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    Centrafrique : la vaine tentative de réconciliation

    entre musulmans et chrétiens

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-12-12T18:02:57+01:00" itemprop="datePublished">12.12.2013 à 18h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-12-12T19:14:21+01:00" itemprop="dateModified">12.12.2013 à 19h14</time> | Par

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    <figure class="illustration_haut"> Des hommes mettent le feu et pillent une mosquŽée dans le quartier Fou après les affrontements entre soldats de l'ex-Séléka et les milices anti-Balaka venues prendre Bangui. </figure>

    La tension est, en apparence, un peu retombée à Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA). Jeudi 12 décembre au matin, quelques taxis ont commencé à réapparaître. Certains chauffeurs faisaient la queue devant une station-essence pour tenter de remplir leur réservoir de quelques litres. Kléber, l'un d'entre eux, reprenait le service après une semaine cloîtré à son domicile.

    « Je commence prudemment, dit il. Il y a des routes qu'on ne prend pas à cause des ex-Séléka, des Tchadiens. Et puis c'est difficile d'avoir des clients car en ne travaillant pas pendant une semaine, tout le monde a mangé son argent. Plutôt que de prendre le taxi, les gens marchent. »

    Lire aussi : Six clés pour comprendre le conflit en République centrafricaine

    Avec l'objectif avoué d'entamer un travail de réconciliation entre les communautés, des chefs musulmans et chrétiens se sont retrouvés ce matin sous un petit hangar du commissariat du 3e arrondissement, à proximité du marché de PK5 (point kilométrique 5), l'un des poumons économiques de la capitale, où tous les commerces, essentiellement tenus par des musulmans, sont toujours fermés. Les chrétiens ont, eux, déserté ce quartier.

    Le discours se voulait apaisant. « Il faut que, ensemble (chrétiens et musulmans), nous indiquions les personnes qui agissent contre la paix. Il faut dire non à ces personnes », déclarait ce matin Ahmat Deliris, le deuxième vice-président de la communauté musulmane de la RCA. « Il faut que l'on fasse un trou pour enterrer tout le mal, toutes les rancœurs qui amènent à la vengeance », insistait pour sa part Kombe Bervet, responsable chrétien du quartier, préconisant la mise en place de comités de défense où chrétiens et musulmans pourraient ensemble protéger la zone.

    « LES COUPS PORTÉS ONT ÉTÉ TROP DURS »

    A peine la réunion terminée, toutes ces bonnes paroles se sont rapidement envolées et le discours a connu une sérieuse évolution. Pour Oumar Idriss, un lycéen de 22 ans, le problème vient des chrétiens qui « ne se sentent pas à l'aise avec les ex-Séléka alors qu'ils forment désormais la nouvelle armée centrafricaine. Nous sommes allés ce matin à l'église Notre-Dame-de-Fatima pour demander la réconciliation mais ils ont refusé. Nous savons qu'il y a là-bas des militaires de l'ancien président Bozizé et des anti-Balaka qui se cachent dans l'église. »

    Fulbert qui habite à quelques centaines de mètres, dans le quartier de Miskine, considère qu'« il est encore trop tôt pour parler de réconciliation car les coups portés ont été trop durs. Aujourd'hui, dit-il, il y a trop de confusion car les commerçants musulmans portent tous une arme et que les ex-Séléka se déguisent en civils pour enlever des jeunes du quartier. »

    <figure class="illustration_haut"> Des hommes mettent le feu et pillent une mosquée dans le quartier Fou à Bangui. </figure>

    A la paroisse Notre-Dame-de-Fatima, le père Gabriele Perobelli se refuse à parler de normalisation. « Ce sera normal quand le millier de personnes qui dorment ici chaque soir seront rentrés chez eux. Le problème, c'est que chrétiens et musulmans ont peur les uns des autres », estime ce missionnaire italien.

    Assis sur un banc, installé sur le côté de l'église de briques rouges, Aubin ne croit pas une seconde à la portée de la réunion du matin à laquelle il a assisté. « Ils font semblant pour que les gens reviennent chez eux mais la nuit c'est autre chose. Ils font du porte à porte et chaque matin on retrouve des corps. Encore la nuit dernière, ils ont assassiné Achille, un petit débrouillard du quartier. Le problème avec les musulmans, c'est que dès qu'ils ont un mort, il faut qu'ils tuent une dizaine de chrétiens.»

    Avec cette macabre arithmétique de la vengeance, un homme a été lynché à mort dans le quartier de PK5 après que les dépouilles de sept musulmans, tués dans d'autres endroits de la capitale, ont été amenées à la mosquée Ali Babolo. Dans la foulée, l'un des jeunes musulmans ayant participé à la réunion du matin considérait que « la réconciliation, c'est terminé ».

     

    Lire l'entretien avec le spécialiste Roland Marchal : « L'intervention en Centrafrique n'a pas de mandat politique, c'est une erreur »


    Un bâtiment du gouvernement centrafricain pillé... par lemondefr

    Cyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial)
    Journaliste au Monde


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  • Actualité > Monde > CENTRAFRIQUE. 400 morts à Bangui, la population réclame l'armée française

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    CENTRAFRIQUE. 400 morts à Bangui, la population réclame l'armée française

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    <time datetime="2013-12-08T15:45:28" itemprop="datePublished">Publié le 08-12-2013 à 15h45      lien </time>

    Les soldats français de l'opération "Sangaris" sont arrivés dans la ville, mais la peur est toujours présente. Le président centrafricain Djotodia a décrété un deuil national de trois jours.

    <aside class="obs-article-boutils">

     
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    Des fidèles se réunissent à l'église Saint-Jean-des-Cascades à Bangui pour la messe dominicale, le 8 décembre (Jerome Delay/AP/SIPA).

    Des fidèles se réunissent à l'église Saint-Jean-des-Cascades à Bangui pour la messe dominicale, le 8 décembre (Jerome Delay/AP/SIPA).

    <aside class="obs-article-brelated" style="margin-left:20px;"> <header class="obs-blocktitle">Sur le même sujet</header>

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    Les habitants de Bangui attendaient fiévreusement dimanche 8 décembre que les militaires français déployés dans la capitale rentrent désormais dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes, après le massacre de 400 personnes au cours des dernières 72 heures.

    Après une nuit relativement calme, ponctuée de rares tirs isolés, la ville est restée sans grande activité dimanche matin.

    La majorité des églises, habituellement bondées pour la messe dominicale, étaient désertes, à l'exception notable des quelques lieux de culte où des milliers de déplacés ont trouvé refuge ces derniers jours.

    A bord de véhicules blindés ou à pied, les soldats français de l'opération "Sangaris" étaient désormais très visibles sur les boulevards, les grandes artères et les carrefours stratégiques.

    Les hommes en armes et les pick-ups de combattants de l'ex-rébellion Séléka (au pouvoir) ont quant à eux quasiment disparu des rues.

    "Le calme est revenu dans Bangui, même s'il y a encore ici ou là des exactions", a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, interrogé sur la chaine de télévision française France 3.

    "On dénombre dans les trois derniers jours 394 morts", a indiqué Laurent Fabius, après les massacres inter-religieux qui ont ensanglanté la ville jeudi. Un précédent bilan de la Croix-Rouge locale faisait état d'environ 300 morts.

    "Il y a un certain nombre d'opérations qui sont en cours dans l'ensemble du pays, et les opérations de désarmement (des ex-rebelles) de la Séléka vont commencer", a assuré Laurent Fabius.

    Parallèlement à son déploiement dans la capitale, l'armée française a également commencé samedi à prendre position dans le nord-ouest du pays, où les affrontements à caractère inter-religieux sont réguliers depuis septembre et tension reste extrêmement vive.

    Samedi matin, une colonne de blindés français, arrivée par la route depuis le Cameroun voisin, avait fait son entrée à Bouar (ouest), où les militaires ont été accueillis en libérateurs par la population.

    "On est fatigué d'avoir peur"

    "On attend que les Français rentrent dans nos quartiers pour qu'on ne voit plus tous ces gens armés", expliquait dimanche matin à l'AFP un habitant de Bangui, ajoutant : "quand on voit un pick-up (de combattants surarmés), on change de direction".

    Dans la ville, la peur est toujours dans les esprits. "On est fatigué d'avoir peur. On veut que ça s'arrête", ajoutait un autre.

    Dans un message à la radio nationale, le président centrafricain Michel Djotodia - arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Séléka, qu'il a ensuite dissoute - a décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche, en mémoire des victimes "de ces tragiques évènements".

    "Au moment où je vous parle, la situation est sous le contrôle des forces de défense et de sécurité (...) Plus rien ne s'oppose à la reprise des activités", a assuré le président Djotodia, appelant ses compatriotes à "vaquer sans crainte" à leurs occupations.

    L'ancien chef rebelle a exprimé ses condoléances "à toutes les populations centrafricaines, et plus particulièrement aux populations banguissoises qui ont été éprouvées par les évènements des dernières 48 heures".

    Les soldats français resteront "autant que nécessaire"

    La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

    Ces violences se sont multipliées à Bangui comme en province, dans un pays de 4,6 millions d'habitants en totale décomposition, précipitant ces derniers jours l'intervention française dans le pays.

    Dans la foulée d'un feu vert de l'ONU, l'opération "Sangaris avait été lancée jeudi soir, en appui à une force africaine sur place, la Misca. Samedi, le président français François Hollande a annoncé que le contingent français avait atteint 1.600 soldats, et ne dépasserait désormais pas ce chiffre.

    Il a déclaré que les soldats de Sangaris auront désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations".

    Ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission", et jusqu'à la tenue d'élections, a souligné François Hollande, alors que Paris n'évoquait jusqu'à présent qu'une intervention limitée dans le temps, autour de six mois.

    Après avoir subi des mois durant les exactions des ex-rebelles Séléka, venus du nord du pays et pour la plupart musulmans, beaucoup de Centrafricains, très majoritairement chrétiens, aspirent à la vengeance. Cette colère des populations contre les Séléka s'est progressivement reportée contre les civils musulmans, avec massacres et cycle infernal des représailles.

    Jeudi, des groupes armés anti-Séléka infiltrés dans Bangui avaient lancé une offensive dans plusieurs quartiers. Ces incidents avaient débuté quelques heures avant le vote de la résolution de l'ONU donnant mandat à la force africaine et à l'armée française pour rétablir la sécurité en RCA.


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  • Centrafrique : Hollande annonce une intervention française « dès ce soir »

    Le Monde.fr | <time datetime="2013-12-05T19:26:53+01:00" itemprop="datePublished">05.12.2013 à 19h26</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-12-05T21:11:57+01:00" itemprop="dateModified">05.12.2013 à 21h11</time>

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    Dans une courte déclaration prononcée après un conseil de défense à l'Elysée, François Hollande a annoncé jeudi 5 décembre que les effectifs militaires français en République centrafricaine (RCA) seraient doublés « d'ici quelques jours, pour ne pas dire quelques heures ».

     
     

    « La France n'a pas d'autre objectif que de sauver des vies humaines. Cette opération sera rapide, n'a pas vocation à durer. J'en rendrai compte régulièrement aux Français », a promis François Hollande, à propos de l'opération militaire Sangaris en RCA, qui devrait durer six mois, et que le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, qualifie de « ponctuelle et ciblée ».

    Lire : Une opération « coup de poing » en Centrafrique

    Voir notre carte : La Centrafrique à l'heure du chaos

    « APPEL AU SECOURS »

    « Vu l'urgence, j'ai décidé d'agir dès ce soir », a annoncé jeudi le président de la République. « Déjà 600 militaires sont déployés. (…) Cet effectif sera doublé d'ici quelques jours, pour ne pas dire quelques heures. »

    Dans son discours, François Hollande a justifié cette intervention par le « devoir d'assistance et de solidarité [de la France] à l'égard d'un petit pays, la Centrafrique, pays ami, le plus pauvre du monde, qui nous appelle au secours (…) La France est attendue pour éviter une catastrophe humanitaire, elle sera là. J'ai pleine confiance en nos soldats pour cette opération. »

    Il a également déclaré vouloir que « toutes les informations soient données » et que le gouvernement allait fournir « toutes les explications au Parlement dès la semaine prochaine ».

    LA MISCA DÉPLOYÉE POUR DOUZE MOIS

    Ce bref discours et ce conseil de défense sont intervenus après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies (ONU), d'une résolution française ouvrant la voie à une opération de maintien de la paix en République centrafricaine (RCA).

    L'adoption de la résolution donne mandat à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) de se déployer « pour une période de douze mois », avec une clause de révision à six mois. Elle autorise aussi les forces françaises en RCA « à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l'accomplissement de son mandat ».

    Paris expliquait ainsi avant la décision du Conseil de sécurité que cette intervention était plus modeste que celle du Mali : il ne s'agit pas d'une « entrée en premier » mais  d'un « appui » à la Misca. La menace est limitée d'un strict point de vue militaire. L'intervention vise à stopper la violence sur des zones circonscrites (grands axes, villes) : forces spéciales et marsouins devaient « nettoyer le terrain » pour donner le temps à la Misca de se renforcer.

    La décision a été prise alors que les violences meurtrières qui ont éclaté à Bangui ont déjà forcé le déploiement de 250 soldats français dans la capitale de la RCA.

    Lire : République centrafricaine : le bilan s'alourdit à Bangui, l'intervention des militaires français attendue


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  • Bain de sang à Bangui : "On est certains que ça ne va pas en rester là"

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    Des anti-Balaka en pleine opération dans les rues de Bangui ce matin. Photo Hippolyte Donossio.
     
    Alors que l’ONU vient de donner son feu vert à la France et à l’Union africaine pour protéger les civils en Centrafrique, Bangui est en alerte maximale après l’attaque meurtrière menée la nuit dernière par des milices anti-Balaka. Deux témoins reviennent sur cette opération
     
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, des groupes d’anti-balaka, les milices d’auto-défense qui s’opposent aux anciens rebelles de la Séléka, ont attaqué la capitale centrafricaine en entrant par le quartier Boy Rabe, un fief de l’ex-président François Bozizé. Rapidement, les forces de l’ex-Séléka ont été prises de cours par une opération coordonnée aux quatre coins de la capitale.
     
    Selon des soutiens de François Bozizé basés en France, qui affirment être en contact avec des anti-balakas à Bangui, l’objectif de l’opération de ce matin était d’ "envoyer un message fort aux médias internationaux à quelques heures du vote". Ils évoquent une "stratégie militaire" sans donner plus de détails.
     
    ATTENTION CERTAINES IMAGES QUI SUIVENT SONT CHOQUANTES
    Contributeurs

    "Les assaillants criaient ‘on est là pour rétablir l’ordre constitutionnel !"

    À 5 heures du matin, Nicolas (pseudonyme) qui habite à quelques centaines de mètres du camp Béal, le siège de l’état major centrafricain, au nord de la ville, est réveillé par des coups de feu.
     
    Les anti-balaka avaient des gourdins, des machettes et des armes artisanales. Ils portaient des accoutrements ruraux et des gris-gris. En d’autres termes, ils semblaient très insuffisamment armés pour faire quoi que ce soit. Mais ça ne les a pas empêchés de s’adonner à un vrai carnage : lorsque je suis sorti, une trentaine de cadavres jonchaient les rues devant chez moi. Plusieurs maisons ont également été intégralement détruites.
     
    Photo prise par Nicolas devant chez lui. Un anti-balaka qui portait une matraque a été abattu par les ex-Seleka.
     
    Les assaillants criaient "On est là pour rétablir l’ordre constitutionnel " d’autres ont dit qu’ils étaient déjà 400 à Bangui et que leur objectif était de prendre de cours l’ex-Séléka. L’un d’eux a même fait référence à des récents financements apportés par l’ex-président Bozizé et Edouard Patrick Ngaissona [NDLR ex-ministre des sports centrafricain jusqu’en mars 2013, proche de François Bozizé] qui auraient permis de passer à l’attaque [dans l’après midi, Nicolas affirmait que la Séléka avait repris le contrôle du quartier].

    "Ils étaient clairement à la recherche des musulmans"

    À l’ouest de la ville, Iritimbi (son nom a été changé) assiste à un autre assaut dans le quartier du KM5, où une forte communauté tchadienne est présente. Les rebelles de l’ex-Séléka sont souvent perçus comme des Tchadiens bien que ces derniers soient minoritaires dans le mouvement.
     
    Lorsque les assaillants sont arrivés dans notre quartier, ils ont érigé des barricades et commencé méthodiquement à fouiller les maisons. Mais pas n’importe lesquelles : ils étaient clairement à la recherche des musulmans. Ils ont affirmé que les non-musulmans n’avaient rien à craindre, et que certains de leurs "agents", présents depuis plusieurs semaines à Bangui, avaient fait un travail de repérage [de nombreux Observateurs contactés à Bangui affirment que, dans les combats, les anti-balakas ont aussi tué des non-musulmans].
     
    "Beaucoup portaient les insignes des Forces armées centrafricaines"
     
    C’était une opération prévue de longue date, mais qui était vouée à l’échec, une sorte d’opération suicide : leurs troupes étaient un mélange étrange entre des personnes armées très sommairement et des assaillants plus lourdement armés avec des mortiers ou des Kalachnikov. Parmi ces derniers, beaucoup portaient les insignes des Forces armées centrafricaines [les Faca ex-forces de l’armée centrafricaine sous François Bozizé]. On est certains que ça ne va pas en rester là et que les 24 prochaines heures risquent d’être encore sanglantes.
     
    À Bangui, on craint la suite car les ex-Séléka [qui ont repris partiellement le contrôle de la ville NDLR] affirment qu’ils vont se venger. Et comme d’habitude, c’est la population qui trinque.
     
     
     
    Photo prise par un Observateur au quartier KM5, des musulmans victimes des anti-balaka.  
     
    Les affrontements de ce matin auraient fait au moins 120 morts. Au sud-ouest de la ville, les résidences du président Michel Djotodia et du premier ministre Nicolas Tiangaye ont également été pillées. Deux cent cinquante soldats français se sont positionnés pour sécuriser les rues de Bangui dans le cadre de l’opération Sangayis. Au totale, plus de 1200 soldats français doivent participer à l’opération en Centrafrique.

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  • Dernière modification : 21/11/2013 

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    Mali : le bras droit de Belmokhtar tué par l'armée française

    Mali : le bras droit de Belmokhtar tué par l'armée française
    Le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar

    L'adjoint de Mokhtar Belmokhtar a été tué par l’armée française dans le Nord-Mali, ont confirmé, jeudi, des proches des services de sécurité. Belmokhtar, chef de la "Brigade des signataires par le sang", a coordonné plusieurs attaques dans la région.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Les forces spéciales françaises ont abattu, la semaine dernière, le bras droit du chef islamiste Mokhtar Belmokhtar, lors d'une opération menée près de Tessalit, dans le nord du Mali, ont confirmé, jeudi matin, des sources proches des services de sécurité. Le porte-parole du ministère français de l'Intérieur, le colonel Gilles Jaron, a quant à lui refusé de s'exprimer sur le sujet.

    Hacène Ould Khalill, Mauritanien répondant aussi au nom de "Jouleibib", était le numéro deux de la "Brigade des signataires par le sang", créée par Mokhtar Belmokhtar après sa scission avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    Un "joli coup"

    Une autre source sécuritaire régionale a précisé que deux autres terroristes ont été tués au cours de l'opération : "Un véhicule a été détruit et les militaires français, qui ont réussi un joli coup, ont également récupéré des documents, notamment un téléphone (satellitaire) Thuraya, qui va donner des informations précieuses".

    La mort de Khalill survient alors que, depuis quelques mois, les groupes islamistes intensifient leurs opérations dans le nord du Mali, avec des attaques contre les éléments de l'ONU et le meurtre de deux journalistes français de RFI, le 2 novembre à Kidal.

    Le groupe de Belmokhtar avait également revendiqué l'attaque contre le complexe gazier d'In Amenas en janvier dernier en Algérie, au cours de laquelle 38 otages ont trouvé la mort, ainsi que les attentats contre une mine d'uranium exploitée par Areva et contre une caserne au Niger, en mai dernier.

    Avec dépêches AFP et REUTERS


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