garde contre les dérives d‟un tourisme peu éclairé, pouvant nuire aussi bien aux populations locales qu‟à l‟environnement. Rappelant les raisons pour lesquelles la LND a appelé en 1996 au boycott du tourisme en Birmanie, cette déclaration revient sur les déplacements de populations et les cas de travail forcé liés au développement du tourisme dans le pays. Elle précise que ce n‟est pas l‟afflux de touristes dans le pays qui aidera à mettre un terme à ces violations des droits de l‟homme mais la mise en place de politiques gouvernementales appropriées.
    Dans ce communiqué, la LDN souligne le fait qu‟une grande partie des entreprises touristiques les plus importantes appartiennent au régime militaire et à ses proches et invite les touristes à pratiquer une « discrimination positive » en faveur d‟entreprises sans lien avec le régime et oeuvrant pour la promotion de l‟artisanat traditionnel et la préservation de l‟environnement.4
    Cette déclaration sera bientôt disponible en français sur le site d’Info Birmanie. En attendant, vous pouvez la consulter en anglais sur le site de la LND


    • Sécurité

    Un attentat à Naypyidaw fait deux morts
    Mercredi 18 mai, au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lorsqu'une bombe a explosé dans un train près de la capitale Naypyidaw où un haut responsable américain se trouvait en visite. Le train reliait l'ancienne capitale Rangoun à Mandalay. L'attentat est le premier à frapper le pays depuis la mise en place du nouveau « gouvernement ».

     

    • Prisonniers politiques

    L’annonce d’amnistie : une insulte aux prisonniers
    Les autorités birmanes ont mis en scène un faux geste de clémence en annonçant le 16 mai une amnistie pour 17000 prisonniers. Cette mesure concerne en fait les prisonniers condamnés à mort qui ont vu leur peine commuée en prison à vie, ainsi que tous les autres prisonniers qui bénéficient d‟une réduction de peine d‟un an. Ainsi, les 17 000 prisonniers libérés grâce suite à cette mesure arrivaient au terme de leur peine, et seulement une cinquantaine d‟entre eux étaient des prisonniers politiques. Cette décision n'a malheureusement aucun impact sur la grande majorité d‟entre eux qui purgent des peines de prison de longue durée, la plus importante étant de 104 ans. Il s‟agit pour le régime d‟éviter de relâcher les leaders de l‟opposition démocratique dont beaucoup ont été condamnés à des peines de 65 ans ou plus après le soulèvement populaire de 2007. Cette « amnistie » n‟est donc que le énième leurre mis en place par le régime et montre une nouvelle fois le mépris des autorités birmanes envers leur propre population mais aussi envers l‟ensemble de la communauté internationale qu'elles croient dupe d‟une telle supercherie.6
    Des prisonniers politiques en grève de la faim se voient refuser leurs revendications
    Moins d'une semaine après que le nouveau gouvernement ait annoncé une amnistie pour des milliers de prisonniers, une trentaine de prisonniers politiques incarcérés dans la prison d'Insein à Rangoon ont entamé une grève de la faim pour réclamer de meilleures conditions de détention. Ils exigent notamment du matériel de lecture, des rations alimentaires suffisantes et de meilleurs soins de santé. Leur demande a été rejetée par les autorités. Sept femmes de la prison étaient à l’initiative de cette grève qui fut suivie quelques jours plus tard par 22 hommes dont trois moines bouddhistes. Pour mettre un terme à leurs protestations, les autorités pénitentiaires ont placé plusieurs d‟entre eux en isolement. Plusieurs jours après la fin de cette grève, un nouveau groupe de prisonniers politiques incarcérés dans la prison de Kale, dans le Nord de la Birmanie, a entamé une grève de la faim. Parmi eux, Ashin Gambira, un des moines ayant joué un rôle primordial lors de la révolution safran de 2007. Il purge actuellement une peine de 68 ans.


    • Humanitaire

    Le Bangladesh refuse l’aide de l’ONU pour les réfugiés rohingyas
    Depuis plusieurs décennies, le Bangladesh fait face à l‟afflux de centaines de milliers de réfugiés Rohingyas, une minorité de confession musulmane persécutée en Birmanie. Les Rohingyas vivent au Bangladesh dans des conditions d‟extrême pauvreté. L‟ONU vient de proposer au gouvernement Bengali une aide financière d‟un montant de 33 millions de dollars. Cependant, celui-ci l‟a refusé au motif que cette aide se fait au détriment des bengalis. Les relations entre le Bangladesh et la Birmanie sont aujourd‟hui cordiales et ce refus d‟aide semble s‟inscrire dans une volonté de ne pas inciter les Rohingyas à s‟installer au Bangladesh.


    Des cliniques pour séropositifs gérées par des travailleuses du sexe
    Plusieurs cliniques faisant partie du projet « Top » assurent une prise en charge des personnes séropositives : des tests aux conseils pratiques, en passant par des consultations de routine. La spécificité de ces cliniques est de ne recruter que des travailleurs du sexe « parce qu'il ne doit pas y avoir de stigmatisation ou de discrimination », explique Habib Rahman, le fondateur et actuel directeur de l‟une d‟entre elles. Ce type de projet est essentiel, dans un pays où les dépenses de santé ne représentaient en 2007 que 0,9% du budget de l'Etat, et où l'absence d'éducation sexuelle et certaines valeurs conservatrices alimentent l'une des pires épidémies de sida d'Asie. Selon un rapport de l'ONU paru en août 2010, près de 20% des 60 000 prostituées birmanes étaient séropositives en 2008, ce qui constitue une des premières causes de transmission du VIH. Elles vivent en marge de la société, dans un pays où la police utilise les préservatifs comme pièces à convictions pour les arrêter. En 2010, les cliniques comme celles du projet Top ont accueilli 11 770 femmes prostituées et 10 727 hommes.

    LES NOUVELLES DE BIRMANIE
    6 Irrawaddy (19 mai 2011) Burma's Amnesty Program Receives Widespread Criticism
    7 DVB (31 mai 2011) Insein prison rejects strikers‟ demands ; DVB (30 mai 2011) Hunger strike spreads to remote jails ;
    8 DVB (2 mai 2011)Bangladesh rejects UN help for Rohingya
    9 AFP (21 mai 2011) Des cliniques gérées par des prostituées, refuges des séropositifs birmans.


    • Prisonniers politiques en %


    Nombre total de prisonniers
    Prisonniers politiques en %

    18 Nov 2004
    3,937
    28
    0.7%,

    29 Nov 2004
    5,311
    12
    0.2%

    13 Dec 2004
    5,070
    21
    0.4%


    3 Jan 2005
    5,588
    26
    0.5%


    6 Jul 2005
    334
    253
    75.7%


    3 Jan 2007
    2,831
    50
    1.7%


    23 Sep 2008
    9,002
    10
    0.1%


    20 Feb 2009
    6,313
    24
    0.4%


    17 Sep 2009
    7,114
    128
    1.8%


    16 May 2011
    14,578
    55
    0.4%
    Total
    60,078
    607
    1.0%


    • Minorités et réfugiés:


    Libération de 34 résistants birmans détenus au Bangladesh
    Le 19 mai 2011, trente-quatre résistants birmans détenus depuis 13 ans en Inde ont enfin été libérés. Ces derniers avaient été arrêtés le 11 février 1998 sur l‟île de Landfall par l‟armée indienne. Ils avaient été piégés et ne pensaient pas être sur le sol indien de manière illégale. Issus des minorités ethniques rohingyia et karen et étaient membres de partis politiques interdits en Birmanie. Un retour en Birmanie auraient pour eux été synonymes de tortures et d‟un nouvel emprisonnement.
    Déplacement forcé de 8000 personnes pour la construction d’un barrage impliquant une entreprise suisse.
    Les autorités militaires ont ordonné à 8000 personnes de quitter leur domicile en vue de la construction d'un barrage hydroélectrique par des entreprises chinoises et européennes dont l‟entreprise suisse Af Colenco.
    Selon un rapport de Kayan New Generation Youth, publié le 31 mai, les villageois concernées ont été notifiés qu‟ils ont jusqu‟au mois d‟octobre 2011 pour partir et recevront seulement 50 $ US à titre de compensation. Situé dans l‟Etat Shan où vivent de nombreuses minorités ethniques, ce nouveau barrage alimentera la nouvelle capitale Naypyidaw en électricité. Dans son rapport, le groupe Kayan invite les investisseurs étrangers à se retirer du projet en raison des violations des droits des communautés locales.


    • Liberté d’expression

    Les médias toujours plus réprimés en Birmanie
    Le 2 mai, Freedom House a publié un rapport intitulé «La liberté de la presse 2011 », une enquête évaluant le niveau de liberté des médias à travers le monde . Le rapport classe la Birmanie 191ème sur 195 pays passés en revue.12 Le 3 mai, dans un discours à l‟occasion de la Journée mondiale pour la liberté de la presse, le président américain Barack Obama a déclaré que la Birmanie était l'un des pays qui «continue à être réputé pour la répression qu’il exerce vis-à-vis des médias». 3
    En mai, de nouvelles restrictions ont été mises en place par les autorités birmanes:
    Le Bureau de la censure a :
    - Suspendu la publication de l‟hebdomadaire « True News »pendant deux semaines. Le journal a été accusé d‟imprimer des informations trompeuses à propos d‟une promotion sur un téléphone mobile lancé par le Ministère de la communication. Toutefois, la vraie raison de la suspension serait en lien avec la publication d'une caricature anti-régime dans le journal.14
    - Interdit aux médias locaux de couvrir la conférence de presse du chef de cabinet du secrétaire général des Nations unies Vijay Nambiar qui s‟est tenue le 13 mai à l'aéroport international de Rangoon. Vijay Nambiar a déclaré qu'il avait demandé à de hauts dignitaires du régime de libérer tous les prisonniers politiques et d‟engager un dialogue tripartite.15
    - Supprimé certaines passages de la conférence de presse d‟Aung San Suu Kyi le 13 mai, dans laquelle elle a déclaré qu‟il était plus important pour la Birmanie d‟enclencher un changement politique que d‟obtenir la présidence de l'ASEAN.16
     Plusieurs restrictions sur les cyber cafés ont été publiées, dont l‟interdiction d‟utiliser des CD et des clés USB.17
     Le 10 mai, lors d'une conférence de presse à Rangoon, Nyan Tun Oo, le Ministre régional de l'Éducation, de la Santé, des Affaires étrangères, et de l'Immigration pour la division de Rangoon, a demandé aux journalistes de ne pas couvrir des évènements pouvant nuire à la sécurité nationale et les a averti de ne pas être critique envers l‟Etat.

    LES NOUVELLES DE BIRMANIE
    10 Irrawaddy (19 mai 2011) 34 burmese rebels to be freed in Bengal ; BCUK (19 mai 2011) Burma Campaign UK Welcomes Release of 34 Resistance Fighters
    11 Irrawaddy (31 mai 2011) European-Chinese Dam in Burma Displaces 8,000
    12 Freedom House (02 May 11) Freedom of the Press 2011
    13 Irrawaddy (04 Mai 2011) Burma Among Most Repressive of Press Freedoms: Obama
    14 Irrawaddy (16 May 11) True News Journal Suspended for Two Weeks
    15 Irrawaddy (18 May 11) Burma censors reports on UN Envoy press briefing
    16 Irrawaddy (18 Mai 201) Burma censors reports on UN Envoy press briefing
    17 DVB (16 May 11) Internet cafes ban CDs, USB drives; RSF (17 May 11) Surveillance of media and Internet stepped up under new civilian president
    18 Irrawaddy (11 Mai 2011) Sensitive News Barred: Rangoon Minister

    • Economie

    Un rapport de l'ONU met en lumière les conséquences de la corruption du régime birman
    Le 12 mai, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié un rapport intitulé « Les flux financiers illicites dans les 48 pays les moins avancés ».
    Ceux-ci comprennent le transfert transfrontalier de fonds issus de la corruption, le commerce de marchandises de contrebande, les activités criminelles et l'évasion fiscale. Le rapport suggère que l'un des facteurs contribuant aux flux financiers illicites est un taux de change surévalué, ce qui stimule la croissance des activités économiques souterraines, amplifie la corruption et fausse la répartition des revenus. Dans le cas de la Birmanie, l'étude révèle que :


    La Birmanie est à la huitième place des 10 premiers exportateurs de capitaux illicites entre 1998 et 2010, avec environ 8,5 milliards de dollars de fonds non déclarés. Entre 2000 et 2006, ces sorties de fonds illicites représentaient en moyenne 9% du PIB national.
     Entre 1999 et 2005, « l‟économie souterraine » du pays représentait en moyenne 50% de son PIB.

    Malgré ces statistiques accablantes, le régime continue à revendiquer sa tolérance vis-à-vis de la corruption. Le 10 mai, deux jours seulement avant la publication du rapport du PNUD, le Ministre de l'Éducation, de la Santé, des Affaires étrangères, et de l'Immigration pour la division de Rangoon, Nyan Tun Ooa, a déclaré qu'il était impossible d'éradiquer la corruption du régime dans l‟immédiat car il serait difficile de trouver des «remplaçants qualifiés »pour de nombreux postes clés du régime.

    • Communauté internationale

    L’ASEAN reporte la candidature de la Birmanie pour la présidence de l’organisation régionale en 2014
    Quelques jours avant le début du 18e Sommet de l'Association des Nations sud-est asiatiques (ASEAN), le président Thein Sein a fait pression pour que la Birmanie puisse assurer la présidence de l'ASEAN en 2014.19 Le 5 mai, Thein Sein a rencontré le président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, et lui a demandé de soutenir la candidature du régime pour la présidence tournante de l'ASEAN en 2014. Après la réunion, le Ministre des Affaires étrangères indonésien a déclaré que le président de son pays porterait la question devant les dirigeants de l'ASEAN lors du sommet.21 Toutefois, le 8 mai, pendant les dernières heures du Sommet, les dirigeants de l'ASEAN ont décidé de reporter la demande du régime birman, affirmant que l'ASEAN n'avait pas d'objection à la demande de la Birmanie pour assurer la présidence de l'ASEAN tant que le pays « continue de faire des progrès vers la démocratie. »
    États-Unis : la politique des sanctions et de l'engagement continue
    Le 18 mai, le sous-secrétaire d'État adjoint américain pour l'Asie orientale et le Pacifique, Joseph Yun, a entamé une visite de trois jours en Birmanie.16 Joseph Yun a rencontré le Ministre des Affaires étrangères du régime birman, Lwin Maung Wunn, à Naypyidaw pour discuter des relations bilatérales. Il a aussi rencontré Aung San Suu Kyi et lui a affirmé que les États-Unis faisait pression pour qu‟une « évolution notable » ait lieu en Birmanie. 23Selon un communiqué officiel de l‟ambassade américaine à Rangoun, Joseph Yun a exprimé son inquiétude au sujet des liens militaires qu‟entretiennent la Birmanie et la Corée du Nord. Le sous-secrétaire d'État américain aurait également appelé à « la mise en place de mesures concrètes » visant à la démocratisation du pays, le respect des droits de l'homme, et la libération des prisonniers politiques. 24Le 16 mai, le président Barack Obama a quant à lui reconduit les sanctions visant le régime birman car les autorités auraient pris des mesures « contraires aux intérêts américains ».

    LES NOUVELLES DE BIRMANIE
    19 “Illicit Financial Flows from the Least Developed Countries: 1990-2008”, United Nations Development Program (UNDP)
    20Mizzima News(11 May 11) Impossible to eliminate corruption quickly: Rangoon minister
    21 Bangkok Post (06 Mai 2011) Burma applies to be Asean chairman; DPA (08 Mai 2011) Myanmar likely to host ASEAN summit in 2014; Jakarta Post (08 Mai 2011) Myanmar could lead ASEAN in 2014
    22 Reuters (08 Mai 2011) ASEAN open to giving Myanmar chairmanship in 2014
    23 Irrawaddy (18 Mai 2011) US Diplomat Begins Visit to Burma
    24 DPA (19 Mai 2011) Senior US diplomat demands “significant developments” in Myanmar
    25 AFP (17 Mai 2011) US renews Myanmar sanctions

    • Communauté internationale (suite)


    Chine et Birmanie : la coopération se poursuit
    Le présidentThein Sein a entrepris le 26 mai une visite de trois jours en Chine20 durant laquelle il a signé neufs accords avec le président chinois Hu Jintao21, dont un accord de coopération pour un prêt de 765 millions de US $ accordé par la China Development Bank au Ministère des finances birman. Plusieurs accords de ce type ont été conclus entre différents ministères chinois et birmans, dont un permettant de financer un projet hydroélectrique.

    Le premier ministre chinois Wen Jiabao a indiqué que Beijing souhaitait continuer à aider la Birmanie à se développer économiquement. Wen Jiabao a appelé à la bonne conduite des projets d‟infrastructure chinois en cours de construction en Birmanie, dont des oléoducs, des gazoducs, des centrales hydroélectriques, et des lignes de transports.23
    L’envoyé Spécial de l’ONU note des signes « encourageants » mais des mesures insuffisantes
    Vijay Nambiar, le chef de cabinet du secrétaire général des Nations unies s‟est rendu en Birmanie du 11 au 13 mai afin rencontrer les membres du nouveau gouvernement ainsi que le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi et des représentants de l'opposition. A l‟issue de cette visite il a exhorté le régime birman à mettre en oeuvre ses engagements concernant la gouvernance, les droits de l'homme et l‟Etat de droit. Il a souligné que « la libération de tous les prisonniers politiques, l’ouverture d'un dialogue ouvert avec toutes les parties de la société ainsi que l'assistance de la communauté internationale étaient nécessaires afin que les réformes proposées soient acceptées par tous ». Le 19 mai, au cours d'une session à huis clos avec les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, il a déclaré avoir décelé des «signes encourageants» de la part du nouveau gouvernement «civil» mis en place en mars dernier. Il a précisé que si le régime avait fait quelques pas dans la bonne direction en réduisant les peines des prisonniers birmans, permettant la libération de quelques prisonniers politiques, ces mesures étaient somme toute insuffisantes.


    • Le Rapporteur Spécial de l’ONU inquiet pour les minorités ethniques de Birmanie

    Le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Birmanie, Tomás Ojea Quintana, a rappelé le 23 mai dernier que la situation des minorités ethniques dans les zones frontalières du pays constituait un obstacle à la transition démocratique. N‟ayant pas été autorisé à se rendre en Birmanie, l'expert a déclaré à la fin de sa mission de huit jours en Thaïlande que « les violences se poursuivent dans ces zones, alors que la militarisation systématique contribue à des violations des droits de l'homme». Les violations « très répandues » comme la confiscation de terres, le travail forcé, les déplacements de populations, les exécutions extrajudiciaires et les violences sexuelles se poursuivent et « sont toujours tolérées par les autorités ». Le Rapporteur spécial s'est inquiété que le gouvernement actuel ne trouve pas de solution politique pour résoudre les conflits ethniques, malgré la « création de juridictions étatiques nationales et régionales », notamment parce que le processus électoral en a exclu plusieurs groupes ethniques et groupes d'opposition importants. L'expert onusien a également souligné l‟importance de la mise en place d‟une Commission d'enquête sur les potentiels crimes de guerre et crimes contre l‟humanité perpétrés en Birmanie. Cette commission serait selon lui un instrument pouvant assurer la transition démocratique, la réconciliation nationale, l'établissement des responsabilités et mettre un terme aux violations des droits de l'homme.


    • Deux parlementaires français rencontrent Aung San Suu Kyi

    Gaëtan Gorce, député de la Nièvre et Roland Blum, député des Bouches-du-Rhônes, se sont rendus en Birmanie en mai, dans le cadre d'une mission d'information mise en place par la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Alors qu'aucune mission parlementaire française ne s'était rendue en Birmanie depuis 1999, il s'agissait pour ces deux députés de se rendre compte sur place de l'évolution de la situation. Un rapport parlementaire sera rendu à l'Assemblée nationale très prochainement. Messieurs Gorce et Blum ont par ailleurs pu rencontrer Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix en 1991.

    LES NOUVELLES DE BIRMANIE
    20 Irrawaddy (25 Mai 21011) Thein Sein Tackles Chinese Navy Issue; Xinhua (28 Mai 2011) Myanmar President concludes visit to China; DPA (27 May 11) Myanmar presi-dent meets Chinese leaders ; Reuters (27 Mai 2011) Myanmar, China seal friendship with loan agreements
    24 DPA (11 Mai 2011) UN special envoy visits Myanmar ; UN News Center (13 Mai 2011) Myanmar: UN envoy meets with leading Government and opposition figures
    25 OHCHR (23 Mai 2011) Statement of the Special Rapporteur on the situation of human rights in Myanmar, Mr. Tomas Ojea Quintana ; uN Envoy Doubts Burma Govt Commitment; Chinland Guardian (23 Mai 2011) Violence Continues in Ethnic Areas, says UN Special Rapporteur
    26 ambassade de France à Rangoun, Des deputes français en Birmanie , http://www.ambafrance-mm.org/spip.php?article450

    • Eclairage :

    Campagne pour la libération des journalistes de la DVB
    Cinq des 17 journalistes de la DVB emprisonnés. De droite à gauche : Win Maw, Maung Maung Zeya, Sithu Zeya, Ngwe Soe Lin, Hla Hla Win. Les noms des 12 autres ne sont pas cités pour des raisons de sécurité (Photo: DVB)
    Pour la journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai 2011, la Democratic Voice of Burma (DVB), média birman en exil, a lancé une campagne pour la libération de ses 17 vidéo journalistes (VJ), condamnés à de lourdes peines de prison en Birmanie.
    Le lancement de cette campagne intervient moins de deux mois après la nomination officielle du nouveau gouvernement birman, censée marquer le début de la transition vers la mise en place d‟un régime civil. Pourtant, les arrestations de journalistes se multiplient. Ils viennent grossir les rangs des quelques 2 100 prisonniers politiques détenus en Birmanie. Rien n‟a changé depuis la fin annoncée du pouvoir militaire.
    La Birmanie est largement reconnue comme étant l‟un des pays les plus répressifs envers les médias, et est constamment reléguée aux derniers rangs des classements de la liberté de la presse. Plus de 25 professionnels des médias demeurent derrière les barreaux en Birmanie. Certains, comme Hla Hla Win, journaliste de la DVB, purgent une peine de 27 ans de prison.
    Les médias birmans en exil, tels que la DVB, sont alimentés par le travail de journalistes qui travaillent depuis la Birmanie dans le plus grand secret. Leur travail est dangereux, mais vital, en ce qu‟il permet de lever, en partie, le voile sur l‟un des Etats les plus hermétiques de la planète.
    Au cours des six derniers mois, deux autres vidéo-journalistes de la DVB on été arrêtés : Sithu Zeya, âgé de 21 ans, a été condamné à huit ans de prison ferme en décembre dernier pour avoir photographié le bilan désastreux d‟une attaque à la grenade à Rangoun en avril 2010.
    La DVB demande aux autorités birmanes de le libérer immédiatement, ainsi que cinq autres journalistes de la DVB qui purgent de très longues peines de prison pour les images qu‟ils ont tourné : Hla Hla Win, Win Maw, Sithu Zeya et Maung Maung Zeya. Ils représentent une petite partie des 17 journalistes de la DVB qui sont aujourd‟hui emprisonnés en Birmanie et dont nous ne pouvons divulguer les noms pour des raisons de sécurité.

    Nous avons besoin de votre aide pour les faire libérer:
    Signez la pétition en ligne: http://infobirmanie.wufoo.com/forms/patition-libarez-les-journalistes-de-la-dvb/


    Le célèbre chateur de Hip Hop Zay Yar Thaw a été libéré le 17 mai 2011, après avoir purgé deux ans et demi de sa peine de six ans de prison. Il fait partie de la poignée de prisonniers politiques libérés lors de la très critiquée amnistie annoncée par les autorités birmanes le 16 mai dernier.
    Zay Yar Thaw, agé de 30 ans, a connu la célébrité avec son groupe de Hip Hop « Acid ». Le groupe chante les frustrations des jeunes de Birmanie, ce qui lui a valu une très grande popularité. Après la révolution de safran de septembre 2007, il a fondé avec d‟autre le mouvement „Generation Wave‟ (GW), qui rassemble de jeunes Birmans en lutte contre le régime au pouvoir. Ils organisent des campagnes d‟affichage et de diffusion de tracts dénonçant le gouvernement et utilisent la musique et les graffitis pour faire passer leur message. Quinze membres de GW sont toujours derrière les barreaux.
    Le 20 novembre 2008, Zay Yar Thaw a été déclaré coupable d'avoir «fondé une organisation illégale» et de se trouver en possession illégale de devises étrangères. La loi interdisant d‟être en possession de devises étrangères est en effet souvent utilisée pour arrêter des opposants au régime, qu‟ils soient journalistes, moines ou bien artistes. Zay Yar Thaw a ainsi été condamné à la peine maximale de 6 ans pour les deux chefs d‟accusation retenus contre lui.
    D‟après Zay Yar Thaw, un changement politique ne peut survenir en Birmanie qu‟en développant des pressions depuis l‟intérieur. Il appelle ainsi les jeunes à s‟impliquer plus en politique et à porter les revendications de la population pour plus de justice.
    Interviewé par le média en exil Democratic Voice of Burma (DVB), il donne son impression sur la situation actuelle en Birmanie :« Notre pays est toujours en état de régression. La situation dans tous les secteurs, que ce soit l’éducation ou la santé, va en s’empirant. Le système économique ne profite qu’à ceux qui sont proches du pouvoir alors que notre niveau de vie chute. »
    S‟adressant aux prisonniers politiques toujours incarcérés, Zay Yar Thaw précise « Je voudrais leur dire, ainsi qu’à leurs familles et à tous les parents et frères et soeurs des prisonniers politiques que je compatis avec eux et je travaillerai personnellement pour leur libération, comme si il s’agissait de la mienne. » L‟artiste ne veut pas trop mettre en avant sa libération. La mesure prise par les autorités a permis de réduire toutes les peines de prison d'un an et de commuer les peines de mort en emprisonnement à vie. Mais plus de 2000 prisonniers politiques sont toujours en détention, certains purgeant des peines dépassant les 100 ans de prison. «Nos frères et soeurs ne sont pas encore libérés. Il serait très triste pour les générations futures si nous, les jeunes, nous ne pouvions pas assumer la responsabilité de sortir notre pays de cette spirale de régression. »
    Interrogé sur les élections de 2010, l‟entrée en vigueur de la constitution de 2008 et la mise en place du nouveau gouvernement « civil » en début d‟année, Zay Yar Thaw répond :« Je m'attendais à ce qu'un gouvernement élu en vertu de cette constitution soit une dictature, ou du moins dirigé par des marionnettes à la solde des dictateurs. Et je n'ai toujours pas changé d’avis à ce sujet. Il serait difficile pour nous de considérer ce gouvernement comme véritablement démocratique si les prisonniers politiques ne sont pas tous libérés. »
    Source : DVB (18 mai 2011), Freed hip-hop star says Burma ‘regressing’
    .
    Portrait de Zay Yar Thaw
    Chauteur et ancien prisonnier politique
    Programme de la soirée: (ENTREE LIBRE) - Projection du documentaire “Derrière la palissade” suivie d‟un débat avec Info-Birmanie etMr Htoo Chit, directeur de l‟ONG Foundation for Education and Development (FED) qui travaille auprès des migrants birmans en Thaïlande. Exposition photo « Insight into Burmese Life in Thailand» - 30 clichés illustrant la vie quotidienne des migrants birmans en Thaïlande : logement, travail, éducattion, santé, culture et traditions de la région de Phang Nga, réalisés en partie par les enfants du centre éducatif et des volontaires du FED; - 20 clichés illustrant les conditions de vie dans le camp de réfugiés de Nu Po, réalisés lors d'un séjour de 4 mois au sein du camp.

    18 juin à 12hOO: A l’occasion de l’anniversaire d’Aung San Suu Kyi:
    Projection exclusive du documentaire « Birmanie, la dictature de l’absurde »
    Synopsis: Tristan Mendès France et Gaël Bordier sont partis tourner clandestinement en Birmanie. Ils en ramènent un film tout à fait original, un document exclusif qui raconte la vie quotidienne des Birmans et les travers absurdes de la junte, le tout dans un documentaire satirique. "Happy World: Birmanie, la dictature de l'absurde", c'est un voyage au coeur du pays, qui donne à voir une Birmanie comme on ne l‟a jamais vue à l‟écran.



    CCFD 4, rue Jean Lantier 75001 paris
    Métro Châtelet
    7 juin à 19hOO: Expo et Projection débat sur la Birmanie
    Evènements
    Retour Sur...
    2652 citoyens français demandent à la France de soutenir l’aide transfrontalière en Birmanie
    Au mois de septembre 2010, Info Birmanie a lancé une campagne intitulée « Crimes et impunité en Birmanie : des populations passées sous silence. »
    Cette campagne a pour but d'alerter le public et les autorités françaises sur les crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis à l'encontre des minorités nationales, en particulier dans l'est du pays. Travail forcé, déplacements de population, meurtres, tortures, viols, enrôlement de force d‟enfants dans l„armée…
    C‟est dans les régions où vivent les minorités nationales que la violence du régime militaire birman au pouvoir atteint son apogée. Paulo Sergio Pinheiro, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l‟homme jusqu‟en 2008, évoquait les 3300 villages déjà détruits par l„armée en quinze ans. En mars 2010, son successeur Tomás Ojea Quintana a rappelé la nature massive et systématique des violations commises en Birmanie et a recommandé à l‟ONU la création d‟une commission d‟enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l‟humanité.
    Grâce aux efforts continus des organisations birmanes et internationales, 16 pays se sont déclarés en faveur de l‟établissement d‟une commission d‟enquête sous l‟égide de l‟ONU dont les Etats-Unis, l‟Australie, le Canada, la République Tchèque, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l‟Irlande.
    En France, nos efforts ont été couronnés de succès puisque le gouvernement français a déclaré en septembre 2010 son soutien officiel la mise en place de cette commission. Par ailleurs, à l‟initiative d‟Info-Birmanie, 60 parlementaires avaient signé un appel demandant à notre gouvernement de se prononcer publiquement en faveur d‟une commission d‟enquête en Birmanie. C‟est aujourd‟hui chose faite.
    En attendant que ce processus aboutisse, un demi-million de personnes sont toujours dans une situation d‟urgence humanitaire et sanitaire. Fuyant les attaques de l‟armée, elles se réfugient dans la jungle où elles sont privées d‟accès aux soins étatiques les plus basiques. Le Royaume-Uni a récemment compris qu‟il était vital de leur apporter un soutien financier. Entre septembre 2010 et mai 2011, 2652 citoyens français ont signé cette pétition pour demander à la France qu’elle en fasse de même.
    Ces signatures ont été remises vendredi 26 mai 2011 au Ministère des Affaires étrangères.
    Merci à toutes celles et ceux qui ont soutenu cette initiative, nous vous tiendrons informés des suites de cette campagne.
    Cinéma Le Nouveau Latina 20 rue du Temple 75004 paris
    Métro Hôtel de Ville
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    Alerter les institutions françaises et européennes des violations des droits de l‟homme perpétrées par le régime birman ;
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  • Bactérie Eceh : Bruxelles rallonge l'aide aux producteurs de légumes

    Publié le 08.06.2011, 10h13 | Mise à jour : 19h57

    MADRID (ESPAGNE), 8 JUIN 2011. Pour reconquérir les consommateurs, les producteurs espagnols ont distribué gratuitement 40 tonnes de fruits et légumes.

    MADRID (ESPAGNE), 8 JUIN 2011. Pour reconquérir les consommateurs, les producteurs espagnols ont distribué gratuitement 40 tonnes de fruits et légumes. AFP/ DOMINIQUE FAGET Zoom

    Bruxelles a relevé mercredi de 150 millions à 210 millions d'euros sa proposition de compensations financières en faveur des producteurs de légumes de l'UE, confrontés à un effondrement de leurs ventes suite à l'épidémie due à une forme rare de la bactérie Eceh.

    On dénombrait mercredi 24 morts liés à cet agent pathogène en Allemagne et un en Suède, soit au total 25.

    Dans le nord-ouest de l'Allemagne, foyer de l'épidémie, le nombre de nouveaux cas continue de régresser, selon l'Institut Robert-Koch, chargé de la veille sanitaire à Berlin. Mais la source de la contamination reste inconnue. Des cas ont été confirmés mardi et mercredi aux Etats-Unis, en Pologne où un enfant de 7 ans a été a priori contaminé par son père, en Suisse et en France. Onze autres pays ont signalé des malades.

    Bruxelles met 60 millions d'euros de plus sur la table. La Commission européenne avait proposé mardi de débloquer plus de 150 millions d'euros d'aides aux producteurs de légumes et de fruits de l'UE confrontés à un effondrement de leurs ventes. L'Espagne, notamment, avait jugé la somme insuffisante lors d'une réunion extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture à Luxembourg. A l'issue de cette rencontre, le commissaire européen en charge du dossier, Dacian Ciolos, s'est engagé à «revoir ce chiffre». Il a annoncé ce mercredi : «Dans l'immédiat, nous aurons un budget de 210 millions d'euros» pour aider les maraîchers affectés, en précisant que cet argent est destiné aux producteurs de concombres, tomates, laitues ainsi qu'à ceux de courgettes et poivrons. Le plan  devrait permettre de garantir aux maraîchers lésés 50% au moins du prix des légumes retirés du marché (sur la base des cours des quatre dernières années).

    Un test encore plus rapide a été mis au point.  L'Institut de génomique de Pékin a mis au point un nouveau test pour identifier les agents pathogènes de la bactérie qui sévit à Hambourg et sa région. En seulement deux à trois heures, il permet de façon fiable de détecter la maladie, selon le site du quotidien «Die Welt». Les chercheurs de l'université de avaient déjà mis au point un test mais moins rapide. 

    Recul des cas d'infection en Allemagne. Le ministre allemand de la Santé, Daniel Bahr, a annoncé mercredi matin une baisse «sensible» des nouveaux cas d'infection. «Je ne peux pas encore lever l'alerte. Mais (...) nous avons maintenant des raisons de croire qu'il y a de l'espoir : les chiffres de nouvelles infections baissent de manière continue», a-t-il déclaré, ajoutant «cela montre que le pire, en ce qui concerne le déroulement de cette épidémie, est peut-être derrière nous», alors que quelque 2 600 personnes ont été infectées. Dans l'après-midi, il a quelque peu modéré son optimisme. L'Institut Robert-Koch, lui, se garde de tirer toute conclusion. Il estime ce mercredi à environ 700 le nombre des malades en Allemagne ayant développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui provoque de graves insuffisances rénales et parfois des troubles neurologiques sévères. L'institut fédéral précise une nouvelle fois qu'il ignore si ce recul s'expliquait par la baisse drastique de la consommation de légumes crus.


    Treize cas de diarrhée sanglante en France. Au total, treize cas de diarrhée sanglante, chez des personnes ayant séjourné ou résidant en Allemagne, ont été signalés en France depuis le début de l'épidémie en Allemagne, selon  l'Institut de veille sanitaire (InVS). A ce jour, aucun cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), complication la plus grave de l'infection Eceh, n’a été identifié en France. Parmi les treize cas de diarrhée, un cas d'infection à E. coli O104, identifiée en Allemagne comme à l'origine de l'épidémie actuelle, «est confirmé microbiologiquement». Un autre cas «est probable», mais devra être confirmé par des analyses microbiologiques supplémentaires. Les malades sont une touriste allemande qui était en France au moment de l’apparition des symptômes, deux Français résidant outre-Rhin et dix Français ayant séjourné en Allemagne en mai. Quatre cas ont été exclus après des résultats microbiologiques négatifs, et sept cas sont encore en cours d’analyse.

    La maladie transmise par un père à son fils. Un garçon de sept ans infecté par la bactérie Eceh est hospitalisé à Varsovie (Pologne). «La maladie a été transmise au garçon par son père qui avait séjourné en Allemagne. Le père lui-même n'a présenté que quelques symptômes légers de la maladie», a indiqué le porte-parole de l'Inspection sanitaire nationale (GIS), Bondar. C'est le deuxième cas confirmé en Pologne, qui compte dix cas suspects. Pour l'instant, aucune source source d'infection n'a été détectée dans le pays :«Toutes les personnes infectées viennent d'Allemagne», a déclaré Jan Bondar.

    Cinq cas avérés en Suisse. Selon le bilan des autorités helvétiques publié mercredi, cinq cas de contamination par la bactérie Eceh qui sévit au nord-ouest de l'Allemagne ont été enregistrés. Toutes avaient séjourné outre-Rhin avant le début de l'épidémie, selon Berne. Leur état de santé est stable et elles ne présentent pas de complications.

    Opération reconquête des producteurs espagnols. Pour redorer leur image, ternie par les accusations infondées de la ville-Etat de Hambourg, les producteurs de fruits et de légumes espagnols ont lancé une opération de reconquête des consommateurs. A Madrid,  ils ont distribué gratuitement 40 tonnes de fruits et légumes. Une file d'attente d'une centaine de mètres s'était formée. La Fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (Fepex) estime ce mercredi que «les pertes s'élèvent en Espagne à 350 millions d'euros, et en Europe, elles avoisinent le milliard».

    Le Maire croque un concombre. Bruno Le Maire n'a pas hésité: il a croqué dans une tranche de concombre, en direct devant la caméra. La scène s'est déroulée, ce mercredi matin, sur le plateau de la chaîne d'information LCI et faisait écho à une demande émanant du président de la FNSEA, Xavier Beulin. Celui-ci avait en effet souhaité, plus tôt dans la matinée sur la radio RTL, une action symbolique pour soutenir la consommation de légumes en France. Le ministre a par ailleurs rappelé qu'il réclamait de la part de Bruxelles une indemnisation à 100% des producteurs de légumes et insisté sur le caractère communautaire de la réponse à la crise. Il s'est enfin engagé à ce qu'une évaluation des pertes soit faite par ses services.

    LeParisien.fr


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