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Par marialis2.2 le 27 Avril 2014 à 15:34
Iran: la crise économique met fin
à la lune de miel de Rohani
Créé le 27/04/2014 à 12h50 -- Mis à jour le 27/04/2014 à 15h21 lien<aside>Une Iranienne achète des fruits à Téhéran le 20 janvier 2014 BEHROUZ MEHRI AFP
</aside>Téhéran - Hassan Rohani avait promis de relancer une économie plombée par les sanctions occidentales mais huit mois après son élection à la présidence de l'Iran, aucune amélioration majeure n'est en vue et la frustration monte au sein de la population.
M. Rohani, un religieux modéré, a engagé un dialogue avec les Occidentaux depuis son entrée en fonctions en août 2013, rompant avec la politique de son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, dont le double mandat avait été marqué par la confrontation.
Téhéran veut parvenir rapidement à un accord final avec les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sur le programme nucléaire iranien, soupçonné de cacher un volet militaire, et faire lever les sanctions qui asphyxient depuis plusieurs années son économie.
Au niveau national, des premières mesures ont fait baisser l'inflation à 34,7% en mars (-5,7% sur un an) et le taux de change des devises étrangères s'est stabilisé.
Mais si, globalement, les institutions internationales estiment que les perspectives de croissance sont positives depuis plusieurs mois, de nombreux Iraniens assurent que leur situation n'a pas changé car la plupart des sanctions restent en place, et l'économie est toujours en récession.
Dans les marchés et le bazar de la capitale, la frustration a remplacé le sentiment d'espoir né de l'élection de M. Rohani et de la signature fin 2013 d'un accord avec le groupe 5+1 qui a levé certaines sanctions.
- «Pas meilleur qu'avant» -
«C'est pareil», résume Nahid Pakmiat, une employée d'université à la retraite, qui habite Ali Abad, un quartier de la classe moyenne du sud de Téhéran.
«Il y a un grand fossé dans la société, ajoute la jeune retraitée de 55 ans. L'augmentation des prix rend inabordables la viande, le poulet ou d'autres produits de base» pour la classe moyenne ou pauvre.
A Mokhtari, un quartier pauvre de la ville, les effets de l'accord avec les grandes puissances sont invisibles. «Les prix n'arrêtent pas de grimper et mes ventes s'en ressentent. La vie n'est pas meilleure qu'avant», déplore Ali Heydari, propriétaire d'une épicerie.
Même si la potion est amère, le gouvernement reste déterminé à poursuivre les réformes majeures engagées, comme la baisse drastique des subventions publiques à l'énergie, au carburant et aux produits de consommation de base, qui frappera d'abord les plus pauvres.
Depuis le début de l'année iranienne, le 21 mars, le prix de l'électricité et du gaz a augmenté d'environ 25%. Vendredi, une hausse de 75% des prix du carburant a été annoncée. Deux jours auparavant, le président avait subi son premier revers politique, 95% des Iraniens ayant réclamé pour cette année l'aide publique de 14 dollars par mois et par habitant. Le gouvernement avait pourtant appelé les catégories les plus favorisées à renoncer à cette aide.
- «Patience» -
Malgré l'impact immédiat sur les prix des coupes dans les subventions, les analystes estiment que ces mesures d'austérité sont nécessaires pour relancer l'économie.
Certains responsables politiques dénoncent également la mauvaise gestion de la précédente administration.
«Les temps sont durs, nous sommes dans une période stagflation et il est difficile de mettre en place une politique économique dans ces conditions car toutes les mesures encourageant la croissance génèreront de l'inflation», explique à l'AFP Ramin Rabii, directeur général du fonds d'investissement Turquoise Partners.
Si la lutte contre l'inflation reste la priorité de M. Rohani, qui veut faire baisser le taux à 25% en mars 2015, les hausses récentes de prix devraient provoquer une nouvelle flambée, estime M. Rabii, soulignant que le gouvernement dispose de peu d'options.
«C'est une affaire de patience,» ajoute-t-il. Il met aussi en garde sur les espoirs peut-être excessifs d'un accord nucléaire en juillet, malgré l'optimisme ambiant.
Des hommes d'affaires occidentaux basés en Iran, rencontré par l'AFP, s'inquiètent également d'un échec des négociations entre l'Iran et le 5+1.
Et même si celles-ci débouchent sur un accord, ils s'inquiètent de la pression que l'aile dure du régime pourrait mettre sur le gouvernement si la situation économique ne s'améliore pas rapidement.
© 2014 AFP
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Par marialis2.2 le 22 Avril 2014 à 01:00
Election présidentielle le 21 juin en Mauritanie
Une élection présidentielle sera organisée le 21 juin en Mauritanie, a annoncé la présidence, malgré l'absence de consensus avec l'opposition sur la date et le déroulement du vote.
Parvenu au pouvoir en 2008 à la faveur d'un coup d'Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz a remporté une élection organisée l'année suivante et il est considéré comme un allié des Occidentaux dans la lutte contre les islamistes radicaux actifs au Sahel. Il n'a pas encore annoncé sa candidature à la prochaine élection.
Malgré des semaines de discussions, le parti au pouvoir, l'Union pour la République, et les formations d'opposition ne sont pas parvenus à un accord sur la date et le déroulement du scrutin.
L'opposition juge la commission électorale trop favorable au président. (Laurent Prieur; Bertrand Boucey pour le service français)
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Par marialis2.2 le 18 Janvier 2014 à 19:50
Egypte: 98% de oui au référendum, le pouvoir considère légitimisée la destitution de Morsi
Créé le 18/01/2014 à 18h00 -- Mis à jour le 18/01/2014 à 19h10<aside>Un vendeur de rues égyptien tend des masques du général Al-Sissi et des drapeaux alors que les électeurs font la queue, le 15 janvier 2014 au Caire Khaled Desouki AFP
</aside>Le Caire - Le oui l'a emporté à 98,1% au référendum sur la Constitution en Egypte, où le pouvoir a invoqué le taux de participation pour crier victoire samedi et considérer que ce résultat légitimait la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet.
Avec 38,6% de votants, une participation supérieure au référendum constitutionnel de 2012 lorsque M. Morsi était au pouvoir (32,9%), cette consultation pave la voie vers la présidence au nouvel et très populaire homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui avait lié son sort à la participation au scrutin.
Les plus hauts responsables du gouvernement et de l'armée avaient en effet assuré qu'ils se contenteraient d'une participation même à peine supérieure à celle recueillie par la Constitution des islamistes en 2012 pour crier victoire.
Les Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, qui avait remporté toutes les élections depuis la révolte de 2011, avaient appelé à boycotter le scrutin, et en conséquence, aucune campagne n'a été menée en faveur du non.
Ce référendum «prouve que le 30 juin était une révolte populaire», a exulté à la tribune Salah al-Din Abdel Maqsoud, le chef du service d'information du gouvernement, quelques minutes avant l'annonce des résultats officiels.
Le 30 juin, des millions d'Egyptiens avaient manifesté pour réclamer le départ de M. Morsi, qu'ils accusaient de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne et de ruiner le pays.
Le général Sissi avait invoqué cette manifestation et annoncé trois jours plus tard, le 3 juillet, la destitution et l'arrestation de M. Morsi, seul président à avoir jamais été élu démocratiquement en Egypte. Puis, le gouvernement intérimaire mis en place par le militaire se lançait dans une implacable et sanglante répression des partisans islamistes du chef de l'Etat déchu.
Sissi, qui est chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense du gouvernement intérimaire, avait promis, trois jours avant le référendum, qu'il se présenterait à la présidentielle de 2014 «si le peuple le réclame» appelant au même moment à voter massivement.
Le référendum, organisé mardi et mercredi, avait donc pris la forme d'un plébiscite, la nouvelle Constitution ne différant que très peu de celle de 2012, et la plupart des votants interrogés lors du scrutin avouant ne l'avoir pas lue.
La grande majorité des électeurs rencontrés dans les files d'attente au Caire ne cachaient d'ailleurs pas qu'ils votaient «oui pour Sissi» et «non aux Frères musulmans».
«Toutes les routes mènent Sissi à la présidence»
Le référendum est la première étape de la «transition démocratique» promise par Sissi dès le 3 juillet, qui doit se poursuivre avec des législatives et une présidentielle courant 2014.
«Toutes les routes mènent Sissi à la présidence de la République», écrit en une samedi le journal officiel Al-Akhbar.
Le scrutin était «aussi un référendum sur le 30 juin», selon Hani Salah, porte-parole du gouvernement intérimaire.
Quoiqu'il en soit, rien ne laisse présager une réconciliation rapide dans le pays.
Les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, désignés «organisation terroriste» par le pouvoir, veulent poursuivre leurs manifestations même s'ils ne parviennent plus à mobiliser les foules, leurs rangs ayant été décimés par les forces de l'ordre, et la quasi-totalité de leurs leaders ayant été arrêtés.
Plus d'un milliers de manifestants pro-Morsi ont été tués, essentiellement en août et septembre, et plusieurs milliers de Frères musulmans ont été emprisonnés. A l'instar de M. Morsi en personne, les principaux dirigeants de la confrérie, qui avait remporté confortablement toutes les élections depuis la chute du régime de Hosni Moubarak début 2011, sont jugés dans divers procès pour lesquels ils encourent la peine de mort.
Les pro-Morsi appellent à une grande manifestation le 25 janvier, jour du 3e anniversaire de la révolte populaire ayant chassé Moubarak du pouvoir. Mais les pro-Sissi appellent également à manifester le même jour, une démarche encouragée par le ministre de l'Intérieur en personne, ce qui rendra la situation explosive.
Policiers et soldats ont, depuis mi-août, carte blanche pour ouvrir le feu sur tout manifestant qui s'en prendrait aux forces de sécurité ou aux biens des personnes, une consigne interprétée souvent de la manière la plus large.
© 2014 AFP
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Par marialis2.2 le 1 Décembre 2013 à 22:47
Heurts au Caire après la mort d'un étudiant
Des heurts ont éclaté aujourd'hui au Caire entre des habitants et la police, après qu'un policier eut tué par balle un étudiant, ont indiqué des responsables des services de sécurité.
L'étudiant a été abattu par le policier, après une querelle entre les deux hommes dont les voitures étaient entrées en collision dans le quartier d'Amiriya, dans le nord de la capitale, selon ces sources.
Les habitants du quartier, où l'étudiant habitait, ont ensuite entouré le poste de police, donnant lieu à des heurts, ont rapporté les responsables de la sécurité et des médias officiels, qui ont précisé que des tirs avaient été entendus.
Les brutalités policières avaient joué un rôle de catalyseur dans la révolte contre le régime de Hosni Moubarak, tombé en février 2011 après 18 jours de mobilisation populaire.
La mort d'un jeune homme, Khaled Said, battu à mort par la police en juin 2010, est considérée comme l'une des étincelles à l'origine de la révolution.
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Par marialis2.2 le 20 Novembre 2013 à 00:28
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Egypte: manifestations et heurts entre pro
et anti-armée au Caire
(Mis à jour : <time datetime="2013-11-19T23:47:46" itemprop="dateModified">19 novembre 2013 à 23:47</time>)<aside class="tool-bar"> <time datetime="2013-11-19T19:07:54" itemprop="datePublished"> 19 novembre 2013 à 19:07 </time> </aside><figure itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"><figcaption itemprop="description">Des Egyptiens manifestent au Caire le 19 novembre 2013, pour marquer le deuxième anniversaire des manifestations anti-armée qui avaient été réprimées dans le sang (Photo Gianluigi Guercia. AFP)</figcaption></figure></header>Les blindés de la police égyptienne sont intervenus mardi soir sur la place Tahrir au Caire où des affrontements entre manifestants pro et anti-militaires ont fait 16 blessés le jour du deuxième anniversaire de manifestations contre l’armée réprimées dans le sang.
Il s’agit des premiers heurts violents n’impliquant pas des les islamistes depuis que l’armée a destitué et arrêté le président Mohamed Morsi le 3 juillet et que le nouveau pouvoir installé par les militaires réprime dans le sang toute manifestation de ses partisans.
Des centaines de manifestants, à l’appel de mouvements laïques, étaient venus commémorer le 19 novembre 2011, premier jour d’une semaine sanglante durant laquelle une quarantaine de manifestants, hostiles au pouvoir intérimaire de l’armée après la chute de Hosni Moubarak, avaient été tués par les forces de l’ordre aux abords de la place Tahrir en plein centre de la capitale.
Ils répondaient à l’appel de mouvements de la jeunesse, piliers de la révolte populaire ayant abouti à la chute de Hosni Moubarak fin 2011.
Lundi, le gouvernement installé par l’armée le 3 juillet avait inauguré place Tahrir un Mémorial aux martyrs de la révolution de 2011.
Or les manifestants mardi scandaient des slogans hostiles aux islamistes et à l’armée. Selon eux le Mémorial érigé par un gouvernement dirigé de facto par les militaires est une «insulte» à la mémoire des «martyrs».
Dès lundi soir, ils avaient recouvert le mémorial de graffitis et de peinture rouge symbolisant le sang des personnes tuées, avant de l’endommager.
Mais mardi, des dizaines de manifestants partisans des militaires sont venus place Tahrir et des heurts les ont opposés aux autres en fin de soirée, à coups de pierres et de décharge de chevrotine, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
Après l’avoir littéralement inondée de gaz lacrymogènes, la police a pénétré sur la place Tahrir peu avant minuit et les manifestants se sont égaillés immédiatement dans les rues adjacentes. Seize personnes ont été blessées dans les heurts entre manifestants, dont certains par des plombs de chevrotine, selon le ministère de la Santé.
«Faire la fête sur des chants à la gloire de l’armée est une provocation», a estimé Magda al-Masrya, une manifestante de 50 ans, vêtue de noir et le visage ceint d’un voile gris. «Nous, nous sommes là aujourd’hui en mémoire des martyrs, en deuil».
Mahmoud Hicham, étudiant de 21 ans, affirmait, lui, que «la révolution n’est pas finie».
Face à eux, quelques dizaines de partisans de l’armée et de son commandant en chef, le général Abdel Fattah al-Sissi, brandissaient des portraits du nouvel homme fort de l’Egypte, celui-là même qui avait annoncé le 3 juillet la destitution et l’arrestation de l’islamiste Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte.
Les pro-Morsi, en particulier la confrérie des Frères musulmans, sont, depuis, les cibles d’une répression implacable et extrêmement meurtrière et manifestent chaque jour depuis plus de quatre mois. Ils n’avaient pas appelé à descendre dans la rue mardi.
Depuis le 14 août, quand policiers et militaires ont tué plusieurs centaines de manifestants pro-Morsi au Caire, plus d’un millier d’entre eux ont péri essentiellement sous les balles des forces de l’ordre et plus de 2.000 Frères musulmans ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des cadres de cette confrérie qui avait pourtant largement remporté les législatives fin 2011.
M. Morsi et les dirigeants des Frères emprisonnés, sont jugés notamment pour le meurtre de manifestants et encourent la peine de mort.
Les pro-Morsi ne se sont pas joints aux manifestants hostiles à l’armée mardi, lesquels sont venus place Tahrir en nombre relativement faible, les mouvements laïques de la révolte de 2011 étant devenus très minoritaires.
Le général Sissi avait invoqué, pour justifier le coup de force du 3 juillet, les millions d’Egyptiens qui avaient manifesté le 30 juin contre M. Morsi accusé d’accaparer tous les pouvoirs au profit des Frères musulmans et de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne.
Le gouvernement intérimaire et l’armée, soutenus par une grande majorité de la population et la quasi-totalité des médias, ont promis une nouvelle constitution et des élections pour 2014.
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