• Centrafrique, François Hollande prépare les esprits
    à une intervention militaire
    20/11/13     lien

    Soldats français chargés du maintien de l’ordre aux alentours de l’aéroport de Bangui, le 29 août...

     

    Soldats français chargés du maintien de l’ordre aux alentours de l’aéroport de Bangui, le 29 août 2013 ( PACOME PABANDJI / AFP )

    Avec cet article

    À l’issue du Conseil des ministres, hier matin, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué que François Hollande appelait la communauté internationale à « agir », en Centrafrique. « Dès la semaine prochaine, peut-être même avant, devrait être engagé un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir le déploiement d’une force africaine sur le territoire, à laquelle la France apportera tout son soutien », a-t-elle ajouté.

    L’engagement de la France

    Alors que la France est en train de renforcer son dispositif militaire en RCA – ses effectifs devraient passer de 400 militaires à environ 1 000 sur place avant la fin du mois de décembre –, sa diplomatie est mobilisée depuis le mois de juillet pour sensibiliser les Nations unies sur le sort de la RCA. Les militaires travaillent sur une opération courte qui viserait à préparer l’arrivée et le déploiement des forces africaines de la Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique) : force qui doit passer de 2 500 à 3 652 le 19 décembre. Des parachutistes ont déjà été envoyés à Bangui pour préparer l’arrivée des troupes supplémentaires françaises en RCA et leur projection dans le pays.

    L’ONU se mobilise aussi

    Alors que le 8 novembre, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, déclarait à propos de la RCA que l’« escalade de violences et de haine doit être stoppée avant de devenir incontrôlable », le secrétaire général Ban Ki-moon envisage, dans un rapport sur la RCA, lundi 18 novembre, d’envoyer des Casques bleus dans ce pays. Le Conseil de sécurité doit se réunir lundi prochain pour examiner les pistes avancées par Ban Ki-moon.

    Alarme des États-Unis

    Fait nouveau, la diplomatie américaine s’inquiète à son tour de l’aggravation de la crise en RCA. Le directeur du bureau Afrique du département d’État, Robert Jackson, a jugé, mardi 19 novembre, que ce pays se trouvait dans une situation de « prégénocide ». Robert Jackson a également souligné que les États-Unis privilégiaient le renforcement de la Misca.

    L’appel du Togo

    La semaine dernière, le président togolais Faure Gnassingbé, alors en voyage à Paris, demandait au président François Hollande de jouer un rôle de « leadership », de « mobiliser la communauté internationale » pour que la Centrafrique « ne tombe pas dans l’oubli ». « Si la France ne prend pas le leadership, ne mobilise pas la communauté internationale, nous risquons d’avoir un sanctuaire pour le terrorisme en RCA et cela nous ne pouvons pas l’accepter », avait-il insisté, soulignant que la France « bien sûr le fera en collaboration avec les pays de la CEEAC » (Communauté économique des États d’Afrique centrale).

    LAURENT LARCHER


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  • Une rumeur à la radio déclenche une journée

    de violence à Conakry

    Un adolescent de 15 ans a été tué lors d'affrontements entre manifestants et policiers, dimanche, dans le quartier Cosa à Conakry. Photo Mamadou Sadjo Bah.
     
    Une rumeur d’enlèvement de journaliste s’est soldée dimanche par une dizaine de blessés et la mort d’un adolescent de 15 ans dans le quartier Cosa, dans l’ouest de Conakry. Le signe, selon nos Observateurs, que certains quartiers, sous haute tension pendant les élections législatives, sont toujours en ébullition.
     
    C’est une tentative présumée d’enlèvement de Mandian Sidibé, directeur et animateur de Planète FM, une radio privée très critique vis-à-vis de la majorité présidentielle d’Alpha Condé, qui a mis le feu aux poudres. Selon le journaliste, des individus, initialement venus pour négocier un spot publicitaire, étaient en réalité armés et auraient tenté de le kidnapper. Immédiatement, le journaliste a fait appel sur les ondes aux auditeurs de Planète FM pour venir le protéger.
     
    Les habitants de Bambeto acclament le directeur de la radio Planète FM. Photo Elhadj Mohamed Diallo avec l'aimable autorisation de Guinée7.com.

    "On n’aurait jamais pensé que cet appel au secours déboucherait sur la mort d’un jeune de 15 ans "

    Mamadou Sadjo Bah travaille pour une ONG à Conakry et habite dans le quartier Cosa. À l’appel du directeur de la radio, il a décidé de descendre dans la rue pour le soutenir.
     
    Mandian Sidibé a appelé tous les habitants de l’axe Bambéto-Cosa [NDLR : des quartiers réputés pour être très proches de l’opposition] à venir à son secours. Il est crédible qu’il ait pu être mis en danger car il avait dénoncé des irrégularités dans le camp de la majorité présidentielle lors des élections législatives.
     
    Au bout de 3 heures de rassemblement devant la radio, la situation a dégénéré, la police a chargé les manifestants qui ont répliqué par des jets de pierre [selon le gouvernement, "des jeunes ont érigé des barricades et se sont attaqués à des véhicules et à des passants" nécessitant l’intervention des forces de l’ordre]. Nous ne sommes pas sortis pour des revendications politiques, seulement pour protéger la radio des agresseurs. On n’aurait jamais pensé que cette manifestation déboucherait sur la mort d’un jeune de 15 ans [Le jeune a été tué par balle par la police, selon la famille. Les autorités évoquent, quant à elle, la mort d’un adolescent sans préciser les circonstances].
     
    Ce que j’ai vu, c’est que les forces de police étaient prêtes à tout pour nous chasser de là, y compris à tirer sans sommation.
     
    Depuis un mois, la vie politique guinéenne était suspendue à la décision de la Cour suprême chargée de valider les résultats d’élections législatives très contestées. Malgré les recours pour fraudes déposés par les deux camps, la Cour a confirmé vendredi la victoire du parti du président Alpha Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et de ses alliés. Et si les leaders de l’opposition ont immédiatement appelé au calme, des échauffourées ont eu lieu samedi pour dénoncer un "hold-up" électoral.
     

    "Vu le contexte actuel, ce qu’a fait ce journaliste est irresponsable"

    Elhadj Mohamed Diallo est l’auteur des photos.
     
    Attiser les tensions comme l’a fait le directeur de cette radio dans le contexte actuel, c’est complètement irresponsable. Sur les photos, on le voit même au balcon de la radio en train de saluer la foule comme s’il était une rock star !
     
     
    Mandian Sidibé au balcon de la radio salue la foule.
      
    Ce journaliste n’en est pas à son premier coup : il avait déjà été condamné pour diffamation en juillet dernier. Ce qui est dommageable, c’est que même lorsque les responsables politiques essayent de contenir la colère du peuple, il y a toujours des individus qui trouvent le moyen pour faire déraper les choses. Et ce qui, à première vue, n’est pas politique, le devient.

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    Ouverture d'une enquête après l'enlèvement d'un prêtre français dans le nord du Cameroun

    Le Monde | <time datetime="2013-11-14T12:12:55+01:00" itemprop="datePublished">14.11.2013 à 12h12</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-11-14T21:05:29+01:00" itemprop="dateModified">14.11.2013 à 21h05</time>

     
     

     

    <figure class="illustration_haut"> Le père Georges Vandenbeusch, le 7 juillet 2011. <figcaption data-caption="Le père Georges Vandenbeusch, le 7 juillet 2011. | ELODIE RATSIMBAZAFY POUR LE MONDE.FR" style="display: none;"></figcaption> </figure>

     

    Un prêtre français, curé de la paroisse de Nguetchewe, a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria, a annoncé le ministère des affaires étrangères français jeudi 14 novembre. Des recherches sont en cours. Le père Georges Vandenbeusch, qui officiait encore à Sceaux en 2011, est âgé de 42 ans et avait fondé une maison pour les réfugiés chrétiens qui fuyaient Boko Haram.

    Lire le portrait du père Vandenbeusch réalisé par Le Monde en 2011 dans le cadre du projet "Une année en France"

    "Nous mettons tout en œuvre pour que ce prêtre puisse être retrouvé", a déclaré le président Hollande. Soulignant qu'il avait été enlevé dans une zone considérée comme "éminemment dangereuse", il a demandé aux ressortissants français "de ne rien faire qui puisse mettre en danger leur vie ou les exposer à des enlèvements".

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste. Il s'agit d'une démarche classique pour ce type de faits lorsqu'ils touchent des Français à l'étranger.

    Lors de son enlèvement, le père Georges Vandenbeusch "se trouvait près de Koza dans l'extrême nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria", a précisé le Quai d'Orsay. "En connaissance de cause, le père Georges avait fait le choix de demeurer dans sa paroisse pour l'exercice de sa mission. Des recherches sont en cours pour vérifier les circonstances de son enlèvement et l'identité des ravisseurs", ajoute le ministère.

     

    OPÉRATIONS DE RATISSAGE EN COURS

    Contacté par Le Monde, le ministre de la défense camerounais, Edgar Alain Mebe Ngo'o, a précisé que des opérations de ratissage étaient en cours pour retrouver les malfaiteurs. Des motos et des pick-up patrouilleraient dans la zone, mais pas d'hélicoptère.

    Selon le vicaire de la paroisse, Henri Djionyang, joint par Le Monde, qui s'est rendu sur place après l'enlèvement, celui-ci a eu lieu aux alentours de 23 h 30. Les ravisseurs ont d'abord croisé le chemin de deux sœurs rwandaises présentes sur les lieux, à qui ils ont réclamé de l'argent, "des euros", avant de "défoncer" la porte de la chambre du père et de "tout saccager". "Ils cherchaient le coffre-fort, mais comme ils n'arrivaient pas à l'ouvrir ils ont décidé de partir avec le père Georges."

    "TOUS LES INDICES LAISSENT PENSER QU'IL S'AGIT DE BOKO HARAM"

    Les hommes n'étaient pas masqués, l'un d'eux portait un treillis tandis que les autres étaient habillés en civil. L'opération aura duré quarante minutes. Toujours selon le vicaire, le père Georges Vandenbeusch aurait contacté au moment de l'assaut l'attaché de défense de l'ambassade de France à Yaoundé, ainsi que le commandement de la brigade d'intervention rapide (BIR), une unité d'élite déployée dans la région.

    Le gouverneur de la province, Awa Sonka, précise que le commando était composé "d'une dizaine d'hommes, venus à motos, qu'ils ont laissées à environ un kilomètre de la mission". "Tous les indices laissent penser qu'il s'agit de Boko Haram", indique M. Sonka au Monde. Les ravisseurs auraient repris la route en direction du Nigeria et de Kerewa, une zone entièrement sous contrôle de Boko Haram. Ils ont laissé sur place 309 munitions de kalachnikov. Le chéquier du prêtre et un chargeur de kalachnikov ont quant à eux été retrouvés à un kilomètre de la paroisse.

    Lire l'analyse : L'insurrection islamiste de Boko Haram déstabilise le Nigeria

     

    UNE ATTAQUE DU MÊME GENRE EN 2008

    Henri Djionyang a précisé au Monde qu'une attaque du même genre a déjà eu lieu dans la mission en 2008. A l'époque, "ils avaient pris l'argent mais n'avaient pas amené le prêtre italien alors en place".

    L'enlèvement de M. Vandenbeusch est survenu dans la région où sept Français d'une même famille, les Moulin-Fournier, avaient été enlevés en février avant d'être libérés fin avril. Leur rapt avait été revendiqué par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, actif dans le nord du Nigeria, une région troublée depuis plusieurs années par des attentats et des assassinats violemment réprimés par les forces de sécurité nigérianes. Leurs ravisseurs demandaient notamment la libération de membres de leurs familles "emprisonnées au Nigeria et au Cameroun".

    Lire : Boko Haram et Ansaru sur la liste américaine des "organisations terroristes"

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  • Dernière modification : 05/11/2013 

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    RD Congo : la fin du M23, un espoir de paix au Kivu ?

    RD Congo : la fin du M23, un  espoir de paix au Kivu ?
    Des soldats congolais, le 2 novembre 2013 à Kiwanja
    © AFP

    Le M23 a proclamé la fin de sa rébellion dans l'est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement crie victoire. Mais le démantèlement du groupe laisse-t-il présager une pacification de la région? La prudence reste de mise.

    Par Jon FROSCH / Sarah LEDUC (texte)
     

    Dix-huit mois après sa création, le mouvement du M23 a annoncé mardi 5 novembre la fin immédiate de sa rébellion dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après avoir été chassé la veille de ses dernières positions par l’armée.

    Le gouvernement congolais avait fait de cette annonce publique une condition sine qua non pour la signature d'un accord politique susceptible de mettre un terme définitif au conflit qui l’oppose au M23.
     
    Vers une solution pacifique ?
     
    Affirmant vouloir parvenir à cette solution pacifique, le chef de l'aile politique du M23, Bertrand Bisimwa, a demandé dans un communiqué diffusé mardi à tous les chefs militaires de la rébellion "de préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale dont les modalités sont à convenir avec le gouvernement".
     
    Si le principe d’un accord semble donc accepté par les deux parties, ses contours restent flous  et  la prudence de mise. Entamées le 9 décembre 2012 à Kampala, capitale ougandaise, les négociations entre le M23 et Kinshasa ont déjà échoué plusieurs fois du fait de dissensions entre les deux partis. Les rebelles réclamaient une amnistie globale pour ses éléments. Une condition que le gouvernement ne semble toujours pas prêt à accepter.
     
    "Si certains membres du M23 peuvent être intégrés dans l’armée congolaise ou démobilisés, environ une centaine d'hommes risquent d’être poursuivis par la justice congolaise pour crimes de guerre. Le gouvernement a déjà publié une liste", explique Filip Reyntjens, professeur en sciences politiques spécialiste de l’Afrique, à l’université d’Anvers, interrogé par FRANCE 24. 
     
    "Une demi-douzaine d’hommes, issus des postes de commandement, pourraient être poursuivis par la Cour pénale internationale", ajoute le chercheur. À l'instar de Bosco Ntaganda, ancien chef du mouvement déféré devant la CPI en mars dernier pour crimes de guerre, exactions à l'encontre des civils ou enrôlement d’enfants soldats.
     
     
     
    Une longue histoire de défiance
     
    Entre Kinshasa et le M23, la défiance est historique. La méfiance à l'égard du pouvoir est au fondement même du mouvement. En effet, le groupe est né d'une mutinerie d'anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) - rebelles pro-tutsi qui ont sévi dans la région dans les années 2000 - contre le gouvernement.
     
    Les mutins, sous l’impulsion de Bosco Ntaganda, ont invoqué le non-respect d’un accord signé le 23 mars 2009. Kinshasa s’était engagé à intégrer les combattants du CNDP dans l’armée régulière (FARDC) et à les maintenir sur leurs terres du Nord-Kivu. Un engagement qui n'a pas été entièrement respecté, selon eux, d’où la création du M23 – ou Mouvement du 23-Mars, en référence à l’accord bafoué.
     
    Une issue à la guerre du Kivu ?
     
    Un nouvel accord saura-t-il donc restaurer la confiance rompue entre Kinshasa et le groupe rebelle du Nord ?  Le démantèlement du M23 saura-t-il pacifier une région en conflit depuis des années ?  Les experts restent prudents.
     
    Les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans le nord de la RDC, voient se succéder depuis plusieurs années des cycles de violence et de conflits armés dont les luttes ethniques ne sont pas l’unique moteur. Les  richesses minières – étain, or, coltan - et les terres fertiles de cette partie de la région des Grands Lacs suscitent des convoitises, autant celles de milices que des pays voisins, comme le Rwanda et l’Ouganda, qui essayent d’y étendre leur influence.
     
    Les rébellions précédent donc d'autres rébellions, soutenues par les voisins rwandais et ougandais. "Kinshasa a déjà essayé de réintégrer les milices par le passé et non seulement cela a échoué, mais cela a conduit à la création de nouveaux groupes rebelles", analyse Filip Reyntjens qui redoute la formation d’une nouvelle poche de résistance, tout en soulignant que la lutte contre les groupes armés n’est pas finie dans le Kivu.
     
    "Une fois balayée la menace du M23, les autorités congolaises risquent de se frotter aux autres groupes armés qui sévissent dans la région", prévient Filip Reyntjens, évoquant notamment les FDLR, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, quidéfendent les intérêts des Hutus rwandais réfugiés en RDC.
    La pacification de cette région si éloignée de la capitale reste donc une gageure pour Kinshasa et l’ensemble des dirigeants africains de la région.

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  • Dernière modification : 05/11/2013 

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    Trois ravisseurs présumés des reporters de RFI identifiés, selon "Le Monde"

    Trois ravisseurs présumés des reporters de RFI identifiés, selon "Le Monde"
    © DR

    Trois des quatre ravisseurs présumés de Ghislaine Dupont et Claude Verlon auraient été identifiés par les enquêteurs français, grâce à un document retrouvé dans la voiture abandonnée près des corps des reporters de RFI, selon "Le Monde".

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Selon une information publiée par "Le Monde" mardi 5 novembre en début de soirée, trois des quatre ravisseurs présumés de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été identifiés par les enquêteurs envoyés sur place par le parquet de Paris. L’un d’eux, au moins, serait membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    Selon une source à Kidal contactée par "Le Monde", les trois hommes ont été identifiés grâce à un document retrouvé dans le véhicule fermé à clé stationné à proximité des corps sans vie des deux journalistes de RFI. Cette information a été confirmée au Monde par "une source gouvernementale française".

    Le document a permis de mettre un nom sur l’un des membres du commando, fiché en 2010 comme membre d’Aqmi. Les enquêteurs ont ensuite remonté cette piste jusqu’à identifier deux autres hommes, "connus des services de renseignement français en opération au Mali", précise le quotidien. Les trois ravisseurs présumés, qui s’étaient présentés aux militaires français après avoir fui les zones de combat, avaient été interrogé en mai dernier par les renseignements, puis relâchés.

    Selon certains éléments de l'enquête cités par "Le Monde", les trois suspects auraient combattu au sein de la katiba d'Abdelkrim al-Targui, l'un des chefs d'Aqmi.
    Le quotidien du soir affirme que les trois hommes ne font pas partie des personnes arrêtées depuis dimanche 3 novembre.


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